Disclaimer : les personnages ne m'appartiennent pas etc…

Genre : OCC, UA, aventure, romance, fantastique

Couples : Je vous laisse lire pour découvrir les heureux élus !

Bijour tout le monde !

Voici donc ce 13ème chapitre qui, je l'avoue, m'a beaucoup amusé lors de son écriture.

Pourquoi me demanderez-vous ? Et bien parce qu'il contient mon tout premier lemon !

J'espère que ce nouvel opus vous plaira et je vous remercie d'avance de toute l'indulgence que vous porterez à ma tentative d'écriture...

Comme d'hab. un tout grand merci à Blurp3, Florinoir, Shirna, Kasufu, Kamara62, et Kida Saille pour vos reviews !


Les Chevaliers Dragons

Chapitre XIII : Attaque dans l'est

Comme à son habitude, la journée avait été des plus chargée. Duo, qui avait progressé à une vitesse peu commune, combattait à présent aussi bien que ses compagnons. Il avait acquis la maîtrise de sa force et avait accru sa vitesse et ses réflexes.

Malheureusement, aucun de ses dons ne s'était révélé. Quatre avait beau s'acharner à briser ses barrières mentales, rien n'y faisait.

Afin de palier au découragement du châtain, ils avaient décidé de s'octroyer une soirée de repos bien méritée.

Dans un des grands salons, Wufei et Trowa poursuivaient leur partie d'échecs entamée déjà quelques jours auparavant, accompagnés de Heero qui observait silencieusement leur échange.

Duo et Quatre conversaient joyeusement avec plusieurs des jeunes princesses, tandis que le roi lisait les derniers rapports de ses troupes.

Cela faisait maintenant plusieurs semaines qu'aucune attaque n'avait eu lieu et cette accalmie inquiétait au plus haut point le monarque. Ses craintes furent confirmées par l'arrivée d'un messager qui souhaitait obtenir une audience de toute urgence.

Le roi se leva et quitta promptement le salon laissant derrière lui un silence pesant.

Les princesses, sentant qu'il leur fallait laisser les chevaliers seuls, se retirèrent dans leurs appartements.

"Un problème, s'enquit Duo ?"

"Je le crains, répondit Quatre. L'arrivée aussi tardive d'un messager n'est pas bon signe."

Puis le silence retomba.

Ils leur sembla qu'une éternité s'était écoulée avant que Zechs ne vint chercher Trowa à la demande du monarque.

"Que se passe-t-il, s'enquit le prince en retenant le commandant des armées par le bras."

"Je l'ignore votre Altesse, répondit gravement l'officier avant de quitter les lieux, accompagné du seigneur Barton."

Dès cet instant, le temps se figea. Les quatre chevaliers tournaient en rond comme des animaux en cage.

Pressentant qu'un malheur était survenu, ils étaient partagés entre l'envie de se précipiter dans le bureau du roi et celle de connaître le plus tard possible les nouvelles de ce mystérieux messager.

Leurs sombres pensées furent soudainement interrompues par un cri étouffé de Quatre qui tomba lourdement à genoux en serrant sa chemise à la hauteur du cœur.

Une grimace de douleur déformait ses traits délicats.

"Quatre, s'exclama Duo en se précipitant vers son ami, qu'est-ce qu'il t'arrive ?"

Il fut très vite rejoint par Wufei et Heero qui l'aidèrent à soutenir le prince et à l'installer dans un canapé.

Le jeune héritier paraissait submergé par une souffrance qu'aucun de ses compagnons ne comprenait.

"Quatre, l'appela Heero en le tenant fermement par les épaules, réponds s'il te plaît."

"Trowa…, articula péniblement le prince, … Trowa… il a … mal."

Le seigneur Yui confia le jeune aristocrate à Wufei et Duo avant de se précipiter hors de la pièce.

Le temps passait mais la douleur qu'éprouvait Quatre ne s'atténuait pas. C'est en nage et secoué par de violents tremblements qu'il finit par perdre connaissance.

De plus en plus inquiets, Duo veillait sur son ami tandis que Wufei faisait les cent pas attendant impatiemment le retour de leurs compagnons.

"Il a l'air plus calme, fit le châtain en passant ses doigts dans les mèches blondes du prince. Sa respiration est à nouveau régulière."

"Je devrais aller voir, dit Wufei avant de poser son regard sur le prince. Mais on ne sera pas trop de deux s'il refait une crise."

"Il faudrait faire appeler un médecin, proposa Duo."

"Il ne pourra rien faire malheureusement.Winner était un peu plus vulnérable ces jours-ci, ses barrières de protection se sont trop affaiblies."

"C'est de ma faute s'il est épuisé, murmura le natté."

"Ne dis pas de bêtise, nous sommes tous fatigués, que ce soit physique ou psychique. Il a juste était pris par surprise.Winner est fort, il s'en remettra vite tu verras."

Et comme pour confirmer les paroles de Wufei, le prince ouvrit doucement les yeux.

"Comment te sens-tu, s'enquit Duo."

"Trowa… murmura le blond, … où est Trowa ?"

"On ne sait pas, répondit Wufei, il n'est pas encore revenu."

"Il faut le trouver… vite, fit Quatre en essayant de se lever."

Mais apparemment, il avait présumé de ses forces car il ne put tenir sur ses jambes et fut contraint de se rasseoir.

"Reste tranquille, lui ordonna le châtain, Heero est parti à sa recherche."

"Que se passe-t-il, s'enquit Wufei."

"Je ne sais pas. J'ai ressenti une douleur intense provenant de Trowa, une sorte de violente cassure. Je ne comprends pas ce qu'il lui arrive mais je suis sûr que c'est grave."

Ils furent interrompus par le retour du souverain qui s'approcha d'eux d'un air emprunt de tristesse.

"Quatre, s'inquiéta le monarque en voyant la pâleur de son fils, tu as fait un malaise ?"

"Ce n'est rien père, le rassura le prince, c'est déjà passé. Dites-moi, il y a un problème n'est-ce pas ?"

Il acquiesça et fixa les trois chevaliers ne sachant comment leur annoncer la nouvelle.

"Une nouvelle attaque a eu lieu, expliqua le roi. Notre ennemi s'en est pris à la principale ville du fief de l'est. De toute évidence, il visait la famille Barton."

Il fit une pause avant de terminer le récit rapporter par le messager.

"Le père de Trowa a été tué."

Cette annonce tomba comme une masse.

"Non, murmura Quatre les yeux dans le vide, cela ne se peut…"

"Et Catherine, prononça Wufei d'une voix manquant d'assurance."

"Ca fait plusieurs jours maintenant qu'elle séjourne chez ma nièce Réléna. Tout comme Trowa, elle n'était pas présente lors de l'attaque."

"Et sa mère, demanda Duo."

"Elle nous a quittés, il y a de cela dix ans d'une maladie du cœur. Il ne restait plus à Trowa que son père et sa sœur aînée, répondit le roi."

"Où est-il, fit Quatre d'une voix alarmée. Il faut que je le voie."

"Ce ne sera pas possible mon fils, il est parti pour ses terres. J'ai demandé à Heero et à Zechs de l'escorter ainsi qu'à plusieurs garnisons de soldats."

"Je dois le rejoindre, dit le prince en tentant de se lever."

"Tu ne le peux. Trowa doit retourner sur son domaine afin de succéder à son père et faire face au saccage de la ville. Il est bien entouré ne t'inquiète pas, poursuivit le roi d'une voie qui se voulait rassurante. Ici vous êtes au centre du Royaume, si d'autres attaques se venait à se produire j'aurais besoin de votre aide. Si je vous envoie tous dans l'est, nous serons trop vulnérables. Sur les cinq chevaliers, deux sont déjà partis. Il nous faut être prudent. L'ennemi pourrait profiter de leur absence pour s'en prendre à d'autres contrées."

"Mais père, fit le prince…"

"Je sais Quatre, l'interrompit le monarque. Vous souhaiteriez tous partir et lui apporter votre soutien en ces heures difficiles mais ce n'est hélas pas possible car votre rôle n'est pas de veiller sur un seul individu mais sur toute la population de Sanc."

Quatre comprenait cette décision car lui-même avait expliqué à Trowa quelques jours plutôt qu'en tant qu'héritier du trône et chevalier-dragon, sa vie ne lui appartenait pas.

Mais jamais auparavant, cette vérité ne fut plus juste !


Cinq semaines s'étaient écoulées depuis l'attaque dans l'est.

Régulièrement, le roi recevait des missives de Zechs l'informant de l'évolution de la situation. Tout semblait se passer dans le calme. La reconstruction des quartiers détruits avançait bon train, les secours étaient intervenus de façon méthodique et rapide sauvant la vie d'un bon nombre de blessés et les garnisons qu'avait envoyées le roi en soutient rassuraient la population par leur présence.

Mais jamais Quatre n'avait eu de renseignements sur l'état de Trowa.

Le blond connaissait son ami, il le savait fort et prêt à faire face à ses responsabilités. Malgré cela, le prince était inquiet. A de multiples occasions, il avait été témoin de l'affection et de l'admiration que le brun portait à son père et il avait ressenti avec quelle violence l'annonce de sa mort avait frappé le jeune seigneur. Une telle douleur, une telle déchirure ne pouvait être sans conséquence.

Le fait d'être impuissant et loin de lui le désespérait.

L'ambiance au palais était morne. Duo poursuivait son entraînement mais sans grande conviction car de trop mauvais souvenirs étaient revenus hanter ses nuits suite à l'attaque. De plus, la pluie qui ne cessait de tomber depuis plusieurs jours n'améliorait en rien son moral.

Après avoir constaté le manque flagrant de concentration de son professeur, Duo avait proposé à Quatre d'abréger leur entraînement. Le prince accepta et ils s'installèrent en compagnie de Wufei dans les appartements du blond.

Le seigneur Chang, un livre posé sur ses genoux, ne semblait pas décidé à dépasser la première page de l'ouvrage. Tandis que Quatre et Duo, assis près de la fenêtre, regardaient la pluie s'abattre avec violence sur les carreaux.

Ils furent sortis de leurs passionnantes occupations par l'arrivée de Zechs et Heero quelque peu détrempés par l'averse diluvienne qui sévissait à l'extérieur.

"Vous êtes rentrés, dit Duo en accourant vers ses amis et retrouvant subitement un peu de son entrain."

"Nous venons tout juste d'arriver, répondit Zechs."

"Content de vous revoir, fit Wufei à l'adresse des deux voyageurs."

"Heureux d'être arrivé, rétorqua Heero en passant l'une de ses mains dans ses cheveux humides."

Après avoir laissé le temps à ses compagnons d'ôter leurs manteaux et de s'installer près du feu, le prince s'approcha de sonchef des armées.

"Trowa n'est pas revenu avec vous, remarqua Quatre d'une voix où perçait un peu de tristesse."

"Il est là votre Altesse, répondit Zechs, mais il a préféré se retirer dans ses appartements pour se reposer. Les semaines qui viennent de passer ont été des plus éprouvantes et des plus chargées. J'ai l'impression que toute la fatigue accumulée est venue s'abattre sur lui d'un seul coup lors de notre voyage de retour."

Duo s'avança vers son ami et lui posa une main sur l'épaule.

"Tu devrais aller le voir Quatre."

Le blond acquiesça et quitta le salon.


Plus le prince s'approchait de son but, plus il ressentait une vague de tristesse déferler en lui.

C'est un peu hésitant qu'il se tint devant la porte close de la chambre de son ami. Voilà des semaines qu'ils étaient séparés et que Quatre culpabilisait de ne pouvoir être auprès de lui. Et maintenant que Trowa n'était qu'à quelques mètres, le prince n'osait franchir cette ultime distance.

Il avait un peu peur.

Peur de l'état dans le quel il trouverait son ami.

Peur d'être le sujet de sa rancune.

Peur de le perdre.

Percevant toujours cette aura de souffrance émaner de la pièce, Quatre se redonna contenance en inspirant profondément et frappa à la porte.

Personne ne répondit.

Le blond réitéra ses coups sur le bois.

"Trowa, appela-t-il, c'est moi Quatre… Est-ce que je peux entrer ?"

Toujours aucune réponse.

Il se décida donc à entrer malgré le mutisme de son compagnon d'arme.

Silencieusement, il ouvrit la porte, pénétra dans la chambre et referma derrière lui.

La pièce était plongée dans le noir, seul le feu éclairait faiblement les lieux.

Trowa était assis sur la banquette placée sous une des grandes fenêtres. Les genoux repliés contre lui et les bras les encerclant, il avait posé son front contre la vitre froide.

Le brun ne s'était pas retourné vers le prince, il demeurait immobile, fixant un point au loin dans le paysage nocturne.

Quatre s'avança doucement vers lui.

Arrivé à ses côtés, il resta quelques instants silencieux, observant la pluie frapper avec force contre la façade. Puis il baissa son regard sur le brun, ne sachant que dire pour soulager le vide intense qu'il sentait au fond du jeune seigneur.

Le prince leva une de ses mains et la posa sur l'épaule de Trowa.

Mais toujours aucune réaction.

Sentant qu'il ne pouvait continuer ainsi sans croiser le regard du chevalier, Quatre pris dans sa main libre le visage du brun et le tourna doucement vers lui.

Mais ce ne fut pas ses prunelles couleur émeraude que Quatre remarqua en premier mais les larmes qui coulaient silencieusement sur les joues pâles de Trowa.

Ils se connaissaient depuis l'enfance et jamais le prince n'avait vu son compagnon montrer une quelconque faiblesse. Le voir ainsi lui sembla presque irréel.

Il remonta son regard et croisa celui du jeune seigneur emplit de chagrin.

Plus que n'importe quoi d'autre, le blond voulait faire disparaître la douleur qui semblait engloutir son ami.

Lentement, comme pour ne pas l'effrayer, Quatre encadra de ses mains le visage du brun et posa ses lèvres sur chacun des sillons salés qui baignait ses joues.

Puis, il lui refit face quelques instants avant de s'avancer et de poser ses lèvres sur celle de Trowa.

C'était un baiser léger et doux, juste deux bouches qui se touchent un bref instant avant de se séparer, comme si tout cela n'avait été qu'un mirage.

La réaction de Trowa ne se fit pas attendre car Quatre avait à peine reculé son visage de quelques centimètres qu'une main sur sa nuque l'obligea à réitérer son geste.

Mais cette fois, ce fut le seigneur de l'est qui l'embrassa. D'abord timide comme apeuré par un éventuel rejet du prince, le brun devint plus sûr de lui lorsqu'il constata que son baiser était partagé.

Au début, les lèvres ne firent que se frôler,se goûter. Puis elles commencèrent à s'entrouvrir et leurs souffles se mêlèrent, rapidement suivis de leurs langues.

Le baiser chaste et timide fit place au profondet enfinau passionné.

Perdu dans le bien-être de cet échange si longtemps attendu, ils oublièrent tout. Chagrin, souffrance, devoir...

Rien n'existait plus que leurs bouches chaudes et gourmandes qui faisaient naître en eux un feu trop longtemps étouffé.

Ce fut Trowa qui cette fois-ci mit fin à leur échange.

Essoufflés, les lèvres humides et gonflées par l'intensité ducontact, les deux hommes s'observèrent sans un mot. Quatre ne ressentait plus de la part du brun cette aura de détresse. A présent, seul un sentiment d'égarement semblait émaner de lui.

Le prince sût qu'il ne voulait plus revoir cette souffrance dans les yeux de son compagnon. Ne serait-ce que le temps d'une nuit, il lui ferait oublier les tourments du chagrin et comblerait de sa chaleur le vide glacial de son coeur.

"Quatre, fit le brun dans un murmure, on ne devrait pas … tu ne voulais pas la dernière fois alors il ne faut pas que tu…"

Le prince posa ses doigts sur les lèvres de son ami, l'empêchantde poursuivre sur le chemin de la raison.

"Laisse-moi t'aimer, dit Quatre d'une voix douce et chaude."

"Tu ne peux m'offrir ton corps ainsi, je n'ai pas le droit de…"

"Prends-moi Trowa, l'interrompit le prince au creux de son oreille. Mon cœur, mon corps et mon âme, prends-les. Si je ne puis te promettre d'être près de toi par la suite, laisse-moi être à toi maintenant… cette nuit."

Quatre emprisonna à nouveau les lèvres de Trowa et sentit toutes les résistances du brun tomber une à une sous l'intensité de ses baisers.

Puis le prince arrêta ses douces attentions, prit la main du jeune seigneur et l'enjoignit à le suivre.

Son ami se leva et se laissa guider jusqu'à son lit.

Quatre le fit s'asseoir, lui ôta ses bottes ainsi que les siennes avant de monter à son tour sur le matelas et de s'installer à califourchon sur les jambes de son ami.

Le blond posa l'une de ses mains sur la joue de son compagnon, caressant avec son pouce la pommette saillante. Ses doigts descendirent lentement le long de la mâchoire du jeune seigneur et s'égarèrent sur les courbes pleines des lèvres offertes.

Le prince se pencha et reprit d'assaut cette bouche trop longtemps délaissée. Il sentit les mains de Trowa se poser sur son dos et l'inciter en une légère pression à réduire l'espace déjà quasi inexistant entre leurs deux corps.

Bouche contre bouche

Torse contre torse

L'échange devint passionné et possessif.

Trowa abandonna les lèvres de Quatre pour couvrir de baisers la gorge offerte du prince. Ce simple contact fit trembler le blond. Comment les lèvres de son amant torturant la peau de son cou pouvaient lui faire un tel effet ?

Posant une main derrière la nuque du brun, le jeune héritier l'incita à poursuivre en accentuant le contact. Il sentait la chaleur de son corps augmenter plus que de raison lorsque les mains de Trowa s'égarèrent sous sa chemise, caressant avec application chaque parcelle de peau.

Voulant lui aussi profiter de ce corps tant convoité, Quatre fit s'allonger son compagnon d'une légère pression sur le torse. Satisfait de sa manœuvre, il repartit à l'attaque des lèvres tentatrices tout en déboutonnant lentement les attaches de la tunique de Trowa.

Débarrassé de ce vêtement devenu si encombrant, Quatre prit le temps d'admirer le corps de son ami. Ses mains rejoignirent rapidement son regard, caressant la peau satinée de ses épaules, descendant sur ses puissants pectoraux, frôlant le ventre plat.

Le prince releva ses yeux pour croiser ceux de Trowa qui paraissait amusé par la lueur de désir nettement visible sur le visage habituellement si angélique du blond. Loin d'être gêné d'avoir était pris en flagrant délit de convoitise, Quatre fit un sourire à Trowa avant de se pencher et d'offrir à la gorge du brun les mêmes délices dont il avait fait preuve auparavant à son égard.

Laissant des sillons humides sur la peau bronzée, le prince descendit le long de la jugulaire, avant de s'attarder plus longuement sur la poitrine de son compagnon. Il titilla quelques instants les boutons de chair, obligeant Trowa à émettre des soupirs de plaisir.

Puis sa langue mutine s'égara sur son ventre musclé, dessinant des arabesques et provoquant des frissons incontrôlés.

Quatre était en train de déboutonner le pantalon de sa victime consentante et allait poursuivre son investigation plus loin lorsqu'il fut stoppé par Trowa. Ce dernier venait de le faire basculer d'un coup de hanche et se retrouvait à présent allongé de tout son long sur le prince.

Il fit un mouvement négatif de la tête lui faisant comprendre par ce geste que c'était à son tour de lui octroyerquelques tortures.

Le brun posa ses mains sur les hanches de Quatre et lentement, il les remonta le long de ses côtes en emportant avec elles le tissu de la chemise.

Le prince, saisissant où voulait en venir son amant, leva lascivement les bras au-dessus de la tête et Trowa poursuivit son avancé jusqu'à le délesté définitivement de cette barrière vestimentaire.

Il put enfin caresser tout à loisir le torse d'albâtre qui s'offrait à lui. Le jeune seigneur passa et repassa ses mains chaudes sur la peau laiteuse du blond, satisfait des frissons qu'il sentait naître sous ses doigts. Rapidement, ses doigts furent accompagnés par des lèvres avides de découvrir chaque parcelle de ce corps tant aimé.

Les soupirs du prince se transformèrent en gémissements lorsque la main de Trowa s'égara jusqu'à son pantalon, appliquant à travers le tissu un lent va et vient sur le membre durci.

Chaud…

Quatre avait terriblement chaud…

Mais pour rien au monde il n'aurait voulu que ça s'arrête.

Ni les frissons partagés.

Ni la moiteur de leur peau.

Ni les battements sourds de son cœur.

Toutes ses sensations qui le faisaient peu à peu perdre pied.

Trowa cessa ses caresses et se mit en devoir d'enlever les derniers remparts de tissu qui le séparaient de ce corps si parfait. Lentement, il fit glisser le pantalon sur les jambes fines et musclées, profitant de l'occasion qui lui était donnée pour courtiser un peu l'intérieur des cuisses de son amant. Le sous-vêtement ne fut pas long àatteindre le sol très vite rejoint par les derniers habits du brun.

Puis, le seigneur de l'est se rallongea auprès de son compagnon, l'embrassant tendrement comme s'il avait eu peur de le voir soudainement disparaître.

Ils échangèrent un long baiser, se rassurant mutuellement par ce simple geste.

La main de Trowa quitta la joue du prince pour descendre en une douce caresse le long de son torse et dévier sur sa hanche. Lentement, il laissa ses doigts courir sur la peau soyeuse avant de les égarer à l'intérieure de la jambe du blond.

Bercé par les soupirs de Quatre, le jeune aristocrate continua son exploration en effleurant le sexe tendu du prince. Ce simple contact fit gémir son amant et il sentit ses hanches se tendre à la recherche d'un contact plus franc.

Accédant à sa requête, le brun prit dans sa main le membre durci et s'appliqua à lui octroyer de lents vas et vient, étouffant sous ses baisers les gémissements rauques de plaisir émis par l'héritier.

Peu à peu, il accéléra son geste faisant approcher Quatre de la délivrance mais stoppa avant que le blond puisse accéder à cet état de béatitude tant recherché.

Trowa fut amusé par le regard courroucé que lui lança son amant. Apparemment il ne comprenait pas cet arrêt soudain.

Le brun l'embrassa avec application, un peu par envie, un peu pour se faire pardonner, avant de laisser sa main écarter les jambes du blond et caresser son intimité.

"Quatre, murmura le jeune seigneur dans l'oreille de son amant, es-tu sûr de vouloir aller jusqu'au bout ?"

Le prince planta ses prunelles turquoises dans celles de son compagnon.

"Viens, dit-il dans un souffle voilé par le désir."

Trowa reprit possession des lèvres du prince, faisant passer dans ce simple échange toute l'affection qu'il lui portait, puis il humecta ses doigts avant d'en introduire un dans l'intimité du blond, lui soutirant de légers gémissements.

Lorsqu'il en rajouta un second, la plainte fut plus franche. Le jeune seigneur prit son temps, pour prodiguer à Quatre toutes les caresses nécessaires afin de lui faire oublier la douleur de ce premier rapport.

Quand il sentit le corps de son amant suivre le mouvement de sa main, il rajouta un dernier doigt. Le prince se tendit sous le tiraillement mais fut très vite distrait par les douces attentions que le seigneur de l'est prodiguait sur son membre durci.

Dès que le blond fut à nouveau emprunt à des vagues de plaisir, Trowa se retira et s'installa confortablement entre les jambes de son compagnon. Il le fixa avec un regard si plein de tendresse que Quatre ne put s'empêcher de lui sourire.

Ils s'embrassèrent et Trowa le pénétra, étouffant par ce baiser leurs plaintes mutuelles.

Les deux amants restèrent quelques instants immobiles, Quatre le corps arc-bouté par le pic de douleur qu'il ressentait et Trowa figé, souhaitant lui laisser le temps de s'habituer à cette première expérience.

Le prince tenta de calmer sa respiration et s'appliqua à utiliser une partie de son don pour se détendre. Il ne voulait pas en abuser car il souhaitait ressentir tout le plaisir de leur nuit d'amour. Après un petit instant de concentration, Quatre finit par se relaxer suffisamment et posa ses mains sur les fesses de Trowa, l'incitant à poursuivre.

Le brun commença à mouvoir ses hanches, laissant au blond le soin de le guider pour le rythme de départ.

Peu à peu, la douleur disparut totalement et fut vite remplacée par un tourbillon d'ivresse.

Rien n'existait plus que leurs deux corps enlacés.

Les mouvements se firent plus amples et plus rapides.

Les gémissements rauques se transformèrent en cris de plaisir.

Les prénoms murmurés devinrent des litanies d'amour sans fin.

Trowa plongea son regard dans celui de Quatre et dans un mouvement plus profond que les précédant, les emmena aux portes du paradis.

Ils se libérèrent dans un dernier cri de plaisir, leurs corps tendus à l'extrême et leurs cœurs battant d'un même rythme saccadé.

Totalement en nage, Trowa s'allongea sur le prince qui, heureux de l'accueillir, l'entoura de ses bras en une étreinte protectrice.

Haletant, ils restèrent quelques instants immobiles puis le brun se retira, et agrippa l'édredon resté au pied du lit afin de les recouvrir.

Ils s'endormirent plus tard, après avoir échangé encore quelques baisers passionnés.


Quatre sentit Trowa se réveiller et marmonner contre un rayon de soleil qui devait de toute évidence lui chauffer traîtreusement le visage.

Puis, il perçut très nettement un sentiment de culpabilité émaner du brun.

Mais il ne s'en étonna pas. Cela faisait maintenant plus d'une heure que le prince réfléchissait. Allongé sur son flanc, il avait eu tout le loisir d'observer son amant et de repenser à tête refroidie à leur nuit partagée.

Il connaissait Trowa par cœur et savait d'avance quels seraient ses sentiments au réveil.

Apparemment il avait vu juste.

"Tu culpabilises, questionna Quatre gardant les yeux obstinément clos."

"Tu as lu en moi, interrogea le jeune seigneur."

"Pas besoin, répondit le prince, ton esprit le crie si fort que ça serait comme tenter d'éviter un ouragan."

Trowa resta quelques instants silencieux, détaillant le visage qui lui faisait face.

Les yeux fermés, son amant semblait calme et serein.

"J'ai profité de la situation, dit le brun. Tu avais été clair sur une éventuelle liaison entre nous et j'ai passé outre tes souhaits en tirant parti du soutient que tu voulais m'apporter."

"Je crois que tu inverses les rôles, répondit Quatre en souriant, c'est plutôt moi qui ai abusé de ta vulnérabilité. Mais sache une chose Trowa, poursuivit-il sur un ton nettement plus sérieux, quoiqu'il se passera entre nous à l'avenir, jamais je ne regretterai ce qui c'est passé."

Quatre ouvrit ses yeux et fixa intensément son amant.

"Jamais, répéta-t-il."

Trowa l'observa longuement, imprimant ce souvenir dans sa mémoire car il savait que malgré la passion qui les avait consumés, la situation demeurait inchangée.

"Moi non plus Quatre, répondit le brun. La seule chose que je regrette c'est que cette nuit ait pris fin."

Il se rapprocha du prince et déposa un tendre baiser sur ses lèvres.

Ils se sourirent et restèrent ainsi allongés, à quelques centimètres l'un de l'autre.

Si proches… et pourtant déjà si inaccessibles.


A suivre…