Disclaimer : les personnages ne m'appartiennent pas etc…

Genre : OOC, UA, aventure, romance, fantastique

Couples : personne ne résiste à l'appel de la luxure… enfin presque

Je n'ai qu'une seule chose à dire : Mwa ha ha ha ha ha ha :-p

Réponses aux reviews :

Florinoir : Que de questions… qui auront leurs réponses dans les prochains chapitres (si si je t'assure… mdr). Sinon… euh… je pense qu'une mini SuperEponge devrait suffire cette fois.

Kida Saille : /Duo/Je l'aime bien Kida Saille. /Kittyval/C'est parce que tu es son perso préféré. /Duo/ Même pas vrai. /Kittyval/ Ben voyons /Duo/ D'ailleurs elle a raison… c'est qui le méchant pas bô /Kittyval qui lui passe les prochains chapitres/ Tiens. /Duo qui ouvre de grands yeux / Noooooon /Kittyval/ et oui… mystère et boule de gomme (mdr)

Yume : si tu as tenu le coup pendant les vingt-quatre chapitres c'est que mon histoire ne doit pas être trop nulle (gros soupir de soulagement)…mdr… merci beaucoup pour ta review !

Hayko Maxwell : je suis contente que tu aies aimé parce que les passages de combats ne sont pas vraiment mon fort…/Heero/ Alors pourquoi t'écris un fic sur des chevaliers /Kittyval/ parce qu'en plus d'être sadique je suis aussi un peu maso sur les bords… (mdr)

Katia : comme promis … le 25ème chapitre pour le week-end…le prochain est déjà en cours. J'espère que tu aimeras ?

Zaboozaz : depuis décembre… /Kittyval qui va voir quand elle a commencé son histoire/ Octobre 2004 ! Va falloir que je me décide à lui faire une fin… (mdr) merci pour ta review.

Bonne lecture !


Les Chevaliers Dragons

Chapitre XXV : Recherches

Wufei déambulait dans les couloirs à la recherche de Zechs. Il s'inquiétait du retard de Duo, la journée touchait à sa fin et le châtain n'était toujours pas rentré. Peut être devrait-il partir à sa rencontre ?

Passant près d'une réserve d'armes, Wufei eut la surprise de voir la porte de cette dernière s'ouvrir et une main l'attraper afin de l'y attirer. Le chevalier se retrouva coincé entre le bois et le corps de son amant.

« Salut Wu. », dit Zechs en souriant.

« Mais qu'est-ce qui te prends de faire ce genre de… mhmpf. »

Mis au silence par les lèvres du blond, Wufei se laissa aller dans les bras de cet homme qui le faisait perdre tout sens des convenances.

« Tu disais ? », interrogea le soldat en frottant tendrement son nez contre celui du jeune seigneur.

« Il faudrait qu'on essaye de faire ça dans un lit pour changer. », marmonna-t-il.

« Tu as sans doute raison mais pour cela on devrait traverser tout le palais et je n'ai pas pu me retenir lorsque je t'ai vu te dandiner dans les couloirs. », poursuivit Zechs sur un ton taquin.

« JE NE ME DANDINAIS PAS ! ET TU NE… mhmpf… »

Le soldat devait bien l'avouer, il adorait faire sortir Wufei de ses gonds et le voir s'enflammer ainsi. Ce côté passionné avait d'ailleurs un autre avantage….

Répondant sans retenu aux avances du soldat, le chevalier plaqua ses mains sur les fesses de son amant afin d'accentuer le contact. La chaleur commença à augmenter dangereusement dans le petit réduit et les deux hommes avaient de plus en plus de mal à étouffer leurs gémissements.

Mais ils stoppèrent net leur « activité », lorsqu'ils entendirent les pas précipités et les voix paniquées des serviteurs résonner non loin d'eux.

Le plus discrètement possible, ils sortirent de la réserve et, intrigués par tout cette effervescence, se rendirent jusqu'au hall principal.

« Bon sang mais qu'est-ce qui s'est passé ! », s'exclama Wufei en voyant entrer un Duo épuisé soutenu par …. « Rashid ? »

A l'appelle de son nom, le chef des Maganacs tourna la tête dans sa direction.

« Wufei, je suis heureux de vous revoir. », répondit calmement l'homme du désert.

« Mais que lui ai-t-il arrivé ? », demanda-t-il pendant que Zechs allait de l'autre côté du chevalier du sud afin de l'aider à se déplacer.

« Nous avons été attaqué par nos ennemis. »

A ces mots, Wufei blêmit mais il se reprit très vite.

« Amenons-le dans la salle d'audience. », proposa-t-il.

« Il doit d'abord se reposer. », dit Rashid.

« Pas maintenant ! », s'opposa Duo qui avait repris un peu de ses forces.

« Il a raison. », poursuivit Wufei. « La situation est trop grave. »

Le temps que tous soient réunis, Heero et Quatre arrivèrent à Samarra. Prévenus par les serviteurs d'un problème avec leur seigneur, les deux chevaliers se précipitèrent jusque dans la salle de cérémonie. Ils y trouvèrent Duo assis sur l'une des marches menant à son trône entouré de Wufei, Trowa, Zechs et Rashid.

« Duo ! », appela le prince en s'approchant de lui. « Tu es blessé ? »

« Ne t'inquiète pas Quatre, je vais bien. », le rassura le natté en souriant.

« Que s'est-il passé ? », interrogea Heero.

« Vous devriez-vous asseoir, ça risque d'être long. »

Duo leur raconta tout les évènements survenus dans la journée.

« Tes pouvoirs se sont révélés ? », demanda Quatre.

« Oui, d'ailleurs je vais avoir besoin de toi pour apprendre à les gérer. », remarqua le châtain. « Je ne les ai utilisés que deux fois et malgré ça, je suis complètement épuisé ! »

« Tu ne dois pas t'en inquiéter, au début tu auras de la peine à assumer cette consommation d'énergie mais petit à petit, tu sauras la doser selon les besoins. »

« J'étais déjà impressionné par ta capacité à utiliser tes pouvoirs de guérison mais maintenant je n'arrive même pas à imaginé comment tu as pu soigner tout un village sans en subir les conséquences. »

« Ca n'est que de l'endurance, plus tu t'entraînes, plus ta résistance s'amplifie. », expliqua le prince. « En fait, ce qui m'intrigue le plus, ce serait de savoir comment tu t'y es pris pour briser les barrières de Shinigami ? »

« En fait, je crois que ça n'était pas le dragon qui empêchait mes pouvoirs d'émerger. », déclara avec hésitation Duo.

« Comment cela ? », interrogea Heero. « Si ça n'était pas le dieu, ça serait… »

« Moi. », le coupa le natté.

« Qu'est-ce qui te fait dire que tu en serait la cause ? »

« Lorsque nous étions en danger, j'ai émis le souhait de protéger la délégation Maganac. A ce moment-là, Shinigami m'a demandé de le laisser faire. »

« Tu penses qu'il voulait que tu abaisses ta barrière mentale ? », demanda Quatre.

Duo acquiesça à cette hypothèse.

« Ou alors c'est ce qu'il veut te faire croire. », poursuivit Heero. « N'oublie pas que le dragon ne t'est pas fidèle, il pourrait se jouer de toi. »

« Honnêtement je ne le pense pas. », affirma le chevalier du sud.

Puis il sembla hésiter à poursuivre la discussion.

« Autre chose t'intrigue ? », demanda Quatre en sentant le doute de son ami.

« Eh bien… », commença-t-il. « Est-ce que l'un de vous a déjà communiqué avec le dieu qui l'a choisi ? »

Les chevaliers firent un signe négatif de la tête.

« Vous croyez que je … »

« Perds la tête ? », termina Wufei à sa place.

Duo acquiesça avec hésitation, redoutant la réponse de ses amis. Ce fut avec stupeur qu'il les entendit… rire ?

« Hey c'est pas drôle ! », s'offusqua le jeune seigneur.

« Ne t'inquiète pas. », le rassura Quatre. « Cela signifie juste que ton potentiel est apparemment plus grand que le nôtre mais connaissant Shinigami, ça n'est pas surprenant. »

Duo l'observa pas très convaincu par cette explication.

« Nos pouvoirs évoluent. Ceux que nous utilisons actuellement n'en sont qu'une infime partie. Il est même possible que jamais nous n'en possédions la maîtrise totale. », expliqua le prince.

Duo prit le temps de réfléchir sur les dernières paroles de son ami. Il devait avouer que le fait que leurs dons puissent encore prendre de l'ampleur l'effrayait un peu. Il avait déjà grand peine ne serait-ce qu'à en maîtriser les prémices alors comment gérer une éventuelle évolution… était-ce humainement possible d'ailleurs ?

C'est la voix de Heero qui le fit sortir de ses réflexions.

« Duo, sais-tu où sont partis ces guerriers ? »

« Ils ont pris la direction du pic du Diable. », répondit le natté. « J'ai étudié tout le pays, j'en connais chaque gouffre, grotte ou montagne. Cet endroit est le plus sûr pour qui veut se cacher. Le pic est difficile d'accès mais si l'on s'y risque, il permet d'obtenir un grand nombre de tanières. Il nous faudrait des hommes habitués à affronter ce genre de périple afin de couvrir un maximum de terrain. »

« Mes hommes peuvent le faire. », proposa Rashid. « Ils sont habitués à affronter les environnements les plus inhospitaliers. »

« On ne peut pas vous demander de prendre un tel risque. », rétorqua le chevalier du sud.

« Nous ne sommes pas de taille à combattre seuls nos ennemis mais nous pouvons au moins vous aider à les débusquer. S'il vous plaît Duo, laissez-nous vous prêter main forte. »

Le jeune seigneur hésita à accepter cette offre plus que généreuse. Il demanda implicitement leurs accords à ses compagnons, qui le lui donnèrent sans réticence.

« Soit, nous acceptons mais au moindre problème, ils devront rentrer. En aucun cas, ils ne doivent tenter des les affronter. », insista Duo d'une voix grave.

Rashid acquiesça avant de partir donner des ordres aux Maganacs.


Cela faisait maintenant deux semaines que des recherches avaient été entreprises sur le pic du Diable. Chaque jour, Duo recevait les rapports des troupes Maganacs lui détaillant leur avancée ainsi que les résultats qui, jusqu'à ce jour, ne furent pas payants.

Mais ils ne se décourageaient pas. La chaîne de montagnes entourant les terres du sud était vaste et même si leurs recherches étaient ciblées à une infime partie, le travail n'en demeurait pas moins conséquent.

« Les troupes de Rashid ont couvert la totalité du flanc ouest sans trouver trace de nos ennemis, je pense qu'on devrait poursuivre sur le côté sud à présent. », proposa Duo.

« C'est une bonne idée. », approuva Quatre. « Centralisons les recherches dans cette zone. »

Le prince observa son ami surprit par son air soudain si préoccupé.

« Que se passe-t-il Duo ? »

« Les recherches avancent vites, d'ici peu de temps, nous trouverons leur tanière. »

« Cela devrait te réjouir. »

Le jeune seigneur acquiesça avant de se tourner vers Quatre.

« Je voudrais que tu me rendes un service. »

« Lequel ? », interrogea l'héritier.

« S'il m'arrive quelque chose durant le combat, je souhaiterais que l'un de vous régente mes terres. Pour rien au monde, les gens de cette contrée ne doivent revivre les horreurs que leurs ont fait subir les différents ministres. »

« Duo tu n'as pas besoin de… »

« Ecoute-moi Quatre ! », s'exclama-t-il avant de se calmer face à l'air surpris de son ami. « S'il te plaît, je dois m'en assurer. Je n'aurai jamais l'esprit tranquille sinon. »

Le prince soupira devant l'obstination de son ami à toujours voir rôder la mort près de lui. Mais d'un autre côté, Quatre savait qu'il avait raison. Leur rôle en tant qu'élu était risqué et s'il se basait sur la destinée tragique des précédents chevaliers du sud, il était logique de vouloir prendre des précautions. Alors pourquoi éprouver de la peur à aborder ce sujet avec Duo ?

« Tu pourrais faire un testament afin de prévoir ton remplacement. »

« Ca résoudrait le problème ? »

« Dans un premier temps. », répondit le prince. « Ce qui risque d'arriver c'est que quelqu'un s'oppose à cette décision et déclenche une guerre de succession. »

« Mais si ce sont les chevaliers-dragons qui prennent la régence, ils hésiteront à deux fois avant de s'y frotter. »

« C'est fort probable. »

« Alors ça me va. »

Duo retrouva son sourire et son entrain après avoir réglé cette « formalité ».

« Désolé, je sais que ce n'est pas très agréable d'aborder ce genre de sujet. »

« Ne t'inquiète pas, ta réaction est naturelle. Les autres ont aussi pris les devants en apprenant que nos ennemis t'avaient attaqués. Cette guerre sera bientôt finie. »

« Je l'espère. », murmura Duo.


Trowa était en train de contrôler la santé des chevaux de ses compagnons. Il avait remarqué que l'étalon de Duo boitait un peu et l'avait donc soigné avec attention afin de s'assurer de sa rapide remise sur pied. Toutefois, il interrompit son travail lorsqu'il sentit la présence de Quatre non loin. Le seigneur de l'est sortit du box et vit le prince s'approcher de lui. Son air triste l'alarma.

« Un problème ? », demanda-t-il.

Quatre nia d'un mouvement de tête.

« Juste un peu d'inquiétude quant à la suite des évènements. »

« Craindrais-tu de perdre cette guerre ? »

« Non. », répondit le prince avant de s'adosser à l'un des box. « J'ai juste peur que l'un de vous ne soit blessé. »

« Le danger est réel mais nous nous entraînons depuis plusieurs années à les affronter. », tenta de le rassurer Trowa. « De plus, tu seras avec nous, en cas de problème tu pourras toujours intervenir. »

Quatre ne répondit pas. Il ferma les yeux et laissa sa tête basculer contre la paroi en bois. Face au mutisme de son compagnon, le seigneur de l'est se rapprocha de lui et posa l'une de ses mains sur sa joue. Le prince accentua la pression en penchant son visage contre cette dernière.

Ils restèrent quelques instants dans cette position, silencieux et immobiles. Puis lentement, Trowa se rapprocha encore un peu pour poser légèrement ses lèvres sur celles de Quatre. Il se recula ensuite, attendant la réaction de son compagnon.

Mais le prince ne bougea pas.

Rassuré par l'attitude de son vis-à-vis, le jeune seigneur réitéra son geste, l'embrassant cette fois-ci plus franchement. Puis, il passa sa langue sur les lèvres de son ancien amant en une prière muette.

Tout naturellement, elles s'ouvrirent afin de permettre aux deux hommes de partager enfin un baiser passionné. Ils se laissèrent aller quelques minutes, occultant tout le reste du monde et profitant de l'instant présent.

Mais comme tout être vivant, le besoin de respirer se fit sentir. Se séparant à contre cœur, les deux jeunes hommes s'observèrent calmement leurs fronts posés l'un contre l'autre.

« C'est ta façon de me changer les idées ? », plaisanta Quatre.

« Ca dépend. »

« De quoi ? »

« Si cette méthode te plaît. »

Le prince releva son visage et fixa le seigneur de l'est avec tendresse.

« Ca ne change pas ma décision. », poursuivit le blond d'une voix calme.

« Je le sais. », répondit Trowa en reprenant possession des lèvres de son compagnon et en entourant sa taille d'une prise puissante.

Répondant sans arrière-pensée à ces avances, Quatre passa ses bras autour de la nuque du brun et plongea ses mains dans ses cheveux. Lorsque leurs gémissements se firent trop prononcés, les deux chevaliers se séparèrent mi-amusés, mi-gênés.

« On devrait retourner au palais. », conseilla le prince.

Trowa acquiesça et tendit une main à son compagnon. Il la tint pendant tout le trajet redoutant peut-être que Quatre ne s'évapore au détour d'un couloir. Lorsqu'ils franchirent la porte des appartements de l'héritier, le seigneur de l'est s'empressa de reprendre les choses là où ils les avaient stoppées.

Lentement, les deux hommes basculèrent sur l'un des grands canapés présents dans la pièce, Trowa allongé sur Quatre. Le prince adorait la sensation du poids du corps de son amant sur le sien, c'était une sorte de mélange entre la protection et l'excitation.

Il se sentait si bien.

Les vêtements furent promptement abandonnés et les sens très vite attisés. Ils prirent toutefois le temps de redécouvrir leurs corps et les sensations que les caresses tantôt douces tantôt enfiévrées, leur procuraient. C'est avec passion, comme torturés d'une faim millénaire, qu'ils reprirent possessions de l'autre.

Dans un même souffle, dans un même battement de cœur, ils s'unir à nouveau.


Quelque part dans le royaume :

Le chef de son armée entra et s'agenouilla.

« Maître, les hommes du sud nous auront bientôt localisé. Voulez-vous que nous les éliminions ? »

« Non. », répondit-il. « Laissez-les nous trouver. »

« Mais mon Maître, si nous les laissons faire, ils seront ici dans deux ou trois jours. »

« C'est ce que je souhaite. »

« Il sera fait selon vos désirs. »

Le guerrier s'inclina avant de sortir.


Deux jours plus tard, l'émissaire des Maganacs arriva au palais pour faire son rapport.

« Nous les avons trouvés. », annonça l'homme du désert.

« Où se cachent-t-ils ? », s'empressa de demander Duo.

L'éclaireur leur indiqua exactement l'accès à la tanière de leurs ennemis. Dissimulés dans l'un des gouffres du pic, les guerriers de l'ombre avaient mis à profit les différentes cavernes façonnant la montagne.

« Ca n'explique pas comment ils sont arrivés à se dissimuler depuis autant d'années. », releva Duo.

« Selon Réléna, ils doivent posséder un oracle parmi eux. C'est sûrement grâce à lui qu'ils ont pu nous échapper aussi longtemps. », répondit Heero.

« Dans ce cas, il n'est pas normal que nous les ayons trouvés aussi rapidement si la magie noire devait les dissimuler. »

« Effectivement. », acquiesça le prince. « Nous devons nous attendre à tomber dans un piège. »

« Tu veux renoncer ? », interrogea Heero.

« Non. Cela fait trop longtemps qu'ils sèment la terreur. Autant les affronter une bonne fois pour toute. Au moins, nous saurons à qui nous avons à faire. »

Tous approuvèrent cette décision.

« Mais il nous faut attendre la fin des intempéries. Dès que la pluie aura cessée, nous pourrons partir pour le pique du Diable. »

Les chevaliers mirent encore les derniers détails au point et Quatre envoya une missive à son père pour réquisitionner le maximum de soldats. Après cela, les jeunes hommes se séparèrent pour une bonne nuit de repos.

Contrairement à ses camarades, Duo ne rejoignit pas sa chambre. Il monta dans l'une des hautes tours qui surplombait la ville. Cet endroit était utilisé la nuit par les gardes du palais afin de surveiller les environs. Profitant de l'arrêt momentané de la pluie, Duo s'assis sur le rebord du mur, ignorant l'humidité qui traversait ses vêtement, et balança ses jambes dans le vide.

Il observa le soleil se coucher sur les montagnes de son pays. Les couleurs du crépuscule étaient chaudes et rougeoyantes. Elles enflammaient la couche nuageuse donnant l'impression que le ciel aussi était en guerre. Duo inspira profondément l'air empli d'humidité et frissonna un peu face à la fraîcheur nocturne qui commençait à s'installer. Mais pour rien au monde, il ne serait rentré. Il aimait cet endroit et voulait profiter des quelques heures de tranquillité qu'il avait devant lui pour remettre un peu d'ordre dans ses pensées.

Le jeune seigneur était impatient de se mettre en route pour en finir avec ces assassins malgré cela il ne pouvait cacher qu'une certaine anxiété l'habitait. Il se serait cru plus serein face à cette dernière ligne droite mais de toute évidence ça n'était pas le cas et Duo en connaissait la raison. Il avait à présent une famille et, comme il l'avait craint, ça commençait à influencer son comportement. Le chevalier n'arrivait pas à déterminer si cela était une bonne ou une mauvaise chose face aux évènements qu'il devrait bientôt affronter.

Duo fut coupé dans ses réflexions par l'arrivée de Heero à ses côtés. Silencieusement, le jeune seigneur du nord vint s'accouder au mur et observa à son tour le couchant.

« Tu ne dors pas ? », interrogea Duo surpris de le voir à cet endroit avec lui.

« Pas tout de suite. », répondit Heero avant de poursuivre avec un brin d'hésitation dans la voix. « Tu nous as quitté rapidement. ».

Duo se tourna vers lui amusé de le voir si embarrassé à montrer son inquiétude. La carapace de son ami se fissurait-elle ?

« Tu te fais du souci pour moi ? », demanda le chevalier du sud en souriant.

« Hn. », rétorqua-t-il en se renfermant par un vicieux réflexe d'autoprotection dont lui seul avait le secret.

Duo descendit de son muret et se tint face à son ami.

« Ca me touche que tu te soucies de moi. », poursuivit-il en fixant son compagnon. « J'apprécie beaucoup cette marque… d'affection. »

Heero fut un peu déstabilisé par la franchise du jeune seigneur et ne savait pas de toute évidence comment continuer la conversation sur un terrain un peu moins étranger pour lui.

Duo le trouva terriblement séduisant ainsi embarrassé… et il ne pût résister… Peut-être était-ce dû à l'arrivée de la guerre ou peut-être tout simplement que petit à petit, au fil des mois, il s'était rapproché de son ami… mais cette fois-ci, il ne voulait plus ignorer ses sentiments.

Duo se rapprocha de Heero, posa ses mains de chaque côté de son visage et l'embrassa avant que ce dernier ne puisse le repousser. Perdant toute notion de ses actes et entraîné malgré lui par une vague de plaisir qui irradiait son corps, il entrouvrit un peu sa bouche et vint caresser avec une douceur infinie celles de Heero lui quémandant le droit d'approfondir son baiser.

Mais son compagnon ne répondit pas à sa requête.

Complètement refroidi par la totale passivité de Heero, Duo réalisa soudain ce qu'il avait occulté depuis le début : Heero n'avait à aucun moment participé à son baiser…

Il ne l'avait pas partagé…

Il ne l'acceptait pas…


A suivre…