Disclaimer : les personnages ne m'appartiennent pas etc…

Genre : OCC, UA, aventure, romance, fantastique

Couples : vous devriez commencer à me voir venir…


Les Chevaliers Dragons

Chapitre V : Infiltration

C'est le lendemain vers midi que Duo arriva chez la sœur de Cathy.

Après de chaleureuses présentations où la fleuriste le remercia aux bords des larmes d'avoir sauvé sa cadette, ils en vinrent à discuter du plan d'infiltration.

La fleuriste devait livrer au palais cinq charrettes remplies à raz bord de bouquets pour la décoration de la salle de bal.

Duo prendrait place dans le dernier attelage qui devait être conduit par la sœur de Cathy et cacheraient son costume dans un grand panier en osier qu'ils auront soigneusement recouvert par de la ficelle, des ciseaux, des tenailles et autre matériel nécessaire aux préparatifs floraux.

Elle lui assura qu'il n'aurait aucun problème à passer les gardes à ses côtés car ils avaient l'habitude de la voir tous les matins avec son personnel pour l'entretien des jardins. De plus, avec tous les aides qu'elle avait dus engager pour les festivités, ils ne s'étonneraient pas de voir un nouveau visage.

"Dès que nous serons entrés, poursuivit-elle, nous emprunterons un petit sentier qui doit normalement nous mener à l'entrée réservée au personnel. Ce chemin longe les jardins potagers du château. C'est là que je vous laisserai. En les traversant vous arriverez près d'une porte en bois. C'est un accès destiné aux allers et venus des serviteurs entre le potager et la cuisine. Avec les vas et viens que vont engendrer les préparations du banquet, la porte sera en permanence déverrouillée. En l'empruntant vous vous retrouverez dans les sous-sols du palais et vous n'aurez qu'à trouver un endroit tranquille jusqu'à ce soir."

"C'est un plan simple mais efficace, dit Duo."

"Soyez tout de même prudent."

"Ne vous inquiétez pas, la rassura-t-il, j'ai quelques talents cachés en ce qui concerne les infiltrations. J'entre, je récupère mon bien et je ressors. Ni vu ni connu…"

"Allons-y. Ne nous faisons pas remarquer en arrivant en retard, conseilla la fleuriste."

Tout le monde se prépara au départ. Comme prévu, Duo avait pris place dans le dernier attelage. Le petit cortège avança tranquillement jusqu'au palais puis ils longèrent le mur d'enceinte du château pour arriver à l'entrée du pont-levis. Ils passèrent le contrôle des gardes sans problème. Les soldats, connaissant parfaitement la jardinière, ne firent qu'une brève inspection, jetant un léger coup d'œil à l'intérieur des charrettes. Ils poursuivirent donc leur chemin et empruntèrent le sentier menant à l'arrière du palais.

Arrivé à mi-chemin, la fleuriste ralentit laissant la possibilité à Duo de sauter hors de la voiture et de filer discrètement jusqu'aux abords des jardins.

"Merci, fit-il avant de récupérer le paquet contenant son déguisement et de la quitter."

"Bonne chance, répondit-elle en souriant."

Puis elle poursuivit sa route comme si de rien n'était.

Duo jeta un rapide coup d'œil aux alentours. Personne en vue. Il couru pour traverser au plus vite les jardins et se mettre à l'abris. Il longea le mur du palais, se faufilant derrière les hautes haies, essayant de rester le plus possible hors de vue. Au bout d'une centaine de mètres, il trouva enfin la fameuse entrée qui comme prévu était déverrouillée. Il s'y engouffra et la referma sans bruit.

Le jeune homme attendit quelques instants laissant à ses yeux le temps de s'habituer à l'obscurité de la pièce. Apparemment, il se trouvait dans le garde-manger. Il devait donc y avoir quelque part un accès qui le mènerait directement dans le château. Duo avança silencieusement en prenant soin d'éviter tout obstacle qu'il aurait pu malencontreusement renverser et par la même occasion trahir sa présence.

Après quelques mètres, il aperçut enfin ce qu'il cherchait. Une petite porte en chêne. Il s'en approchait lorsque soudain il entendit le bruit d'une clé dans la serrure. Le natté scruta anxieusement la pièce afin de trouver un endroit où se cacher. Son regard se posa sur deux gros tonneaux de vin. Il se glissa entre les barriques et le mur et se cala le plus possible dans l'ombre.

La porte s'ouvrit et une jeune servante entra dans le cellier.

"Alors, dit-elle en mettant ses poings sur ses hanches, si j'étais un sac de farine où diable me serais-je caché ?"

Elle avança lentement, détaillant les différentes marchandises disposées sur les étagères. Lorsqu'elle arriva à la hauteur de Duo, celui-ci retint son souffle et ferma les yeux priant que la jeune femme n'entende pas les battements frénétiques de son cœur.

Soudain, la servante poussa un petit cri aigu.

"Iciiiiiiiiiiiiiiiiiiiii, je t'ai trouvé."

Duo ouvrit brusquement les yeux et la fixa intensément.

Elle brandissait fièrement un gros sac en toile brune contenant la fameuse céréale moulue.

Elle fit demi-tour et rejoignit la sortie pestant contre le poids de la dite farine.

Arrivée à la porte, la servante s'arrêta et sembla hésiter sur le meilleur moyen de refermer celle-ci tout en gardant son précieux chargement dans ses bras. Elle finit par hausser les épaules et poursuivit son chemin sans verrouiller derrière elle.

Il n'en fallut pas plus à Duo pour en profiter. En quelques secondes, il sortit de sa cachette et s'approcha de l'entrebâillement. Il pencha la tête légèrement en avant et détailla les deux chemins qui se présentaient à lui.

Sur la droite, le couloir continuait jusqu'à une pièce qui devait être, d'après les bribes de conversation qu'il entendait, la cuisine du palais. Par contre, sur sa gauche, il put apercevoir un escalier en pierre qui le mènerait à l'étage. Avec un peu de chance, il trouverait un endroit calme où se cacher jusqu'à la tombée de la nuit.

Le jeune homme sortit du garde-manger et se tapit le plus possible dans l'ombre du couloir avançant sans bruit jusqu'aux marches. Il les gravit prenant garde de rester à l'abris des regards.

Arrivé au sommet, il risqua un rapide coup d'œil. Un nouveau couloir se présentait à lui. Il aperçut tout au fond de celui-ci, les serviteurs nettoyer ce qui semblait être le grand escalier que les invités emprunteront à leur arrivée.

Duo sourit en pensant qu'il lui serait aisé de se mêler aux gens de la cour une fois la fête commencée.

"C'est presque trop facile, murmura-t-il pour lui-même."

Mais il se reprit. Il lui fallait trouver une cachette sûre pour y passer les cinq prochaines heures.

Le long du couloirs il distingua une portes. Il s'en approcha doucement, posa sa main sur la poignée et tenta de l'ouvrir mais celle-ci demeurait close. Le natté sortit de sa poche une petite pochette en cuir noir contenant plusieurs tiges en métal et un assortiment de crochets. Il s'agenouilla devant la serrure et en quelques secondes la déverrouilla. Il ouvrit doucement la porte s'engouffra dans la pièce et referma précautionneusement derrière lui.

Ce doit être la salle de musique, pensa Duo en détaillant les lieux.

L'endroit était vaste et lumineux. Un grand piano à queue trônait au centre de la pièce recouvert d'un grand drap blanc. Une harpe et plusieurs violons de toute taille étaient disposés ici et là. Les serviteurs avaient apparemment décidé d'utiliser l'endroit comme débarras le temps de la fête car plusieurs tables, guéridons et chaises y avaient été entassés.

C'est l'endroit parfait, se dit Duo, cette pièce ne sera pas accessible aux invités. Personne ne viendra fouiller par ici.

Il décida de s'installer sous le grand piano. Il souleva le drap et s'allongea sous l'instrument avant de rabattre le morceau de tissu.

Les bras croisés derrière la nuque, à l'abris des regards, il ne lui restait plus qu'à attendre le début des festivités.

Au même moment dans les appartements du prince :

Une porte s'ouvrit et se referma presque aussitôt laissant juste le temps à une ombre d'entrer discrètement dans le petit salon.

Une table basse, de hauts fauteuils et une bibliothèque débordante d'ouvrages étaient disposés autour d'une imposante cheminée. Les couleurs tendres de cette pièce associées à la simplicité du mobilier rendaient l'endroit particulièrement reposant. Loin des brouhahas des derniers préparatifs de la fête, c'était l'un des rares lieux où l'on pouvait trouver un peu de calme.

Un havre de paix où le prince vint se réfugier. Adossé à la porte, la tête appuyée nonchalamment en arrière et les yeux clos, Quatre ne put réprimer un profond soupir de soulagement.

"Tu n'est pas un peu grand pour jouer à cache-cache ?"

Le blond sursauta ne s'attendant vraisemblablement pas à avoir de la compagnie mais son visage s'illumina lorsque son regard croisa celui de son invité surprise.

"Trowa, je suis si heureux de te revoir."

Le seigneur Barton était installé dans un des grands fauteuils, un livre bien entamé entre ses mains.

"De tout évidence, tu m'attendais depuis un bon moment, rajouta le prince quelque peu amusé avant de s'avancer et de s'asseoir en face de son ami."

"Après avoir parcouru la moitié du palais en vain, j'ai finalement décidé de patienter ici, répondit-il un léger sourire fleurissant sur ses lèvres."

Cela faisait plus d'un an qu'ils ne s'étaient pas vu et Quatre ne put s'empêcher de le détailler.

De deux ans son aîné, Trowa avait maintenant une bonne tête de plus que lui. Une mèche de ses cheveux châtains masquait une partie de son visage accentuant ce petit côté mystérieux qui ne l'avait jamais quitté. Son hôte avait troqué son habit de voyage contre un pantalon noir et des bottes en cuir bien cirées qui mettait ses longues jambes en valeur. Une chemise écrue légèrement entrouverte, qui laissait entrevoir la naissance de ses pectoraux, complétait le tout.

Le maître des terres de l'est était devenu incontestablement un jeune seigneur très séduisant. Sans aucun doute un parti des plus intéressants pour les damoiselles de la cours en quête du mari idéal. Plus d'une femme devait soupirer d'envie de sentir sous ses doigts la chevelure soyeuse du jeune seigneur ou de laisser courir ses mains sur sa peau satinée. Quatre se demanda tout naturellement si la peau de son ami était aussi douce au toucher qu'elle le paraissait. Prenant soudain conscience de la teneur de sa pensée, il ne put cacher une violente montée de chaleur sur ses joues.

Depuis quand se laissait-il aller à de telles rêveries ?

Apparemment, son trouble n'échappa pas à Trowa car Quatre put apercevoir dans les yeux émeraudes de son vis à vis une petite lueur d'amusement.

Essayant de masquer sa gêne évidente, le prince s'enquit de l'absence de son compagnon de voyage.

"Wufei ne devait pas t'accompagner ? Père m'avait laissé entendre qu'il était dernièrement sur tes terres."

"Effectivement. Nous sommes venus ensemble mais dès la porte du château franchie, il m'a lâchement abandonné."

"Ne me dis pas qu'il s'est encore mis en tête d'affronter Zechs."

"Je crains que si. Je l'ai vu partir avec son épée en direction de la salle d'escrime."

"Ces deux là son irrécupérables ! Ils ne peuvent pas passer une journée sous le même toit sans que cela tourne au duel. Il faudra bien qu'un jour ils oublient leur rivalité."

"Tu connais Wufei et son sens aigu de l'honneur. De plus, je les soupçonne de prendre plaisir à ces affrontements."

"Cela ne m'étonnerait qu'à moitié."

Ils échangèrent un regard amusé avant que Quatre ne lui propose de retrouver leur ami. Son compagnon accepta avec plaisir et se leva afin de reposer son livre sur la bibliothèque avant de rejoindre le prince.

Juste avant d'ouvrir la porte, Trowa le retint, une main posée sur son épaule.

"Quatre, l'appela-t-il doucement."

"Qu'y a-t-il ?"

Ils se tenaient maintenant à quelques centimètres l'un de l'autre, Trowa légèrement penché au-dessus du prince.

"Moi aussi je suis heureux de te revoir, lui murmura-t-il."

C'est à croire qu'il devait couver quelque chose car Quatre sentit à nouveau monter en lui une vague de chaleur…


A suivre…