Disclaimer : les personnages ne m'appartiennent pas etc…
Genre : OCC, UA, aventure, romance, fantastique
Couples : point mort…
Pardon pour ce retard mais j'ai vraiment trop de boulot (oskour). Par contre, j'essaierai de vous mettre la suite plus rapidement c'est promis ! Je me suis aussi amusée à rajouter des titres à mes chapitres. Au début je ne les pas fait parce que cette histoire est ma première fanfiction et je manquais totalement d'inspiration... Mais maintenant j'ai trouvé !
Réponses aux reviews :
Kamara62 : pour les prochains couples je ne sais pas... J'ai envie de les martyriser encore un peu (p'tit rire sadique).
Missparker : merci pour ta review, je suis très contente que mon histoire te plaise. J'espère que tu apprécieras tout autant la suite...
Kida Saille : Tu me mets la pression vilaine... (mdr). Ravie que tu aimes cette fic !
Encore une fois merci pour vos reviews (je crois que je ne le dirai jamais assez ) et bonne lecture !
Les Chevaliers Dragons
Chapitre XIV : Culpabilité
Des flammes…
Partout autour de lui…
Le feu dévorait tout…
Des cris d'angoisse…
Des cris de peur…
Des cris de terreur…
Déchirant la nuit…
Il voulait les aider, venir à leur secours mais il n'y arrivait pas. Ses jambes étaient figées au sol et rien ne semblait parvenir à les faire bouger. Simple spectateur, il ne pouvait que regarder le massacre sans intervenir.
Les gens hurlaient tellement fort… leurs voix résonnaient dans sa tête et lui mettaient le cœur et l'âme en lambeaux.
Il devait faire quelque chose… c'était ses amis… sa famille… il devait les aider…Maintenant il en avait la force, il pouvait les sauver. Mais quelque chose l'en empêchait ! Une force l'obligeant à vivre et revivre la même scène, les mêmes horreurs.
C'était son enfer, sa damnation éternelle pour ne pas avoir pu les défendre cette nuit là… pour ne pas être mort en même temps qu'eux.
Encore ces cris… toujours ces cris…
Sa tête allait exploser…
Il n'arrivait plus respirer…
Duo se réveilla en sursaut, le cœur battant à ses oreilles et le corps en sueur.
Encore le même cauchemar !
Depuis le meurtre du père de Trowa, ses souvenirs tapis au plus profond de son âme étaient revenus le hanter, ne lui laissant aucune nuit de repos.
Il se leva d'un bond de son lit, se dirigea vers la fenêtre et l'ouvrit en grand afin de faire entrer la fraîcheur de la brise nocturne et de chasser ce sentiment d'oppression qui lui comprimait la poitrine.
Le jeune seigneur détacha le reste de sa natte presque totalement défaite et laissa l'air frais caresser son visage et par la même apaiser ses angoisses.
Depuis toutes ses années, il pensait avoir surmonté la mort de ses proches mais il n'avait fait qu'enfouir ses peurs au fond de lui, tentant d'occulter les horreurs de cette nuit pour ne conserver que la haine.
Jour après jour, mois après mois, année après année, il avait nourri cette colère. C'est elle qui l'avait fait se relever après l'extermination de son village, qui l'avait poussée à travers champs, forêts et montagnes à la recherche de ses guerriers sanguinaires.
Combien de villes et de hameaux détruits avait-il croisé dans sa quête, combien morts et de sang versé le Royaume de Sanc devrait-il encore connaître avant que tout cela ne prenne fin ?
Le châtain laissa un soupir de lassitude passer ses lèvres pâles.
Il avait un peu l'impression de se battre contre le vent. Il pouvait le percevoir, le sentir, constater de ses yeux les dégâts qu'il causait mais tout à son image, ses adversaires restaient irrémédiablement insaisissables.
"Rhhhaaaa , grogna-t-il en secouant la tête."
Ca n'était vraiment dans ses habitudes de se laisser abattre de la sorte.
De sa main droite, il enserra la croix qui reposait sur son torse nu et la serra de toutes ses forces. Duo avait juré de faire payer à ces hommes le meurtre de sa famille et ce n'est pas une petite partie de cache-cache qui allait lui faire baisser les bras !
Rien ni personne ne l'empêcherait de mettre la main sur eux et de leur faire payer aux centuples les atrocités qu'ils avaient commises.
Ni les Hommes, ni les Dieux, ni même la Mort elle-même !
Remonté à bloc, il allait refermer la fenêtre lorsqu'il aperçut une silhouette familière sortir du palais.
L'aube commençait à poindre et le châtain n'eut aucun mal à reconnaître Trowa qui se dirigeait vers la fauconnerie.
Intrigué par la présence dès plus matinale de son compagnon d'arme et sachant très bien qu'il était inutile de retourner se coucher, Duo décida de le rejoindre
Rapidement rafraîchit et habillé, il quitta l'enceinte du château et partit en direction du parc. Connaissant le seigneur de l'est et ses affinités avec la faune animale, il n'eut aucun mal à le trouver.
Non loin de l'oisellerie et équipé d'un long gant de cuir épais, Trowa faisait voler un faucon. L'animal décrivait de grandes arabesques dans le ciel, son plumage blanc se découpant parfaitement sur les tons chauds de l'aurore naissante.
D'un sifflement, le jeune homme rappela l'oiseau qui, obéissant, vint se poser sans attendre sur le bras de son maître.
Sans faire de bruit, le natté se rapprocha de son ami.
"Déjà réveillé Duo ?"
"Je te retourne la question, rétorqua ce dernier un peu déçu de s'être fait prendre aussi facilement."
"J'ai eu une nuit agitée."
"Moi aussi."
Puis son attention se posa sur le faucon sagement perché sur l'avant bras de son vis-à-vis. L'oiseau possédait un plumage d'une blancheur semblable à celle de la neige fraîchement tombée. Toutefois, le bas de son corps était moucheté de petites taches noires. L'animal était d'une taille imposante qui renforçait son aspect de dangereux prédateur. Bien dressé, il devait sûrement faire de sérieux ravage.
"Il est magnifique, remarqua le châtain. Je ne crois pas en avoir jamais vu de pareil sur tout le royaume de Sanc."
"C'est un faucon argenté. On me l'a offert lorsque je suis devenu un chevalier-dragon."
Duo hésita quelques instants avant de poser plus de questions. Il ne souhaitait pas raviver la douleur de son ami mais pour une fois que Trowa semblait enclin à parler un peu de lui, ne pas saisir cette opportunité serait idiot. Car à l'instar de Heero, il n'était pas dès plus bavard… quoique avec un certain blond de sa connaissance…
"Un présent d'un membre de ta famille ?"
"Non, c'est un cadeau de Quatre. Il me l'a donné pour qu'il veille sur moi et me prévienne du danger. Il ne me quitte jamais, où que j'aille, il m'accompagne. C'est un précieux allié."
Le jeune seigneur de l'est caressa le plumage du faucon avec cet air de tendresse qu'il possédait toujours lorsqu'il parlait ou était en présence du prince. Puis sans un mot, il tendit le bras et l'oiseau s'envola à nouveau dans le ciel.
"Trowa est-ce que je peux te poser une question sur ton statu de chevalier ?"
"Oui bien sûr."
"Ton don psychique aurait-il un rapport avec ta facilité à approcher et à dresser les animaux ?"
"Je ne pensais pas que mes capacités étaient aussi évidentes."
"Je te rassure, elles ne le sont pas. J'ai juste été intrigué par cette sorte d'affinité qui te lie à eux. Ils t'approchent sans crainte et t'obéissent sans que tu ne leur en donnes l'ordre comme s'ils pouvaient lire en toi. C'est un don précieux que de pouvoir communier aussi facilement avec la faune animale."
"J'aimerai parfois réussir à communiquer aussi aisément avec les êtres humains, murmura le brun pour lui-même."
"Par contre, je n'ai pas encore réussi à deviner les dons de Heero et Wufei, poursuivit Duo avant de se retourner vers son ami avec une petite lueur de curiosité dans les yeux. Tu pourrais peut-être m'aider ?"
Un signe négatif de la tête fit s'évanouir ses espoirs.
"C'est quelque chose de très personnel. Si tu souhaites en savoir plus sur eux tu devras le leur demander directement."
"Tant pis, je me débrouillerai tout seul, dit-il l'air faussement vexé."
Un léger sourire apparut alors sur le visage de Trowa.
Cette simple réaction réconforta Duo qui s'inquiétait de l'état de son ami suite à la tragédie qu'il venait de vivre. Cela faisait deux semaines que le jeune seigneur était de retour au château et il semblait comme à son habitude parfaitement maître de ses émotions. Mais Duo connaissait que trop bien la douleur inhérente à la perte d'êtres chers et il savait que cette blessure ne pouvait guérire aussi rapidement.
Afin de ne pas perdre cette petite étincelle d'amusement, le natté décida d'occuper un peu l'esprit de son ami.
"Tu voudrais bien m'apprendre à dresser des oiseaux de proie ?"
Son camarade le scruta quelques instants un peu surpris par sa demande, avant d'accepter d'un hochement de tête.
Plus tard dans la journée :
Cela faisait maintenant plus d'une demi-heure, que Zechs s'évertuait à chercher le seigneur de l'ouest dans tous les recoins du château… mais sans succès.
Il avait d'abord été voir dans ses appartements, puis à la salle d'entraînement, et enfin aux écuries.
Mais Wufei semblait avoir disparu.
Le soldat allait rendre les armes et retourner auprès du roi lorsqu'une idée lui vint en tête.
D'un pas rapide, Zechs se dirigea vers les jardins situés à l'avant du palais. En cette après-midi du mois de juin pas un seul nuage n'entachait le ciel et une douce brise faisait bruisser les feuilles des arbres centenaires.
Il traversa la pelouse qui descendait en pente douce jusqu'à une petite rivière pour trouver, enfin, la cible de ses recherches.
Le jeune seigneur était assis dans l'herbe, le dos appuyé contre le tronc d'un grand saule pleureur. Au vu de son visage emprunt de mélancolie, l'héritier du clan Chang semblait perdu dans des réflexions peu plaisantes.
Le soldat se rapprocha de son ami et s'assis auprès de lui. Tous deux restèrent silencieux quelques instants, observant l'onde de la rivière.
Ce fut Wufei qui le premier rompit leur tranquillité.
"Comment m'as-tu trouvé ?"
"Après avoir fouillé de fonds en combles tous les recoins du palais et ses environs, répondit Zechs d'un ton amusé, je me suis souvenu que lorsque tu étais adolescent en visite au palais, tu venais ici de temps en temps pour échapper aux discussions barbantes des ambassadeurs."
"Tu as une bonne mémoire."
"Toujours lorsqu'il s'agit des êtres que j'affectionne, répondit le blond qui se rendit compte après coup que sa langue avait fonctionné plus rapidement que sa tête…"
Mais de toute évidence, Wufei n'avait pas relevé le lapsus de son ami trop absorbé dans ses pensées. Le soldat l'observa un moment, détaillant un à un chaque trait de son visage qu'il aurait voulu voir plus joyeux en cette belle journée d'été. Mais le jeune seigneur de l'ouest avait toujours était emprunt à la sévérité. D'une part à cause de son éducation et d'autre part à cause des évènements dont sa courte vie avait déjà été remplie.
Bien que depuis l'arrivée de Duo, Zechs put constater que son ami retrouvait peu à peu une attitude plus épanouie.
Jusqu'à l'attaque dans les territoires de l'est.
"Que se passe-t-il, s'enquit le blond."
"Rien, ne t'inquiète pas."
"Est-ce la mort du père de Towa qui a fait ressurgir de vieilles blessures ?"
Zechs sentit le corps de Wufei se tendre après sa question. De toute évidence, il avait vu juste. Les souvenirs de l'extermination de son clan étaient encore bien présents dans l'esprit du jeune homme. Il est vrai que l'image des corps mutilés et du sang souillant le sol et les murs de la maison familiale était une chose difficile à occulter.
Comment ne pas devenir fou devant une telle ignominie.
"J'aurais dû les protéger, fit Wufei la voix vibrante de colère, j'en avais la force … j'aurais pu les sauver."
"Tu n'es pas responsable de ce qui est arrivé à ton clan, tu n'étais même pas là."
"Tout le problème réside dans ce seul point, poursuivit cyniquement le jeune seigneur. Je n'étais pas là."
Wufei se releva vivement et fit quelques pas en direction de la rivière, les poings serrés par la rage qu'il sentait gronder en lui.
"Ta formation exigeait que tu quittes ta résidence pour rejoindre le temple de Nataku, comment aurais-tu pu savoir que ta famille serait attaquée dès que les portes du sanctuaire se refermeraient sur toi."
"Je suis le fils d'une longue lignée de guerrier, j'ai été élu par le Dieu-Dragon pour le représenter… J'aurai dû prévoire cet assaut…"
Le jeune seigneur se retourna vers le soldat, le visage emprunt d'un accablement sans nom.
"A quoi nous sert toute cette puissance, tous ces pouvoirs, si nous ne pouvons même pas protéger ceux que nous aimons, demanda-t-il en baissant son regard sur ses paumes ouvertes."
Zechs aurait voulu trouver les mots justes pour apaiser l'âme et le cœur meurtris de son ami mais il lui sembla que toutes ses paroles seraient vaines.
Il se leva et marcha jusqu'à faire face au jeune seigneur. Le soldat prit les épaules du chevalier dans ses mains et l'obligea à le regarder.
"Vous n'êtes pas omniscients Wufei. Notre ennemi a attendu ton départ pour exterminer ton clan comme il a profité de l'absence de Trowa sur ses terres pour assassiner son père ou du soutien que les parents de Heero ont voulu apporter à leur peuple afin des les atteindre. Tout est calculé et planifié, rien n'est laissé au hasard et cela dans un but dont nous ignorons tout. Vous n'êtes pas responsable de tous les malheurs du Royaume de Sanc, bien au contraire, vous êtes ceux qui nous permettent de croire qu'un avenir est possible pour le pays, que notre futur ne sera pas qu'une suite de guerres et de deuils."
"Toute cette foi que vous mettez en nous est bafouée… Nous n'arrivons même pas à déterminer qui est notre ennemi et encore moins à l'approcher et à l'empêcher de nuire. Nous ne sommes que des imposteurs."
"Je t'interdis de dire ça, s'exclama Zechs en resserrant sa prise sur les épaules de son vis-à-vis. Se ruer sur un adversaire inconnu comme un forcené et utiliser la force des Dieux sans préparation serait suicidaire !"
Wufei détourna la tête vers la rivière. Toute sa hargne avait fait place à une infinie lassitude.
"Je ne sais plus que penser, dit le jeune seigneur dans un murmure."
"Je me répèterai peut-être mais si tu ne crois pas en toi, fais au moins confiance au jugement de Nataku. Les Dieux-Dragons sont sages et puissants, ne sous-estimes pas leurs capacités… et les tiennes."
L'héritier du clan Chang reporta son regard vers son ami et l'observa longuement avant de poursuivre.
"Ta confiance en nous me surprendra toujours."
"Je ne possède ni ta force ni tes dons, mais saches que tu auras toujours mon soutien et mon amitié, répondit le soldat. Quoiqu'il arrive, je ne serais jamais bien loin."
Wufei posa ses mains sur celles posée sur ses épaules et les serra dans un remerciement muet. Rassuré par la réaction de son ami, Zechs se rappela soudainement de sa mission initiale.
"J'allais oublier la raison pour laquelle je te cherchais."
Le chevalier souleva un sourcil en signe d'interrogation.
"Le roi a fait demander tous les chevaliers-dragons. Tu es attendu dans son bureau le plus rapidement possible."
"Et c'est seulement maintenant que tu me le dis, s'exclama Wufei qui apparemment avait repris du poils de la bête."
"Désolé."
Le jeune seigneur leva les yeux au ciel avant de partir en direction du palais. Après quelques mètres, il se retourna vers le blond et l'interpella.
"Tu viens ?"
Zechs lui fit l'un de ses plus beaux sourires avant de courir pour le rejoindre.
A suivre…
