Waouh la poisse cette grippe !
Plus court, intermédiaire, et la suite arrive !
Réponses au reviews en fin de chapître.
Chapître 8 : La promesse.
« La douleur avait disparu aussi vite qu'elle était venue. En revanche, Harry n'arrivait pas à chasser la sensation qu'il avait éprouvée en croisant le regard du professeur- la sensation que cet homme ne l'aimait vraiment pas. »
Le choixpeau Magique, in Harry Potter à l'école des Sorciers.
Harry flottait dans un entre-deux. Il n'était pas tout à fait inconscient, mais il n'était pas non plus réveillé à vrai dire, il se sentait très fatigué, comme vidé de son énergie. Parvenant assez péniblement à ouvrir une paupière, il ne reconnut tout d'abord pas la pièce dans laquelle il se trouvait. Un mouvement sur la gauche l'avertit qu'il n'était pas seul.
« Professeur ? » Sa gorge était sèche et sa voix était éraillée, avec l'impression de n'avoir pas parlé depuis plusieurs jours.
« Harry, tu es réveillé ! » s'exclama Hermione qui s'approcha tout de suite de la tête du lit.
« … 'mione ? Où suis-je ? » demanda –t-il.
« Tu es dans l'appartement du professeur Snape. Tu te rappelles ce qu'il s'est passé ? »
Harry s'éclaircit la voix. « Oui, j'étais là avec Dumbledore et le professeur, qui saignait horriblement et … Où est –il ? » s'inquiéta-t-il brusquement.
« A côté, ne t'inquiète pas, son état est stationnaire. Il est toujours inconscient, mais il ne saigne plus. » le rassura son amie. Elle ajusta derrière le dos d'Harry un coussin pour que celui-ci puisse se redresser.
« Pourquoi ne sommes-nous pas à l'infirmerie ? C'est à cause de cette fouine de Malfoy ? Il ne doit pas savoir pour Snape, c'est ça ? » reprit Harry qui était totalement éveillé à présent.
« Non. On a essayé de te transporter vers l'infirmerie, mais dès que tu franchissais la porte, le professeur Snape se mettait à saigner de plus belle. »
Hermione tourna la tête vers la pièce à côté. « On ne sait pas trop ce qui s'est passé. Il y a eu cette grande lumière pourpre, et puis tu t'es effondré. Dans le même temps, les blessures du professeur Snape ont cicatrisé, et le sang a arrêté de couler de la marque. Depuis, son état ne s'améliore plus, et il est dans un coma léger. » observa-t-elle.
Harry rassembla les souvenirs qu'il avait. Il se souvenait d'avoir été extrêmement coupable et concerné par ce qui arrivait à son maître de potions. Sa volonté lui avait intimé un ordre sourd et la vague de magie qui était monté en lui l'avait fait perdre connaissance. Et il venait de se réveiller ici, et apparemment il était pour quelque chose dans la survie de l'espion. Alors Harry saisit la main d'Hermione qui tripotait nerveusement le dessus de lit et lui demanda :
« Combien de temps ? »
« Tu es là depuis 2 jours. Le directeur a dit à Draco que tu étais rentré chez Ron pour le week-end. »
« Non. Combien de temps va-t-il rester comme ça ? » souffla Harry en désignant d'un mouvement de tête la pièce où reposait Severus.
« Je ne sais pas. » avoua Hermione. « Ca peut être définitif, comme il peut se réveiller demain, ou dans une heure. J'ai eu le temps de faire quelques recherches : apparemment la Marque des ténèbres agit comme une sorte de réserve entre Voldemort et ses Mangemorts. Il peut disposer à volonté de l'énergie de ses suivants par le biais de cette marque. Les sentiments forts contribuent à faire vivre cette dernière. Voldemort peut transmettre de la douleur, mais je suppose qu'il pourrait tout aussi bien distribuer du bien être et du réconfort par cette même voie. »
Harry eut un sourire dubitatif. « Franchement, je ne vois pas trop Voldemort partager une bonne partie de saine rigolade et de gaiété avec ses Mangemorts ! » puis d'un visage grave il ajouta : « Il a dû le torturer toute la soirée, mais il a sans doute pu s'échapper.»
Hermione esquissa un sourire rassurant, et continua d'un air sérieux. « Vu la manière dont la marque a réagit avec le professeur Snape, on peut penser que Voldemort a ouvert les vannes. Il cherche à drainer toute l'énergie hors de son corps, un peu comme une hémorragie. »
Harry ouvrit de grands yeux effrayés : « Mais.. tu m'as dit que le sang ne coulait plus ! »
« Oui. Grâce à cette onde pourpre. C'était toi, hein ? Tu as en quelque sorte établit une « protection » autour des appartements, ce qui protège le professeur de toute tentative de Voldemort de le saigner comme un animal. »
« Penses-tu que ce soit vraiment moi. Je veux dire, je n'étais plus conscient, j'étais juste en colère… »
« Oui, Harry, confirma Hermione, une étrange lueur dans les yeux. Tu as dû, toi aussi, ressentir quelque chose de très fort, comme cette colère, pour déployer autant d'énergie pour contrer cette magie Noire. C'est pour ça que tu es épuisé. Dumbledore lui-même n'aurait pas pu déclencher une protection si forte. »
Harry réfléchit un instant, tentant de se souvenir une fois de plus des instants ayant précédé sa perte de conscience et son visage se rembrunit.
« Je me suis souviens maintenant. J'étais très en colère. Je trouvais que tout cela était injuste, que d'autres personnes risquaient de mourir à cause de moi. Finalement je suis pire que Voldemort, c'est en me protégeant que les gens meurent ! Comme Sirius ! Je me souviens que j'ai souhaité à cet instant ne plus exister ! »
« Oh Harry ! » fit Hermione en l'étouffant dans ses bras. « Ce n'est pas ta faute, reprit –elle, sanglotant presque, Voldemort est un être abject. Tu n'as rien à voir avec lui ! Tu n'es pas comme lui. »
« Et être un mage noir, un « sombre héros » d'après toi, c'est anodin ? Tous ceux qui m'approchent ont des ennuis. Je suis quelqu'un de dangereux, Hermione. Que tu le veuilles ou non, c'est comme ça. Je devrais peut-être partir loin de tous faire une retraite dans le désert. A moins que là bas aussi, les fennecs des sables ne prennent la fuite ! Quoi ?»
Hermione pouffait. « Tu n'es pas sérieux Harry, je suis sûr que les fennecs des sables adoreraient ta compagnie ! »
Harry se rallongea dans son lit et ferma les yeux, un peu vexé de ne pas être pris au sérieux par son amie.
« En outre, je ne vois pas pourquoi tu te plains. Après tout tu le « détestes », n'est ce pas ? Alors qu'est ce que ça peut te faire que Snape y reste ou pas ? » demanda malicieusement Hermione à Harry.
« Il doit m'apprendre la magie Sombre » marmonna-t-il sans y croire. « Tu le sais bien, d'ailleurs. »
Un bruit de gorge leur parvînt de la pièce à côté, et Hermione se leva précipitamment :
« Professeur ? »
Severus Snape ouvrait des yeux ronds à la vue de son élève dans ses appartements.
« Mais qu'est ce… » Trop faible pour protester, sa main retomba le long de son torse, et il lança un regard interrogatif qu'Hermione n'avait jamais vu sur le visage de son professeur.
« Vous avez été blessé et vous êtes encore faible. Je vais chercher Dumbledore. » Puis se retournant vers la porte, elle fit un signe à une personne que le professeur Snape ne distinguait pas, avant de quitter précipitamment les appartements.
Trouvant tout cela parfaitement ridicule, et ne se trouvant pas en si mauvais état, le maître de Potions entreprit de se lever de son lit. Dans un geste pénible, il souleva son drap, mais une curieuse absence de tissu le fit frissonner. Sachant encore où il rangeait ses robes, Severus Snape posa un pied parterre avec la ferme intention d'aller chercher dans son placard de quoi se couvrir. Pour se faire, il dû prendre appui sur la tête de lit et pousser sur ses bras, lesquels n'étant pas encore bien réveillés, lui arrachèrent un gémissement de douleur. Se traitant mentalement de petit vieux, Severus se hissa avec difficulté sur ses deux jambes. L'entreprise n'était pas des plus aisées, mais enfin, il était bien debout !
« Professeur ? Oh pardon ! »
Tout à la réussite de son stratagème « lève-toi et marche », le maître de potions n'avait pas vu entrer un Harry Potter en robe de chambre, tout échevelé, mais habillé lui, qui le regardait avec la bouche entrouverte d'étonnement… ou de dégoût… allez savoir.
Toujours est-il que Severus se saisissant d'un drap, parvint à cacher aussi vite qu'il était possible pour un convalescent, sa nudité pleine et entière.
« Potter. » croassa-t-il. « Pourriez-vous me dire, ce que vous faites chez moi, dans cet accoutrement ? »
Considérant avec ironie que le maître de potions n'était pas le mieux placé en terme d'accoutrement, Harry prit cependant le parti de rester calme et de donner à son professeur des explications.
Il lui expliqua comment après son départ, il était allé prévenir Dumbledore et comment ils l'avaient retrouvé, gravement blessé dans ses appartements.
Toujours assis sur le lit, Severus semblait intégrer ces informations. « Ceci n'explique pas votre présence ici. » constata froidement le maître de potions.
Harry, nullement impressionné par la morgue de son professeur à moitié nu devant lui, lui rapporta tranquillement ce que lui avait appris Hermione un peu plus tôt.
« Ce qui signifie que je suis coincé avec vous, Potter ? C'est ridicule » railla Severus incrédule.
Faisant abstraction des habituels sarcasmes de son professeur, signe que celui-ci avait repris du poil de la bête, Harry acquiesça, mais n'eut pas le temps de formuler sa réponse, car Albus Dumbledore entra dans les appartements.
« Severus, voyons, il faut que vous restiez couché, vous êtes encore faible. Que faites vous à demi-nu sur le lit ? »
« Ca j'aimerais le savoir. » souffla-t-il en jetant au directeur un regard mauvais que celui-ci ignora superbement.
« Nous n'avons pas eu le choix, cher ami. Vos habits étaient en lambeaux après votre retour. Je suis même étonné que vous ayez réussi à transplaner dans un tel état. » répondit plutôt fraîchement Dumbledore.
Severus grimaça à l'évocation de cette nuit douloureuse, et Harry crut voir son professeur vaciller sur ses jambes, mais ce dernier se tenait fermement aux barreaux de lit.
« A ce propos… je suis curieux de savoir comment vous avez pu transplaner à l'intérieur de Poudlard… »
Severus jeta un regard perplexe au directeur.
« Vous le savez bien. »
« Savoir quoi… ? » lui demanda, bienveillant Dumbledore.
« Il y a une fenêtre de transplanage qui donne dans mes appartements et dans ma classe. »
Ce fut au tour du directeur d'ouvrir de grands yeux. « Par la barbe de Merlin ! C'est impossible ! »
« Puisque je vous le dis. Je pensais même que c'était vous qui m'aviez aménagé récemment cette commodité… personnelle. » regretta presque Severus.
« Ce que vous me dites là est extrêmement grave, il faut que je vérifie tout de suite ceci avec Minerva. Miss Granger ? Veuillez m'accompagner je vous prie. Severus ? Je reviens bientôt. En attendant, reposez-vous. »
A la porte, le directeur se retourna : « Ah et je vous laisse sous la protection de Harry. Je crois que vous avez des choses à vous dire. » glissa-t-il en partant.
Harry tenta de déchiffrer les paroles incompréhensibles du vieil homme, mais renonça en remuant la tête.
« Potter. »
« Oui Professeur ? »
« Bien que vous le demander me répugne totalement, auriez vous l'obligeance de m'attraper une robe dans ce placard, afin que j'enfile une tenue plus… confortable ? »
Harry ouvrit alors promptement le placard indiqué, et se saisit des vêtements requis. Puis il les tendit à son professeur qui tenait toujours son drap en travers de son corps, et qui le remercia dans un murmure irrité. Le regard de Harry se porta furtivement sur la marque des Ténèbres qui semblait orner en relief l'avant-bras de Severus. Ce dernier semblait attendre quelque chose d'autre, mais ne disait toujours rien.
Harry comprit soudain et se retourna pour laisser le professeur s'habiller.
« Je pourrais vous l'enlever. » dit il enfin pour briser le silence gênant qui s'était installé.
« Quoi donc ? » maugréa Severus qui semblait se débattre pour enfiler sa robe sans hurler de douleur.
« Votre marque. Je crois que je pourrais vous l'enlevez. »
« Vous croyez ? Voyez vous Potter, je ne tiens pas particulièrement à faire l'objet de vos expériences hasardeuses. En outre… Severus prit son élan, puis se redressa en se dirigeant vers l'entrée,… je ne crois pas vous avoir demandé quoi que ce soit. Vous pouvez partir à présent, je ne voudrais pas vous retenir. » acheva- t-il en lui ouvrant la lourde porte de chêne.
Harry soupira. « Vraiment, vous ne comprenez rien. Et de toutes façons vous ne voudriez pas me croire. Vous avez raison, le mieux à faire, c'est de partir ! »
Et Harry fit mine de passer la porte, mais s'arrêta à la hauteur de Severus. « Je voulais juste…vous remercier, c'est tout. Vous m'avez sauvé la vie dans cet incendie. »
Severus eut une grimace désagréable, puis planta ses yeux dans les prunelles vertes qui lui faisaient face. « Bon très bien. Racontez moi ce que je devrais savoir. »
Harry recula et s'assit sur une chaise, tandis que le maître de potions prit appui sur son secrétaire pour écouter son étudiant. Après tout, et bien qu'il en doutait fortement, celui-ci pouvait avoir quelque chose d'intéressant à dire, étant donné ses nouvelles habiletés en matière de magie noire.
« Tout d'abord, mais je vous l'ai déjà expliqué, vous ne pourriez sortir de cette chambre, ou moi m'en éloigner trop longtemps. »
Severus eut un soupir exaspéré, mais laissa néanmoins Harry continuer.
« Ceci en raison de votre marque, qui vous saignera dès que vous sortirez de la protection établie ici. De plus, Voldemort croit certainement que vous êtes mort, mais si vous sortez du champ, elle se réactivera aussitôt et le préviendra. »
Le maître de potions esquissa ce qui aurait pu passer pour un sourire moqueur : « Je vous remercie de me faire part de votre sagacité, Potter, mais voyez-vous j'avais déjà bien compris cela. »
« C'est pourquoi vous devez comprendre que moi seul peut vous aider ! » s'exclama Harry.
« Non. » grogna Severus. « Vous ne me devez rien Potter, contrairement à ce que vous pensez. Si je suis venu vous chercher ce jour là, c'est parce que j'ai fait ce qui devait être fait, tout simplement. »
« Alors considérez ceci comme une avance. »
Severus leva un sourcil incertain. « Une avance ? »
« Pour le temps que vous consacrerez à l'étude de la magie noire. Oui, je suis au courant, Hermione m'a prévenu. Il n'y aura donc entre nous aucune dette. De plus… » Harry hésita, mais Severus était à présent attentif et l'écoutait silencieusement, la tête baissée.
« … rien n'empêchera plus Dumbledore de vous nommer professeur de Défense contre les Forces du Mal. »
A cet instant le maître de potions leva les yeux et Harry crut y déceler une petite étincelle, furtive, que masqua aussitôt un visage grave.
« Mais vous n'êtes pas sûr de réussir, n'est ce pas ? »
« Non. Je réussirai. Je vous le promets. » Harry n'était, à cet instant précis, lui-même pas très sûr de ce qu'il affirmait. Mais il ne pouvait faire autrement que promettre à cet homme dont il sentait l'espoir renaître, que peut-être, bientôt il serait de nouveau libre.
RAR:
Minerve: Tu dors toi la nuit? Ben non! Tu risquerais de rater un Severus tout sanguinolent...
US Hermy: Voldemort n'est pas un mage sombre. L'est très déçu d'ailleurs de pas l'être! Merci pour tes encouragements!
Vif d'Or: Harry ne maîtrise pas encore vraiment ses pouvoirs de guérisons.. et en ce qui concerne la marque, c'est un chouilla plus compliqué que ça. C'est l'oeuvre d'un sortilège trèèèès puissant.
Judith: désolée d'avoir tardé pour la suite...
Molly: bon je crois que là t'as compris, non? La marque des ténèbres pourvoit Voldemort en énergie supplémentaire. c'est une sorte de lien, et c'est pas un hasard si elle est situé sur le bras gauche, en liaison directe avec le coeur!
Merci pour ces reviews sympathique, qui m'encouragent, l'air de rien...
