Réponse aux reviews :

Niil iste : Comment je sais que tu es franche ? Tu te rappelle ma première fic où tu as eu la franchise de me dire que la fin était décevante parce que bâclée et que j'étais tout à fait d'accord avec toi que c'est même à cause de ça que j'ai fait un épilogue à Hold me moins tarte que j'en avais l'intention : Ben voilà comment je sais ! Et que je prouve que je sais faire des phrases mal construites dans mes rar ! Ne t'en fais pas, il ne compte pas se tuer, il ironise, c'est sa façon à lui de se défendre. Pour la fiancé de Regis Dagger tu as du avoir mon mail depuis…Mais tu m'as pas répondu alors je vais improviser. Ceci dit il n'est pas trop tard.

Vif d'or : la chanson aurait du t'éclairer dans la fic miroir. Pour la suite elle arrive !

Selana : je suis merveilleuse ? Va y , enchaîne les superlatifs, j'en ai besoin en ce moment ! Un roman de moins de 53 pages seulement c rare mais merci pour le compliment !

Artoung : Non, j'ai pas honte d'arrêter là, d'autant plus que tu connais la suite. Si tu vas boire avec Drago, invite moi, je me bourrerais bien la gu… euh, je m'enivrerais aussi volontiers et en sa compagnie on pourrait au moins claquer le fric qu'on a pas !se sert un Baileys, tiens, et reprend la rar donc si j'étais avec vous en plus j'aurais pu expliquer à Drago qu'il se trompe sur Harry.Le 7 reste aussi mon préféré. Bisous !

Leviathoune ; alors comme ça je suis trop conventionnelle ? Ok, oublions les conventions, et je cesse de poster toutes les semaines, niak niak ! Je plaisante bien sûr, ce serait me punir moi même. Désolée de te frustrer mais c pas ma faute, t'as qu'à régler ça avec Drago !

Oxaline, Griselle, : toute la fic est plutôt tristounette mais je te promet que la fin l'est moins et que l'épilogue risque même de t'arracher un sourire !

Melusine2, Pomme: merci !

Chimgrid : Ben c'est gay mais pas gai, en effet… Le sparadrap, personnellement, je préfère l'enlever d'un coup et dire ce que j'ai sur le cœur plutôt que de fuir, mais c'est pas toujours possible. Bon courage et bisou !

Shetane : je ne soit pas sûr que la fuite soit la meilleure solution dans ce cas là, il aurait été peut être plus « courageux » de la part de Drago de rester et de s'expliquer plutôt que de laisser Harry seul découvrir cela par lui-même. Bref c'est toi qui a la bonne façon de faire, n'en doute jamais, un bon déballage fait toujours du bien ! merci et bisous aussi.

Grafield : faire rougir un chat roux est un rare privilège, je serais curieuse de voir ça ! Drago , parfait… Pas si sûr, intègre en tout cas ! En effet sur le papier ça peut être sympa mais être face à un mur comme lui n'est pas forcément amusant, c'est bien beau de se torturer ainsi l'esprit et d'aimer si fort Harry mais en attendant, lui, il n'en a toujours pas la preuve et on dit qu'il n'y a pas d'amour, que des preuves d'amour, je sais de quoi de parle puisque je suis obligée de deviner ce qui se passe dans la tête de mon homme à moi et c'est un vrai casse tête épuisant. Ce qui ne veut pas dire que je l'ai décrit, mon Drago est un mélange de moi, de lui, de ce que je suis et voudrais être comme Harry est un mélange de ce que j'ai été, qu'il a été… Mais je m'égare ! En tout cas merci pour le compliment et prend soin de toi.

Ornacula : de rien !

Myshka ; Comment je vous laisse en plan ! Le suspens n'est quand même pas insoutenable ! Pourquoi ne pas publier plus d'une fois par semaine ? Parce que sinon j'ai plus rien en avance et comme je suis accro aux reviews j'écrirais vite et n'importe quoi pour poster…

Chapitre 9

« J'ai été fou d'écouter une sale fouine comme toi et crois-moi, je trouverai une vengeance digne de ton ignominie. »

Les mots sortent difficilement de sa gorge et parviennent avec encore plus de difficulté à mes oreilles.

Il y a quelques heures, il soupirait mon nom en dormant, et me voilà réduit à l'état de « sale fouine. » La réplique suivante me pousse à bout.

Bordel ! J'en ai marre d'être toujours considéré comme le sale petit con manipulateur, j'en ai plus qu'assez de lire la haine dans le regard des autres, je ne supporte plus de le voir se prendre toujours pour la seule victime de cette guerre et accessoirement le nombril du monde !

Il a vraiment un don pour me faire oublier mes bonnes manières. La rage monte en moi et les mots sortent tous seuls de ma bouche, j'ai des envies de meurtre, qu'il n'approche pas sinon…

Il se jette sur moi, me met à terre d'un coup de poing et m'étrangle.

Qu'est ce qu'ils ont tous à vouloir ma mort ? Il est penché sur moi, son visage n'est que hargne et dégoût.

Je l'aime.

Je ne sortirai pas ma baguette. Cette fois, je ne me débattrai pas pour défendre ma vie qui n'a plus aucun sens.

Il me fait mal. Je ne peux plus respirer.

Tue moi, Harry, vas-y, tu en as l'habitude après tout, et si la mort est la seule chose que tu aie envie de me donner, donnes-la moi, de toi je l'accepte comme un cadeau d'adieu.

Son regard change. J'y lis la surprise, l'incompréhension, le dégoût, la panique et il me lâche. Le sang remonte trop rapidement à mon cerveau, l'air emplit mes poumons si vite, ma tête tourne…

Harry est debout, me regardant comme si j'étais une apparition surnaturelle…Il me tourne le dos et sort de sa poche son drôle de couteau…

NON !

Je me jette sur lui, emprisonnant ses bras des miens, il se débat et je dois user de toutes mes forces pour ne pas le lâcher. Nous tombons sur le sol rudement, assis de façon instables..

Il me lacère les bras de ses ongles, je grogne : il me fait vraiment mal et si je me mets à saigner, je ne pourrai pas maintenir ma prise indéfiniment.

Je le broie contre moi et soudain ses muscles se relâchent, il ne se débat plus, laisse sa tête tomber en avant et … sanglote.

Harry est en train de hoqueter dans mes bras. J'ai du mal à y croire.

Je desserre un peu mon étreinte mais ne le lâche pas. Je suis abasourdi.

Sa nuque est offerte devant moi et j'ai envie de l'embrasser. J'ai envie de lui dire que je suis là, que je comprends sa douleur, je voudrais le consoler. Je voudrais tellement !

Mais je ne sais pas le faire. On ne l'a jamais fait pour moi, je ne sais pas comment m'y prendre. Enfant, quand je tombais et me mettais à pleurer, mes parents me disaient que je n'avais qu'à faire attention, me reprochaient ma maladresse avec véhémence et je me relevais seul. Ne jamais montrer sa faiblesse, la règle première d'un Malefoy. Alors je reste là, contre lui, jusqu'à ce qu'il se calme, puis je me relève, en évitant soigneusement de le regarder, autant pour qu'il ne lise pas dans mes yeux mon désarroi que pour ne pas voir le désespoir dans les siens. Et je lui fais comprendre que tout cela n'est pas de sa faute.

Comme moi il a cru à ce que quelqu'un lui dictait, faisant une confiance aveugle aux adultes.

Comme moi il a dû composer, avec plus ou moins debonheur, avec son passé déjà lourd.

Comme moi il a déjà trop vu de morts.

Comme moi, il est seul et blessé.

Nous ne sommes pas si différents en fin de compte malgré les apparences. Mais ce n'est pas en mettant deux plaies à vif l'une contre l'autre qu'elles se referment.

J'ai du mal à ouvrir la bouche. Mais j'arrive à prononcer quelques mots.

« Pars Harry. « »

Pars avant que nous ne nous déchirions encore.

Pars avant que la souffrance ne me submerge.

Mais il ne part pas.

Il n'écoute jamais les bons conseils.

Il se rapproche de moi et j'évite son regard.

Pars Harry, aie pitié de moi.

« Pardon Drago. »

Je ne veux pas de ton « pardon, » je n'ai rien à te pardonner. Je veux juste éviter encore ton regard et t'entendre quitter cette pièce.

Il se rapproche encore et je recule un peu trop vite, il ne faut pas qu'il s'approche trop près. J'ai l'impression que s'il le fait, je serai brûlé vivant tant la puissance de sa magie est forte à cet instant.

« Pars » dis-je de nouveau plus durement.

« Je t'aime » me répond t-il.

Bien sûr, c'est évident ! Il est fou de moi : tous les amoureux transis traitent leur amour de fouine et d'ordure, l'étranglent pour tenter ensuite de se suicider, c'est la parade standard !

Mon cynisme m'arrache un sourire froid.

Mais ma douleur reprend vite le dessus. Je suis submergé de désespoir. Il ne suffit pas d'être deux et de s'aimer. Ce n'est pas si facile. Même si ses sentiments sont vrais, même s'il pardonne mon implication dans la manipulation dont il a fait l'objet, même si je ne lui reproche déjà plus ses insultes. Mes yeux se ferment et je me sens aussi faible que quand je perds trop de sang.

« Tue-moi » m'entend-je lui dire.

Il ne comprend pas.

Bien sûr, Harry n'a jamais rien compris, suivant toujours son instinct au lieu d'analyser les choses.

« Bien sûr tu ne comprends pas, Harry » lui dis-je «parce que tu ne sais pas, tu dis des mots sans comprendre leurs implications et leurs conséquences, tu me dis que tu m'aimes mais tu ne sais rien de moi. »

J'ai beau insister, expliquer, argumenter, il ne veut rien savoir, se fiant à ce qu'il ressent à cette minute sans songer que quelques minutes auparavant, je le dégoûtais.

Il est inconstant et inconscient de l'être.

Alors, pour qu'il se décide enfin à partir, je lui propose un marché : 40 jours sans me voir, juste m'écrire, il n'a qu'à m'interroger s'il désire vraiment me connaître. J'exige aussi qu'il revoie ses anciennes connaissances.

Parce que je sais que je ne suis qu'un ersatz face au vide qu'il a fait autour de lui. Il crois m'aimer parce que je suis le seul à lui parler.

Il m'a demandé si au bout de ces 40 jours je l'accepterais. Je lui ai dit que oui, je n'ai qu'une parole, mais ne crois pas un instant à cette probabilité.

Alors il se décide enfin à partir et pendant qu'il ouvre la porte, je signe « je t'aime » dans son dos, parce que moi aussi j'avais envie de le dire, et parce que pour moi, c'est vrai.

Adieu Harry.