Merci pour vos encouragements, pour un petit épilogue d'une fic dont vous connaissez déjà l'histoire je vous trouve très généreux ! La semaine prochaine, si tout va bien, vous aurez un chapitre de "tu peux pas te casser il plaut"
Réponse aux reviews :
Karo : pas besoin d'acheter c'est gratuit ! merci.
Artoung : Merci pour la fic ! Quant aux lemons, ne te force pas à faire contre ton ressenti si tu n'en a pas envie. Moi c'est l'envie de pondre des lemons « chauds brûlants » comme tu dis qui m'a motivé au départ pour écrire (d'où mon pseudo !), histoire de prouver que moi aussi j'en suis capable, c'est pour ça qu'au départ je me focalisais sur les pwp, mais maintenant je trouve qu'écrire une fic, construire une histoire, une intrigue, est bien plus enrichissant… Même si les lemons restent la chose que j'écris en premier quand j'ai décidé d'un plan de fic !
Shetane : fan de Craig David ? T'as pas mauvais goût… Moi aussi je trouve ce duo extra ! je me l'écoute parfois en boucle, même si le sujet de la chanson n'est pas exactement celui de cette fic, elle montre bien le côté désillusioné du personnage.
Vif d'or : Ravie que l'idée de repartir dans la même histoire dont tu connais déjà les tenants et aboutissant te plaise malgré tout. Quant à ma rar précédente, je suis contente qu'elle t'aie fait rire, c'était le but ! Tendre bisous en tout bien tout honneur ! (ps : c'est comment un vif d'or qui rougit ? couleur bronze !)
Grafield : Je ne pensais pas qu'une deuxième version interesserait autant de monde, vous auriez pu penser que c'est du réchauffé, je l'ai écrit plus pour ne pas quitter trop vite cette histoire qu'autre chose mais si cela vous interesse, tant mieux ! Lèche botte ! Je veux bien faire de toi mon cireur officiel de bottines !
Nfertiti : merci et j'espère que l'histoire revisitée ainsi te plaira.
Ornacula, Alexiel.v, Smirnoff, Aresse, Chimgrid, Minerve : merci !
Chapitre 1
Aujourd'hui je suis allé chez Potter.
La demeure des Blacks est devenue aussi sinistre que son nouveau propriétaire.
Je ne l'aurais pas reconnu si je l'avais croisé dans la rue : il a peu changé physiquement et porte toujours ses loques grises en guise de vêtements mais ses expressions ne sont plus du tout les mêmes.
Si j'ai reconnu sa stupeur quand il m'a vu, tout le reste est différent : sa mâchoire est perpétuellement crispée, son regard chargé de colère quand il n'est pas tout simplement vide de toute expression. J'avais la désagréable impression d'être face à une ombre de Potter, un fantôme, une pâle copie de ce qu'il avait été.
Je suis rentré dans son salon, me suis installé confortablement à défaut d'être réellement à l'aise et l'ai regardé, cherchant mes mots. Entre accepter un pacte et dire à voix haute que l'on souhaite la mort de ses parents, il y a un gouffre.
Potter me fixait, tranquillement assis sur son canapé. Le silence devenait insoutenable, alors je me suis lancé et une fois de plus mes paroles étaient en désaccord avec mon cœur qu'on m'a apprit à ignorer. Je n'avais jamais eu autant l'impression d'être un traître et pourtant je n'en étais pas à mon premier mensonge
Je lui tendis les documents sans entête que m'avait confié le Ministère. J'avais envie de les déchirer devant lui et de fuir loin d'ici mais je savais que quoique je fasse, Lucius et Narcissia Malefoy seraient retrouvés et tués. Je ne pouvais pas les sauver. Ma main ne tremblait pas en les lui tendant et c'était la seule chose sur laquelle je me concentrais pendant qu'il parcourait les directives du Ministère.
Il ne fut pas le moins du monde étonné du fait que je lui demande quelque chose, moi qui m'étais toujours acharné à l'éviter ou à le harceler, selon mon humeur. Il devait être devenu véritablement fou, comme certains me l'avaient fait entendre, pour ne pas se poser de questions. Je le méprisais, certes, mais je ne l'aurais jamais choisi comme ennemi si je ne le croyais assez intelligent pour mériter ma haine. Ou alors me prenait il tellement pour la petite ordure que je m'étais appliqué à paraître pendant si longtemps que rien ne pouvait l'étonner venant de moi..
Quand je fus sur le point de partir, Potter déclara que si je n'avais plus rien à ajouter, je pouvais aller me faire foutre.. Je lui ai répondu que c'était ce que je comptais faire et pour la première fois nous échangeâmes un regard amusé : Ce monde est fou. Moi sourire à un Potter : pourquoi pas embrasser Ron Weasley pendant que j'y étais ! A moins que ce soit parce que j'étais tellement soulagé de sortir de là vivant que j'en oubliais le reste.
Et j'ai bien besoin de baiser après une telle épreuve. Je suis rentré chez moi pour me changer, ai jeté un coup d'œil à la potion que j'ai en cours, et me voilà sorti pour aller rejoindre Blaise.
Le Manoir Zabini est devenu bien plus agréable depuis que Zabini Senior est en fuite. Sa mère a de toute évidence ressenti son absence comme une libération, même si je la surprends parfois encore à trembler au moindre bruit. Elle a fermé sa porte aux connaissances de son époux qui de toute façon sont tous en fuite, décoré la maison à son goût… Elle a une ouverture d'esprit extrêmement rare pour son milieu : accepter que son fils héberge dans ses appartements son compagnon…
Mickael est étudiant en droit comme Blaise et vit avec lui depuis un an déjà ce qui lui a valu d'être purement et simplement déshérité et renié par sa famille. C'est un garçon sympathique et Blaise et lui forment un beau couple dont j'envie la complicité. Moi, je n'ai jamais su faire durer une relation. J'ignore pourquoi il faut toujours qu'à un moment ou à un autre, je les provoque jusqu'à ce qu'ils partent ou aient des envies de meurtre à mon égard. Peut-être est ce seulement parce que je ne suis pas prêt à faire confiance. Peut être parce que je n'ai pas envie de m'encombrer de quelqu'un qui espérera me changer au lieu d'accepter mon sale caractère.
Quoiqu'il en soit, nous sortons dans une discothèque la plus sorcière, chic et gay de la ville.
En me voyant scruter la foule à notre arrivée, Blaise me fait un sourire moqueur. Son regard me dit clairement qu'il a comprit que ce soir, je ne rentrerais pas en leur compagnie.
Je repère assez vite ma proie : un brun d'environ 23 ans, bien bâti, bouge sur la piste de danse de façon à la fois digne et sensuelle. Rien à voir avec la majorité des danseurs qui se trémoussent de façon hystérique en se regardant dans les glaces ou qui se contentent de se balancer maladroitement d'un pied sur l'autre en espérant être remarqué pour cela.
Il y a pire parfois, malgré le côté select de l'établissement. Je me rappelle encore la fois où Blaise et moi avions étés pris d'un fou rire incontrôlable en voyant un jeune homme tout habillé de blanc danser les jambes largement écartées en faisant frotter ses bras contre son entrejambe sous prétexte de suivre le rythme de la musique. Il se croyait discret mais la bosse de son pantalon qui enflait régulièrement à chaque passage était bien visible, à tel point que Blaise et moi prenions des paris sur le temps qu'il faudrait à son vêtement pour exploser.
Mais revenons au grand brun qui vient de quitter la piste, et qui me paraît tout à fait consommable… Je l'ai assez regardé danser pour qu'il vienne de lui-même vers moi. Très bien, je ne risque pas de m'ennuyer ce soir ! Après deux ou trois verres, nous quittons les lieux. Blaise me voyant partir se contente de me faire un clin d'œil complice que je lui rends discrètement.
Il m'emmène directement chez lui, un loft élégant. Je m'installe dans le canapé pendant qu'il croit bon de me proposer encore un verre. J'ai assez bu pour la soirée mais son activité me permet de l'observer tranquillement.
J'ai bon goût, comme toujours : belle carrure, petit cul rebondi, taille marquée… Apparemment rien à jeter. La peau aussi est appétissante, ce dont je n'étais pas sûr avant : les spots des discothèques cachent parfois de vraies horreurs. Non, je n'ai aucune envie de transplanner sur-le-champ. Son seul défaut est une voix un peu nasillarde, mais bon, je ne vais pas coucher avec ses cordes vocales. Il s'installe à côté de moi et me tend mon verre que je bois à petites gorgées, feignant de m'y intéresser réellement jusqu'à ce que…comment il s'appelle déjà ? Ah oui : jusqu'à ce que Will étale son bras en haut du canapé et que, ne me voyant toujours pas réagir, il ne m'enlève mon verre des mains pour m'attirer à lui.
J'ai horreur de faire le premier pas : je ne suis pas celui qui demande mais qui tolère d'accéder éventuellement à une requête. Blaise dit que c'est mon côté petit con prétentieux, il est le seul que j'autorise à me parler ainsi.
En tout cas le petit con va bien s'amuser ce soir…
Will se fait pressant, alors je daigne m'intéresser à lui.
Peu après, il est déshabillé, pantelant, plaqué contre le canapé pendant que je lèche son dos et caresse longuement ses fesses. Je crois qu'il ne s'attendait pas à cela de ma part, peut être croyait-il qu'en m'ayant fait boire il serait le maître du jeu...
Il a une peau halée d'un goût agréable.
Je mordille à présent son cou en me frottant contre lui quand il se met à me supplier.
J'adore être supplié
Par conséquent je prétexte n'avoir rien entendu pour qu'il recommence, ce qu'il ne tarde pas à faire en se tortillant sous moi. Il agrippe mes jambes, gémit, mais je ne fais que l'allumer davantage en titillant son intimité, juste ce qu'il faut pour l'exciter, et trop peu pour le satisfaire. Ce n'est que quand il est à deux doigts de se mettre à pleurer (pitié, pas de larmes, c'est d'une grossièreté !) que je me prépare, enfile un préservatif et écarte doucement ses fesses pour glisser mon érection dans son intimité qui, ma foi, est délicieuse.
Je commence à aller et venir en lui, sans qu'un seul soupir ne s'échappe de mes lèvres, je joue encore à le torturer, ralentissant mon rythme quand je le sens au bord de l'extase, une, deux, trois fois… Mais c'est plus fort que moi : j'aime vraiment ce sentiment de puissance, voir mes victimes perdre leur moyens face à mes assauts, perdre toute dignité à cause de moi, oui, j'aime les brimer et garder mon contrôle, plus que l'assouvissement de mon propre plaisir.
Il n'y a qu'avec Gabriel que je me laissais aller librement à ces sensations, mais cela m'a coûté trop cher pour qu'on m'y reprenne.
Quand, satisfait, je m'allonge à ses côtés, il se permet de poser sa tête sur ma poitrine et malgré le rictus contrarié qu'il lit sur mon visage, croit bon de déclarer que je suis fantastiquement vicieux.
Merci mais je ne me rappelle pas avoir demandé un rapport sur mes performances…Deux minutes plus tard, ayant retrouvé mon souffle, je me lève, me rhabille pendant qu'il me regarde d'une façon bien trop tendre pour quelqu'un que je ne « connais » que depuis quelques heures, et avant qu'il lui vienne l'idée saugrenue de me proposer de rester pour le petit déjeuner, je prend rapidement congé.
J'entre dans le manoir, sombre et silencieux. J'ai l'impression qu'il m'avale, ce n'est définitivement pas une maison accueillante même si elle est confortable c'est une demeure étouffante qui me donne à chaque fois que j'y rentre l'impression que l'on me met la tête sous l'eau pour me noyer de mes souvenirs d'enfance, pour m'imposer une image de moi qui ne me correspond plus, si jamais elle m'a correspondu un jour. Dans la pénombre c'est à peine si je ne crains pas de voir surgir du petit salon mon père pour me traiter de traître à son sang ou ma mère pour me dire à quel point je la déçois. Je sais qu'ils n'étaient pas ce qu'on peut appeler de bons parents, je sais que je vaux mieux que l'image qu'ils me renvoyaient, mais mes amis auront beau me faire les plus beaux compliments qui soient, je vivrais toujours avec ce doute, ce sentiment d'infériorité, parce que si j'étais aussi beau et formidable que ne me le dit Blaise à longueur de journée, ils l'auraient vu et m'auraient aimé pour cela.
Cette nuit là, je dors mal. Mes paroles qui condamnaient mes parents me reviennent en mémoire et savoir qu'Harry Potter partira demain pour les rechercher et les tuer me donne la nausée. Il est peut être déjà en route… Mais les dés étaient jetés bien avant que je prononce ces mots, mes parents étaient condamnées à mort bien avant que je n'ouvre la bouche. De toute façon il y a bien longtemps que j'ai fait le deuil d'être un bon fils.
