Réponse aux reviews :
Vif d'Or : gros bisous aussi !
BlackNemesis : pas d'intelligence pour ce chapitre là, je l'ai écrit d'une traite emportée par ma propre imagination, le tu est venu de lui même, quant au manuscrit je doute qu'il vaille du fric mais si je peux mettre du beurre dans tes épinards c'est volontiers !mdr
Artoung : merci ! Pour la review comme pour le reste
Anagrammes : merci pour ta review détaillée qui m'a fait vraiment plaisir
Griselle : merci ! Pour la prostate je ferais gaffe la prochaine fois !mdr
Niil-iste : J'ai a-do-ré ta review, des comme ça j'en voudrais à tour de bras ! Du bonheur ? Je suis capable de procurer du bonheur à travers un écran d'ordinateur ? Nom didiou ! Je savais que ce chapitre était bon mais pas à ce point là ! Merci encore, j'apprécie d'autant plus que je connais ta franchise
Loryah, Lunenoire, Pomme, Oxaline : merci !
Selana : tu m'a relu deux fois de suite ? waow ! C'est vrai que la forme de ce lemon change de l'ordinaire et parfois c'est bien, le changement !
Leviathoune : il était court ce chapitre en effet mais je me dois de respecter la fic miroir. Et puis on dit que quand c'est petit c'est mignon ! (dans certaines circonstances !)
Shetane : Merci, moi aussi j'ai une tendresse particulière pour le chapitre 7…
Chimgrid : Alors pour le Happy end c'est pas encore gagné, désolé, même si on pourrait croire que.. Mais apparemment tu as oublié l'intrigue principale de la fic : Harry ignore travailler pour le ministère et Drago n'est pas près de lui faire une grande déclaration ! Merci pour ta review, je l'ai particulièrement apprécié.
Ornacula : merci . C'est pratiquement la même chose que je te dis simplement à chaque fois, j'espère que tu ne t'en lasse pas !
Myshka : pour la suite, ne t'en fais pas je poste avec la régularité d'un métronome, toutes les semaines, pour la bonne raison que j'ai toujours un bon paquet de chapitres d'avance, sur mon pc cette fic est complète. Sinon comme tu l'as vu j'ai lu Noir Désir et j'ai autant apprécié à cause du texte que parce qu'il m'a donné les titres des chansons que je voulais du groupe ! Ravie de t'avoir touché à travers mes mots.
NOTE IMPORTANTE :
L'auteur a perdu de vue un chat grassouillet (écrivant des reviews) depuis maintenant deux semaines. Si vous avez des nouvelles fraîches ou si vous l'avez aperçu, faites moi signe, c'est bête mais je m'inquiète (comment Grafield j'essaie une fois de plus de te culpabiliser ? Loin de moi cette idée mais les pépins ça existe malheureusement...)
Chapitre 8
Il est quatre heures du matin. La lumière est encore allumée, aucun de nous deux n'ayant pensé à l'éteindre. Dans la lumière douce que diffusent ses curieux appareils moldus, j'admire son visage qui repose près de mon épaule, il dort profondément et au sourire qui l'illumine, je suppose qu'il fait un rêve des plus agréables. Ses jambes sont emmêlées aux miennes et les draps qui le recouvrent à peine me laissent entrevoir des courbes dont la vue m'attendrit et m'attire.
Dans ce silence et ce calme, la réalité me rattrape durement : nous ne pourrons jamais vraiment être ensemble. S'il a pu faire une croix sur ce que je lui ai fait dans le passé, si je peux moi-même lui pardonner, jamais il ne supportera d'avoir été une fois de plus le jouet du ministère par mon intermédiaire.
Tôt ou tard, il saura que j'ai contribué à ce que l'on se serve de lui et le mot trahison raisonnera dans sa tête. La haine qu'il me portait renaîtra de ses cendres plus vive encore. Et je ne supporterais pas de le voir de nouveau avec ce regard là, pas après avoir goûté à son regard perdu et tendre, pas après m'être avoué qu'il est tout pour moi. Peut être qu'il n'est pas trop tard …
Je dois partir, c'est la seule chose à faire.
Je sors lentement de son lit, mais avant, je n'arrive pas à me retenir de l'embrasser sur le front. Grave erreur qui rend plus difficile encore le fait de m'arracher à sa couche.
Je l'entends alors prononcer mon nom dans son sommeil en refermant les bras sur l'oreiller où reposait ma tête tout à l'heure. Il sourit en rêvant.
Mon cœur se sert mais je dois partir.
Je ramasse mes habits sur le tapis de la chambre, vais jusqu'au salon, me rhabille, récupère mon manteau et transplanne chez moi. Ce sont des gestes simples mais j'ai eu un mal fou à les effectuer les uns après les autres, un peu comme quand on tente d'arracher un sparadraps et qu'on a si peur d'avoir mal qu'on le fait le plus lentement possible, rendant l'acte encore plus douloureux.
Je me sens lâche d'être parti et pourtant c'était la seule chose à faire. Avant qu'il soit trop tard. Avant que la guerre ne commence. Avant qu'il ne me reproche de l'avoir aimé.
Pour moi en tout cas, c'est déjà trop tard et j'ai des envies de défenestration. Je sais déjà que je n'arriverai pas à dormir alors je tente de me plonger dans ma thèse, un verre à la main, juste pour ne plus trembler.. de froid. Mais j'ai beau me pencher sur mes travaux, la sensation de bien être que j'avais à rester contre lui me hante. Alors je délaisse mes études et je ne bois plus que pour oublier.
Peine perdue : j'en rêve encore.
Au petit matin, un de mes elfes me découvre, la bouteille à la main, amorphe dans un fauteuil et il me regarde d'un air compatissant.
Je me retiens de lui cracher au visage devant sa grimace affreuse. Ils ont beau être discrets, il faut toujours qu'ils me rappellent que même chez moi, je ne peux pas être tout simplement seul. Et je n'ai pas besoin qu'un être aussi insignifiant se paie le luxe de me prendre en pitié.
A peine ai-je touché au bonheur que je dois en faire le deuil.
Je suis maudit. Mais je vais, comme d'habitude, faire ce qu'on attend de moi, plus par réflexe que, comme au départ, par envie d'être accepté. Quoique je fasse, quel que soit le camp que j'ai choisi, on ne m'a jamais considéré comme en faisant partie à part entière. Cela aussi, j'ai dû en faire mon deuil.
A se demander ce qui me fait encore tenir.
L'orgueil sans doute, qu'il ne soit pas dit qu'on ait pu me briser.
Il ne me reste plus qu'à finir mes études, aller ensuite m'enterrer dans les cachots de Poudlard et la ressemblance avec Severus sera complète !
Je finis par me lever pour rejoindre d'un pas hésitant la salle de bains, asperge mon visage d'eau dans l'illusion de me rendre mes esprits et garde mes habits de la veille sans me laver. C'est idiot je le sais mais je ne veux pas si vite retirer de moi le parfum du corps de Harry. J'ai besoin de sentir ses effluves sur ma peau, même si elles me grisent autant qu'elles me font souffrir.
Un sort de lucidité et ma tête cesse d'être lourde et douloureuse. Curieux qu'on puisse si facilement soulager la souffrance physique mais qu'aucune magie ne soit capable de soigner véritablement la souffrance morale. Nos pouvoirs ont des limites.
J'ai cours jusqu'à 11 heures, après j'irai voir oncle Regis, il veut me dire quelque chose, il ne m'a pas dit quoi, ce n'est pourtant pas son genre de faire des mystères.
OOO
Les cours se sont passés, c'est tout ce qu'on peut en dire.
Parfois, j'ai l'impression de perdre mon temps tant le niveau des cours est bas, je demanderai à passer une année je crois. Je vais chercher mon oncle dans son bureau…
Tiens, il a encore une nouvelle secrétaire ! Elle se tourne vers moi avec un sourire aussi franc qu'une hôtesse de l'air (elle a pris des cours pour avoir l'air aussi guindée ?) et me dit que son patron n'a pas le temps de me recevoir, il attend un rendez-vous important.
Cause toujours la cruche, c'est moi son rendez-vous. Je le lui dit avec plus de forme et elle s'extasie « alors c'est vous le neveu de M. Dagger ? Je n'aurai jamais deviné ! Vous êtes si jeune ! » Euh, elle me fait une œillade là ou j'ai rêvé ? Et puis, mon oncle et moi nous ressemblons tellement physiquement, elle a les yeux en face des trous ? Vas te rhabiller et chercher celui que tu appelles si élégamment mon « tonton » !. Très professionnel ! Heureusement il arrive vite et je file avec lui vers notre salon de thé préféré.
Oncle Régis a vu mon regard dédaigneux et il me dit que c'est tout ce que l'agence lui a trouvé. C'est qu'il a tendance à les faire fuir les secrétaires… Il n'a pas toujours bon caractère et beaucoup se découragent aussi de la difficulté à le comprendre. Il me signe que si ça continue, il va rentrer chez les moldus. Salazar nous en préserve !
Nous nous installons à notre table habituelle mais, au lieu de commander un Earl Grey pour nous deux comme à son habitude, il commande une bouteille de champagne. J'écarquille les yeux et il attend que les coupes soient devant nous.
Il va se marier.
A 49 ans.
Ma foi pourquoi pas…
Je suis témoin.
Alléluia, me voilà avec une raison de survivre jusqu'à ce grand jour ! Moi qui me demandais comment j'allais tenir jusqu'à ce soir !
Je n'arrive pas à montrer mon enthousiasme, pourtant, je suis content pour lui mais je semble ne plus savoir comment contrôler les traits de mon visage. Où est-il, mon masque impassible ?
Je vois son visage se rider d'inquiétude. Il attrape ma main sur la table et de l'autre signe : « Harry Potter ? » Son regard me fixe avec un peu trop d'attention à mon goûtet je baisse les yeux. Je ne veux toujours pas en parler. Surtout pas. Alors bien que cela manque d'élégance, je bois d'un coup le champagne de ma flûte après avoir porté un toast à son avenir sentimental. Il a le bon goût de ne pas insister et je passe le reste du temps à l'interroger sur le mariage et la future mariée, m'en voulant d'avoir gâché sa bonne nouvelle. Il m'avait bien parlé de quelqu'un mais je n'y avais pas trop porté attention, sans doute trop accaparé par ma propre histoire. Pourtant la sienne ne parvient pas à me divertir et mes pensées sont de plus en plus sombres.
Quand je le raccompagne jusqu'à son bureau, je me dis qu'après l'avoir quitté j'irais bien me saouler jusqu'à mon prochain cours, ou alors dénicher une pensine, ou une corde, un poison violent…
Mais alors qu'il ouvre la porte et que je m'apprête à prendre congé, je tombe sur deux yeux verts qui me dardent avec fureur.
