Réponse aux reviews:

Vif d'Or : Bon anniversaire ! Je t'aurais bien offert un os en cadeau comme demandé, mais je les réserve au fanzine du troisième œil… Si tu veux, je peux te donner quelques chapitres de cette fic en avance pour marquer le coup ! J'espère que tu as fêté ça dignement et merci pour tes compliments.

Shetane : Merci pour tes compliments et mon anglais n'est pas assez élaboré pour lire le tome 6 dans la langue de shakspear, de toute façon ça ne changerait pas ma fic.

Melantha Mond : Tu n'as pas à me rassurer, tu as le droit de trouver Drago drôle même si ce n'est pas dans cette optique que j'ai écrit, l'essentiel c'est que l'histoire continue à te plaire. L'allusion au sida est aussi un moyen de m'excuser pour tous mes lemons où les protagonistes pratiquent le bare back ce qui peut être un peu irresponsable étant donné la situation actuelle, même si ce n'est qu'une histoire et que je ne suis pratiquement pas lue par des homosexuels, mais je n'ai jamais réussi à rendre attractif un lemon avec un préservatif ! Sauf peut être dans le fanzine du troisième œil et encore…

Loryah, Griselle : merci ! merci !

Artoung : Oui, Drago va bientôt le comprendre qu'il est amoureux d'Harry, mais chez lui, contrairement à Harry, c'est progressif, déjà dans le chapitre précédent il en est un peu conscient puisque l'air de rien il se met à l'appeler Harry et plus Potter dans sa tête, c'est déjà une première étape…

Selana : alors ta review est je crois un des plus beaux compliments que l'on m'aie fait. D'abord tu places ma fic en tête de tes préférées, ce qui n'est pas rien,(vas voir dans mes favoris et ça ne sera peut être plus ta préférée, j'en connais d'excellents) mais en plus j'ai réussi avec toi mon but : prouver qu'avec le regard de l'autre l'histoire change du tout au tout. Il ne me reste plus qu'à te convaincre que si dans l'une tu as envie de découper Drago et dans l'autre d'étrangler Harry c'est que tous les deux se trompent sur les évènements et qu'ils auraient évité bien des accros s'ils avaient communiqué.(bon, en même temps, y aurait pas eu de fic !)

Grafield : ça y est ! J'ai réussi à te traumatiser à distance, trop forte je suis ! Merci de tes compliments, j'espère que tu continueras à me lire avidement, moi-même je te lis 4 fois de suite à chaque review . Sinon, si tu n'es pas très loin de la Creuse et que tu veux te changer les idées un week end, je le conseille d'aller au parc de Chabrières où tu trouveras ma grande passion (avant les slashs HP, sisi !) : les loups. J'ai cité la Creuse parce que j'ai un ami qui y vit, chez lui les portables ne captent pas et son réseau marche une fois sur deux . Si tu vas au parc et que tu croises une armoire à glace tatouée avec des cicatrices au visage (non, pas en forme d'éclair !) qui mitraille les fauves, salue le de ma part.

Chimgrid : J'espère que tu ne souffres pas trop en te mettant à la place de Drago, heureusement ça va bientôt s'arranger pour lui comme tu le sais déjà ! Merci.

Aresse : Si les humains savaient communiquer, ça se saurait… Je m'amuse à constater que toutes vous pensez que Harry est un vrai con alors que vous pensiez la même chose de Drago dans Hold me , comme quoi mieux vaut se mettre dans les chaussures de quelqu'un avant de le juger…

Melusine : Oui, il y a de gros malentendus entre eux, comme souvent dans la réalité entre deux êtres humains, et pourtant on parle la même langue en principe. Merci de prendre la peine de relire la fic miroir !

Ornacula : merci d'être une fois de plus au rendez-vous !

Blacknemesis : ton chapitre préféré de la fic ? je croyais que le 7 te faisais mourir ! C'est vrai que les deux s'enferment dans leurs propres idées fausses sur l'autre, à se demander comment ils parviendront à en sortir ensemble et indemmes ! Le mystère des fics probablement. Quant au « Grand Lemoncurd » : « oh god ! » si ça continue je vais exploser à force d'enfler de fierté ! Merci pour tout, pour tes review comme pour ton œil attentif quand nous nous écrivons, j'ai vraiment une chance folle de te connaître.

Leviathoune : on doute m'étreint : ne me lirais –tu que pour les lemons ! Merci et à bientôt !

Chapitre 6

Ce matin, je suis allé rejoindre Oncle Régis dans notre salon de thé habituel, près du Ministère. Il m'a trouvé une tête d'enterrement et a commencé à m'interroger, je n'avais pourtant rien de passionnant à raconter… Il me scrutait intensément, cherchant la faille…

Il a toujours été doué pour me tirer les vers du nez mais cette fois je n'ai pas l'intention de lui raconter quoique ce soit.

Il fait mine d'abandonner son investigation et après quelques diversions il amène la conversation sur son travail, sur les affaires en cours… et m'annonce que bientôt les Aurors auront recueillis assez d'information pour remettre au travail Harry Potter : je devrais donc bientôt lui rendre visite.

Je lui signe rageusement alors qu'il est hors de question que je remette les pieds chez cette enflure, que j'estime que j'ai assez rendu service au ministère pour qu'à présent on me laisse tranquille.

Je ne veux plus revoir Harry Potter,

Je ne veux plus entendre parler de Harry Potter,

Je crache sur Harry Potter.

Et c'est à cet instant qu'un rapide coup d'œil de mon oncle attire mon attention sur cet homme debout à quelques pas de nous. Je plonge en suivant la direction indiquée dans deux yeux d'un vert profond qui me regardent avec une fascination enfantine , ce qui jure terriblement avec sa véritable nature.

Il s'approche de nous et à chaque pas qu'il fait je sens mon cœur s'affoler davantage, je m'en veux pour ça. Mon visage se crispe de colère. Il est là, restons civilisés… Je me retiens de l'étrangler pour le présenter à mon oncle.

Il me regarde bizarrement quand je lui sers la main ; la chaleur de ses doigts qui se referment sur ma paume me rappelle douloureusement nos échanges bien plus intimes.

Qu'il parte.

Qu'il parte vite avant que je ne m'abaisse à lui dire qu'il me manque à en crever.

OOO

Mon regard fixe toujours le coin de rue par lequel il a disparu. Mon oncle passe sa main devant mes yeux pour me ramener à la réalité et m'adresse un sourire goguenard.

Ce n'est pas drôle.

Je l'aime beaucoup mais il m'énerve avec ses airs de tout savoir et de tout comprendre. Je vais finir mon thé puis je rentrerais chez moi réfléchir à ce qui vient de se passer, à ce que peut signifier son comportement, à essayer d'analyser la moindre mimique de son visage jusqu'à en être malade. Parce que mon esprit agit contre ma volonté, parce que je ne peux pas penser à autre chose qu'à Harry, ce que nous avons fait, le plaisir qu'il m'a donné, la douleur aussi, à ces rares moments de calme entre nous pendant lesquels je me sentais vraiment détendu. Sa trahison, son indifférence, la violence dont il est capable, la douceur de son regard, autant d'informations qui se contredisent les unes les autres et qui finiront par me rendre fou.

OOO

Je suis allé voir Severus ce week-end. Il avait l'air d'être en forme, la guerre semble avoir passé sur lui sans le marquer, enfin, pas plus qu'il ne l'était déjà par la vie. Il m'a apprit que la plupart de mes anciens compagnons de maison qui avaient suivit la voie de Voldemort ont été arrêtés. Certains, par manque de preuves contre eux, se promènent encore au grand jour : les marques de Ténèbres ont disparues avec le Lord Noir et les témoignages d'un ex Mangemort et du fils du bras droit du Lord Noir ne semblait pas suffisant aux yeux du gouvernement, même si nous avions œuvrés en secret pour le « bon camp ». Le camp gagnant en tout cas. Le ministère a décidément un sens étrange de la gratitude…

OOO

Et me voilà reparti pour une nouvelle semaine.

Etudes, cours, interrogations et préparation de thèse…J'ai l'impression de passer mon temps à noircir du parchemin. A la sortie des cours, une des filles qui suit les mêmes que moi a cru bon de venir me voir pour me demander si je ne pouvais pas l'aider à réviser, sous le prétexte que je suis siiii doué : Pathétique. Elle n'a aucune chance et ce manque de subtilité qu'ont les hétéros quand ils ont une idée derrière la tête m'a toujours paru indécent. Je devrais probablement me promener dans les amphithéâtre avec un t-shirt « desperatly gay » pour leur faire comprendre, et encore il y en aurait certaines pour se croire capable de me faire changer d'avis !

Je suis si épuisé par toutes ces données que j'ai dû ingurgiter aujourd'hui que je ne regarde pas ce qui se passe autour de moi, je marche comme un automate, concentré sur ce qui m'attend et non sur ce que je vis.

Si on peut appeler mon existence actuelle une vie.

Mais je suis sorti brutalement de mes pensées : je suis tiré en arrière, à moitié étranglé par une main puissante et glacée avant d'être jeté à terre dans la rue désertée à cette heure : je sais que j'étais le dernier à sortir de la bibliothèque, il a bien choisi son heure pour agir

C'est Justin Rockwood, il est si furieux que sa bouche laisse échapper de l'écume comme un enragé. A-.t il apprit mes actions d'espionnage pendant la guerre ?

Sa voix rauque se fait entendre :

"Gabriel a été tué par ces putains d'Aurors cet après midi. Et c'est ton nom qu'il a prononcé avant de mourir !"

Et tout m'éclate à la figure. Gabriel, mon premier amour, celui qui m'a trahi, est mort en prononçant mon nom. Je n'ai pas le temps de réfléchir à tout ce que cela pourrait signifier : Justin se jette sur moi, il est si furieux qu'il en oublie la magie et m'étrangle avec les battoirs qui lui servent de mains. Le peu de sang qui irrigue mon cerveau me permet encore de sortir d'une main tremblante ma baguette de ma poche et si je suis incapable de prononcer un Expelliarmus, mon sort est assez puissant sans être prononcé pour lui faire lâcher prise et le projeter trois mètres plus loin.

D'une voix grondante il prononce une formule et effectue un mouvement brusque du poignet sur sa baguette qu'il a enfin saisie : Je n'ai pas encore lancé mon prochain sort que je sens une coupure aussi nette que celle d'un scalpel me trancher la gorge. Mais j'ai déjà tendu mon bras et lancé Le sort impardonnable avant qu'il n'ai eu le temps de réagir. Il s'étale de tout son long , face contre terre et pour la première fois je remercie mon père de m'avoir appris à maîtriser un sort interdit. Il a tenté dans un dernier réflexe de s'accrocher à mon bras, me faisant de nouveau perdre l'équilibre et dans la chute ma baguette s'est brisée. Je me relève, sentant le sang pulser autour de ma blessure comme si un second cœur s'y trouvait et sors de cette rue pour demander de l'aide mais à cette heure, l'université est un véritable désert. Ma tête tourne déjà pendant que je me dirige vers la sortie, peut-être le gardien est-il encore là… Ma chemise se tâche de rouge et le chemin ne m'a jamais semblé si long, ma vue commence à se troubler quand j'approche de la loge.

Je crois que je ne l'ai jamais atteinte : le noir s'est fait autour de moi, un noir glacé et rassurant. Il m'enveloppe, me berce, me fait oublier tout le reste… Je sens vaguement qu'on déplace mon corps mais cela n'a pas la moindre importance, je ne me sens pas vraiment concerné. Je me sens bien parce que je ne sens plus rien. Plus de douleur qui me vrille les tympans en entendant affluer le sang qui sort de ma gorge, en sentant cette coupure brûlante, plus de battements de cœur intempestifs, plus de souffrance en pensant à tout ce que ma vie aurait pu être et n'a pas été, tout s'efface, tout s'étire, le temps s'allonge, n'existe plus, j'ai à peine l'impression d'exister encore, je me sens partir et je ne sais même plus ce que je quitte…

On tente de me retenir, je ne comprend pas ce qui se passe. Quelque chose de chaud et d'épais s'écoule dans mes veines qui me redonne conscience de la réalité de mon corps, je perçois nettement cette chaleur qui m'envahit par leurs intermédiaire, la vie revient en moi, j'aurais voulu partir, laissez-moi tranquille…

On m'appelle, je met du temps à reconnaître cette voix : d'habitude, quand elle s'adresse à moi, elle est hargneuse ou froide mais là le ton n'est plus le même, elle est lourde d'inquiétude et d'angoisse.

Harry s'inquiéterait pour moi? Non, je rêve… Mais je ne rêverais pas cette voix féminine qui lui dit de se taire, lui conjure de se calmer.

Je ne comprend rien… Mais je veux comprendre : pourquoi a-t il peur pour moi? Pourquoi est-il là? Où suis-je?

Ces questions me retiennent définitivement à ce monde mais je n'ai pas la force d'ouvrir les yeux ou de parler et je repars dans les brumes d'un sommeil profond.

Quand je me réveille, je suis dans une chambre d'hôpital. Je me rappelle de Rockwood. Sa colère. La douleur. Mais très vite mon esprit se focalise sur les rares mots qu'il a prononcé : Gabriel, devenu mangemort, a été tué. Et m'a appelé.

Regrettait-il de m'avoir abandonné?

Justin l'aurait-il forcé à me quitter?

Je ne le saurais jamais et dans le fond, je m'en moque : notre histoire n'aurait pas pu continuer, nous n'avions pas choisi le même camp. Ce qui n'empêche pas mon ego d'apprécier cette révélation.

J'en suis là de mes réflexions quand une infirmière entre dans la chambre et sourit en me voyant éveillé. Elle me dit qu'il y a peu, mon cousin était là et que je serais remis dans peu de temps.

Mon cousin? Depuis quand ai-je un cousin? Voyant mon étonnement, elle précise : mon cousin Harry Potter.

Première nouvelle! J'hésite encore entre hausser un sourcil dubitatif ou éclater de rire, et sachant que les deux options risquent de me faire mal en tirant sur ma plaie je ne fais rien. Elle rajoute que c'est lui qui m'a donné son sang. Je reste pantois.

Le sang de Harry coule dans mes veines.

Harry, qui assassine à tout va pour assouvir son goût du meurtre est aussi celui qui donne son sang et s'inquiète pour moi? Cette homme est une énigme vivante. Le Harry que je connais est toujours là, sous cette carapace, derrière le rôle de crapule qu'il s'est attribué.

Je demande des détails à la jeune femme. Il n'aurait pas du savoir que c'était à moi qu'il donnait son sang mais, me dit-elle, comme mon cousin était au courant, je finirais par le savoir.

Il y a avait un voile entre nous : comment a-t il sut que c'était moi? Aurait-il des pouvoirs magiques que j'ignorerais?

OOO

J'ai enfin quitté l'hôpital. Cinq jours, avant qu'on me laisse sortir de là! La rue grouille de monde et je scrute la foule, craignant d'y croiser le visage de Justin, même si je sais qu'il est mort. Oncle Régis, qui est venu me chercher bien que cela n'était absolument pas nécessaire, observe mes réactions. Il m'agace. Mais je suis content qu'il soit venu. Il reste un peu avec moi, une fois arrivés à la maison, et je lui suis reconnaissant de ne pas aborder le sujet de l'agression.

Quand il m'a laissé seul, je suis allé voir mes elfes pour leur demander ce qui s'était passé en mon absence. L'université m'a envoyé les cours que j'avais manqué, je les survole et constate que je n'ai rien raté de conséquent…

Pourquoi faut-il que mes pensées se tournent de nouveau vers ce satané Potter?

Potter, Potter, oui Potter! Depuis quand ai-je cessé de l'appeler ainsi?

Pourquoi est-ce son prénom qui me vient à présent à l'esprit? Il m'a fait me sentir mort quand je l'ai vu sur le Chemin de Traverse et maintenant il aide à sauver ma vie? C'est son sang, en partie, que j'ai dans les veines et je ne sais quoi ressentir à cette idée qu'une partie de lui est définitivement en moi et se fond à moi. Il est entré en moi de toutes les façons possibles. Nous sommes liés et je ne suis pas sûr que ce soit une bonne chose. Parce que je me sens redevable. Sans lui, on m'aurait injecté du sang universel et j'aurais passé des semaines à vomir et à trembler. Sans lui, je serais mort depuis longtemps, il nous a tous sauvé de Voldemort.

Je n'ai pas envie de lui devoir quoique ce soit, mais c'est toujours le cas et j'ai envie de savoir.

Savoir pourquoi il a donné son sang, pourquoi il s'est inquiété pour moi, pourquoi il a bafouillé au départ pour justifier la compagnie avec laquelle je l'ai trouvé…

Non. Pas sur ce dernier point. La vérité est ce qu'elle est Drago, arrête de gratter encore tes envies d'espoir. Il t'a trahi. Parce qu'une fois de plus tu as été assez naïf pour croire que tu suffirais à quelqu'un.

Je veux le voir. Et il vient de m'offrir l'occasion rêvée pour ça. Rien de plus normal que de l'inviter à dîner pour qu'il refasse le sang qu'il m'a donné...