Disclaimer : les personnages ne m'appartiennent pas etc…

Genre : OCC, UA, aventure, romance, fantastique

Couples : que dire… c'est pas encore pour ce chapitre (gomen)

Que dire... que dire... rien de neuf au pays des amoureux... peut être au prochain chapitre...

Réponses aux reviews :

Florinoir : rien de bien "chaud" pour ce chapitre mais promis je mettrai un peu de tendresse dans le prochain. (Kittyval qui s'approche dangereusement de Quatre et Wufei... /Quatre/ Je crois qu'on va passer à la casserole /Wufei/ Cours Quatre... cours)

Blurp3 : merci pour ta review... cette fois-ci il n'y a pas bcp de description de cette contrée du sud mais j'en ferais sûrement plus dans le prochain chapitre.

Kida Saille : /kittyval trop morte de rire qui essaye de se remettre sur sa chaise pour continuer sa fic/ alors on disait des bisounours... mais OUI le vilain méchant pas beau que tout le monde cherche mais que personne ne voit est un bisounours géant... prochain chapitre "L'attaque du bisounours"...tout un programme (mdr)

Kida Saille 2 : /kittyval qui est de nouveau parterre en train de se marrer et qui essaye encore une fois de se remettre sur sa chaise pour continuer sa fic/

Solanor : merci beaucoup pour tes encouragements. Je suis ravie que tu aies pu lire la totalité de cette histoire sans être parti en courant (lol)... j'espère que la suite te plaira tout autant ?

Bonne lecture !


Les Chevaliers Dragons

Chapitre XVII : Une nouvelle rencontre

Cavalant comme si le diable en personne était à leurs trousses, ils ne mirent pas longtemps avant d'arriver jusqu'au village. Entouré par de hautes falaises, il était le passage obligé pour tous ceux qui souhaitaient entrer sur les terres du sud. Aucun autre chemin n'existait ce qui permettait au fief de contrôler les allés et venus des gens de passage.

Arrivés, au bord du ravin, ils observèrent la scène qui se déroulait à leur pied. Contrairement à ce qu'ils avaient pensé, ce n'était pas leur ennemi commun qui dévastait ce petit bourg mais une bande de pillards et d'assassins de toute évidence très bien organisée.

La population, loin de se laisser menacer sans réagir, tentait par tous les moyens de combattre leurs assaillants. Mais que pouvaient faire de simples villageois contre des hommes aguerris ?

N'hésitant pas un seul instant, les cinq chevaliers dévalèrent la route et foncèrent tête baissée sur l'ennemi. Ils dégainèrent leurs épées et entrèrent dans la mêlée pour combattre le flot d'assaillants. Ils firent des ravages parmi les rangs ennemis, pourfendant la moitié de leurs effectifs. Mais leur nombre ne diminuait par pour autant car des bandits, qui étaient restés en retrait jusqu'à l'intervention des seigneurs, vinrent se rajouter au nombre déjà conséquent d'assassins.

Voyant une jeune femme se faire acculer contre un mur par plusieurs assaillants, Duo franchit rapidement la distance qui les séparait et lorsque l'ennemi allait frapper de son épée la demoiselle, il ne rencontra sur son passage que la lame du natté.

"On ne t'a jamais dit qu'il ne faut pas frapper les femmes, fit ironiquement le jeune seigneur."

"Qui es-tu pour te mettre sur notre chemin, gronda l'assassin."

"Il est inutile que tu connaisses mon nom, rétorqua Duo, tu ne vivras pas assez longtemps pour l'utiliser. "

Et d'un mouvement d'une rapidité stupéfiante, il désarma son ennemi, le transperça d'un coup d'épée et se débarrassa par la même occasion de ses deux acolytes.

Les corps sans vie tombèrent à terre dans un bruit sourd. Soulagé, Duo se retourna vers la jeune femme s'inquiétant de son état de santé. Mais mal lui en prit de baisser sa garde car sa gorge se retrouva menacée d'une lame.

"Qui es-tu, demanda la jeune femme avec méfiance."

"Eh ! C'est comme ça que tu me remercies de t'avoir sauvé la vie ?"

"Réponds-moi, fit-elle en accentuant la pression de son arme sur la peau du châtain."

"Je ne te veux aucun mal. Je suis un simple voyageur."

"Un « simple » voyageur ne se bat pas comme toi, rétorqua-t-elle."

Duo émit un soupir face à l'obstination de la brune. Apparemment aucun argument ne réussirait à vaincre sa méfiance.

Sentant que des hommes se rapprochaient de leur position et qu'ils ne pourraient pas rester indéfiniment à palabrer, Duo s'empara du poignet de la jeune femme et maintint une pression suffisamment forte pour lui faire lâcher son arme. La demoiselle étouffa un gémissement sous la douleur et dut se résoudre à abandonner sa dague.

"Désolé mais je n'ai pas le temps de te convaincre. Il va falloir que tu me fasses confiance si tu veux rester en vie."

Se retournant rapidement, Duo contrat l'attaque des guerriers et s'en débarrassa avec une facilité déconcertante. Il reporta ensuite son regard vers la jeune femme et lui fit un clin d'œil avant de courir prêter main forte à ses compagnons.


Quatre était inquiet. Pas pour sa vie où celle de ses amis car grâce à leur force ils pouvaient faire face à l'ennemi. Non, ses craintes allaient plutôt vers la population car contrairement à eux, ils ne possédaient pas les même avantages. Et malgré la force et la rapidité des cinq chevaliers, ils ne pourraient pas protéger tout le monde.

Il en était là de ses réflexions lorsqu'il entendit sonner le cor puissant des troupes royales du Royaume de Sanc. Les chevaliers levèrent les yeux vers la falaise pour voir une centaine de soldats menés par un homme aux longs cheveux blonds dont la cape noire flottait au gré du vent.

"Merquise, souffla Wufei."

"Il tombe à pic, plaisanta Duo sans toutefois cacher son soulagement."

Comme un seul homme, les soldats du roi foncèrent sur l'ennemi. La bataille fut rude et sanglante. Les épées s'entrechoquèrent et une odeur de sang se mit à flotter dans l'air rendant l'atmosphère lourde. Les cris des assassins et des soldats se mêlèrent aux plaintes des victimes emplissant le canyon d'échos sans fin.

Après de longs efforts, ils réussirent à mettre en déroute leurs ennemis qui, pour le peu qui l'en restait, prirent la fuite sans demander leur reste.

Debout au centre du village, les chevaliers contemplaient le massacre. Maintenant que les agresseurs étaient partis, il ne restait plus que des villageois blessés ou agonisants.

Zechs s'approcha rapidement des seigneurs et salua son prince.

"Vous n'avez rien, demanda-t-il en passant son regard sur chaque chevalier."

"Pas une égratignure, répondit Quatre. Mais ça n'est pas le cas de ses pauvres gens."

Il s'approcha doucement d'une villageoise effrayée qui tenait son petit garçon dans les bras. L'enfant était recouvert de sang et son souffle vacillait entre la vie et la mort. Le prince s'agenouilla lentement près d'elle s'efforçant de ne pas l'apeurer encore plus qu'elle ne l'était.

"Je peux soigner ton fils si tu le souhaites, dit Quatre d'une voix rassurante."

La femme observa le jeune seigneur ne sachant pas si elle devait le croire ou pas. Mais devant la bienveillance qui émanait du blond, elle hocha la tête et accepta son aide.

Quatre apposa ses mains sur les blessures de l'enfant et après quelques instants, la mère eut la joie de voir son garçon ouvrir les yeux comme s'il se réveillait d'un profond sommeil.

"M'man, fit le bambin, qu'est-ce qui se passe. Pourquoi tu pleures ?"

"Ce n'est rien mon chéri, ne t'inquiètes pas."

"Les méchants sont partis ?"

"Oui, ils sont partis, dit la mère avant de se retourner vers le prince. Merci, merci infiniment."

Quatre lui sourit et posa une main sur son épaule en signe de réconfort.

"Vous n'êtes pas blessée, demanda le blond."

"Non je vais bien."

Le prince se leva et scrutant les environs vit un autre villageois blessé. Sans hésiter, il se dirigea vers lui pour lui venir en aide.

"Il va tous les soigner, demanda Duo d'une voix qui mêlait admiration et inquiétude envers son ami."

"Connaissant Winner, rien ne pourra l'en empêcher, rétorqua Wufei."

Trowa avança vers le blond et s'accroupit à ses côtés pour lui parler.

"Il est inutile que je tente de t'en dissuader, dit le seigneur de l'est en une affirmation plus qu'une interrogation."

Le prince tourna son visage vers son ami et le regarda tendrement quelques instants avant de reporter toute sa concentration sur ses pouvoirs et sur l'homme étendu à terre.

Trowa émit un léger soupir de résignation avant de se relever.

"N'en fait pas trop s'il te plaît."

Quatre hocha la tête d'un air absent, trop absorbé par l'utilisation de ses pouvoirs. Cet air vague ne rassura en aucun cas son compagnon qui préféra tenter de trouver une solution pour diminuer le nombre de blessés et par la même amoindrir la charge de travail du prince.

"De simples voyageurs…hein…, fit une voix derrière eux."

Duo fit une grimace des plus comique ressemblant un peu à celle que font les enfants lorsqu'ils sont pris en flagrant délit de bêtise. Puis il se retourna vers la nouvelle venue.

"Qui êtes-vous, redemanda la jeune femme. Et cette fois ne pense pas une seule seconde à me duper ! dit-elle à Duo d'une voix menaçante."

Wufei s'approcha du natté et dévisagea la demoiselle de haute en bas. Elle ne devait pas mesurer plus d'un mètre soixante, avait des cheveux bruns foncés coupés courts et des yeux bleus où se lisait une forte détermination et un caractère bien trempé. Habillée d'un pantalon noir, chose assez rare chez les femmes de la région, et d'une longue tunique cintrée azure, elle était recouverte de sang séché et de terre. Les poings sur ses hanches, elle observait les jeunes seigneurs en attente d'une réponse à sa question.

"Qui est-ce demanda l'héritier Chang à Duo."

"Pour être franc Wufei, je n'en ai aucune idée… Je l'ai aidé au moment de l'attaque et pour me remercier… elle m'a menacé avec une dague."

"Drôle de femme, poursuivit le seigneur de l'ouest."

L'inconnue commençait à perdre sérieusement patience devant la façon qu'avaient les deux hommes d'ignorer ses paroles.

"Vous allez me répondre, s'exclama-t-elle."

"Eh ! Calme-toi, fit Duo. Je te l'ai déjà dit nous sommes de passage."

"Vous n'êtes pas juste des voyageurs, de simples voyageurs ne possèdent la force qui vous habite, rétorqua-t-elle."

"Je ne crois pas que cela te regarde, s'exclama Wufei dont l'attitude des plus agressive de la jeune femme commençait à lui taper sur les nerfs. Tu devrais nous être reconnaissant au lieu de nous agresser de la sorte !"

"Vous pensez vraiment que je vais croire à votre intervention providentielle. Ne me prenez pas pour une idiote ! Vous êtes sûrement à la solde de ce chacal de Ventei."

"Le ministre en charge de la régence des terres du sud, demanda Zechs en posant l'une de ses mains sur l'épaule de Wufei afin de l'empêcher de poursuivre sur la voie de la colère. Les hommes qui ont attaqué le village sont les siens ?"

"Comme si vous ne le saviez pas, répondit celle-ci toujours méfiante."

Duo commençait à perdre patience. Ce jeu de demi-mot ne mènerait à rien. Ils avaient peut-être décidé en quittant le château de voyager incognito mais maintenant la situation était trop grave pour perdre du temps dans des disputes puériles.

"Nous sommes envoyés par le roi, dit le natté à la jeune femme."

"Maxwell, s'exclama Wufei, crois-tu vraiment qu'on puisse faire confiance à cette… femme ?"

Le châtain observa la demoiselle qui avait combattu de toutes ses forces contre un nombre impressionnant de guerriers et ne lut dans son regard aucune noirceur… juste une profonde méfiance.

"J'en suis sûr, dit calmement Duo avant de s'avancer vers elle. Je m'appelle Duo Maxwell. Celui qui s'énerve rapidement se nomme Wufei Chang et voici Trowa Barton et Heero Yui."

"Et lui, demanda l'inconnue en désignant le cinquième homme au loin qui leur tournait le dos."

"C'est Quatre Raberba-Winner, répondit le natté."

"Le prince ?"

"Exact. Et l'homme qui est intervenu avec l'armée royale et le Commandant Zechs Merquise."

La jeune femme les observa quelques instants, essayant de se remettre de sa surprise et d'assimiler les nouvelles informations.

"Maintenant que tu connais nos noms, pourrais-tu me dire le tien ?"Je m'appelle Hilde Svebeker."

A ce nom, Heero et Zechs se regardèrent d'un air surpris.

"Tu n'es pas d'ici, poursuivit le natté en observant la tenue de Hilde."

"Non, fit la jeune femme. Je voyageais avec dix de mes compagnons mais ils ont été tués dans l'attaque."

"Je suis désolé, fit Duo lisant la tristesse sur son visage."

Celle-ci hocha la tête, ne souhaitant pas pour l'instant poursuivre leur discussion.

"On devrait aider Quatre, intervint Trowa une fois que tous les esprits furent calmés."

"Il a raison, fit Zechs. Le prince va s'épuiser s'il se met en tête de vouloir guérir tout le monde. Nous pourrions le soulager en portant assistance aux cas les plus légers. Mes hommes ont déjà commencé à installer un poste de premier secours dans l'église afin d'accueillir les blessés. Si vous pouviez nous aider cela ne serait pas de refus."

Les chevaliers acquiescèrent et se répartir les taches afin de couvrir à maximum de terrain le plus rapidement possible.

"Je voudrais vous aider aussi, dit Hilde au chef des armées."

"Volontiers, répondit celui-ci. Vous pourriez accompagner Duo dans les recherches."

La jeune femme acquiesça et partit avec le natté en direction de l'entrée du village. Wufei s'approcha de Zechs et scruta quelques instants le visage pâle du soldat.

"Est-ce que ça va, demanda-t-il au blond."

"Oui, répondit ce dernier d'une voix se voulant rassurante."

Mais le seigneur de l'ouest ne semblait pas très convaincu par les paroles de son ami. Zechs ne paraissait pas dans son état normal.

"Ce n'est rien, poursuivit le soldat en voyant la mine soucieuse du jeune homme. Juste un peu de fatigue due au voyage que nous avons fait pour vous rattraper."

Wufei n'eut pas le temps d'aller plus en avant dans son investigation. Un soldat vint les interrompre demandant de toute urgence le commandant au poste de secours pour la mise en place du ravitaillement.

Zechs le quitta sur un dernier « Ne t'inquiète pas », laissant Wufei avec le sentiment que quelque chose clochait.

Après une heure de recherches intensives, ils avaient réussi à porter assistance à tous les blessés du village.

Quatre qui s'occupait du dernier cas grave sous l'œil protecteur de Trowa, commençait à fatiguer. Cela se voyait dans le temps que mettait le blond à faire cicatriser les multiples lésions et sur son visage de plus en plus tendu. Mais il réussit tout de même à terminer les soins avant que sa réserve d'énergie ne devienne critique.

Satisfait d'avoir pu mettre son don au profit de son peuple, il rejoignit ses compagnons qui s'étaient installé non loin de là sur un petit muret de pierre.

"Tu as fini, demanda Duo en le voyant arriver."

"Oui, fit Quatre. J'irai plus tard au poste de secours voir si je peux être utile."

"Ce ne sera pas nécessaire, répondit Zechs en arrivant près des chevaliers. Les blessés qui y sont installés n'ont rien de grave."

"Je pourrai tout de même les soulager un peu."

"Gardez vos forces votre Altesse, vous en avez suffisamment abusées pour l'instant."

Effectivement, le prince était d'une pâleur à faire peur et ses légers tremblements aux mains ne faisaient que confirmer qu'il avait été au-delà de la prudence dans l'utilisation de son don.

Mais il n'était pas le seul à montrer des signes évidents de fatigue. Zechs ne semblait pas au mieux de sa forme, loin de là. Wufei s'approcha de lui, de plus en plus inquiet par l'attitude qu'arborait le soldat. Celui-ci tentait apparement de leur cacher quelque chose.

Mais le seigneur de l'ouest n'eut pas le temps de l'interroger plus en avant que le chef des armés sembla perdre ses forces.

Wufei se précipita pour le soutenir et l'aider à reprendre son équilibre devenu précaire et c'est à ce moment là qu'il sentit quelque chose de poisseux sur le tissu noir de la cape du soldat. Tournant la tête dans le dos de son ami, il vit ses doigts imprégnés d'un liquide rouge.

"Tu es blessé ! s'exclama le représentant de Nataku."

"Ce n'est rien, souffla Zechs. Juste une égratignure."

"Montrez-moi votre blessure, dit Quatre d'un ai inquiet."

"Non votre Altesse, vous ne pouvez soigner encore une personne sans craindre pour votre santé."

"C'est un ordre, rétorqua le prince sachant bien que s'il refusait de lui montrer une soi-disant égratignure c'est que la blessure devait être beaucoup plus grave qu'il ne voulait l'avouer."

"Je vous prie de me pardonnez mon Prince mais je ne puis me résoudre à vous obéir."

"Refuserais-tu d'accomplir l'un de mes ordres ?"

"Votre santé est plus importante que la mienne, termina Zechs d'un ton qui montrait sa détermination."

Quatre ne voulait pas utiliser la force pour soigner le soldat mais il ne pouvait décemment pas le laisser agoniser de la sorte. Il porta donc son regard sur Wufei qui le soutenait toujours et sans parler, les deux chevaliers surent qu'ils avaient en tête la même idée.

Wufei leva sa main libre et la posa sur les yeux de Zechs.

"Non… Wuf… dit le commandant en devinant ce que l'héritier Chang allait faire, mais il n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'il perdit conscience."

L'accueillant dans ses bras, Wufei le fit s'allonger sur le ventre.

"A toi de jouer, dit ce dernier à Quatre."

Le prince acquiesça et s'agenouilla près du soldat. A l'aide d'une dague, Wufei déchira le haut des vêtements de Zechs, laissant apparaître une profonde entaille sur son dos due de toute évidence à un coup de poignard.

Quatre apposa ses mains sur le corps inconscient et soigna le plus rapidement possible la plaie béante qui ne cessait de saigner.

Petit à petit l'écoulement s'arrêta et la cicatrisation commença à se faire. Mais le prince ne put poursuivre jusqu'au bout, sentant ses dernières forces le quitter.

Jugeant que le soldat était hors de danger et que sa blessure pourrait à présent guérir sans risque d'infection, il cessa son intervention et tenta de calmer sa respiration qui se faisait difficile. Encore un peu est cela serait devenu dangereux pour lui.

Il sentit une main sur son épaule et d'une pression vers l'arrière, Trowa le fit basculer dans ses bras afin de lui permettre de prendre appui sur son torse et de récupérer doucement ses forces.

Wufei retourna Zechs sur le dos et installa la tête du solda sur ses jambes. La respiration de ce dernier était à présente régulière et son visage reprenait peu à peu des couleurs. Malgré ses signes évidents d'amélioration, Wufei restait soucieux car il savait qu'il devrait faire face à la colère de son ami lorsque ce dernier se réveillerait.

"Tu es un maître de l'esprit, murmura doucement Hilde qui avait observé la scène de loin."

L'héritier du clan Chang la scruta quelques instants, surpris de sa soudaine apparition, avant d'acquiescer silencieusement.

"Je pensais que ce n'était qu'une légende, poursuivit-elle en s'asseyant près des jeunes seigneurs. As-tu d'autres pouvoirs que celui de faire perdre conscience aux gens ?"

"Je peux apaiser les esprits tourmenter ou au contraire faire ressurgir des peurs pour les torturer."

"Il ne va pas apprécier que tu aies utilisés tes pouvoirs sur lui, dit Heero d'une voix calme, même si c'était pour lui sauver la vie."

"Je sais."

La jeune femme fixa chacun d'entre eux avant de reprendre la parole.

"Qui êtes-vous ?"

"Tu te répètes Hilde, fit ironiquement Duo."

Elle se leva et s'approcha du prince toujours entouré des bras protecteurs de Trowa pour s'agenouiller près de lui.

"Votre Altesse, fit la jeune femme, je ne voudrais pas vous manquer de respect en insistant mais à ma connaissance seul les chevaliers-dragons possèdent de tels pouvoirs."

"Comment sais-tu cela, interrogea Quatre abandonnant son éternel visage bienveillant pour une allure nettement plus inquisitrice."

"C'est une Svebeker, répondit Heero pour toute explication."

Le prince laissa apparaître sa surprise à l'évocation du nom de famille de Hilde.

"Impossible, souffla-t-il. Toute la famille a été assassiné il y a déjà plusieurs années."

A ses mots prononcés, Quatre ressentit une vague de tristesse et de douleur émaner de la jeune femme. Il n'eut alors plus aucun doute quant à son identité.

"On m'explique, demanda Duo inquiet par la tournure que prenait la conversation."

Le prince appuya sa tête douloureuse contre l'épaule de Trowa et reporta son regard sur le natté.

"La famille Svebeker était en charge de la protection du temple de Shingami, expliqua Quatre à son ami avant de reporter son attention sur la jeune femme. Nous ne pensions pas que quelqu'un avait survécu."

"Je sais, dit Hilde, s'était pour me protéger. Si les assassins de ma famille avaient su que j'étais encore en vie, ils m'auraient fait rechercher et tuer. Mais apparemment quelqu'un l'a appris et a prévenu le Ministre Ventei qui, dès qu'il a su qu'un des enfants de l'ancien prêtre était encore en vie, a fait fouiller chaque recoin de ces terres pour me retrouver. Il craint que je ne vienne réclamer la régence du fief."

"C'est pour cela qu'il a attaqué le village, demanda le prince."

"Oui, reconnut Hilde. J'ai fui… pour venir demander la protection du roi mais ils ont été plus rapides que moi et m'ont intercepté ici. Les hommes de main de Ventei ont exigé des villageois qu'ils me livrent mais malgré leurs menaces, ils ont refusé de s'exécuter. J'ai tenté de me rendre mais les habitants m'ont en empêché. Ils refusaient de se soumettre à la volonté de ce dictateur qui ne fait que les exploiter et les affamer."

"Encore un homme qui ne pense qu'à ses ambitions sans se préoccuper du mal qu'il fait autour de lui, siffla Duo."

Hilde resta silencieuse quelques instants. Elle scruta le visage du natté où pouvait se lire une violente colère avant de passer son regard sur chaque homme présent.

"Vous êtes les chevaliers-dragons n'est-ce pas, poursuivit-elle."

"C'est exact, répondit Quatre."

"Et toi tu es l'élu choisi par Shinigami, conclue Hilde en fixant Duo."

"Comment le sais-tu demanda ce dernier."

"Lorsque tu es en colère, tes yeux prennent la même teinte que les pierres qui ornentson temple."

Les chevaliers restèrent stupéfaits devant la remarque de la jeune femme.

"Tu sais où il se trouve, demanda Heero."

"Mon père m'y emmenait souvent lorsque j'étais enfant."

"Nous devons nous y rendre, poursuivit Quatre, pourrais-tu nous y conduire ?"

"Bien sûr, répondit la jeune femme"


A suivre…