Myschka : merci de tes encouragements !
Griselle 1 et 2 : Désolée de briser ton petit cœur à distance, c'est flatteur pour moi mais douloureux pour toi… C'est vrai que Drago est très « vieille France » mais il n'est quand même pas coincé au point de se cantonner à la valse, il a 19 ans par Merlin !
Ornacula : que dire d'autre ? merci !
Artoung : Alors comme ça tu aimes l'histoire de l'oncle Régis ? Comme c'est étrange ! Bonne lecture si tu n'es pas déjà partie en vacances et gros bisous.
Anagrammes : C'est vrai qu'Harry est assez complexe, je crois qu'il est doux de nature mais a pété un câble face aux évènements
Yochu : Alors comme ça tu fais partie des lectrices silencieuses ? Non, je ne te reproche pas de ne pas avoir reviewé plus tôt (quoique ça m'aurait fait plaisir) mais te remercie de briser cette série en me laissant un petit mot. J'espère que malgré le fait qu'il soit court, le chapitre ci-dessous te plaira
Vif d'Or : Meuh oui t'es gentille ! Donc tu l'as la suite !
Pomme : t'en fais pas, le moral de Drago va être bien meilleur la semaine prochaine !
BlackNemesis1 : oublie le pastis , je lui préfère les prémices ! Vas y, complimente moi encore, je ne m'en lasse pas, surtout de ta part, la dancing queen espère que tu auras bientôt ton colis… et ton TO !
BlackNemesis2 : Mon talent ? Si je te le donne tu me l'échange contre quoi ? Un homme parfait ! Non, l'oncle ne s'appelle pas Eric, Lydie est en fait une libertine, quelle honte ! Et la suite c'est de suite !
BlackNemesis3 : Ouh elle floode éffrontément ! Mais c'est pas moi qui m'en plaindrais !
Le chapitre de cette semaine est très court, je vous demande pardon mais je me dois de respecter la fic miroir. Si vous êtes en manque de lecture je vous rappelle que vous trouverez dans ma bio le lien vers mon compte commun avec Artoung où se trouvent deux fics, une « choupinoux », l'autre en cours, plus épicée.
Chapitre 11
C'est le matin.
Le martèlement sur la vitre de cette foutue chouette me perce les tympans. Je lui ouvre en grognant. Une fois lestée de sa missive, elle s'envole gracieusement.
Je jette le parchemin sur ma table de chevet et retourne dans mes draps douillets.
C'est dimanche.
Le jour inutile par excellence, celui où l'on s'ennuie en se plaignant déjà de ce qui nous attend le lendemain. Le jour des grasses matinées. Mai si ce satané animal m'a énervé, je le remercierais presque de m'avoir réveillé : j'ai fait encore un de ces cauchemars. Cette fois c'était la marque que j'ai sur la paupière qui s'agrandissait jusqu'à devenir une tâche de vin puis s'étalait sur les trois quart de mon visage. Mes parents me regardaient dégoûtés, et déclaraient qu'il était inacceptable qu'un Malefoy ressemble à ça. Ils s'approchaient vers moi et me lançaient en chœur un sort mortel en détournant la tête.
Enfin, c'est ce qu'ils se préparaient à faire, comme toujours, quand la chouette m'a réveillé. J'ai échappé à la douleur que je ressens alors inévitablement et qui me réveille toujours en sueur, avec des crampes aux jambes.
J'ai froid et je tente de me réchauffer dans ma propre chaleur, me roulant dans les draps mais cela suffit à peine.
Je voulais ne plus avoir ces visions, je me surprend à avoir envie que Harry soit avec moi, juste dans mes bras pour me tenir chaud. Mais puis-je vraiment m'attendre à ce genre d'attitude de sa part ? Je soupire en sortant un bras hors de mon lit pour rattraper le parchemin et casse le sceau, commençant ma lecture. Il a respecté mes consignes, se contentant de me poser des questions auxquelles j'ai parfois du mal à répondre ;
Le « Cher Drago » sur lequel commence ses lettres et le « je t'embrasse » sur lesquelles elles finissent invariablement suffit à me troubler. Son écriture est fine, allongée, légèrement penchée, agréable à regarder. Il ne s'est pas passé un jour sans qu'il ne m'écrive, mais chaque fois je me demande si ce ne sera pas la dernière. Pour l'instant, j'essaie de faire taire mon pessimisme et sers le parchemin contre moi, à défaut de son auteur. S'il abandonne, j'aurais au moins ces lettres pour me prouver que je n'ai pas rêvé.
Je me rappelle notre dernière rencontre dans le bureau de mon oncle, la réflexion que j'y ai eu à propos des blessures…
Il est vrai que l'amour ne suffit pas à guérir certaines plaies intérieures, mais à bien y réfléchir, ce sont toujours les souffrances des autres qui m'attirent chez eux, qu'elles soient dites ou devinées. Je ne sais pas s'il en est de même pour le reste du monde mais en ce qui me concerne j'ai l'impression que c'est cela qui m'attire chez les autres, comme si le lien qui se créait entre moi et les autres venait toujours de la reconnaissance de leur souffrance, dite ou devinée (peut être par une profondeur dans le regard ou un sourire moins franc que les autres), et de la reconnaissance de la mienne. Ou alors peut être qu'il n'y a pas d'individus simplement heureux et que nous sommes tous, à des degrés divers, des traumatisés de l'existence.
Après tout, est il possible pour un être humain de traverser année après années sans jamais la moindre écorchure ? Peut être est ce cet amas de déceptions, de trahisons, de dénigrements qui fait de nous véritablement des humains dans le sens profond du terme, peut être ne pouvons nous aimer qu'en compatissant et ne compatir qu'en ayant souffert nous même…
Je me décide enfin à me lever : j'ai un examen blanc ce matin. J'aimerais avoir déjà fini mes études, j'en ai assez de faire rentrer des données dans mon cerveau et de devoir les remâcher sur parchemin : si la pratique des potions est passionnante, la théorie me rebute. Et puis je ne l'avouerais pas même sous la torture mais à Poudlard, j'avais au moins la motivation de devoir me battre pour tenter de dépasser Granger. Maintenant, je n'ai plus cette émulation et découvre qu'être l'éternel premier peut être bien morne.
C'est drôle d'ailleurs de constater qu'elle a toujours pensé, avec ses deux inséparables amis, que Severus était injuste envers eux alors que malgré l'amitié qui nous lie et mes tentatives éhontées de flatteries à l'époque, il lui a toujours donné des notes meilleures que les miennes.
Je finis de m'habiller, ayant glissé la dernière lettre de Harry dans la poche intérieure de ma veste et quitte la maison pour l'université.
OOO
(Quelques jours plus tard)
En fin d'après midi je rentre chez moi, heureux d'en avoir fini pour les cours de la journée, et alors que je me penche sur mes notes, Blaise arrive, comme à son habitude à l'improviste, commence à me parler d'une nouvelle sortie. Je lui répond que je suis désolé mais que ce soir j'ai d'autres projets. En fait je n'en ai pas mais je suis bien trop nerveux à l'idée que dans trois jours je reverrais peut être Harry pour être capable de me détendre et de danser.
Je lui ai dit pour « Harry et moi ». Il n'a même pas songé un instant à sa responsabilité vis à vis de la mort de son père, comme je le craignais, et m'a surpris en déclarant qu'il était grand temps. Selon lui, nous sommes faits pour nous entendre et il a toujours trouvé que nous ferions un « couple charmant » !
Il ne dit que des âneries.
Il m'arrive encore de me demander ce qui a bien pu nous arriver et lui prétend que ça sautait aux yeux dès la cinquième année de nos études communes ! Il est allé jusqu'à dire que Gabriel n'était q'un ersatz de Harry et que cela fait des années que je le désire sans le savoir ! Je me demande bien où il est allé chercher tout ça.
Ayant échoué à me sortir de mon bureau pour la soirée, il m'en propose une autre qui aura lieu dans 4 jours, il me dit que je vais adorer mais je l'écoute à peine : dans 4 jours je serais probablement en train de faire le deuil de ce que j'ai osé espérer. Il finit par sortir de mon bureau, prétendant que je suis un éternel rabat joie et je l'entend vaguement marmonner qu'il me laisse les informations pour la prochaine soirée sur le guéridon dans le couloir, et demande à l'elfe qu'il y croise de l'y laisser jusqu'à ce que je me décide à m'y rendre.
Qu'il y reste ton bout de papier, je ne le prendrais pas.
