Apparemment, un erreur sur a zappé les Authors Alerts de la semaine dernière. Donc poue ceux qui ne l'aurait pas lu, le chapitre 13 précède celui-ci (il y a un résumé au début de ce dernier.) Je suppose, car mes revieweurs habituels n'étaient pas là... Bonne Lecture!
Merci à Molly ( pour Eddings, laisse moi ton mail), Edolie (le slash arrive, c'est pas non plus l'ultime truc de cette fic, tu auras remarqué), Kathy (tu es la centième! Tu veux me commander un One Shot?),Anais, Edge (bonne idée !),Maffie (je te prépare un truc...), Sahada (j'ai piqué ton idée !) et tous les lecteurs qui n'ont pas pu reviewer. Merci de vos encouragements! C'est réconfortant, et doux comme du Severus endormi...
« - Bien entendu Rogue a essayé, et s'il était parvenu jusqu'à cette maison, il se serait retrouvé nez à nez avec un loup-garou déchaîné. Mais votre père, qui avait eu vent de la farce de Sirius, a rejoint Rogue juste à temps et a réussi à le ramener au péril de sa propre vie. »
Harry Potter and the prisoner of Azkaban
Chapitre 14 : La dette
« Des dradra… des dradra.. »
« C'est ça, des dragons, Weasley ! » fit Draco en soupirant. « Merci, nous n'avions pas vraiment remarqué ! »
Hermione se tenait silencieuse entre les deux garçons. Elle avait remarqué l'exaltation sur le visage d'Harry, et il lui semblait, mais à cette distance elle ne pouvait en être sûre, que le maître de potions avait lui aussi formé un énigmatique sourire.
Draco fut le premier à s'approcher du petit groupe formé par Beldin, Dumbledore, Severus et Harry, mais s'arrêta à quelques mètres des dragons, comme en attente d'un signal. Il devait reconnaître qu'ils étaient bien impressionnants. Certains s'étaient allongés sur leur flan, pour se reposer, tandis que d'autres, plus jeunes sans doute s'amusaient à rouler dans l'herbe, parsemant la pelouse de Poudlard de traînées carbonisées.
« Approchez, vous ne craignez rien ! »l eur lança l'étrange personnage bossu que ni Draco, ni Hermione n'avaient encore vu.
« Euh…vous êtes sûrs ? » demanda Draco d'un air départi de toute sa morgue habituelle.
« Appelez-moi Beldin ! Et je vous assure qu'il ne vous sera fait aucun mal si vous n'êtes pas brusques avec eux. »
Hermione tira Ron par la manche et l'entraîna à sa suite, vers le dragon que caressaient encore Harry et Severus. Draco ne se démonta pas et leur emboîta le pas, en restant toutefois sur ses gardes. Ils n'étaient plus qu'à quelques mètres de l'énorme animal lorsque le petit bonhomme leur barra la route et leur indiqua un dragonneau plus jeune, aux écailles noires et aux yeux globuleux et orange.
« Norbert ! » s'exclama alors Ron. « C'est Norbert, Hermione ! C'est fou ce qu'il a grandi ! »
« Oui, on m'a dit qu'il vous a vu alors qu'il était tout petit. Vous êtes bien Hermione et Ron, hum… ? Je pense que le contact sera meilleur avec lui… » grommela Beldin en se grattant l'estomac.
Et alors que les deux Gryffondors se précipitèrent vers l'animal, celui-ci se retourna sur le dos, et offrit son ventre à ses visiteurs. Ceux-ci se mirent à le gratouiller, ce qui visiblement satisfit Norbert qui poussa des grognements ponctués de petites flammèches, que Ron évita soigneusement, car ses cheveux n'avaient pas encore complètement repoussés depuis sa rencontre avec Brûle-tout.
Draco par contre, restait toujours en retrait et observait la scène d'un air dédaigneux. Mais intérieurement, il était quelque peu envieux du contact si facile que ces stupides Gryffondors pouvaient avoir avec ces majestueuses, mais dangereuses bestioles.
« Il ne faut pas que tu aies peur.. » l'encouragea Beldin en lui donnant une tape sur la fesse pour le faire avancer.
« Hé ! » s'offusqua Draco quelque peu choqué par l'attitude cavalière de cet inconnu. Néanmoins il obtempéra, et se rapprocha d'une femelle aux écailles vertes aux reflets d'argent.
« Oh Oh ! Un vrai Serpentard que nous avons là, je me trompe ? Il a tout de suite opté pour Lady Silver ! Un vrai caractère celle-là. Etonnant même qu'elle accepte de se laisser approcher sans broncher. »
Mais Beldin avait sans doute parlé trop vite. Lady Silver s'était redressée sur ses deux pattes arrière et dardait à la manière des serpents une langue acérée vers Draco qui était resté tétanisé devant la rapidité de l'attaque.
Harry qui avait assisté à la scène, hurla quelque chose en direction du dragon, que les autres ne comprirent d'abord pas.
Le dragon se détourna de Draco et menaçait maintenant de son regard acier celui qui s'interposait devant sa proie. Montrant ses mains en signe d'apaisement, Harry s'avança sans crainte vers la gueule de la bête aux naseaux fulminants. Harry désigna Draco dans un mouvement du bras et prononça quelques paroles supplémentaires sur un ton plus calme, mais incompréhensibles pour tous. Il s'était mis à parler Fourchelang spontanément au dragon, qui semblait rechigner à lui obéir.
Beldin qui n'avait rien perdu de l'échange arborait un petit sourire, tandis que Severus grimaçait.
« Toujours prêt à faire son intéressant, Potter ! »
Cette petite pique, accumulée à toutes les autres inquiétait un peu le maître des Dragons. En effet, une parfaite entente, sans être indispensablement franche et sincère, devant tout de même exister entre les mages Sombres pour une meilleure coordination lors du sortilège de renouvellement des protections. Beldin fit un signe à Albus Dumbledore qui retira ses caches-oreilles et se rapprocha.
« Il faudrait faire quelques chose pour ces deux là… »
Albus soupira.
« Sans doute. Mais Severus garde une rancune tenace contre le père d'Harry. Et cette rancune semble s'être étendue jusqu'à son fils. »
« Ah oui ? Racontez-moi ! »
« C'est une longue histoire mon cher. » Le directeur se rapprocha d'un air de comploteur de l'oreille poilue de Beldin. « Une histoire de loup-garou… »
Le maître des Dragons ouvrit de grands yeux :
« Albus ! Je crois que je prendrais bien un thé dans votre bureau ! »
« Avec du lait ? » s'enquit le sorcier.
« Avec du lait ! On pourrait peut-être réfléchir à quelque moyen de… réconciliation. »
Son regard pétillait presque autant que celui de Dumbledore lors de sa livraison annuelle de Chocogrenouilles comprise dans son contrat avec l'entreprise qui diffuse sa carte.
Bras dessus, bras dessous, ils partirent en direction du château, sans plus se soucier des encombrants invités qui s'ébrouaient sur la pelouse du château.
« Beldin ! » s'affola Harry « Qu'est ce qu'on fait avec…. Euhh… les dragons ? »
Le maître des dragons se retourna et avisa d'un œil expert la situation.
« Tu t'en sors très bien ! Demande leur de se trouver une clairière là-bas ! » expliqua-t-il en désignant vaguement la Forêt interdite.
« Euhhh….. »
« Mais si, je t'assure, ils t'écouteront ! »
Harry se lança donc en Fourchelang dans une explication des alentours de Poudlard, sous l'œil narquois du Professeur Snape.
« Allez-y, Potter ! Pour une fois que vous avez un public à votre mesure. »
Hermione et Ron faisaient mine de se retirer vers le château, tandis que Draco était encore figé sur place, comme fasciné par les énormes bestioles qui s'amusaient comme de jeunes chiots dans l'herbe verte.
Hermione hésita un instant, puis dit à Ron de l'attendre dans la Grande Salle pour le petit-déjeuner. Celui-ci acquiesça en grommelant, faisant écho aux gargouillis matinaux de son estomac. Quand celui-ci disparut par la porte du château, Hermione s'approcha rapidement de Draco.
« Fascinant, hum ? » demanda-t-elle sur un ton pacifique.
« Oui. » puis Draco réalisa qui venait de lui parler et reprit son masque glacial. « Où est ta belette attitrée ? »
« Laisse tomber. Je ne suis pas venue pour me disputer avec toi. » continua-t-elle sans le regarder.
Harry semblait avoir quelques difficultés à se faire comprendre d'un grand Opaleil qui rugissait.
« Qu'est ce qui t'arrive Granger ? Tu as oublié quelque chose ? » demanda-t-il sur un ton ironique.
« En effet. » répondit-elle sur un ton acide mais étrangement calme.
« Je finirais bien par savoir quoi. Tu sais bien que je suis bien plus douée que toi en sortilèges. »continua-t-elle sur un ton cinglant. Puis elle reprit plus doucement. « Quoiqu'il en soit, je voulais que tu saches qu'ici, ton rôle est connu de tous. Pas la peine de tenter de transmettre quoi que ce soit. Tu es surveillé. Je crois que le moment est venu pour toi de saisir la bonne branche avant la tempête. A bientôt Draco ! »
Finalement Harry avait trouvé plus simple de chevaucher Lord Littleslash, que les autres dragons semblaient suivre et s'envola au dessus de la Forêt. Draco crut détecter à cet instant une lueur d'envie dans le regard de son maître de potions.
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Le lendemain, Draco frappa à la porte du professeur Snape. Il eut avec lui une conversation posée sur les choix et les responsabilités des êtres à l'aube de cette nouvelle guerre. Le professeur ne lui fit pas la leçon, et Draco apprécia la distance que le maître de potions donnait à chaque élément de la conversation.
Le Serpentard posa encore quelques questions sur ce que Voldemort avait infligé à son professeur lorsqu'il avait compris sa trahison.
Puis Severus narra sans artifice la torture et les châtiments infligés aux moldus lorsqu'il était envoyé en mission. Raconter ces détails sordides leur redonnait vie, si bien qu'à la fin de l'entretien Draco se sentit complètement nauséeux, tandis qu'après avoir refermé la porte sur son visiteur matinal Severus se servit une large rasade de Firewhisky.
Dans son bureau, Albus Dumbledore eut un sourire, puis il contacta par cheminée Rémus Lupin.
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La soirée était fraîche pour un mois de juillet et Harry se fit la réflexion qu'il aurait dû prendre une cape supplémentaire pour cette excursion nocturne. Beldin avait insisté pour que Severus et lui aillent retrouver les Dragons ce soir afin de faire plus ample connaissance, ce qui avait d'abord irrité le maître de potions qui s'était finalement résigné en maugréant.
Cela faisait à présent un bon quart d'heure qu'ils marchaient en silence dans la Forêt interdite et Harry sentait dans son dos la présence austère, mais rassurant de l'autre Mage Sombre. C'était bête à dire, mais il se sentait plus complet dans ses pouvoirs lorsque Severus était dans les environs. Du rituel de guérison, ou de leur « spécificité » commune, il ne connaissait pas vraiment l'origine de cette connexion, mais il avait une conscience de sa présence bien plus aïgue que des autres.
Par contre, aucune trace des Dragons ! La lune pleine éclairait leurs pas dans le sous-bois par tâches lumineuses, et il ne suivait aucun sentier tracé. Harry soupçonnait le maître des Dragons de les promener depuis un quart d'heure lorsque Severus dépassa sa pensée :
« Nous sommes passés ici il y a dix minutes. Je reconnais ces plants de chélidoine au pied de ce rocher. Ca suffit, je rentre. »
Mais à cet instant, Beldin se retourna avec un sourire, puis disparut.
Harry était interloqué ! Il ne pouvait avoir transplané !
Severus, en revanche, ne paraissait pas surpris par cette disparition et soupira :
« Bon débarras. »
Puis il se tourna vers Harry en haussant un sourcil.
« Je crois que la blague a assez duré. Rentrons. »
Pour une fois encore, Harry acquiesça silencieusement aux paroles du maître de potions et lui emboîta le pas.
Soudain, un craquement de branches mortes les firent sursauter. Un animal les suivait à quelques dizaines de mètres. Harry et Severus sortirent simultanément leur baguette. Enfin… tentèrent de les sortir car ni l'un ni l'autre ne les trouvèrent. Le maître de potions jeta un regard furieux à Harry qui leva les mains en signe d'impuissance.
« Encore un coup de ce vieux grigou… » marmonna Severus. Puis d'une voix pressante, il s'adressa à Harry : « Je ne sais pas de quoi il s'agit, mais, à mon signal, courez ! »
Harry déglutit en fixant le bosquet qui bougeait, un grognement suivit d'une longue plainte à vous glacer le sang en surgit.
Un loup-garou ! reconnut Harry.
Severus dû se faire la même réflexion car il leva au même instant les yeux vers la lune, qui était bien pleine. Il posa une main sur l'épaule de Harry, lui intima de l'autre de rester calme. Mais sans prévenir, la bête féroce bondit hors du fourré et se jeta sur ses proies, la gueule ouverte. Severus se plaça instantanément entre lui et Harry, exposant sa gorge aux crocs déchirants du loup-garou.
« Non ! » hurla Harry, et un bouclier pourpre émergea de leur deux corps rapprochés, propulsant en arrière le loup-garou.
Severus resta un instant hébété par la violence du choc, tandis que la bête se redressait à nouveau de toute sa hauteur et préparait un nouvel assaut.
« Peux-tu refaire ça ?.. » demanda à brûle pourpoint Severus en tourna les épaules vers Harry, toujours blotti derrière lui.
« je… je ne crois pas. Je suis… » Harry n'eut pas le temps de finir sa phrase et s'effondra dans le dos du Maître de Potions.
Alors que le loup-garou d'approchait d'un pas circonspect, rugissant tout crocs dehors, Severus prit Harry dans ses bras.
Soudain, une solution d'imposa à lui. Il l'avait déjà fait. Il pouvait le refaire. Il suffisait de se concentrer, de sentir les filtres glisser autour de lui.
Cette fois, il pourrait même sauver deux vies. Agrippant plus fermement Harry qui émergeait du brouillard, il enfonça son regard de jais dans ses pupilles dilatées.
« Tiens bon. On va s'en sortir. »
Et à l'instant où la bête féroce leur sautait dessus, Severus se concentra et laissa son pouvoir écarteler les barrières de protection du château. Dans un extrême effort de volonté, il transplana jusqu'à l'intérieur de Poudlard, juste devant le bureau de Dumbledore, où il tomba à son tour évanoui, sans lâcher le frêle corps d'Harry.
Des bruits de pas résonnèrent dans le couloir. Deux silhouettes se penchèrent sur les Mages Sombres, restés inconscients, et étroitement enlacés.
« Ils sont quittes à présent. » constata Beldin, en vérifiant qu'aucun d'eux n'était blessé.
« Oui. Severus a enfin remboursé la dette de James. » confirma Albus d'un air pénétré. « Hum… que fait-on d'eux à présent ? »
« Oh. Moi je trouve qu'ils sont plutôt mignons comme ça… »
« Beldin ! » s'offusqua Albus, les yeux toutefois pétillants.
« Trouvons leur un meilleur sommier, la journée de demain sera rude ! » soupira le maître des Dragons.
« Oui, excellente idée ! » s'enthousiasma le directeur, « Cela me fait penser, Beldin, que diriez-vous d'une séance de jogging matinale demain matin ? »
Valàààà…. Vous pouvez applaudir la Lucie (c'est moi), qui après tout plein d'heures à plancher sur l'agrégation, réussit quand même l'exploit de poster le vendredi soir, à l'heure !
