Anagrammes : merci de ton enthousiasme, d'autant plus que tu as de bonnes lectures avec BlackNemesis ! Le « petit jus de citron » m'a bien fait rire, c un peu tendancieux mais bon, certaines m'appellent bien directement lemon alors ! J'espère que la suite continuera à te satisfaire

Nfertiti : De méchants malentendus ? C'est tout le sujet de cette fic en fait. La difficulté de comprendre l'autre et qui pourtant n'empêche pas, bizarrement, de tomber amoureux. Décidément la nature humaine est bien étrange !

Grafield : Mais bon sang où est ce que tu étais passé, hein ? C'est à cette heure ci que tu rentres ? D'habitude au pire lundi tu me laisses un mot, où t'as traîné encore, hein ? Comment ça je fais ma mama possessive ! Bref tout ça pour dire : merci de m'avoir laissé encore une de tes charmantes reviews et trop tard, je m'y suis déjà habituée ! Je ne faiblit pas, je n'ai que le chapitre 13 et la fin de l'épilogue à finir, et y a (on se refait pas) un lemon dans l'épilogue, désolée, je sais que t'aimes pas vraiment ça… ;-) Bisous

Shetane, Nfertiti : Malentendu ? En effet c'est tout le sujet de cette fic, la preuve qu'une suite de malentendus n'empêche pas une union de se faire. Merci d'avoir pris la peine de relire la chapitre de la première fic pour voir la différence, c très flatteur.

BlackNemesis : Tes reviews sont toujours de la vraie crème chantilly pour moi ! Je les relis plusieurs fois ! Oui, il serait si simple de vouloir détester ou être indifférent à ses parents quand ça nous arrange mais ça marche pas alors ma foi, chacun se bat comme il peut dans ces cas là ! Je crois que si Drago parvient à garder sa fierté après cette étrange relation c'est qu'il l'a franchement cherché avec son attitude, mais sans en être conscient. Tu sais, on en fait tous parfois, de ce genre de phrases dites sur un ton humoristiques qui sont trop énormes pour être prises au sérieux et qui sont un moyen d'exprimer à voix haute et sans conséquence (sauf quand on a un Harry en face !) nos vrais désirs.

Leviathoune : la suite ? Elle t'attend juste en bas. Et je pense qu'Harry ne se serait pas laissé faire en effet si Drago lui avait sauté dessus !

Minerve : Drago veut Potter mais il lui en veut aussi…

Aresse : Je te captive ! Waow, très flattée ! C'est vrai que Drago paraît tellement froid que ce n'est pas du luxe d'expliquer ce qu'il ressent, j'en connais des comme ça dont il faut savoir décortiquer l'attitude. Harry, se rhabiller ! Je ne suis pas sûre que ça plaise à Drago ça ! Merci.

Artoung : C'est vrai que Drago est très « dual », toujours partagé, voire déchiré entre son ressenti et sa vision de la vie. Bisous et merci !

Chimgrid : c'est vrai, le chapitre est court mais je dois respecter le découpage en fonction de la première fic, ce qui fait que parfois, à moins de faire du remplissage, je dois poster de petits chapitres, désolée. C'est vrai que Drago est beaucoup plus complexe que Harry et surtout se pose beaucoup plus de questions. Sinon je n'ai aucun mal à « retomber dans l'autre fic », j'ai du parfois relire certains passages pour être sûre que ça correponde, car c'est vraiment deux versions différentes d'une même histoire.

Ornacula : Merci !

Chapitre 4

Cela fait six semaine que Potter est parti à la recherche de Zabini senior, ça m'a laissé tout le temps de réfléchir à ce qui s'est passé.

Soyons honnête : je me suis caché un peu trop longtemps que si cette tête à claque de Potter a le don de me taper sur les nerfs, c'est aussi bien parce que mon père m'a rebattu les oreilles de ses exploits que parce qu'il est tout à fait mon type d'homme.

En y pensant bien, je crois que depuis longtemps mes envies de basses vengeances sont passées à des envies plus physiques. Jusqu'ici, je m'étais persuadé que ce genre d'idées n'étaient dues qu'à mon envie de le voir humilié mais j'en doute fortement à présent.

Ce type a contribué à déshonorer ma famille, a tué mes parents de façon ignoble et j'ai couché avec lui ! Non, c'est pire que ça : il m'a baisé. Et j'ai aimé ça.

En même temps je ne peux pas lui en vouloir des actes répréhensibles des miens et d'avoir fait ce que j'ai du moi-même lui demander. Ma famille a contribué à la disparition de la sienne, peut être que moi aussi, si on m'avait fait la même chose, j'aurais souhaiter assouvir une vengeance toute aussi sanglante.

Comment ai-je pu en arriver là ?

Je ne sais pas à qui je dois reprocher tout cela : à moi pour avoir provoqué une fois de trop Potter ? A lui pour avoir laissé ses pulsions prendre le dessus ? A la société sorcière pour avoir faussé dès le départ notre rencontre et nos échanges ?

Quoiqu'il en soit, j'espère qu'il reviendra vite. Je suis pathétique, je sais, mais j'ai toujours envie de…lui.

Cependant, le temps passe relativement vite : j'ai dû passer une série d'examens qui m'ont tellement accaparés que je n'ai pas pu aller voir Severus depuis longtemps. Blaise vient me voir régulièrement pour me rappeler de sortir mon nez de mes livres et de mes fioles et il arrive parfois à me persuader de les quitter.

Je lui ai dit que Potter était à la recherche de son père.

La relation entre Blaise et lui n'a jamais été bien brillante : Zabini Senior sait plus se servir de ses poings et de sorts que de sa langue face à son fils. Blaise s'en est bien sorti malgré tout. Il a dit qu'il espérait que Potter le massacrerait avant de lui ôter la vie, son regard était chargé de haine. Je comprend son attitude mais je le crois plus touché qu'il ne veut bien le montrer

J'étais en pleine révision sur les propriété des fèves de cacao sur l'anxiété et l'insomnie quand il vint encore essayer de m'arracher à mes études.

C'est le moment que choisit un hibou grand duc pour frapper à ma fenêtre. Comme j'étais en pleine conversation avec Blaise, c'est un de mes elfes qui lui ouvrit la fenêtre et me mit humblement dans les mains une baguette enveloppée dans un fichu coloré, accompagné d'un parchemin.

Quand je me rendis compte de ce que je tenais dans les mains, il était déjà trop tard pour le cacher : Blaise, aussi pâle qu'un linge, m'avait pris la baguette des mains, l'avait retiré du fichu une fois de plus collé par de l'hémoglobine séché et la serrait dans ses paumes tremblantes.

Doucement, je lui ai retiré la baguette des mains, l'ai déposé avec le parchemin encore scellé sur la desserte à côté de moi et l'ai pris dans mes bras. Que pouvais-je faire de plus ? Il n'y avait rien à dire et je feignis de ne pas m'apercevoir que mon épaule sur laquelle reposait sa tête se mouillait.

Je lui ai proposé de passer la journée à mes côtés comme il l'avait fait pour moi, mais il préféra rejoindre Mickaël.

Maintenant seul et n'ayant plus la concentration nécessaire pour reprendre mes révisions, je renvoie la baguette au Ministère puis ouvre le parchemin.

Malefoy,

J'ai rempli ma mission, Zabini m'a donné du fil à retordre.

Je serais chez moi dans peu de temps, vers 16 heures probablement.

A bientôt

Harry Potter

Tiens, Potter est pressé de me revoir apparemment ! Ce mot expéditif me fait rire. Si jusque là je pensais plus à me morigéner de ma conduite, j'envisage enfin la possibilité que Saint Potter se soit fait prendre à son propre jeu.

Voilà qui est intéressant…

Maintenant que j'y pense, après tout il avait répondu à ma provocation et c'est peut être l'occasion d'assouvir tranquillement mes fantasmes, s'il est capable d'être moins violent.

C'est donc sûr de moi que, à 16 heures pile (un gentleman est toujours à l'heure me dis-je pour justifier mon empressement), les documents reçus du ministère en main, je sonne à se porte.

Quand il m'ouvre, il est en peignoir. Ses cheveux mouillés partants dans tous les sens comme à l'accoutumée m'indiquent qu'il vient à peine de sortir de la douche et je me retient de lui proposer d'y retourner de suite en ma compagnie. Il bougonne en me laissant passer pour vite refermer la porte : dans son état, le froid glacial du dehors doit être encore plus mordant. Nous nous installons dans le salon, comme d'habitude il ignore comment s'asseoir correctement et écarte les jambes, inconscient qu'alors j'ai une vue plongeante sur son anatomie. Feignant de ne rien voir, je me concentre sur les informations que j'ai à lui donner, mais il m'arrête assez vite dans mon discours : il se dit fatigué par un tel périple et ne souhaite pas enchaîner dès à présent une nouvelle mission.

Parfait, ça tombe bien : j'en ai marre de recevoir des baguettes ensanglantées à domicile. Alors si nous n'avons plus à parler « boulot », parlons d'autre chose, j'aime autant…

Je m'approche de lui et il se rend enfin compte du manque de pudeur de sa tenue, mais cela n'a pas l'air de le déranger. Il a raison, de toute façon, dans deux secondes, je l'aurais déshabillé.

Je m'installe tranquillement sur ses genoux et lui demande s'il a réfléchi à ma proposition. Sa réponse ne fait que confirmer ce que je voyais déjà dans ses yeux : il n'a pas du réfléchir à tout cela plus de deux secondes alors que cela fait six semaines que je cogite sur le sujet, me demandant si j'ai eu tort ou non. Typique Gryffondor. Cependant, il y a une étincelle dans son regard un peu inquiétante qui me rappelle que je ne le connais pas si bien que je le crois. Ce qui ne m'empêche pas de songer que bientôt je le connaîtrais sur le bout des doigts : je lui retire son peignoir en un rien de temps et m'attaque à ma propre chemise.

Quand je m'en libère, ses yeux s'ouvrent en grand pour mieux me regarder.

Amusant…

Je ne sais pas ce qu'ils ont tous à baver sur mon torse. Moi, je ne l'aime pas, avec cette peau si pâle qu'elle en est parfois translucide, laissant apparaître les veines bleutées, mais lui n'est pas du même avis et se jette presque dessus.

Il commence à siffler ces mots qui me mettent mal à l'aise, j'essaie de ne pas penser à ce qu'ils représentent pour moi : le visage du Lord Noir penché sur moi, les fentes de ses yeux dilatées , jouissant de me voir souffrir, soumis à ses pulsions sadiques pour ne déplaire ni à mon père ni à lui, du temps où sa moitié de vie se collait au Professeur Quirrel pour venir nous voir.

Repoussant.

Il remarque mon changement d'attitude et s'arrête dans son élan. Il a été assez étonné pour reprendre un langage que je comprend et me demander la raison de mon comportement. Comme Voldemort, il n'a même pas conscience de parler fourchelangue et ce constat me tétanise : oui, cette pourriture prenait vraiment son pied en testant ma résistance.

Il cesse de parler et se concentre sur moi, j'oublie aussi tôt mes mauvais souvenirs. Ses mains et sa bouche sont tellement habiles que j'ai du mal à me persuader de me lever pour finir de me déshabiller. Je reviens aussi vite que ma dignité me le permet sur lui, m'assied sur ses cuisses en posant mes genoux sur les accoudoirs du fauteuil. Ainsi je le domine autant que je m'offre à lui.

Il reprend son manège, m'embrasse, me caresse, et je me retiens pour ne pas gémir déjà : tout ce qu'il fait me fait fondre et m'électrise en même temps. Je cache mon visage dans son cou pour qu'il ne voit pas mes grimaces de plaisir, mes yeux qui se lèvent d'eux même comme si j'allais m'évanouir, et je fais doucement descendre ma main entre nous. J'y trouve son membre déjà érigé, le prend en main, le caresse lentement, c'est si doux, si chaud, je me sens puissant de l'avoir entre mes doigts, je pourrais lui faire très mal si je le voulais…

Mais je ne le veux pas.

Il me mordille gentiment la clavicule, je sens que je vais encore perdre pied.

J'y croirais presque mais ce n'est que du sexe, un échange de bons procédés qui ne l'empêche pas de me détester et qui ne m'empêche pas de le maudire.

J'ai envie de lui, j'ai envie qu'il me touche. Je rend les va et viens de mon poignet plus pressants, relève la tête pour le regarder, il me fixe de son regard vert et j'y lis un désir qui me trouble davantage. Il semble avoir compris ma plainte silencieuse et plonge sa main entre nous, agrippant un peu brusquement mon sexe et j'étouffe un cri de jouissance. Il me caresse, s'accordant à mon propre rythme sur lui, tant et si bien que je ne sais plus où est ma main et la sienne ; je n'arrive plus à me retenir et gémis comme lui, les sons que je produis répondant aux siens. Je lui en veux de me faire perdre ainsi le contrôle de moi-même bien que je sache que c'est pour cela qu'il m'attire autant.

Je suis sur le point de me perdre dans sa main quand il lâche sa prise et j'ai envie de hurler quand il joue de sa langue et de ses dents sur mon torse. Il me soulève par les fesses pour les poser au dessus de son propre sexe que je lâche à mon tour. J'en frisonne en tentant de garder un reste de contenance bien que je sache cette bataille perdue d'avance, agrippe à pleines mains les accoudoirs du fauteuil pour retarder le moment où il m'empalera sur lui, parce que j'en ai tellement envie que j'ai l'impression que je n'y survivrais pas..

Le traître lèche consciencieusement mes tétons, me caresse avec une sensualité incroyable pour m'affaiblir, que mes bras lâchent et qu'il se retrouve en moi. Malgré moi, peu à peu, je descend, je le sens tout contre moi puis en moi, alors je lâche tout et m'accroche à son cou. Il est en moi, entièrement, profondément, aussi raide que ma colonne vertébrale est inexistante : je suis littéralement vautré sur Potter, la tête à nouveau dans le creux de son cou pendant qu'il imprime en moi de longs coups puissants. Mon érection frotte contre ses abdominaux, j'ai l'impression d'être une poupée de chiffon qu'un sale gamin secouerait en tous sens. Et malgré les protestations de mon orgueil, je savoure pleinement ce moment. Je me laisse accaparé, envahir, je m'oublie pour n'être plus que cette extase que je ressens et me noyer dans l'odeur acre de la sueur qui coule le long de son cou, j'en goûte la salinité sur le bout de ma langue, sortie de ma bouche pendant que je halète.

Sous ses coups de boutoirs, je me sens mourir de plaisir et un orgasme d'une violence inouïe nous ravage en même temps. Nous reprenons notre souffle, j'ai posé mon front contre le sien, me retenant à sa nuque pour ne pas m'effondrer par terre, je me sens si faible, je le sens si puissant…Comme s'il venait de prendre toute mon énergie humaine et magique.

Je me sens sale aussi : je n'ai pas honte de ce que j'ai fait, et ce n'est pas de sentir le parfum mélangé de nos sueurs et de nos spermes qui me dégoûte.

C'est que je doute qu'il le vive de la même manière que moi.

Pour moi, c'est l'assouvissement d'un fantasme et surtout le moyen de calmer cette impression que j'ai de brûler quand il est près de moi et que je ne veux pas définir, d'éteindre ce feu qui me ronge le cœur dès qu'il s'approche et dont je suis sûr qu'il ne s'appelle pas colère, jalousie ou rivalité.

Pour lui c'est un besoin de vaincre, ou l'envie pure et simple de sexe.

Je me détache de lui, me lève et m'engouffre dans la salle de bain sans oser le regarder. L'eau chaude coule sur moi, c'est étrange : mon corps a exulté, est repu, apaisé, mais mon esprit n'a jamais été si confus, en ébullition. Je n'ai pas envie de sortir de sous cette eau mais je ne peux pas rester ici indéfiniment. D'un Accio, je récupère mes habits laissés dans le salon et ressort aussi digne que possible. Il me regarde brièvement d'une façon que je ne parvient pas à déchiffrer avant de détourner la tête.

Le message est on ne peut plus clair : je n'ai plus rien à faire ici. Un « au revoir » serait déplacé, un « je m'en vais » une évidence qui lui ferait croire que je veux qu'il me raccompagne jusqu'à la porte. Je le mériterais pourtant mais il n'en a aucune intention , c'est évident.

Il ne me reste plus qu'à refermer le porte derrière moi et espérer qu'il prendra la peine de me rappeler.

Parce que, malgré l'humiliation que je viens encore de subir, j'en veux encore.

Et je reviens au reste de mon existence. Ce soir, j'irais voir Blaise. Il ne me l'a pas demandé mais il risque d'en avoir besoin. Oserais-je lui dire un jour que je couche avec celui qui a exécuté son père ?