Senko Yurima : Je suis désolée mais comme je te vois moins sur le net et peu en réel, je n'ai que peu d'occasions de te donner de la lecture, mais ça ne change rien entre nous, hein ! Gros bisous et à bientôt.
BlackNemesis : Je crois qu'il y a malentendu, Drago ne pense pas qu'il mérite d'avoir été agréssé, mais il s'avoue qu'il désirait ce qui est arrivé, même s'il est évident qu'il aurait préféré que ça se passe de façon différente. Ceci dit ma phrase prête en effet à confusion alors je l'enlève du texte initial J'aime beaucoup le « La recherche de chaleur humaine (principalement Potterienne) » ! J'espère que je ne te décevrais pas et t'embrasse très fort.
Aresse : surprenant : quand je postais Hold me, tout le monde en voulait à Drago, maintenant tu as des pulsions de mort contre Harry ! Biz aussi
Grafield : C'est gentil de t'inquiéter pour ma santé mentale, en effet j'ai toujours peur que tu prennes des vacances au fin fond de la Creuse ou dans un autre endroit difficile d'accès au réseau, je ne sais pas si je m'en remettrais (si c'est le cas préviens moi à l'avance que je me prépare psychologiquement ;-) Le lemon passe tout seul ? Je le note dans ma liste de phrases tordues pouvant servir plus tard ! Merci de ta review et à bientôt.
Chimgrid : Merci pour l'appréciation du lemon, le prochain devrait de rendre muette alors !(c'est mon préféré pour cette fic). C'est vrai que Drago « se prend la tête » bien plus qu'Harry mais je doute que les filles soient les seules à réfléchir ainsi, les hommes le font dans le dire, c'est tout.
Vif d'or : Merci ! Et l'écriture de la deuxième version s'est quasiment faite toute seule.
Melantha Mond : Je ne me suis pas encore remise du compliment que tu avais fait dans les rar de ta fic, tu sais ! Je trouve surprennent que Drago, aussi dépressif, arrive à te faire rire mais l'essentiel est que ça continue à te plaire ! Dessert au citron ? Pourquoi pas ! je n'en suis plus à une appellation douteuse près ! Pour la scène qui t'a amusé, Drago dit qu'il fait froid.. dehors ! Mais devant à mon avis il doit avoir chaud puisqu'il pense à filer sous la douche !
Shetane : Oui, Drago est très complexe, mais Harry aussi se contredit souvent. Merci et bisous !
Loryah : J'espère que la suite continuera à e plaire.
Artoung : Merci, t'es un amour !
Leviathoune : C'est marrant, quand je pense que j'ai faillit jeter à la poubelle ce pov écrit en quatrième vitesse pendant que je postais la première version… L'épilogue ne sera pas triste, il se déroulera 5 ans après la fin du chapitre 13.
Ornacula, Nfertiti : merci !
Chapitre 5
Voilà deux semaines que j'attend que Monsieur Potter daigne me contacter. Et cela me contrarie bien plus que je ne le voudrais.
S'il avait compté le faire ce serait déjà fait, alors je vais essayer de me changer le idées : j'ai quelques herbe à aller chercher sur le Chemin de Traverse pour mes potions, j'en profiterais pour faire un tour au magasin de Quidditch voir les nouveautés. Allez, pense à autre chose Drago ! Met tes plus beaux habits et oublie ce satané Potter !
OOO
Il est là. A la terrasse de Florian Fanfarôme. En pleine discussion avec un grand brun que j'ai déjà croisé… Dans l'allée des embrumes. La plus belle pute du quartier depuis quelques mois. Enfin, peut-être ne l'est-il plus à l'heure qu'il est étant donné l'hématome qui lui décore l'œil droit. Il se lève, tape affectueusement sur l'épaule de Potter et l'embrasse sur la joue.
J'ai envie de le tuer. De les tuer. Surtout Harry.
Jamais, même quand cette pourriture de Croupton Junior m'a transformé en fouine, je n'ai été à ce point rabaissé.
Harry m'a remplacé par une pute. Que dis-je remplacé ? Il s'est probablement offert le luxe de coucher avec nous en même temps, pourquoi aurait-il refusé ma proposition ? Moi il m'avais gratuitement ! Si j'avais un dernier doute sur l'estime qu'il me porte, il vient de voler en éclat.
J'ai mal. Trop mal. Vraiment trop.
J'ai envie de m'enterrer et d'oublier tout ça, j'ai envie de cracher sur lui, j'ai envie de foncer sur lui et de l'égorger avec son propre couteau qui déforme toujours la poche de son pantalon, j'ai envie de lui ouvrir le ventre et d'en retirer ses tripes de mes dents.
Mais je ne fais rien de tout cela. Je vais garder mon air digne. Je m'approche de lui, détaché, je veux au moins qu'il sache que je sais.
Il ne m'a pas vu arriver, je m'assied à la place laissée libre par ce… type. Après tout, nous sommes interchangeables, n'est ce pas ? Je lance une pique qui me fait autant souffrir que je veux l'atteindre : insulter ses choix, c'est m'insulter moi-même, à ses yeux je ne vaux pas mieux que lui. Je sais que je lui en ai fait baver à Poudlard mais est ce que cela méritait une telle infamie ?
Tiens, il bafouille, commence à dire que ce n'est pas ce que je crois, bien que je vois mal quel malentendu il pourrait y avoir. Une faible lueur d'espoir commence à s'insinuer malicieusement en moi : c'est vrai, il s'agit de Harry Potter, il ne pourrait pas…
Si, il le peut. Il s'arrête de balbutier des débuts d'explications et me toise d'une façon qui dit assez clairement qu'il ne me dois rien. Il est grand temps que je parte avant de ne plus parvenir à me retenir de l'écorcher vivant.
A ses yeux, je ne croyais pas être grand chose, maintenant, je sais que je suis moins que rien.
La pute revient vers son client, le sourire aux lèvres, un sac à dos sur l épaule : il l'a loué pour combien de jours ?
Ce ne sont pas mes affaires. Je m'en vais rapidement pour ne pas leur laisser en plus le privilège de me quitter.
Je ne serais pas celui qu'on laisse en plan.
Du moins pas avec autant d'évidence.
Et au bout de la rue, je transplanne directement chez moi, m'étale sur mon lit et m'effondre comme un imbécile.
Je ne devrais pas être aussi touché par cela, j'ai toujours été bien au-dessus de ce genre de chose, du moins depuis Gabriel. J'ai l'impression d'être rongé de l'intérieur, je brûle, je saigne tout en restant vivant. Je ne peux empêcher mon esprit d'imaginer ce que Harry et son protégé sont en train de faire à l'instant, je crois que j'ai touché le fond.
Non.
Il y a pire.
Putain !
Je me rend compte qu'avec ce foutu Potter, je n'ai jamais pensé à sortir de ma veste une de mes capotes que j'y laisse toujours. La première fois, il m'a pris par surprise mais la seconde, j'aurais dû y penser. J'étais si certain qu'il était malgré tout profondément honnête, si persuadé qu'il était vierge que je n'y ai même pas songé.
Imbécile.
Pauvre crétin pathétique.
Taré congénital.
Je me maudis, je suis maudis.
Je suis mort de trouille.
En plus de la mortification cuisante que je viens de subir, j'ai peut être mis ma vie en danger. Allez savoir quelle maladie honteuse et peut être mortelle il a pu me transmettre. Et je vais devoir passer un test, humiliation supplémentaire.
Autant crever tout de suite.
Non, ce serait lui faire trop d'honneur : Drago Malefoy dernier du nom ne va pas mourir parce qu'un sale type l'aura traîné plus bas que terre. Personne n'en saura rien, à part mon médecin qui restera aussi muet qu'une tombe.
Il ne mérite pas tout le mal que je ressens. Je vais l'oublier, après tout j'ai passé deux ans sans le voir et je n'en étais que mieux.
Il faut que je prenne quelque chose.
Je file dans mon laboratoire et me confectionne une potion psychotrope. C'est fort, c'est illégal sans l'ordonnance d'un médicomage, mais je sais la faire et j'en ai besoin.
En deux minutes, je suis débarrassé de ce nœud qui étranglait ma gorge. La situation n'est pas meilleure mais j'ai plus de force pour la surmonter : j'arrive à respirer sans sentir ma poitrine dévorée de l'intérieur, je ne souffre plus mais j'ai l'impression de ne plus être qu'une coquille vide.
Ainsi anesthésié, je vais voir mon médicomage.
OOO
Il aura les résultats dans quelques heures.
En attendant, je fais mes devoirs. Tout m'est égal, je ne suis plus qu'une machine de chair. Je n'aime pas ce sentiment, ou plutôt ce manque de sentiment qui me donne l'impression d'être mort. J'ai du trop forcer la dose.
OOO
Le parchemin est arrivé. Je ne suis même pas impatient de connaître les résultats, je ne ressens rien. Je déroule le rouleau…
Je suis aussi sain qu'un nouveau né. Devrais-je m'en réjouir ?
OOO
Il est cinq heure du matin et j'ai été réveillé par la douleur : L'effet de la potion s'est dissipé. Je me recroqueville sur moi-même, en position fœtale et sais déjà que je ne parviendrais pas à me rendormir.
Harry.
Maudit sois tu, jamais je n'aurais du accepter la proposition du Ministère. J'étouffe dans cette maison qui est mienne sans que j'en ai l'impression. Peut être devrais-je déménager…
Comme Potter.
Comme Harry.
Pourquoi faut-il qu'il soit encore dans ma tête ?
Je ne veux plus penser à lui.
Je ne veux plus le voir.
Je ne veux même plus entendre parler de lui.
Mais plus j'essaie de penser à autre chose , plus mon esprit me ramène à ce que j'évite.
C'est une obsession, je suis obsédé par ce type !
J'aurais dû l'étrangler quand j'en ai eu l'occasion.
Je ne comprend rien…
Les heures passent avec une lenteur mortelle, Quand il est l'heure de me lever pour aller en cours, ma décision est prise : autant profiter de ce vide dans ma vie, du fait que plus rien ne me donne envie d'avancer, pour me noyer dans le travail. J'ai des cours à suivre, des devoirs à faire, j'y plongerais, et quand je ne travaillerais pas je me chercherais une nouvelle demeure, ce sera un nouveau défi à relever : trouver une maison assez grande pour moi ayant une aile pour loger 20 elfes est une gageure.
OOO
Ce soir, Blaise est venu me chercher, il voulait que je l'accompagne comme d'habitude dans une de ses fêtes étudiantes mais je lui ai dit non. Je n'ai le cœur à rien… Mon cœur… il est devenu aussi régulier qu'un métronome, plus aucune émotion ne me touche, je me sens aussi mort que quand j'avais pris cette potion.
J'ai trouvé ma nouvelle maison plus vite que je ne l'aurais voulu, il faut à présent que je trouve autre chose pour m'occuper l'esprit. J'y ai installé ce qui me reste de mobilier du Manoir que je n'ai pas donné à Oncle Régis, composé avec d'autres choses que j'ai acheté, le décor est beau mais ne signifie rien, n'a pas d'histoire, il n'y a rien pour remplir tout cet espace. Les pièces me font moins penser à des tombes mais si j'avais pu, j'aurais préféré quelque chose de plus petit.
Même s'ils sont discrets, les elfes sont toujours là, à remettre tout en ordre, à tel point qu'on a l'impression d'être dans une maison témoin… J'aimerais un peu plus d'intimité et un peu moins d'ordre à donner.
Je leur ai interdit d'entrer dans mon bureau, même si cela les met dans un état proche de l'apoplexie, parce que s'ils rangent ici, je ne retrouverais jamais mes affaires.
OOO
J'ai reçu un parchemin d'Harry
Quand j'ai vu son sceau sur la missive, mon cœur s'est mis à battre un peu trop vite. Satané sorcier ! Pourquoi faut-il que ce soit lui qui me donne la sensation d'être vivant ? Il reprend son « travail ».
Je lui ai renvoyé les documents que j'avais depuis la dernière fois que je l'ai vu.
Qu'il parte.
Et qu'il ne revienne pas.
OOO
Aujourd'hui, j'ai été surpris : j'ai reçu les baguettes de Crabbe et Goyle Senior, intactes. Pas la moindre trace de sang. Harry a changé de façon d'agir ? Après tout je m'en fiche. Qu'il massacre ou fasse son travail proprement, ce ne sont pas mes affaires.
…
Arrêtons de nous mentir : cette ordure me manque.
Je lui ai renvoyé un courrier : le Ministère n'a pas d'autres missions dans l'immédiat, ils ont mis une équipe supplémentaires d'Aurors au service des recherches pour rattraper son rythme, ils ne s'attendaient pas à ce qu'il soit si efficace. J'ai passé une heure penché sur sa lettre, sur ces infos brutes, ces formules de circonstances, aussi froides que lui maintenant, à observer les pleins et les déliés de son écriture comme si j'allais y trouver un sens caché…
Je suis vraiment pathétique.
