Disclaimer : les personnages ne m'appartiennent pas etc…

Genre : OOC, UA, aventure, romance, fantastique

Couples : Mwa ha ha ha ha !

Alors... alors... que dire... si ce n'est que je suis trop gentille avec vous pour vous donner autant de chapitres à la suite (mdr). Ne me demandez pas pourquoi mais cet opus a été si facile à écrire que je l'ai fait à la suite du précédent... (faut profiter quand l'inspiration est là :-p)

J'espère qu'il vous plaira...

Réponses aux reviews :

Kida Saille : comme d'hab... merci pour ta review, ton assiduité me fait super plaisir

Hayko Maxwell : merci... je n'étais pas très satisfaite du précédent chapitre alors je suis rassurée de savoir qu'il t'a plu. J'espère que tu apprécieras aussi celui-ci.

Florinoir : Je te rassure... tu n'as plus à craindre le sabre de Wufei... Après ce chapitre il sera trop fatigué pour te courrir après :-p

Bonne lecture !


Les Chevaliers Dragons

Chapitre XXIII : Violence et passion

Wufei avait besoin de se défouler. La matinée avait été mouvementée à cause de la décision de Duo de faire le grand « ménage » dans son entourage. Bien que totalement d'accord avec lui sur ce point, les choses ne furent pas plus faciles pour autant. Les conseillers avaient eu des réactions vives de colère et d'indignation face au fait d'être relevés de leurs fonctions sans autre forme de procès et les chevaliers avaient dû montrer ouvertement tout leur soutient au représentant de Shinigami pour que les évènements ne dégénèrent pas. Au bout de plusieurs heures de discussions intenses et grâce, il faut bien l'avouer, aux talents de diplomatie de Quatre, les choses avaient fini par se tasser.

C'est donc d'un pas rapide, que l'héritier Chang se dirigeait vers la salle d'entraînement espérant y rencontrer quelques officiers de la garde avec qui se battre et ainsi trouver un exutoire à toute cette tension qu'il sentait en lui. Il avait déjà eu l'opportunité de croiser le fer avec certains hauts-gradés des armées du sud et il avait été agréablement surpris en constatant que ces hommes savaient très bien manier l'épée. Bien qu'aucun soldat ne soit de force égale à la sienne, leurs combats amicaux avaient au moins l'avantage de lui vider la tête pendant quelques heures et ainsi lui éviter de repenser au fait qu'un certain blond de sa connaissance l'ignorait totalement depuis son arrivée à Samarra.

Wufei ne savait pas ce qui le frustrait le plus, le fait que Zechs l'aie visiblement rayé totalement de sa vie ou cette impression constante de culpabilité qui ne voulait pas lâcher prise.

Contrairement à celle que possédait Quatre, la salle d'entraînement du palais de Samarra n'était pas située au sous-sol mais au dernier étage de l'une des hautes tours de la bâtisse. La vue panoramique sur la ville et la région était à couper le souffle mais comme bien des pièces du palais, l'accès à cet endroit restait le privilège de peu de gens. Le parquet de bois foncé était régulièrement ciré et contrastait avec la teinte claire des murs.

Wufei grimpa rapidement les escaliers menant au sommet du minaret mais arrivé devant l'entrée de la pièce, le jeune seigneur se figea. De toute évidence, il n'avait pas prévu de se retrouver en présence de Zechs et dans une pièce totalement désertée par les autres habitants du palais.

Le soldat n'avait pas remarqué la présence de Wufei. Assis à l'autre bout de la pièce, près d'une grand fenêtre, il paraissait complètement absorbé par l'aiguisage de son épée. Comme beaucoup de guerriers, il ne laissait à personne le soin d'entretenir son arme et préférait le faire régulièrement lui-même.

Sans même s'en rendre compte, l'héritier Chang se mit à le détailler. Vêtu sobrement d'un pantalon en toile noir et d'une chemise d'un blanc éclatant, Zechs avait, une fois n'est pas coutume, attaché ses longs cheveux blonds. Il avait un air si serein sur le visage que Wufei aurait presque pu l'imaginer lever son regard vers lui et lui sourire comme il le faisait si facilement par le passé.

Et à peu de choses près se fut ce qui arriva. Sentant des yeux posés sur lui, Zechs sortit de sa concentration et tourna la tête vers le nouveau venu. Mais contrairement aux attentes inavouées de Wufei, ce ne fût pas un sourire qui vint s'afficher sur le visage du soldat mais plutôt une expression neutre, presque froide lorsqu'il l'eût reconnu.

Ils se firent face sans bouger pendant quelques instants, Wufei ne sachant pas s'il devait s'en aller ou rester et Zechs conservant son attitude impassible. Le jeune seigneur était sur le point de faire demi-tour, lorsque le soldat se leva. Les yeux ancrés à ceux du chevalier, il s'avança jusqu'au centre de la pièce et s'y arrêta. Il leva ensuite son épée face à lui en une invitation implicite au combat.

Toujours posté à l'entrée de la pièce, Wufei hésita sur le comportement à avoir. Sa tête lui criait de partir sans se retourner, mettant ainsi encore plus de distance entre le blond et lui mais son cœur ne cessait de hurler que s'il s'en allait maintenant, il pourrait faire une croix définitive sur sa relation avec Zechs. Wufei n'eût pas la force de résister, il l'avait déjà insulté une première fois et ne se sentait pas apte à renouveler son manque de respect. Il sortit donc son arme de son fourreau et s'avança vers le soldat afin de croiser le fer.

Leur combat commença tout en douceur, un peu comme un échauffement. Leurs gestes étaient fluides et contrôlés et les deux jeunes hommes semblaient plus enclin à prendre leurs marques qu'à livrer un réel duel.

Mais petit à petit, les attaques de Zechs se firent plus agressives. Leur violence eût pour effet de surprendre complètement Wufei qui ne croyaient pas le soldat apte à effectuer de tels assauts avec une blessure dans le dos qui devait encore le faire souffrir. Le chevalier encaissa les coups les uns après les autres, se bornant uniquement à parer sans tenter de prendre l'avantage. Peut-être que, toujours au prise avec sa culpabilité, n'osait-il pas attaquer ouvertement celui qu'il considérait autrefois comme son ami ou alors avait-il peur que la cicatrice encore fraîche du blond ne soit un handicape trop important dans leur combat. Mais que ce soit l'une ou l'autre de ces raisons, elles eurent le même résultat : celui d'excéder au plus haut point Zechs.

Sentant que Wufei ne s'impliquait pas à cent pour cent, le soldat donna un coup plus fort que le précédent qui fit reculer le jeune seigneur. Puis le Commandant des armées royales baissa son arme et fixa son soit-disant adversaire.

« Je crois que je perds mon temps. », dit-il d'une voix froide. « C'est pathétique, tu ferais mieux de déclarer forfait. »

Son orgueil piqué à vif, les yeux de Wufei se mirent à étinceler.

« Jamais. »

« Dans ce cas, bas-toi au lieu de faire semblant. », poursuivit le blond d'un ton cinglant. « Ou peut-être ne me crois-tu pas assez méritant pour avoir « le grand honneur » de croiser le fer avec un chevalier-dragon ? »

Cette dernière remarque lui fit l'effet d'une gifle. Serrant les dents pour ne pas se laisser aller à la colère, Wufei avança de quelques pas et se remit en garde.

Le combat reprit, avec cette fois un peu plus de conviction de la part du seigneur de l'ouest. Les coups donnés furent plus rapides et violents mais malgré toute sa bonne volonté, Wufei n'arrivait décidément pas à donner le meilleur de lui-même. Il ne lui aurait pourtant pas fallu longtemps pour battre Zechs, surtout avec son état physique actuel… mais rien n'y fit.

Loin d'éprouver les mêmes scrupules, le soldat profita de la faiblesse de son adversaire pour l'acculer jusqu'au mur et le désarmer. Une main posée sur le mur à côté du visage de Wufei et la lame de son épée frôlant la gorge du vaincu, Zechs fixait son vis-à-vis sans un mot. Le blond pouvait sentir sur son visage, le souffle court du chevalier et ses yeux noyés dans l'abyme de ceux de l'héritier Chang lui faisaient perdre petit à petit toutes ses réticences.

Zechs finit par abaisser son arme et c'est presque avec rage qu'il s'empara des lèvres de Wufei. L'épée tomba à terre dans un bruit sourd et le soldat profita d'avoir les mains libres pour les poser sur les hanches de son « prisonnier » et de le plaquer avec force contre le mur rendant ainsi toute fuite impossible.

Il força les lèvres de Wufei et plongea sa langue à l'assaut de ce territoire inconnu. Ce fut un premier baiser emplit de violence et d'empressement, ressemblant plus à une prise de pouvoir qu'à un réel échange.

Puis soudain, Zechs se rendit compte de ce qu'il était en train de faire et arrêta instantanément son geste. Il se détacha un peu du chevalier et recula de quelques pas, réalisant encore avec peine toute l'ampleur de son acte.

Ca faisait longtemps qu'il nourrissait un amour passionnel pour le jeune seigneur mais il n'avait jamais osé jusqu'à présent ne serait-ce qu'effleurer le sujet de peur de le voir se détourner définitivement de lui. Ces dernières semaines l'avaient profondément marquées et ce fut plus par frustration et souffrance qu'il s'était jeté sur lui que par envie de faire avancer leur relation. La douleur de son cœur avait fait exploser les barrières si bien construites avec le temps et qui étaient censées les protéger tous les deux d'un amour qui ne semblait pas partagé.

« Wufei… je … ».

Les termes « désolé » et « embarrassé » n'étaient pas suffisamment forts pour traduire son état d'esprit à cet instant. Zechs refusait de croiser le regard du chevalier, comme apeuré par ce qu'il pourrait y lire. C'était d'ailleurs surprenant qu'il ne se soit pas déjà retrouvé au sol, assommé par un violent crochet du droit. Perdu dans une recherche d'excuses pouvant atténuer la gravité de son geste, le soldat vit passer dans son champs de vision une main. Cette dernière vint s'accrocher à sa chemise blanche, un peu comme un enfant agripperait la jupe de sa mère pour se sécuriser. Avec lenteur, Zechs releva la tête et croisa le regard sombre de Wufei. Il n'y lu ni colère, ni dégoût juste un peu de surprise et un autre sentiment qu'il n'arrivait pas encore à définir dans son intégralité.

Hypnotisé par ses iris noires tant de fois admirées, c'est dans un état second que le soldat se rapprocha à nouveau du jeune homme pour poser avec hésitation ses lèvres sur les siennes. Le blond tenta de mettre toute la tendresse possible dans cet échange et attendit patiemment que le chevalier lui offre le droit d'approfondir leur baiser. Tout naturellement, la bouche de Wufei s'ouvrit et laissa entrer une langue chaude apparemment impatiente de retrouver sa consoeur.

Les mains de Zechs vinrent encadrer le visage parfait de son compagnon, tandis que celles de ce dernier s'agrippaient aux hanches du soldat afin de diminuer l'espace qui les séparait. Collés l'un contre l'autre, leurs corps ne mirent pas longtemps à s'enflammer et les baisers tendres ne furent plus suffisants.

Les paumes de Zechs descendirent le long du cou fin suivies presque immédiatement par des lèvres impatientes. Pendant que ces dernières s'appliquaient à définir ce nouveau territoire comme le leur, les doigts agiles du soldat se mirent en devoir de défaire chaque bouton de la tunique sombre de Wufei avec une lenteur presque inhumaine.

Ecartant les pans de l'habit enfin défait, Zechs se colla encore plus contre le torse du jeune seigneur et ses mains vinrent s'égarer dans le dos de sa victime afin de profiter au maximum de cette étreinte.

Dans un dernier moment de lucidité, le soldat remonta ses lèvres jusque vers l'oreille de son compagnon afin de lui murmurer les derniers mots que sa raison pouvait encore lui souffler.

« Wu si tu veux qu'on arrête dis-le moi maintenant parce que je crois que d'ici peu je serai incapable de te laisser t'échapper. »

Zechs sentit un frisson parcourir l'échine du chevalier au contact de son souffle sur sa peau et il resserra sa prise par pure réflexe.

« Si tu t'arrêtes maintenant je te jure que tu iras faire connaissance avec tes ancêtres. », répondit Wufei d'un voix rauque.

« J'aime lorsque tu me murmures des mots tendres. », ne pût s'empêcher de plaisanter Zechs devant l'impatience à peine voilée de son ami.

« Tu parles trop. », répliqua le jeune homme avant de bâillonner les lèvres du soldat avec les siennes et de retourner la situation en le plaquant à son tour contre le mur.

Laissant cours à l'embrasement de ses sens, Wufei déchira plus qu'il ne déboutonna la chemise du blond et c'est avec avidité qu'il se mit à marquer d'une façon toute sensuelle le torse de son ami. Malmenant les boutons de chair et glissant ses doigts sur la musculature parfaite du jeune Commandant, le chevalier eût la satisfaction d'entendre le soldat émettre quelques gémissements de plaisir à peine étouffés. Satisfait de la manœuvre, il longea de ses mains la courbe des hanches de son amant et lentement il les remonta le long de ses reins pour tenter d'augmenter le contact entre leurs deux torses. Mais soudain un gémissement attira son attention car loin d'être émis suite à une éventuelle sensation de plaisir, il ressemblait plus à la conséquence d'une douleur.

Comprenant qu'il devait avoir trop poussé son compagnon contre le mur et par la-même sur sa blessure, Wufei releva son visage pour évaluer l'étendue des dégâts. Les sourcils un peu froncés, Zechs tentait d'oublier la soudaine lancée qu'avait subie son dos.

« Excuse-moi, j'avais oublié ta blessure. », chuchota le chevalier.

Le blond pencha sa tête vers son amant et caressa les lèvres plus qu'il ne les embrassa.

« Tu vas devoir te faire pardonner. », susurra-t-il .

« Tu as encore mal ? », demanda Wufei inquiet.

Zechs regarda le jeune seigneur avec un peu plus de sérieux qu'il n'en avait eu jusque là.

« Je ne suis pas en sucre Wu. », répondit-il avec douceur.

« Je le sais, c'est juste que… »

Mais il se fit interrompre par un baiser passionné du soldat qui refusait de le voir revenir à des considérations trop terre à terre. Bien décidé à lui faire tout oublier, Zechs fit descendre la tunique le long de ses bras et la jeta à la jeta à l'autre bout de la pièce.

« Tu m'aides ? », murmura le blond en courtisant un lobe d'oreille un peu trop délaissé à son goût.

Sans se faire prier une seconde fois et avec le plus de douceur possible, Wufei passa ses mains sous le tissu de la chemise et la fit lentement tomber des épaules du soldat.

Les paumes de Zechs descendirent dangereusement sur les fesses du jeune seigneur, arrachant à son compagnon un gémissement de pur plaisir lorsque leurs bassins se touchèrent avec insistance. Les doigts du jeune Commandant remontèrent ensuite jusqu'aux hanches de son amant et revinrent vers l'avant pour dévier sur la boucle de la ceinture qui ne résista pas longtemps. Le pantalon à présent entrouvert, le soldat revint sur le territoire déjà conquis mais cette fois il ne s'embarrassa pas de tissu et glissa ses mains directement dans le vêtement pour malmener avec délice les deux masses musclées.

Sentant une passion sans nom s'insinuer dans tout son être, Wufei trouva encore la force, dans un dernier effort de lucidité, d'émettre une objection.

« Pas ici. », souffla-t-il. « Quelqu'un pourrait venir. »

Sa remarque fût étouffée par un baiser fiévreux, le laissant après quelques minutes pantelant et à bout de souffle.

« Tous les officiers sont à l'extérieur de la ville avec Heero et Trowa. Quant à Duo et Quatre, ils sont occupés retrouver des conseillers dignes de ce nom. On sera pas dérangé. »

Wufei allait encore émettre quelques doutes quant à la tranquillité toute relative des lieux mais son esprit fût complètement court-circuité par les doigts de Zechs qui étaient en train d'effectuer traîtreusement un va-et-vient sur son membre.

Se mordant violemment la lèvre inférieure, le chevalier crispa ses mains sur les épaules larges du blond afin de garder un lien avec le monde réel. Amusé par la réaction de son amant, Zechs l'embrassa avec application avant de descendre lentement le long de sa mâchoire puis de sa gorge. Il poursuivit son cheminement en laissant d'humides sillons le long du torse imberbe du jeune seigneur. Allant toujours plus bas, il finit par remplacer sa main par sa bouche. Sous la surprise, Wufei ne pût cette fois retenir un cri de satisfaction mais il fut vite rattrapé par un sentiment de gêne.

« Zechs… non tu ne dois pas …. Mpfh …faire ce genre de chose… »

Mais ses gestes contredisaient ses paroles car déjà les mains du jeune seigneur détachaient le cordon de cuire emprisonnant les longs cheveux blonds de son tortionnaire et s'y engouffraient afin de suivre le mouvement des caresses.

Wufei avait l'impression de mourir à petit feu.

C'était tellement bon et intense que ses jambes menaçaient de ne plus le soutenir. Il tenta tant bien que mal de garder un peu de sa lucidité mais il ne pût résister.

Il voulait plus.

D'un geste insistant, le chevalier repoussa légèrement son amant. Ce dernier intrigué par la réaction du jeune seigneur, releva son regard et afficha une mine interrogatrice.

Wufei s'agenouilla lui aussi sur le sol en bois afin d'être face à Zechs et avec une passion qu'il ne se connaissait pas, il reprit possession des lèvres désirées. En une féline caresse, il dessina avec sa main quelques arabesques sur le torse du blond avant de plonger à son tour ses doigts dans le pantalon de son amant. Surpris par cette manœuvre aussi inattendue qu'appréciée, Zechs émit un soupir rauque de plaisir. Wufei l'observa quelques instants, satisfait de le voir afficher autant désir sur son visage.

« J'ai envi de toi maintenant. », murmura le jeune seigneur en continuant ses douces tortures.

« Serait-ce un ordre ? », interrogea le soldat en effleurant la gorge offerte de ses lèvres.

De sa main libre, Wufei accentua la pression sur la nuque du blond avant de donner sa réponse.

« Non. »

Il sentit nettement le sourire de Zechs contre sa peau avant d'être purement et simplement basculé vers l'arrière et allongé à même le sol. Les mains du soldat agrippèrent sa taille avant de lentement descendre le long de ses hanches pour le délester de son pantalon et des sous-vêtements devenus inutiles.

Le blond eût à peine le temps de remonter jusqu'au visage de son amant, qu'il sentit à son tour son pantalon glisser sur ses jambes. De toute évidence Wufei devenait de plus en plus impatient, ce qui, il devait bien l'avouer, n'était pas pour lui déplaire.

A présent tous les deux dévêtus, Zechs commença doucement à préparer son compagnon. Malgré la fougue non dissimulée de ce dernire, le soldat prit son temps afin d'être certain qu'il ne ressentirait qu'une douleur la plus minime possible.

Puis, lentement, très lentement, il s'insinua dans le jeune seigneur. Les doigts entrelacés à ceux de Wufei, le blond l'observa avec un mélange de passion et de dévotion. Jamais il n'avait vu un être plus désirable que ne l'était le chevalier à cet instant.

Lui si fière, si intouchable, était à présent totalement abandonné sous son corps. Il n'y avait plus ni chevalier ni soldat, ni causes ni combats, juste deux amants unis dans un parfait accord.

Zechs se mit doucement en mouvement, appréciant chaque cambrement de Wufei comme réponse à ses étreintes. C'était un pure délice que de pouvoir enfin posséder cet homme tant convoité… tant aimé.

Le rythme s'accéléra à l'instar des soupirs du jeune seigneur.

Leurs cœurs s'emballèrent,

Les souffles se firent courts,

Et l'univers disparut autour d'eux…


Wufei était couché sur le dos à même le sol, les yeux perdus sur les peintures multicolores qui décoraient la voûte de la salle d'entraînement. A ces côtés, Zechs était allongé sur le flanc, le visage enfoui dans le cou de son amant, une main s'égarant sur le ventre de ce dernier et ses longs cheveux blonds répandus sur le parquet de bois sombre.

« Zechs ? »

« Mmm. », répondit le soldat en courtisant un lobe d'oreille qui le narguait en toute impunité.

Wufei eût toutes les peines du monde garder son sang-froid.

« Il faudrait qu'on discute un peu. »

A ces mots, Zechs arrêta ses câlins et fixa son amant avec sérieux redoutant la suite de la conversation. Il se sentit soudain envahit d'une peur irraisonnée d'entendre son compagnon lui avouer qu'il regrettait ce qui venait de se passer.

« De quoi veux-tu me parler ? », demanda-t-il d'une voix aussi calme que possible.

« De ça. », répondit le jeune seigneur en passant une main dans le dos du blond et en frôlant la cicatrice encore bien visible sur sa peau.

Zechs se sentit soulagé bien que le fait que Wufei remette cette histoire sur le tapis ne l'enchantait guère.

« Tu t'es comporté comme un imbécile. », poursuivit le chevalier.

« Tu sais Wu, c'est pas comme ça que doit commencer une discussion constructive. », répliqua le blond.

« Je ne plaisante pas, te rends-tu compte du risque inconsidéré que tu as pris ? ».

Zechs soupira et se releva pour s'asseoir.

« Me crois-tu donc aussi faible que cela ? », répondit-il sans regarder Wufei.

Le ton employé était triste, presque blessé.

« Ne dis pas de bêtises, c'est juste que… ».

Le chevalier sembla hésiter à poursuivre mais devant l'obstination du blond à ne pas le regarder, à de nouveau l'ignorer comme ces dernières semaines, son agressivité revint à grands pas.

« Par tous les dieux Zechs ! », éclata-t-il. « Que crois-tu que j'aie ressenti lorsque je me suis rendu compte que tu te vidais de ton sang ! Cette guerre m'a déjà pris tous les membres de mon clan, je refuse de te perdre toi aussi ! »

A ces mots, le soldat se retourna vers son amant toujours allongé sur le sol. Wufei avait posé son avant-bras devant ses yeux, de tout évidence pour masquer à son compagnon les émotions qu'il n'arrivait plus à contenir.

« Wu… », murmura Zechs.

Lentement, il se rapprocha du chevalier et avec douceur lui fit baisser son bras. Lorsqu'il croisa les prunelles noires de Wufei, le blond ne pût y lire que la souffrance d'un deuil trop lourd à porter.

Ne résistant pas, Zechs embrassa son amant avec une infinie délicatesse avant de poursuivre leur discussion.

« Je suis un soldat. », continua le blond. « Tu ne peux me demander de me tenir à l'écart. »

« Je sais. », répondit calmement Wufei.

« Mais on peut faire un marché. »

Le chevalier observa son compagnon avait un air intrigué.

« Tu promets de ne plus utiliser tes pouvoirs sur moi sans mon autorisation,… »

Wufei allez objecter mais il en fût empêché par les lèvres de son amant.

« Laisse-moi finir s'il te plaît. », le gronda-t-il avec douceur. « Donc tu promets de ne plus utiliser ton don sur moi sans mon accord et en échange, je te donne ma parole de ne plus te cacher d'informations. »

Le chevalier scruta son amant, de toute évidence pesant le pour et le contre de cette proposition.

« Plus aucune information ? »

« Aucune… sauf si le roi ou le prince m'en donne l'ordre bien entendu… Mais ça ne risque pas d'arriver vu que tu es un des seigneurs de Sanc.», s'empressa-t-il de préciser.

Wufei l'observa dubitatif avant de pousser un soupir de résignation.

« D'accord. », répondit-il.

« Tu acceptes ? »

Le chevalier acquiesça avant de poser sa main sur la nuque de Zechs et de l'embrasser passionnément.


A suivre…