Disclaimer : les personnages ne m'appartiennent pas etc…
Genre : OCC, UA, aventure, romance, fantastique
Couples : pour plus tard…
Merci beaucoup pour vos reviews, elles m'ont fait super plaisir...j'espère que vous apprécierez ce troisième chapitres... bonne lecture
Les Chevaliers Dragons
Chapitre III : Préparation
La première chose que Duo ressentit en se réveillant fut une douleur lancinante à l'abdomen et la vague impression que son corps avait été piétiné de part en part.
Puis les souvenirs refirent surface peu à peu. L'orage, l'auberge, les nobles, la bagarre et l'inconnu.
Il se releva doucement et détailla son environnement. Il était allongé dans un lit et quelqu'un l'avait semble-t-il changé et pris la peine de bander ses blessures.
La chambre qu'il occupait était assez petite et aménagée sobrement. Une armoire, une table et une chaise étaient le seul mobilier présent avec le lit. Une petite fenêtre, qui devait donner sur la rue s'il en croyait les bruits extérieurs, laissait entrer en abondance les rayons du soleil.
Duofut tiré de son observation par de légers coups contre la porte.
"Vous pouvez entrer, dit-il."
La porte s'ouvrit sur l'aubergiste qui portait dans ses mains un plateau rempli de nourriture.
"Je suis content que vous vous soyez réveillé. Vous nous avez fait très peur hier soir. Lorsque votre ami vous a ramené vous étiez dans un bien triste état et …."
"Mon ami ?"
"Oui un jeune homme d'à peu près votre âge, brun avec des yeux bleus. Ce n'est pas votre ami, demanda l'aubergiste étonné. J'aurais pourtant cru car c'est lui qui vous a porté jusqu'ici et qui vous a soigné. Il m'a aussi donné un peu d'argent pour appeler un médecin si votre état ne s'améliorait pas d'ici ce soir."
L'aubergiste déposa le plateau sur la table et sortit de sa poche une petite bourse brune qu'il tendit à Duo. Ce dernier la pris et l'ouvrit.
Elle contenait plusieurs pièces en or, de quoi payer le meilleur médecin de la ville.
Il referma la bourse et la posa sur la table.
"Je ne le connais pas. Il m'a porté secours hier soir alors que je me trouvais dans une fâcheuses posture. Vous aurait-il donné son nom ?"
"Malheureusement pas et je ne l'ai jamais vu. Peut-être est-il là pour les festivités ?"
"C'est probable, dit Duo pensivement. J'aurais aimé le remercier et lui rendre son argent."
Il sursauta soudain et posa ses mains autour de son cou. Une grande tristesse apparut dans ses yeux remplacée presque immédiatement par une lueur de haine.
"Les hommes qui vous ont importunés hier soir, les connaissiez-vous, demanda Duo."
"Non, répondit l'aubergiste. Mais j'ai cru comprendre lors de leur conversation qu'ils étaient ici pour participer au bal masqué donné par notre roi en l'honneur de son fils. Vu leur rang, ils feront sûrement partie des invités. Mais pourquoi me posez-vous cette question ?"
"L'un d'entre eux m'a volé un objet très précieux à mes yeux et il est hors de question que je le lui laisse. Je dois absolument le récupérer."
L'aubergiste le détailla quelques instants, avant de déplacer la chaise afin de s'asseoir près de son client. Une fois assis, il le fixa d'un air grave.
"Le seul moyen pour vous de retrouver cet homme, commença-t-il, serait de participer au bal. Tout le monde sera masqué donc personne ne pourra vous reconnaître et vous pourrez vous fondre parmi les invités. Mais le plus dur sera de rentrer dans l'enceinte du château. La garde a été doublée et chaque personne et attelage est systématiquement contrôlé. Vous ne pourrez en franchir l'enceinte que sur invitation ou si vous faites des livraisons pour la fête."
Duo réfléchit quelques instants. Franchir les gardes serait difficile mais pas impossible. Ca ne serait pas la première fois qu'il prendrait la liberté d'entrer dans un lieu où il n'avait pas été invité. Mais par contre trouver un costume qui puisse faire illusion avant deux jours serait une toute autre histoire.
"Je connais le meilleur tailleur de la ville c'est un ami, poursuivit l'aubergiste comme s'il avait lu dans ses pensées. Il a été chargé par l'une des princesses de fabriquer les costumes de la famille royale. Je suis sûr qu'il pourra vous aider, dit-il en lui faisant un clin d'œil."
"Je vous remercie, répondit Duo, en lui souriant."
"Je vous en prie. C'est moi qui devrais vous remercier. Hier soir vous nous avez aidés. Sans vous je ne sais pas comment ça se serait terminé. Mais je crains de vous avoir causé beaucoup de problèmes, continua-t-il en détaillant les blessures du jeune homme. Je n'ai pas compris tout de suite que vous n'étiez pas en état de vous battre. Vous aviez l'air très fort mais si j'avais su que vous étiez souffrant jamais je …."
"Ne vous excusez pas, l'interrompit Duo. Vous n'y êtes pour rien. C'est cette bande de lâches qui est en cause. Quant à mon état, j'ai un peu trop présumé de mes forces mais je ne pouvais pas les laisser faire."
"Je tiens quand même à vous prouver ma reconnaissance et à vous aider dit-il d'un ton résolu."
Il se leva et se dirigea vers la porte. Avant de quitter la pièce, le tavernier se retourna.
"Vous devriez manger et reprendre des forces. Dès que vous vous serez restauré, nous irons voir mon ami le tailleur, dit-il avant de partir."
Duo se leva et entreprit de changer ses bandages. Dès qu'il fut habillé, il s'installa confortablement et engloutit son repas. Apparemment la douleur lanscinante qui irradiait son corps n'avait en rien amoindri son appétit.
Une heure plus tard, il attendait sagement le vieil homme près de l'entrée de la taverne.
Ils arrivèrent chez le tailleur en début d'après-midi.
Une sorte d'agitation sans nom y régnait. Des dizaines de femmes allaient et venaient depuis l'arrière boutique emportant avec elles rubans, soieries et autres parures.
L'aubergiste demanda à l'une d'entre elles s'il était possible de voir le patron quelques minutes. Elle acquiesça et s'engouffra derrière un lourd rideau de velours rouge qui devait mener à l'atelier.
Les minutes s'écoulèrent lorsqu'ils entendirent une voix masculine s'élever du fond de la boutique.
"Allons, allons, mesdames. Suivez bien les instructions des princesses quant aux derniers changements à apporter aux costumes. Dès que vous aurez fini je les passerai en revue et nous les emballerons. Elles doivent être prêtes pour ce soir afin que nous puissions les livrer au palais demain aux aurores."
Un homme brun de petite taille avec une calvitie naissante fit son entrée dans la boutique. Il avait un visage jovial et de petites lunettes rectangulaires lui tombaient sur le nez.
Il sourit lorsqu'il aperçut le tavernier avant de porter son attention sur Duo.
"C'est donc lui le jeune homme dont tu m'a parlé, dit-il."
"Oui, répondit le vieil homme. Je te présente Duo. Crois-tu pouvoir nous aider ?"
"Je pense que oui. J'ai fabriqué beaucoup de modèles pour cette soirée. Nous devrions pouvoir modifier l'une de ces tenues pour l'adapter à ton ami."
Puis il se tourna vers le natté et le détailla des pieds à la tête.
"Suivez-moi jeune homme, dit-il à Duo avec un air malicieux. Si vous devez participer à ce bal autant le faire avec un costume adapté à votre personnalité."
Duo le dévisagea quelques instants puis, devant l'air amusé de l'aubergiste, il suivit le petit homme dans l'atelier.
Deux heures plus tard, ils ressortaient du magasin avec, dans les bras de Duo, un paquet contenant son déguisement.
Il ne restait plus qu'à trouver un moyen d'entrer dans l'enceinte du palais sans se faire remarquer.
De retour à la taverne, ils s'installèrent à une table à l'abris des regards curieux et des oreilles indiscrètes. Il n'était que cinq heures du soir et les clients étaient encore rares à ce moment de la journée.
Une des serveuses leur apporta à boire. Duo la reconnut tout de suite. C'était la jeune femme aux longs cheveux bruns qui l'avait servie hier soir et qui s'était faîte importuner par les huit hommes. Il remarqua les bleus autour de l'un des ses poignets laissés par les doigts du noble.
Il leva les yeux vers elle et lui sourit. Elle le lui rendit en rougissant.
"Je vous suis très reconnaissante pour hier soir, dit-elle un peu gênée."
"Ne le soyez pas, lui répondit Duo d'une voix douce accentuant la rougeur de la serveuse. Votre poignet ne vous fait pas trop souffrir ?"
"Non ça va, dit-elle en le massant, d'ici quelques jours ça ne sera plus qu'un mauvais souvenir."
Puis elle se retourna vers l'aubergiste.
"Souhaitez-vous autre chose patron ?"
Le vieil homme la dévisagea un instant. Il semblait perdu dans ses pensées.
"Dis-moi Cathy, tu n'as pas une de tes sœurs qui possède un magasin de fleurs en ville ?"
"Oui l'aînée, répondit-elle avec une pointe de fierté dans la voix, c'est la fleuriste attitrée de la famille royale."
"Notre ami Duo aurait besoin de « participer » aux festivités de demain soir. Crois-tu que ta sœur pourrait l'y aider."
La jeune femme sourit à l'aubergiste d'un air entendu et se tourna vers Duo.
"Je crois pouvoir arranger ça, répondit-elle. Après tout je vous dois bien ça."
Elle défit son tablier et le tendit au vieil homme.
"Je m'absente une petite heure patron."
A suivre…
