Disclaimer : les personnages ne m'appartiennent pas etc…
Genre : OOC, UA, aventure, romance, fantastique
Couples : c'est désespérant
Coucou tout le monde, je mets en ligne un petit intermède... dans le prochain je m'attaquerai (enfin) à l'épreuve du temple.
Réponses aux reviews :
Kida Saille : hey ch'uis pas d'accord... elle veut mettre les G-Boys dans SON harem... pô juste... (lol). Oups ! J'ai oublié de mettre un bisounours dans ce chapitre
Solanor : j'en étais sûr... pour la lire en une seule fois sans prendre peur ça devait forcément être sous la torture (MDR)... /solanor qui fuit en courant/ revient Solanor...revient !
Florinoir : Je suis super contente que Hilde te plaise... quant au temple... c'est pas pour maintenant mais dans le prochain chapitre c'est promis !
Bubul : Vite que quelqu'un lui donne ses gouttes (MDR). Désolée pour le couple 2x1 ou 1x2 c'est pas pour toute suite ... mais ça viendra... si vous êtes très sage... (au fait j'oubliais : la suite, la suite, la suite, la suite... ta bêta-lectrice est à ton entière disposition...)
Encore un grand MERCI d'avoir pris le temps de laisser une review... ça me fais super plaisir d'avoir vos réactions.
Bonne lecture !
Les Chevaliers Dragons
Chapitre XVIII : Tensions et faiblesses
Suivant les instructions de Duo, les soldats avaient établi un campement autour du village afin d'assurer la protection des habitants. Malgré le fait qu'il ne soit pas encore officiellement leur protecteur, il se refusait à les abandonner à d'éventuels représailles du ministre Ventei.
Des tentes furent installées pour que le prince et le commandant Zechs puissent se reposer à l'abri de l'écrasante chaleur. Soutenu par Trowa, Quatre venait de s'allonger en laissant échapper malgré lui un soupir de soulagement. Ca faisait longtemps qu'il ne s'était pas senti aussi las et pourtant il ne pouvait s'empêcher de culpabiliser. Bien que possédant des capacités psychiques exceptionnelles il n'avait pas senti l'agonie de Zechs… C'était impardonnable.
Croisant ses bras sur son visage afin d'empêcher la luminosité ambiante de venir l'agresser et d'aggraver son mal de tête, il tenta de se détendre mais en vain. Une idée semblait ne pas vouloir le quitter et le blond savait que cette tension ne disparaîtrait pas tant qu'il n'aura pas élucidé ce doute qui le rongeait.
Quatre se releva et s'assit sur le lit. Il passa l'une de ses mains dans ses cheveux en un geste lent qui trahissait sa fatigue.
Trowa qui ne l'avait pas quitté, vint s'asseoir auprès de lui.
"Tu devrais dormir un peu."
"Je ne peux pas, il faut que j'aille voir les autres blessés."
Faisant mine de se tourner pour se lever, il en fut empêché par deux mains sur ses épaules. D'une prise ferme, Trowa l'obligea à se rallonger.
"Tu n'iras nulle part dans cet état, dit le brun."
"Je dois me rendre au poste de secours, rétorqua le prince d'une voix lasse."
"Selon Zechs ça n'est pas nécessaire."
"Il m'a menti pour son état, rien ne me prouve qu'il ne l'ait pas fait pour les autres."
"Il donnerait sa vie pour te protéger mais nous savons toi et moi qu'il ne mettrait jamais celle d'innocents en jeu."
"Probablement mais je ne serai pas tranquille tant que je n'y serais pas allé."
Le prince se souleva à nouveau mais en vain car Trowa réitéra son geste et l'obligea à se rallonger.
"Tu n'iras nulle part."
"Arrête de me protéger ainsi, gronda Quatre."
"Je cesserai de te protéger lorsque tu arrêteras de te comporter comme un enfant, répondit le brun d'une voix ferme."
Loin d'apaiser le prince, ces derniers mots ne firent que l'énerver encore plus. Déjà à bout de nerf, sa diplomatie n'y résista pas.
"JE NE SUIS PAS UN ENFANT ! et je vais de ce pas rejoindre les autres pour … mmhpf"
Mais Quatre fut coupé dans ses vociférations par les lèvres de Trowa. Les yeux agrandis par la surprise, le blond ne fit aucun geste.
Trowa n'approfondit pas leur échange. Le but était seulement de le faire taire et sur le moment ce fut le seul moyen qui lui soit venu à l'esprit... mise à part un bon coup de poing.
Il mit donc fin à leur baiser leur laissant à tous les deux un sentiment de manque presque douloureux.
"Trowa, murmura le blond un peu perdu face au comportement des plus surprenant de son ami."
"Repose-toi maintenant."
"Mais je dois aller … mmhpf"
Décidément Quatre était bien trop têtu … et Trowa bien trop tenté… car il n'hésita pas un seul instant à l'embrasser pour l'empêcher de poursuivre.
Ca faisait si longtemps, trop longtemps que le blond se mourait de ne pouvoir ne serait-ce qu'effleurer son ancien amant. Sentir à nouveau son corps pressé contre le sien, sa bouche contre la sienne, lui prodiguait une sensation d'infinie plénitude … ainsi qu'une faim insatiable de l'autre.
Oubliant tout ce qui n'était pas Trowa, Quatre se surprit à soulever sa main et à la poser sur la nuque du brun afin de tenter d'approfondir leur échange.
Cette fois-ci ni l'un ni l'autre ne paraissait enclin à rompre le contact. Leurs bouches s'entrouvrirent et la langue de Trowa partit à la rencontre de celle du prince.
Leurs gestes étaient emprunts de passion. Les mains jusqu'alors sages commencèrent à se perdre sous les vêtements en de sensuelles caresses.
La sensation des doigts de Trowa parcourant son torse provoqua chez Quatre un gémissement rauque de plaisir. Mais cette expression de plénitude à peine murmurée fit se réveiller la conscience du brun qui reprit soudainement pied dans la réalité.
Il détacha à contrecoeur ses lèvres de celles de son amant et retira sa main baladeuse. Le seigneur de l'est resta quelques instants au-dessus du prince, observant les iris turquoises empruntes de désir… mais aussi d'une grande fatigue psychique.
"Excuse-moi, murmura Trowa prenant conscience qu'en d'autres circonstances Quatre ne se serait pas laissé approcher de la sorte."
Le seigneur de l'est se releva encore un peu afin de mettre une distance plus « raisonnable » entre eux.
"S'il te plaît repose-toi. Je te promets qu'au moindre problème je viendrai personnellement te chercher."
Quatre sembla hésiter encore un peu mais devant le visage insistant de son ami, il se décida à rendre les armes. De toute façon le baiser qu'ils venaient d'échanger avait anéanti ses dernières forces.
Le prince hocha la tête et vit une lueur de soulagement traverser fugacement les prunelles de son compagnon.
Quatre ferma les yeux et se laissa bercer par les battements encore un peu rapides de son cœur.
Très vite assomé par la fatigue, il ne sentit pas une tendre caresse effleurer sa joue.
Zechs était profondément endormi et malgré les heures qui passaient, il ne semblait pas vouloir reprendre conscience.
Wufei avait minutieusement nettoyé sa blessure à présent presque totalement refermée et avait bandé le torse du soldat afin de maintenir la plaie à l'abris. Après cela, le chevalier s'installa sur une chaise à l'autre bout de la tente et observa son ami tout en essayant d'analyser les sentiments qui se bousculaient en lui.
Culpabilité
Il savait qu'utiliser ses pouvoirs entraînerait immanquablement son ressentiment. Mais lui avait-il seulement laissé le choix ?
Colère
D'ailleurs pourquoi cet idiot ne leur avait pas dit plus tôt qu'il était blessé ! Ils avaient déjà un inconscient suicidaire sur les bras, ils n'en avaient pas besoin d'un deuxième !
Angoisse
Wufei pouvait encore sentir le sang du soldat sur sa main. Il avait été à deux doigts de céder à la panique lorsqu'il avait compris ce que cela impliquait.
Reconnaissance
Heureusement que Quatre avait été présent. Non seulement il avait pris les choses en main malgré sa fatigue mais il avait en plus soigné rapidement cet … imbécile de soldat !
Wufei en était là de ses réflexions lorsque Zechs se décida à refaire surface.
Le blond ouvrit péniblement les yeux et mit de toute évidence un moment avant de se remémorer les derniers évènements mais dès que cela fut fait, il s'assit d'un mouvement brusque qui lui valut une grimace. Sa blessure était certes refermée mais la douleur n'avait pas encore disparut.
Le soldat parcourut l'intérieur de la tente du regard et ses yeux accrochèrent presque immédiatement ceux du chevalier-dragon.
A la vue du seigneur de l'ouest, le visage de Zechs se ferma, ne laissant plus aucune émotion transparaître.
Après un moment de silence des plus inconfortable, le soldat se leva lentement et s'approcha d'une table où étaient disposés quelques vêtements propres. Il prit une chemise blanche et la passa avec un peu de difficulté.
Zechs pouvait sentir le regard intense de Wufei posé sur lui. Il savait qu'il ne pourrait éviter un affrontement avec le chevalier.
Autant en finir le plus vite possible.
"Tu n'aurais jamais dû faire ça, dit le soldat d'une voix inhabituellement froide."
"Si tu n'avais pas agis comme un imbécile ça n'aurait pas été nécessaire."
Zechs fit face à Wufei et le foudroya du regard.
"Te rends-tu compte que la vie du prince a été mise en danger. Il était beaucoup trop faible pour me soigner."
"C'est un chevalier-dragon, s'exclama Wufei en se plantant devant le blond, il a fait son devoir en agissant de la sorte."
"Et le mien est de le protéger !"
Affichant un sourire ironique, l'héritier Chang s'approcha du soldat.
"Je crois que tu inverses les rôles. Ca n'est pas toi qui as été choisi par Sandrock, ce n'est donc pas à toi de remettre en causes les décisions deWinner ainsi que ses prises de risque."
A ces mots, Zechs tiqua.
Wufei était l'un des hommes les plus puissants du Royaume de Sanc. Le respect était l'une de ses lignes de conduite dans la vie et jamais il ne s'était permis de faire ressentir à qui que ce soit sa supériorité. Mais il devait trouver un moyen de protéger Zechs, de l'éloigner de lui et des autres chevaliers-dragons car, connaissant le sens du sacrifice du soldat, Wufei savait qu'un jour où l'autre son ami remettrait sa vie en danger pour préserver celle des élus. Et cela le jeune seigneur ne pouvait le tolérer.
Sachant très bien que ce qu'il était sur le point de dire allait profondément blesser Zechs, Wufei prit quelques secondes afin de se persuader mentalement que c'était la meilleure chose à faire.
"Fais-toi une raison, tu n'es pas assez fort. Alors occupe-toi de tes soldats et laisse-nous faire ce pourquoi nous avons été élu."
A ces mots, le soldat blêmit et encaissa du mieux qu'il pouvait l'insulte à peine cachée du chevalier. Serrant les poings, il ravala la colère qu'il sentait gronder en lui. Le blond devait partir, quitter Wufei rapidement, avant de dire ou faire quelque chose qu'il regretterait par la suite.
Sans plus un regard pour le chevalier, Zechs sortit de la tente laissant le jeune seigneur immobile au milieu de la pièce.
A peine était-il parti que l'héritier Chang leva l'une de ses mains pour couvrir sa bouche essayant, un peu trop tard, de museler ses propos.
Il l'avaitdit !
Pour la première fois de sa vie, il venait de manquer de respect à l'un des hommes qu'il admirait le plus. Il lui avait fait sciemment du mal sachant très bien que ses mots marqueraient à jamais l'esprit du soldat.
Mais qu'aurait-il dû faire ?
Il connaissait la totale abnégation de Zechs. Le blond aurait donné sa vie sans hésitation pour protéger l'un des chevaliers.
Et cela, Wufei le refusait !
Jamais il ne verrait un autre être cher se faire tuer s'il pouvait l'empêcher.
Jamais plus personne ne mourait pour les protéger, pour le protéger.
Toutes ces pensées ne réconfortèrent toutefois pas Wufei car l'idée même que ses derniers actes pouvaient avoir définitivement enterrés leur amitié, lui était insoutenable.
Assis sur les marches de l'église, Heero observait le jeune seigneur du sud.
Duo se démenait comme un beau diable pour tout mettre en place, il répartissait les forces armées pour garantir la sécurité du village. Des postes de guets avaient été mis en place afin de les prévenir si des troupes venaient à s'approcher des falaises. Plus personne ne pouvait entrer ou sortir des terres du sud sans qu'ils en soient avertis.
Tous les villageois étaient à présent hors de danger et, pour la plupart, avaient regagné leur maison. Pour celles qui avaient été partiellement détruites, Duo avait réquisitionné plusieurs hommes de la garde afin de contribuer aux divers travaux de réparation. Muni d'un marteau, le châtain avait même passé une bonne partie de l'après-midi à retaper le toit de plusieurs masures. Apparemment, il maniait aussi bien les outils que les armes… encore un mystère à rajouter à son palmarès.
Toujours perdu dans sa contemplation d'un certain natté en plein effervescence, il ne bougea pas d'un millimètre lorsque Trowa vint s'asseoir à ses côtés.
"Duo s'en sort plutôt bien, constata le nouveau venu."
Heero acquiesça d'un air absent.
"Il fera un excellent suzerain, poursuivit Trowa."
"S'il survit."
La mine grave de son compagnon interpella le seigneur de l'est.
"Le crois-tu réellement en danger ?"
"Tu sais comme moi ce qu'il l'attend au temple, répondit Heero, et son âme n'est que colère. Comment pourrait-il trouver le « chemin » aveuglé comme il l'est par sa haine ?"
Les deux jeunes hommes reportèrent leur attention sur l'activité qui régnait autour d'eux.
Le soleil commençait à se coucher annonçant peut-être enfin l'arrivée de la fraîcheur nocturne. Après les évènements de la journée, l'atmosphère lourde devenait de plus en plus difficile à supporter. Malgré cela, Duo ne semblait pas perdre de son entrain.
Sa silhouette se découpait à présent sur le décor orangé. Il paraissait puissant et sûr de lui, digne représentant de l'ordre auquel il appartenait.
Il était tout simplement beau.
C'est à ce moment là que le regard de Duo croisa celui de Heero. Un bref instant où le reste du monde disparut.
"Il n'est pas que haine, poursuivit Trowa."
"C'est vrai, admit Heero sans toutefois quitter des yeux le natté, mais est-ce que ça sera suffisant ?"
Les deux jeunes seigneurs s'observèrent encore quelques secondes avant que le lien soit rompu par l'arrivée de Hilde auprès de Duo.
Trowa n'avait pas manqué de remarquer l'échange entre ses deux amis.
"Il te plaît, demanda-t-il du but en blanc."
Heero haussa un sourcil avant de se tourner vers son compagnon d'arme.
"Que veux-tu dire ?"
"Tu l'observe d'une façon… « étrange »."
"Aussi étrange que le regard que tu poses sur Quatre, questionna-t-il."
Le brun aux yeux émeraudes ne répondit pas mais laissa apparaître sur son visage un léger sourire moqueur.
Ils furent rejoint par Wufei qui de toute évidence était d'une humeur massacrante.
"Ca s'est mal passé, constata Heero plus qu'il ne questionna."
"On peut dire ça comme ça, répondit l'héritier Chang d'une voix irritée. Quand partons-nous ?"
"Demain matin, répondit le chevalier du nord. Laissons Quatre se reposer cette nuit. Nous reprendrons la route aux aurores."
A suivre…
