Titre : Poussières d'Ange
Auteur : Clochette
Disclaimer : Je tiens à préciser que les personnages d'Harry Potter ne m'appartiennent pas et qu'ils sont la propriété de J.K Rowling.
Rating : Pour le début PG-13, mais ça risque d'évoluer vers un R pour la suite de l'histoire.
Résumé : Ceci est un slash HP/ DM, alors les gens que les rapports entre personnes de même sexe dérangent peuvent s'en aller, et les autres, beh, vous pouvez rester ! ! !
La guerre contre Voldemort s'est enfin terminée avec la victoire des forces du Bien. Mais, Harry Potter et Draco Malfoy ont du mal à reprendre correctement le court de leur vie, n'y trouvant plus d'intérêt. Ils décident de faire renaître la Haine d'antan qui existait entre eux et ils vont faire de leurs affrontements quotidiens leur seule raison de vivre. Mais, d'autres sentiments vont naître entre eux et la Poussière d'Ange va les aider à découvrir le plus fort d'entre eux…
Dédicace : Je dédis cette fic à ma petite Bloomette que j'aime très fort, pour le bonheur qu'elle me donne et notre amitié qui durera je l'espère jusqu'à la fin des haricots…Et en espérant qu'un jour elle lira cette fic…lol
Petit mot : Je remercie mille fois (encore ! ! !) tous les auteurs de ce site d'écrire, et particulièrement ceux que je lis (reviews) pour tous les rêves, les images, l'inspiration et les fics magnifiques qu'ils nous offrent ! ! !
Publicité : Je vous conseille vivement de lire " Plus Loin " de Polonius Silver, " Intrigue pleine d'amour, de haine, de drogue, de fantômes, de magouilles, de sexe, de jeu, de rêves et surtout de pouvoir… Univers Très Alternatif. " c'est une fic vraiment bien écrite avec beaucoup de mystère, une ambiance sombre dans le Londres actuel et surtout des phrases magnifiques qui touchent là où les autres ne font qu'effleurer (et bien sûr c'est un slash H/D ! !lol ! !). Avec " Luxure " de Origine s'est l'un de mes gros coups de cœur du moment. Je vous conseille aussi vivement " Fantômes " du même auteur si vous aimez les atmosphères encore plus sombres.
Réponses aux Reviews : Coucou tout le monde ! ! ! Comme d'habitude vos reviews m'ont énormément touché ! ! !Merci beaucoup ! ! je ne vous le dirais jamais assez ! ! !Bon, je sais que ça commence à être un peu répétitif, mais PARDON ! !je n'ai pas tenu ma promesse d'updater ce chapitre avant la rentrée…..(Shame on me…) Mais, j'ai eu l'habituel coup de blues de la rentrée qui m'a complètement bouché l'inspiration et puis je n'ai pas pu écrire quand je voulais, alors bon…J'espère me rattraper dans ce chapitre ! ! !Il s'y passe des choses… Bon, je remets mon adresse hotmail pour ceux que ça intéresserait : Klokex Voilà, elle est aussi sur mon profil, mais bon…je serais heureuse de discuter avec vous si vous en avez aussi envie ! !lol
Bon, place aux reviews ! !
Artemis : Salut ! !Merci beaucoup pour ta review ! !Ton compliment m'a énormément touché !Désolé de t'avoir fait attendre autant…J'espère que ce chapitre te plaira autant !Bisous !
Annisa Malfoy : Coucou ! !Merci énormément pour ta review ! Oui, tu as le droit de dire que tu es accro, ça me fait plaisir au plus au point ! !Mais j'espère que tu ne l'es pas trop quand même sinon tu vas devoir aller en cure de désintox, et je ne veux pas me sentit coupable…lol ! ! !Tu verras si ils vont enfin pouvoir s'embrasser, mais je te préviens, tu n'as plus du tout beaucoup de temps à attendre…Pour le mur s'est une autre histoire qui sera sûrement résolue dans le chapitre précédent.
Merci encore et bisous !
Nee Chan et Chana : Coucou vous deux ! !Merci énormément pour votre review ! ! Désolé Nee Chan de faire encore plus enfler l'ego de Chana, mais c'est vrai que vous êtes géniales ! Oui, moi aussi j'aime beaucoup le couple Seamus/ Dean. Mais, pour ce qui est du dragage de Harry par Seamus, je n'ai pas encore décidé, mais je ne crois pas qu'il y en ai, je ne veux pas faire souffrir Draco. Hi hi hi, mdr, je vous imagine bien avec votre hache décapiteuse en train de courir après Colin, Ron et les autres ! ! ca ferrait une bonne photo ! ! !lol ! !Mais, c'est vrai qu'ils sont chiants( je dis ça alors que s'est moi qui les ai mis sur leur route…. va se planquer pour pas se recevoir une hache dans la tête…lol ! ! Oui, je me suis découvert un côté sadique et j'adore ça ! ! !lol ! ! ! Désolé d'avoir fait pleurer Nee Chan, c'est vrai que c'est super triste…Mais, j'ai quand mme adoré écrire ce passage, même si il est un peu dur. Je vous préviens, je compte écrire un chapitre encore plus dur un peu plus tard, enfin, vous verrez. Oui, je n'ai pas du tout fait attention quand j'ai écrit Narcissia, j'ai fait à l'oreille et c'est vrai que ça sonne beaucoup mieux avec un " i " que sans. Vous savez maintenant que vous n'êtes pas les seules à dire ça ! ! !lol
Pour ce qui est de si ils vont s'embrasser ou pas, vous aurez la réponse dans ce chapitre…Merci beaucoup de votre compréhension vis à vis de mes updates pas très fréquentes, ça me touche ! ! !Et oui, je crois bien que ce chapitre est encore plus long que les autres ! ! !Enjoy Merci pour vos encouragements ! ! !
Gros Bisous à vous deux ! ! !
Melykumo : Coucou à toi ! ! Ca fait plaisir d'avoir une nouvelle reviewveuse ! ! D'autant plus que ta review était super encourageante ! !Merci beaucoup ! ! !Tes compliments me touchent énormément ! ! Oui, je sais, je suis très sadique d'arrêter le chapitre ici… va se cacher… lol ! Mais, j'espère que ce chapitre te plaira car il s'y passe quelques petites choses assez..interressantes…Je suis heureuse que tu aie capter la façon dont je voulais définir leur relation ! ! ca me fait super plaisir ! ! ne fait, je m'intéresse beaucoup à tout ce qu'ils vont devoir enjamber et oublier pour arriver à s'aimer correctement,,sans tous ses préjugés et idées reçues !Désolé mille fois de t'avoir fait attendre autant…..Bisous ! !
Blue Helios : Salut ! !Merci énormément pour ta review ! ! Merci aussi pour les compliments ! !C'est un vrai délice pour moi d'écrire et de recevoir vos reviews ! ! !Oui, je sais, frustrant est le mot qui résume le chapitre, d'ailleurs, c'est pas pour rien que c'est le titre…Oui, je sui très sadique et pas sympa de finir le chapitre comme ça…Mais, ne t'en fais pas, je vais me rattraper…Oui, le couple Seamus/ Dean est assez rare, sûrement parce que se sont des personnages un peu trop secondaires dans le livre. La suite est là et encore désolé mille fois pour avoir mis autant de temps..Mais, regarde, le chapitres est plus long ! ! !lol !J'espère que le chapitre te plaira autant ! Bisous !
tete de nœud : Coucou !Merci pour ta review très explicite ! !Oui, je suis sadique ! !désolé de t'avoir autant frustré..J'espère me rattraper avec ce chapitre ! ! !a suite arrive avec un peu de retard par rapport à ce que j'avais promis..désolé ! read and Enjoy ! ! !Bisous !
Lani : coucou ! ! comme d'habitude ta review m'a fait super plaisir ! ! !Merci beaucoup de lire et de reviewver ! ! Pour ta gouverne, c'était bien au Bassin d'Arcachon ! !Mais, ne t'en fais pas, ta curiosité est encore dans la limite du raisonnable ! !lol Et si je ne voulais pas en parler je ne vous aurez pas dit que j'étais partit ! !lol ! ! ! Hum, je vois que ta question sur la Poussière d'Ange reviens à chaque review, et comme d'habitude je vais te dire que tu vas encore devoir attendre un peu, mais rassure toi, i ne te reste plus du tout beaucoup de temps à attendre ! !Prend ton mal en patience ! ! !lol ! !Mdr, ce n'est pas grave que tu n'ai pas écouté Dire Straits, c'était juste parce que j'aime bien ce groupe ! ! Oui, la chanson de Mécano est vraiment de circonstances ! ! D'ailleurs, après avoir lu ta review j'ai entendu la chanson et j'ai pensé à toi ! ! !lol ! Oui, ils ont vraiment beaucoup de mal à se rendre compte qu'ils s'aiment, tu verras encore mieux dans ce chapitre ! ! Mdr, j'adore l'expression " les affres de l"amour " ! ! !Oui, ils ont du mal, mais, il faut les comprendre, ils ne savent pas ce que c'est que l'amour, alors….Il leur faut du temps ! HI hi hi, pauvre Colin, il va se voir menacer par des reviewveuses en furie maintenant, mais, il l'a bien cherché… il faut pas dire que s'est moi qui écrit la fic sinon je vais me faire aussi détester… lol ! ! Oui, les Serpentards ne sont pas aussi bêtes que ça..quoi que, Goyle et Crabble en tiennent une méga couche de connerie…lol ! Oui, je trouve ce nouveau couple très mimi aussi ! ! ! Oui, c'est délirant le CSHE ! ! c'est un joli logo ! ! ! ! Oui, Draco est triste..Oui, le Lucius de ma fic est vraiment pas gentil du tout, tu verras jusqu'à quel point plus tard…. Mais ne crois pas que je ne l'aime pas d'habitude, au contraire, mais là, je le voulais méchant..lol ! ! ! Dis, tu auras remarqué que dans ce chapitre j'ai fait allusion à une de tes anciennes reviews ! !J'ai suivit ton conseil ! ! " je parle du coup de la baignoire si tu avais oublié ", j'étais morte de rire en écrivant ce passage car c'est un peu décalé dans le chapitre, mais bon, il fallait que je le case ! ! !lol ! ! ! désolé pour le retard… rougis de honte… ! J'espère que ce chapitre te plaira ! !
Gros Bisous ! ! !
Princesse Magique : Salut ! !Merci beaucoup pour ta review qui m'a énormément fait plaisir ! !Tous ces compliments me font rougir….C'est court mais clair ! ! je ne sais pas quoi te dire, merci encore et encore ! !J'espère que la suite te plaira autant ! !Bisous !
Melhiuwen : Merci pou ta review et merci d'être là à chaque fois pour m'encourager ! !Ca me touche ! !D'autant plus que ton review sont supers ! ! !Désolé d'avoir mit un peu beaucoup de temps pour updater…J'espère que ce chapitre te plaira ! ! !Et encore sorry de t'avoir laissé sur ta faim…. c'était fait exprès… lol ! !Ne t'en fais pas, ils vont pouvoir se retrouver en tête-à-tête dans ce chapitre ! ! et bien en plus…..enfin, je te laisse découvrir ! ! Oui, j'ai adoré écrire la lettre de Narcissa ! Moi aussi je l'imagine trop comme ça ! ! et oui, pauvre Draco, il n'a pas finit de souffrir..Non, disons que nous n'avons pas finit de découvrir combien il a souffert..Nuance..lol ! !Encore merci ! ! Bisous !
Lyna : Coucou ! !Merci pour ta review ! ! Ca fait toujours plaisir ! ! ! Merci pour la médaille ! !J'adore les situations embarrassantes ! !lol : :Oui, le chapitre porte bien son titre ! !J'espère que tu apprécieras autant ce chapitre là ! !Désolé de la poster aussi tard…Bisous !
EvIl-aNGel666 : Coucou ! ! va se cacher derrière une pierre.. je suis vraiment désolé… J'espère que tu ne me déteste pas tant que ça quand même…Rassure-toi, tu vas enfin obtenir ce que tu veux dans ce chapitre, patience, plus que quelques pages à lire…lol ! !Désolé pour le retard… retourne se cacher derrière une pierre.. lol ! !En tous cas bonne lecture ! !Bisous !
héloïse : Coucou ! !Merci pour ta review ! ! Elle m'a beaucoup remonté le moral et m'a encouragé avant de finir le chapitre ! ! !Oui, je sais, la rentrée est passée depuis une semaine… honte à moi… je suis vraiment désolé ! !J'espère que tu aimeras ce chapitre ! !Bisous !
zofia : Salut ! !Merci beaucoup pour ta review qui m'a énormément touché ! ! Tant de compliments.. rougie….Merci encore, je ne trouve pas les mots…Je suis heureuse de voir que tu apprécie la façon dont j'écris et dont je décris leurs sentiments ! !Vraiment ! !La suite est là, et désole d'avoir mis tant de tant à updater….J'espère que ce chapitre te plaira autant ! !Ta review est une vrai source de jouvence ! !Merci !
Bisous !
Bon, beh, bonne lecture ! ! !
Poussières d'Ange
Chapitre Huit : Apprenons à nous connaître
Harry se tenait face à Draco. Mais c'était un Draco différent de celui qu'il avait quitté deux heures plus tôt. Plus aucun désir n'était visible dans ses yeux gris. Non, simplement de la tristesse.
Le cœur du Survivant se serra lorsqu'il comprit ce qui se cachait au fond des deux pupilles du Blond. Il y vit la même chose que trois mois auparavant. Avant leur fameuse rencontre dans le couloir. Avant que leur histoire ne commence.
Le même désespoir, la même rancœur.
Draco semblait fuir les yeux du Brun et se contentait de le détailler, comme si c'était la dernière fois. Il avait le regard d'un condamné à mort, essayant de capter tout ce qu'il pouvait sachant qu'il ne verrait pas le lendemain se lever.
Il n'y avait plus aucunes flammes dans ses iris complètement éteintes.
Draco Malfoy n'était plus que l'ombre de lui-même.
Comme presque mort.
Lorsque Harry réalisa que l'envie de vivre avait quitté Draco, lorsqu'il lut cette sombre détermination au fond de ses yeux, il paniqua.
Non, il ne voulait pas le voir partir. Malfoy était devenu indispensable dans sa vie, il ne pouvait le voir mourir sans dépérir à son tour…
Il voulut comprendre ce changement soudain, cette perte d'envie. Et surtout il espéra du plus profond de son âme ne pas être celui qui avait inspiré ses pensées suicidaires. Que sa récente absence n'ai pas fait croire au Blond qu'il ne voulait plus de lui.
Draco était toujours debout, devant lui. Des méandres d'incertitudes débordants de ses yeux trop gris. De ses yeux qui en avaient trop vu.
Harry ne savait que faire. Il voulait le prendre dans se bras et lui murmurer des mots doux et réconfortant à l'oreille, comme à un enfant. Il avait cette envie, ce besoin de le rassurer.
Le désir de crier haut et fort qu'il comptait pour lui le saisit au ventre et inonda toute sa poitrine. Il devait le lui dire sous peine de se retrouver noyé par ses pensées. C'était plus fort que tout ce qu'il ressentait, plus fort que tout ce qu'il pouvait supporter. Il lui semblait que si ne le faisait pas sortir de sa tête il allait éclater.
- Draco, j'ai besoin de toi…Ce doux aveux arriva aux oreilles du Blond qui fut submergé par une vague de bonheur inattendu. Son cœur faillit exploser sous l'assaut de tous ses sentiments trop forts, trop nouveaux.
Après la douleur et la tristesse meurtrière qui l'avaient habité, Draco se retrouvait à présent soulagé par cette chaleur enivrante que lui apportaient les mots prononcés de la bouche de l'être tant désiré.
Cette chaleur se répandit en lui et finit par recouvrir totalement les plaies sanglantes ravivées par ses douloureux souvenirs.
Rien n'avait changé et rien n'était perdu.
Bien au contraire…
Ces quelques paroles avaient abaissé une barrière de plus entre eux. Harry lui avait dit ce qu'il pensait de lui, il lui avait avoué ce que lui-même ressentait à son égard.
Le Gryffondor fut soulagé de voir une pâle lueur s'allumer au fond de ces yeux trop tristes. Son message était passé et il avait redonné de l'espoir au Blond.
L'espoir d'un futur meilleur.
L'espérance d'un lendemain moins solitaire…
Draco sourit timidement mais sincèrement au jeune homme face à lui. A celui à qui il avait décidé de donner sa vie. A celui à qui appartenaient à présent son corps et son cœur.
- Moi aussi j'ai besoin de toi, Harry…Sa voix était basse mais assurée.
Le Brun reçut cette réponse en plein cœur et vacilla légèrement tant l'émotion était forte.
Ca y était, les deux prunelles grises l'avaient ensorcelé. Il était à présent sous le charme et complètement irrécupérable. Ces deux yeux le possédaient entièrement…
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Ils restèrent immobiles et muets durant quelques minutes, le temps d'assimiler cette promesse de bonheur.
Ce qui tiraillait leur esprit depuis tant de temps était enfin dit….
C'était tellement trop pour eux, tellement nouveau…
Tous ses sentiments de bonheur qui se bousculaient en eux leur donnaient l'impression d'être plus vivant que jamais.
Puis, les deux jeunes hommes, ayant fait le point sur eux-mêmes se regardèrent une nouvelle fois, avec le regard de ceux qui savent qu'ils sont destinés l'un à l'autre.
Leurs yeux se fixèrent pour ne plus se lâcher, se sondant éperdument.
Ils cherchèrent des souvenirs de moments partagés au fond des iris de l'autre, des rires et sourires qui n'appartenaient qu'à eux, tout ce qui pouvait justifier ce qu'ils ressentaient à présent l'un pour l'autre, mais ils ne trouvèrent que Haine et Violence.
Vengeances et mots cruels étaient les seuls élément constituants leur mémoire commune.
Rien , ils n'avaient rien construit de solide et durable.
Il leur fallait tout refaire à zéro, assembler une à une les pierres de l'édifice de leur vie.
Mais surtout, le plus important, faire abstraction du passé sanglant et tourmenté qui les liait. Passer outre toutes les règles et les préjugés qu'on leur avait enseigné. Il leur faudrait détruire un à un ces murs illusoires qui les séparaient depuis toujours. Faire-fit de ces coutumes instaurées bien avant leur naissance et avec lesquelles on avait forgé leurs existence.
Lorsqu'ils comprirent que c'était à eux seuls d'écrire leur histoire, que leurs mains seraient celles qui modèleraient leurs vies, ils se regardèrent avec des yeux nouveaux et pleins d'espoir.
C'était comme si ils se voyaient pour la première fois.
Les deux jeunes hommes se rapprochèrent lentement et s'assirent sur le rebord de leur baignoire respectives. Ils se regardèrent encore longtemps, détaillant et gravant dans leur mémoire ce visage si attirant face à eux, ces yeux qui ne semblaient briller que pour eux seuls.
Harry observa le Blond devant lui, se demandant ce qui avait pu le mettre dans l'état dans lequel il l'avait trouvé quelques minutes plus tôt. Il voulait chasser ces pensées négatives qui déformaient les traits si gracieux de l'homme à qui il avait décidé de donner sa vie. Mais, n'ayant aucun indice, aucunes indications sur la vie du Serpentard il ne pu mettre la main sur ce qui l'attristait tant.
C'est à ce moment là qu'il réalisa qu'en réalité il ne connaissait pas du tout le jeune homme qui lui faisait face.
Son éducation et sa morale lui indiquèrent qu'il ne pouvait laisser son destin dans les mains d'un inconnu, même si l'inconnu en question avait des yeux tellement magnifiques qu'il aurait été prêt à mourir pour eux.
Il se rappela aussi de ce qu'il était venu faire en ce lieu : voir Draco Malfoy et l'embrasser.
Il n'y croyait pas trop, mais il avança quand même sa main vers le visage du Blond qui l'observait avec une expression indescriptible gravé sur le visage. Le Serpentard avança sa joue dans l'espoir d'y recevoir le douce caresse que le Brun lui promettait, mais il ne sentit qu'un vent léger et glacial, celui de la vide déception. Harry quant à lui rentra en contact avec une matière lisse et froide.
Cette barrière physique était la même que celle qui les séparait mentalement.
Ils réalisèrent tous les deux que si ils voulaient pouvoir se toucher comme ils le désiraient tant, il leur faudrait d'abord briser ce mur de glace qui les entourait.
Si la communication gestuelle leur était refusée, ce serait par les mots qu'ils se transmettraient leurs envies.
Mais, par où commencer ? Ils avaient tellement de choses à se dire, tellement d'année de Haine et d'ignorance à rattraper.
Il fallait débuter par le commencement, réécrire cette première rencontre qui avait eut lieu entre eux sept ans auparavant. Maintenant qu'ils étaient en âge de décider et qu'aucune pression extérieure ne s'exerçait sur eux, ils pouvaient choisir librement d'accepter ou non cette main qui se tendait à eux et les raisons pour lesquelles ils désiraient l'affection particulière de l'autre.
Draco, jouant le jeu, regarda intensément le jeune homme face à lui et lui demanda :
- Qui es-tu ?La question était loin d'être fausse car au fond le Blond ignorait qui était exactement le garçon qui se trouvait devant lui. Il ne connaissait de lui que ce que tout le monde avait entendu des milliers de fois, toutes ses histoires à son sujet qui parcouraient les couloirs de Poudlard depuis des années sans qu'elles n'aient été avérées.
Il voulait connaître de lui plus que des légendes, savoir ses rêves les plus profonds, apprivoiser ses doutes et soigner ses peurs les plus intimes.
- Mon nom est Potter, Harry Potter.Le Gryffondor avait dit cela avec une nette gravité dans la voix. Comme l'importance de tout ce que signifiait ce nom, tous les malheurs qui lui faisaient échos et tout ce qu'il aurait donné pour ne jamais naître sous ce nom qu'il maudissait.
- Moi, c'est Malfoy, Draco Malfoy.Lui répondit le Serpentard avec les mêmes intonations. Mais le dégoût qu'il avait mit dans sa voix était largement supérieur.
Le Blond détestait ce nom autant qu'il haïssait celui qui le lui avait légué.
Ce faisant ils levèrent leur main l'une vers l'autre et les posèrent à la même hauteur contre la paroi transparente, en signe de salut.
Ils se dévisagèrent longuement, méticuleusement, un pâle sourire de satisfaction sur les lèvres.
Il y avait tellement de choses à ajouter après cela, tellement de cases vides à remplir.
Mais ils avaient aussi tout leur temps, l'éternité leur appartenait à présent.
Leur éternité. Celle qu'ils se construiraient.
Harry enchaîna avec le même sérieux, avec la même vérité dans la voix:
- J'ai dix-sept ans, et je suis mort depuis bien longtemps maintenant. Depuis cette marque sur mon front…
- Moi aussi j'ai dix-sept ans, et si je suis vraiment né un jour, j'ai rencontré la mort il y cinq mois de cela. Assassiné. On m'a assassin
Ils se turent aussitôt, prenant conscience de ce qu'ils venaient d'avouer et échanger. C'était le première fois que ces sombres constatations qui les habitaient depuis trop longtemps franchissaient la barrière de leurs lèvres.
Ainsi ils étaient tous les deux des morts, vivants malgré eux.
Mais ensemble ils pourraient réapprendre ce qu'était la vie, se redonner mutuellement le goût de vivre et l'envie d'avancer un peu plus loin chaque jour car ils étaient moins seuls à présent.
Le silence qui suivit fut plus profond, plus douloureux.
Ils avaient plus de malheurs et de déception à se confier que de rires et joies à communiquer.
Leurs dix sept années passées sur Terre étaient souillées par le sang et la traîtresse souffrance.
Mais avant toutes autres choses, il y avait une question qui tiraillait Harry depuis trop longtemps, une question essentielle pour lui et pour leur futur à eux deux.
- Draco, je sais que ça va peut-être te vexer, mais je voudrais que tu me dises sincèrement si tu as été au service de Voldemort ou pas…Le Serpentard sursauta en entendant la question, mais il s'y attendait depuis longtemps. Il savait qu'un jour il lui faudrait s'expliquer…
Il attrapa le bas de sa manche et, lentement, trop lentement au goût de Harry qui sentit sa gorge se serrer et sa langue devenir sèche, il la releva pour faire apparaître un avant bras pâle et complètement vierge de toute inscription.
Le Gryffondor soupira de soulagement, même si au fond de lui il savait déjà qu'il verrait une peau immaculée.
- Alors, soulagé ? questionna le Blond avec une triste ironie.
- Je m'en doutais, mais je voulais être sûr.
- Comment ça tu t'en doutais ?
- Disons que je n'ai jamais lu la même chose dans tes yeux que ce que j'ai vu dans ceux de ton père les rares fois où j'ai pu l'approcher d'assez prés.
- Qu'y as-tu lu exactement, demanda Malfoy plein de curiosités. Il voulait savoir si son père inspirait le même dégoût au Brun qu'à lui-même.
- Une haine sans nom, un mépris répugnant et une servilité à toutes épreuves…
- Oui, c'est cela. Il n'était qu'un esclave, complètement dépouillé de son âme. D'ailleurs je me demande si il n'en a jamais eut une un jour…
La voix de Draco était amère et glaciale, comme le goût qui lui venait à la bouche à chaque fois qu'il évoquait son Père.
Harry, voyant un nuage de tristesse voiler les yeux du Blond eut un pincement au cœur. Voir le Serpentard dans cet état lui était plus pénible qu'il ne l'aurait imaginé.
Il voulut demander à Draco Malfoy pourquoi il haïssait tant son père, mais il se dit que ce n'était pas le moment, et que c'était trop tôt. La douleur semblait être trop récente pour pouvoir être évoquée…
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Après un lourd silence durant lequel Draco resta les yeux dans le vide, se replongeant dans le passé douloureux, le Gryffondor se décida à reparler. Il se dit que si le Serpentard voulait le connaître, il faudrait qu'il lui raconte son enfance, les onze premières années de sa vie.
Harry parla de la plus belle époque de sa vie, la seule qu'il avait oublié. La seule dont il voulait se souvenir et qui lui échappait. L'année de ses un an. Quand il était encore un bébé parmi tant d'autres, anonyme et heureux. Avant que Voldemort ne le marque comme son égal en lui volant sa vie à peine commencée, avant qu'il ne tu ses parents et fasse de lui l'orphelin le plus célèbre du monde sorcier.
Il était mort ce jour-là, et pleins d'autres encore…
Ensuite, il aborda avec encore plus de difficulté, plus de rancœur, ses dix années passées chez les Dursley.
Draco apprit que le Grand Harry Potter n'avait pas eut l'enfance idéale que tout le monde lui donnait et qu'il avait ignoré jusqu'à ses onze ans qui il était vraiment. Et que lui, l'enfant le plus magique du monde de la sorcellerie avait ignoré toute son enfance ce qu'était la magie.
Harry lui parla de ces dix ans de vide, sans identité, sans souvenirs et sans ambitions. Il n'était rien à cette époque et il croyait sa peine incurable.
Le Brun raconta, tantôt avec des larmes dans la voix, tantôt du mépris et tantôt de l'amusement ce qu'avaient été ses années avant Poudlard.
Draco écoutait attentivement, passionné par tant de confidences, par tant de vérité. Personne ne lui avait jamais livré autant de choses, personne ne lui avait jamais ouvert son cœur et versé toute sa confiance en lui, comme le faisait le Brun à ce moment-là.
Chaque minute de plus passée ensemble, chaque fragment de vie échangé les rapprochait indéniablement. Et plus le Blond écoutait parler le Brun plus il avait envie de l'entendre. Chaque aveu annonçait l'autre et chaque malheur précédait une joie.
Harry était heureux d'avoir enfin trouvé une oreille attentive et discrète pour l'écouter, des yeux qui le regardaient sans le juger.
Il déversa une partie de ses malheurs, et lorsqu'il sentit son cœur se faire plus léger, moins oppressant dans sa poitrine, il se dit que c'était suffisant pour ce soir-là.
Il avait lui aussi l'avide envie de connaître mieux Draco Malfoy. Savoir comment s'était déroulé son enfance.
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Mais avant que Draco commence son récit ils firent une courte pose pour se dégourdir les jambes. Le rebord de la baignoire n'était vraiment pas le meilleur endroit où s'asseoir si on était en quête de confort.
Le Blond, anticipant leurs prochaines discutions dans la même salle improvisa un sort, faisant apparaître un matelas moelleux qu'il installa par-dessus sa baignoire. Le Gryffondor, trouvant l'idée plus qu'intéressante fit de même.
Les deux jeunes hommes étaient à présent assis chacun sur leur matelas, en suspension au-dessus de leur baignoire. La situation était plus que risible, mais bien plus confortable que la précédente.
Ils flottaient dans le vide, au-delà du monde réel, au-delà du monde qu'on leur imposait. Ils étaient repartis dans leur monde, leur univers rempli d'éternelles douleurs et de joies éphémères. Inondé de non-dit et assourdit par les silences. Mais surtout envahit de nouveaux espoirs enivrants.
Lorsque Draco commença son récit, son histoire à lui, il avait la tête pleine des images que les mots de Harry lui avaient apporté. Elles le berçaient lentement et lui donnaient l'envie de continuer, de faire partager ses sentiments au Brun.
Il débuta au premier souvenir qu'il avait de sa vie. Le jour où il avait pris conscience de la solitude qui l'entourait. Le jour où il avait réalisé qu'il était seul.
Affreusement seul.
Celui où il avait vraiment ouvert les yeux sur le monde, se rendant compte que les sourires, les voix et tout ce qui l'entourait n'étaient qu'hypocrisie et futilité comparé à ce que son cœur d'enfant avide d'amour et de bonheur réclamait.
Le Blond raconta une enfance esseulée au fond d'un manoir trop grand, avec beaucoup trop de domestiques et trop peu de parents.
Il lui expliqua ce Père qu'il n'avait vu qu'en coups de vents jusqu'à l'accomplissement de ses quatre ans. L'année où ses premiers pouvoirs de sorciers étaient apparus. Le jour où il était enfin devenu intéressant aux yeux de son géniteur. D'enfant encombrant il était passé au stade d'héritier à éduquer.
Il lui parla plus difficilement de sa mère, la seule chose positive de sa vie, le seul souvenir qu'il aurait voulu garder de ses onze premières années d'existence.
Il lui détailla les coups de couteaux qu'il lui semblait recevoir au fond du cœur chaques fois que son Père s'opposait à sa Mère, lui interdisant de montrer de l'affection envers son fils unique.
Il lui parla aussi des quelques moments de douceurs passés dans les bras de sa mère. Ces moments volés de pur bonheur dans une vie rythmée par les ordres et les interdictions. Ces instants où il pensait que quelque chose de meilleur l'attendait quelque part, qu'il pouvait avoir un futur différent de celui de ce Père tant craint.
Ensuite, Draco raconta la fascination et l'admiration que son père lui avait inspiré et la façon dont il s'en était nourri durant trop de temps.
Le père si redouté était devenu le modèle à suivre, la seule parole juste à ses yeux. Sa seule vérité.
Il parla avec honte et regret des dures années pendant lesquelles il s'était efforcé de ressembler à son père et à lui obéir déraisonnablement dans le but de ne pas le décevoir.
Le Blond expliqua comment son géniteur l'avait forcé à se détacher de la douceur maternelle, le sortant trop tôt de l'enfance. Et puis il lui raconta le mépris et la haine qu'il avait alors adopté dans le seul but de compenser ce manque et cette absence de tendresse.
Il n'était rien, juste le reflet de son père, sans personnalité, sans pensées propres.
Draco lui fit aussi part des rengaines qui l'assourdissaient jour après jour. Comment à force de l'entendre il avait cru faire partit d'une " race " supérieur. Et que l'argent, le sang et la lignée suffisaient à une vie.
Il lui dit avec une certain amusement qu'il n'avait jamais été aussi arrogant et obtus que lors de leur première rencontre.
A cette époque, il était exactement ce que son père avait voulu faire de lui : un héritier obéissant et possédant toutes les qualités requises pour continuer à régner sur son empire. Un individu ayant pour seul objectif : " Haine. Mépris. Obéissance et Pureté ".
Il avoua avec honte avoir manqué de jugement et de réflexion. Mais comment peut-on être objectif lorsqu'on vous rabâche depuis le berceau que vous devez être le meilleur, que les sangs " impures " n'ont pas le droit d'exister et que surtout vous n'avez aucune autre ouverture sur le monde pouvant vous le montrer différemment ?
Il lui raconta ses hontes et ses douleurs. Ses pires craintes et ses joies légères. Il lui confia les cauchemars et les peurs qui avaient hanté ses nuits, le manque profond de tendresse et d'affection qui lui avaient fait défaut toute sa vie.
Il maudit, regretta ou oublia quelques-uns de ses souvenirs. Faisant l'impasse sur certains et s'attardant sur d'autres.
Il voulait tellement en dire qu'il s'embrouillait. Tout ce qu'il avait gardé secret jusqu'à présent, ou qu'il avait tu simplement parce que personne n'avait jamais cherché à savoir, avait enfin l'occasion de sortir. Il avait enfin trouvé quelqu'un à qui se confier. Une personne de confiance qui ne chercherait pas à lui faire la morale ou à revenir sur ses défauts. Quelqu'un qui l'acceptait comme il était. Ni plus ni moins, simplement lui…
Harry de son côté expérimentait la satisfaction et la joie que pouvait apporter l'écoute. Se voir choisit comme confident par le Blond le remplissait plus d'aise qu'il n'aurait voulu.
Les secondes s'écoulaient au fil des mots, les minutes défilaient avec les souvenirs et les heures s'accumulaient au rythme des aveux.
Ils parlèrent encore et encore, comme il leur semblait ne jamais l'avoir fait avec personne d'autre. Avouant des hontes pour la première fois et découvrant les craintes cachées de l'autre. Ils apprenaient tout simplement à se connaître. Etape par étape. Souvenirs par souvenirs. Leur cœur s'allégeant à chaque parole échangée.
Ils auraient voulu que la nuit ne se finisse jamais. Rester pour l'éternité dans cette bulle à part, au-dessus du temps et des choses, dans leur univers secret, loin, très loin du monde qu'ils fuyaient inlassablement.
Mais comme à chaque fois qu'ils s'égaraient plus loin, trop loin, le monde les rattrapait avec ses nombreuses contraintes et obligations.
Il était tard, très tard et la fatigue se faisait sentir. Au début elle ne fit que pointer discrètement son nez, mais au fil du temps elle devint aveuglante et insupportable.
Ils se séparèrent donc avec regret, mais ils avaient désormais des souvenirs et des mots pouvant combler le vide qu'engendrait la séparation. Ils avaient enfin de quoi nourrir leurs nuits froides et solitaires.
Ils se couchèrent des images plein la tête, des images de l'autre, de sa vie qu'ils apprenaient doucement à connaître. Ils avaient aussi l'âme moins lourde, moins lourde des secrets inavoués et des peurs profondes.
Cette nuit-là, Harry Potter et Draco Malfoy rêvèrent l'un de l'autre. Lorsqu'ils ne se connaissaient pas et grandissaient au milieu des murs de haine que l'on baptisait autour d'eux, toujours un peu plus haut, toujours un peu trop haut…
Ils rêvèrent de la vie qu'ils n'avaient pas connu et ne connaîtraient jamais, à celle qui n'était pas la leur, mais qu'ils apprivoisaient lentement grâce aux mots et aux souvenirs.
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Le lendemain, le soleil se leva sur un monde nouveaux, un monde en mouvement, au moins pour nos deux héros qui voyaient une autre aire se profiler à l'horizon, une aire différente.
Ils ne surent pas pourquoi, mais quand ils ouvrirent les yeux le matin ils eurent le pressentiment d'avancer vers des jours meilleurs.
La vie toute entière leur appartenait.
C'est en sifflotant que Harry sortit du lit. Il se sentait plus serein, plus léger que jamais. Ses camarades de dortoirs qui avaient l'habitude de le voir flâner au lit jusqu'à pas d'heure le Samedi matin furent agréablement surpris de le voir d'aussi bonne humeur à une heure si peu tardive. Ignorants l'échange que le Brun avait eu avec Malfoy la veille, ils mirent cela sur compte du premier entraînement de Quidditch qui avait lieu l'après-midi même. Le Gryffondor, bien trop heureux de les voir s'induire en erreur aussi profondément, ne fit rien pour les contredire. A vrai dire, même si il était vraiment heureux de remonter sur son balai, ce n'était rien comparé au bonheur que pouvait lui apportait toutes les images et les souvenirs qui se bousculaient dans sa tête : les mots de Draco. Une partie de sa vie et une promesse muette.
La frustration qu'il avait éprouvé toute la journée précédente s'était estompé avec les confidences que le Blond lui avait faites. Les paroles avaient remplacé le corps. Il lui tardait à nouveau se retrouver seul à seul avec lui, pouvoir l'entendre parler pendant des heures et lui faire partager des épisodes de sa vie qu'il n'arrivait plus à porter seul.
Mais, malgré tout cela, le besoin de toucher cette peau qui lui paraissait si douce l'habitait encore. Il avait toujours le désir ardent de goûter à ses lèvres purpurines, se perdre dans cet océan gris de beautés envoûtantes.
L'envie, qui était atténué par les échanges verbaux, restait paradoxalement virulente et obsessionnelle. Mais là, elle paraissait plus rationnelle aux yeux de Harry car il pouvait enfin dire qu'il connaissait un peu la personne qu'il désirait tant. Il avait des raisons en plus d'apprécier le Blond et de rechercher sa présence.
Le petit-déjeuné se fit dans une allégresse générale, la gaieté étant une émotion pouvant se communiquer d'un simple sourire.
Colin et Ron discutaient déjà, ou encore selon Hermione, de nouvelles tactiques d'attaque, la Brune parlait avidement avec Ginny et Neville d'une nouvelle association qu'elle comptait créer, et Dean et Seamus s'entretenaient de choses secrètes tout en regardant malicieusement un Harry rêveur du coin de l'œil.
Le jeune Gryffondor quant à lui guettait impatiemment l'arrivée du Blond qu'il se désespérait ne pas voir pousser la porte de la Grande Salle.
Draco, de son côté, se réveilla dans une douce ambiance cotonneuse. Il fut tout de suite attiré par les minces rayons de soleil qui égaillaient sa chambre si triste. Il vit en cela un signe de bonne augure. A peine avait-il mit un pied à terre que son esprit était déjà assailli par les souvenirs de la veille, ceux se rapportant à Potter.
C'est l'esprit léger qu'il se prépara pour descendre manger. Il lui tardait de revoir le Brun, pouvoir le regarder en face maintenant qu'il connaissait une partie de ce qu'il se cachait sous ces yeux d'émeraudes scintillantes et mystérieuses.
Lorsqu'il se regarda dans le miroir ce matin-là, c'est un jeune homme nouveau qu'il y vit, plein d'espoir et d'ambitions. Pleins d'images et de visions qu'il ne possédait pas la veille.
Il lui semblait commencer une autre vie, débuter un autre acte de sa pièce.
Pensant au Brun, il décida de mettre tout ce qu'il lui restait d'énergie et de volonté dans la relation particulière et privilégiée qui naissait entre eux.
En faire le seul objectif de son existence qui lui apparaissait encore floue et angoissante peu de temps avant.
Pendant qu'il descendait les escaliers qui le menaient vers la Grande Salle et surtout vers le Gryffondor, il s'imagina Harry Potter tel qu'il le voulait, tel qu'il le voyait. Un jeune homme courageux et fougueux, juste et passionné, mais surtout beaux et attendrissant…
Il le désirait plus que jamais, dans toute sa complexité, avec tous ses souvenirs et tous ses secrets, entier et naturel, tout simplement. Tel qu'il s'était révélé à lui la veille, comme il l'avait rêvait la nuit passée…
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Perdu dans ses réflexions, Draco ne s'était pas rendu-compte qu'il se trouvait à présent devant l'entrée de la Grande Salle.
Prenant une longue inspiration et sentant son cœur battre un peu plus rapidement, il poussa la porte d'un geste net et assuré.
Il ne tourna pas tout de suite la tête vers la table des Gryffondors. Il avança lentement vers sa propre place, et ce n'est que lorsqu'il s'apprêta à s'asseoir qu'il chercha du regard les yeux tant désirés.
Il se retrouva tout de suite face à deux pupilles brillantes de malices et de complicité, mais surtout, face un sourire éclatant et renversant de sincérité.
Le sourire de Harry.
Harry qui effaça tout de suite ce signe de bonheur sur son visage lorsqu'il vit un sourire discret et timide mais non moins véritable se dessiner sur la figure embarrassée du Blond.
Il avait complètement oublier dans quelle circonstance ils se trouvaient. Ils étaient en présence de centaines d'élèves et de professeurs à l'affût de la moindre absurdité se déroulant autour d'eux.
Le Gryffondor, comprenant son imprudence et blâmant sa trop franche impulsion replongea le nez dans son bol à présent vide et essaya de feindre l'ennui total, faisant comme si rien ne s'était passé.
Ses camarades quant à eux n'essayèrent pas d'ignorer cet échange bizarre et décalé qui venait de se dérouler devant leurs yeux, surtout Thomas et Finnigan qui n'avaient pas perdu une miette des agissements du Brun depuis le début du repas. Les autres n'avaient fait que plus ou moins relever l'étrangeté de la lueur qui avait animé les yeux de leur ami quelques secondes durant.
Draco, de son côté, ignora comme à son habitude ses voisins de table avec qui il n'avait pas échangé d'autres mots que les simples formules de politesse depuis des mois.
Il savait pertinemment qu'ils le guettaient sans cesse, essayant de percer le mystère qui l'enveloppait. Ils ne savaient toujours pas si ils devaient reconnaître en lui un allié ou un traître. Heureusement que l'ignorance total dans laquelle ils se trouvaient les forçait à laisser l'ombre du doute à Malfoy, sinon ils l'auraient déjà lapidé pour quantités de vengeances et trahisons. Beaucoup de mangemorts s'étaient retrouvés en prisons ou entre les mains des Aurors par sa faute. Nombreux de ses " camarades " de maison devaient l'emprisonnement ou la mort de leurs pères au Blond. Mais, ils lui devaient respect car Draco faisait parti d'une des familles les plus prestigieuse et anciennes de " sangs pur " de Grande-Bretagne et il était la progéniture de l'un des plus fidèle serviteur de Lord noir donc, jamais ils n'avaient oser lui demander d'explications sur la position exacte qu'il avait occupé pendant la guerre.
Donc, Draco, bien malgré lui, savait qu'il devait sa survie au sein de ce groupe que grâce à son sang. Ce sang souillé qui coulait dans ses veines et dont il aurait eu envi de vider la moitié. Expulser de son corps cet héritage maudit qu'il devait à l'être qu'il haïssait le plus au monde.
Faisant abstraction des regards qui ne le quittaient pas et essayant d'ignorer les sombres pensées qui inondaient sa tête, il connecta son esprit sur le Brun, ne pensant qu'à lui et à tout ce qui était à venir entre-eux.
Pendant qu'il mangeait, il évita un maximum de lancer des regards vers Potter car il risquait de les faire démasquer. Il dû faire des efforts surhumains pour ne pas observer ce corps si attrayant qui lui lançait de sourds appels de volupté.
A chaque fois qu'il posait les yeux sur Harry, ne serais-ce qu'une seconde, son cœur et son corps s'embrasaient d'une chaleur inconnue et attirante.
Il se passa un certain temps durant lequel il essaya de lutter contre ses impulsions violentes qui l'assaillaient jusqu'à ce qu'il repère un mouvement de masse à la table des Gryffondors : Harry et ses amis quittaient la salle.
Draco, saisissant la chance d'approcher le Brun se leva à son tour et suivit leur trajectoire. Le Survivant qui vit le Blond s'approcher d'eux, et comprenant le message, ralentit progressivement sa marche de sorte à se trouver au fond de la file d'élèves vêtus de rouge et or.
Chaque pas de plus vers la Grande Porte les rapprochait. Ils faisaient leur possible pour éviter de plonger leurs yeux dans ceux de l'autre et pour paraître le plus indifférent possible. En réalité, leur corps était en ébullition et leur cœur s'emballait d'un rythme de plus en plus fou au fur et à mesure qu'ils diminuaient la distance entre eux.
Les gens autour d'eux ne semblaient pas avoir remarqué cette approche voulue discrète, mais en fait, ils avaient toujours le regard attiré lorsqu'ils voyaient du vert et du rouge se rapprocher, ce qui était souvent présage de disputes ou de combats plus ou moins justifiés.
Donc, la moitié des têtes encore présentes dans la pièce était tournée dans la direction de nos deux héros qui ne s'en étaient pas rendu compte, tellement absorbés par leur objectif.
Harry et Draco étaient deux points qui convergeaient l'un vers l'autre, vers l'endroit où ils se rencontreraient et rentreraient en contact…
Lorsqu'ils passèrent la Grande Porte, ils se trouvaient presque à la même hauteur, le Blond quelques dizaines de centimètres seulement derrière le Brun. Une fois qu'ils eurent franchit le seuil, la porte se referma derrière eux, les cachant aux yeux des gens qui les guettaient depuis le début et attendaient qu'il se passe quelque chose. Les élèves furent tous un peu déçu, mais ils ne poussèrent pas la curiosité jusqu'à courir après eux pour voir ce qui se passait derrière la porte.
Nos deux héros firent leur possible pour feindre l'indifférence, mais ils ne pouvaient ignorer ce corps tant désiré qui se trouvait à présent si prés d'eux, à porté de main…
Les deux jeunes hommes continuèrent à avancer, toujours tout droit, toujours côte à côte. Lorsqu'ils entendirent le bruit caractéristique de la fermeture de la porte et qu'ils furent sûr de n'avoir personne derrière eux, ils ne purent contenir plus longtemps leur envie de toucher l'autre…
Tout doucement et sans se concerter, ils détachèrent leur main du long de leur corps pour la rapprocher de celle de l'autre. Tout en faisant cela ils gardaient le regard fixe devant eux, faisant comme si ils ne s'étaient pas aperçu de la présence prés d'eux. Plus les centimètres entre eux diminuaient, plus la pression dans leur poitrine augmentait. Ils en avaient tellement envie, tellement rêvé qu'ils s'attendaient à être interrompu à tous moments.
Le contact fut bref mais d'une intensité saisissante. Leurs mains se frôlèrent quelques courtes secondes, juste le temps de se repérer et puis, dans un geste brusque qui reflétait le besoin qui les habitait, ils lièrent leurs doigts ensemble, s'accrochant l'un à l'autre comme à une buée, faisant transparaître dans ce geste tout ce qu'ils ressentaient l'un pour l'autre, l'importance que l'autre prenait dans leur vie. Les deux jeunes hommes crurent mourir par la puissance des émotions qui les assaillirent au moment où ils se touchèrent. Lorsque leurs sentiments furent à leurs paroxysme, ils plongèrent furtivement leurs yeux dans ceux de l'autre, et furent foudroyés par la force de ce qu'ils y lirent : une fleuve de désir, une mer d'espoir et un océan d'une chose qui inondait les iris émeraudes et glaces, une chose plus magnifique que les autres encore, plus magique, plus profonde aussi, mais qu'ils ne purent identifier…
Ce regard si bref mais intense les lia à jamais. Ce contact si court et si superficiel leur inspira les frissons des caresses les plus chaudes et pressantes. Ils serrèrent leurs mains ensembles durant des brèves secondes qui eurent pour eux la valeur de toute une vie.
Puis, aussi subitement qu'ils les avaient liées, ils dénouèrent leurs mains et les remirent là où elles se trouvaient peu de temps avant, comme si rien ne s'était passé durant ces quelques secondes qui avaient semblé se figer aux yeux des deux jeunes hommes.
Ensuite, aussi lentement qu'ils s'étaient rapprochés, ils se séparèrent. Alors qu'ils s'éloignaient doucement l'un de l'autre, ils fermèrent la main qui avait touché, la main qui avait goûté aux prémices de sensations encore plus exquises, emprisonnant dans le creux de leur paume la chaleur enivrante que l'autre avait laissé sur leur peau brûlante.
Les deux jeunes hommes retournèrent tous les deux dans leur dortoir, emportant avec eux la confirmation des aveux fait la veille, avec la preuve des sentiments particuliers qui les liaient et qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre.
Leur cœur s'était tellement emballé que le trajet ne lui suffit pas à se calmer.
L'excitation et le bonheur enivrant qu'avait engendré le contact si fort ne les quitteraient pas d'ici qu'ils expérimentent d'autres contacts encore plus forts, encore plus puissants…
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Draco traversa les couloirs et descendit les escaliers sans se rendre compte de l'agitation qu'il pouvait y avoir autour de lui. Il se trouvait dans une autre dimension, celle où le bonheur était Roi. Il n'avait que faire des gens qu'il croisait, ou des tableaux qui défilaient, seul lui importait ce qu'il serrait entre ses doigts. Cette chaleur, celle de Harry.
A peine fut-il rentré dans sa chambre qu'il se laissa glisser le long de la porte et se recroquevilla sur lui-même. Il serra sa main contre sa poitrine, comme si elle renfermait un bien précieux et rare.
Il resta longtemps dans cette position, se remettant lentement des sentiments qui l'avaient assaillis si soudainement.
Lorsqu'il eut retrouvé un rythme cardiaque normal, il se releva et alla s'asseoir sur son lit. Il voulait faire le point sur lui-même. Ce qu'il venait d'échanger avec Harry l'avait complètement déboussolé. Il voulait savoir pourquoi et comment il pouvait encore ressentir tant de choses à l'égard du Brun. A chacune de leurs rencontres l'intensité des sentiments qui l'habitaient concernants le Gryffondor augmentait. Il n'y voyait aucune limite. Le Blond se demanda jusqu'où tout cela allait l'amener, dans quel état encore plus extrême Harry pouvait le mettre.
Il fut effrayé de voir la vulnérabilité dans laquelle il se trouvait. La Brun avait tellement de pouvoir sur ses émotions, il lui faisait ressentir tant de choses qu'il ne pouvait maîtriser. C'est cela, en présence de Harry il perdait toute maîtrise de son corps et de son esprit.
Et, ce que Draco détestait le plus au monde s'était de ne pas être maître de lui-même.
Il voulait savoir d'où tout cela venait. Il réfléchit intensément et il conclu que ses sentiments nouveaux étaient tous liés à ce qui se passait dans la salle de bain. Tout avait commencé là-bas. Peut-être qu'en cherchant bien arriverait-il à trouver la raison exacte pour laquelle il ressentait tout cela…
Mettant ses pensées en action, le Blond alla dans sa salle de bain et se plaça devant le mur à travers lequel il communiquait avec le Brun. Il voulait comprendre, savoir.
Il ausculta le carrelage de long en large, en biais et en diagonale, dans tous les sens possibles et imaginables, mais il ne trouva rien. Rien.
Il avait passé une bonne heure à détailler minimètre par minimètre la paroi, et plus les minutes avançaient, plus il paniquait.
Il lui fallait une explication, quelque chose de raisonnable et acceptable. Et si tout cela n'était qu'un mensonge, une leure ? Les émotions qui l'envahissaient à chaque fois qu'il voyait Harry n'étaient pas des mensonges, elles, elles étaient belle et bien vraies, là, encrée dans sa poitrine, au plus profond de lui-même…
Draco tourna en rond dans la pièce pendant encore longtemps, ne se rendant pas compte du temps qui défilait, tellement occupé à essayer de trouver des explications à l'inexplicable. Plus il réfléchissait plus il s'induisait en erreur car il était confronté à l'une des questions qui restait sans réponse pour la totalité de l'humanité. Un sentiment tellement beau et transportant, mais aussi tellement effrayant pour quiconque n'est pas en position de le détecter, pour ceux qui se bornent à l'ignorer…
Harry, après s'être séparé du Serpentard, rattrapa rapidement ses camarades devant lui, com e si de rien n'était. Il feignit ne pas voir les regards interrogatifs de Seamus et Dean. Il se doutait fortement qu'ils aient pu voir le geste qu'il avait échangé avec le Blond, mais il savait quand même que son comportement inhabituel vis-à-vis de lui les avait marqué. Il ne voulait pas s'expliquer. C'était sa vie, son choix.
Le Brun n'entendit pas du tout les conversations qui faisaient rage autour de lui, tellement absorbé par ce qu'il tenait au creux de sa main, au creux de son cœur… Son esprit ne s'était toujours pas remit de ce qu'il venait d'échanger avec Draco, il errait encore dans des eaux chaudes et envoûtantes.
Il suivit le groupe aveuglément, n'étant plus en état de réfléchir convenablement.
Arrivé à l'entrée de la Salle Commune, il se dirigea immédiatement à son dortoir, évitant les discutions de ses camarades de maison. A sa grande joie il trouva la salle vide.
Harry s'écroula sur son lit, face au plafond, face au ciel, face à l'infini. Transporté par les sentiments qui l'habitaient, il laissa son esprit s'égarer dans les tréfonds de son être, au milieu de cet océan de bonheur qui avait immergé son corps entier, plongé dans des émotions plus exquises les unes que les autres. Perdu dans des images et souvenirs se rapportants tous à Draco, il s'oublia, se laissant glisser lentement dans une autre dimension, une autre réalité. Leur réalit
Le Gryffondor resta longtemps dans cet état second, et il n'en fut tiré que lorsque ses amis vinrent le chercher pour aller manger. Le Brun fut d'abord très contrarié de se voir extraire de ses songes enchanteurs, mais il se radoucit vite quand il réalisa que ça lui permettrait de voir le Blond une fois de plus. Il suivit donc les autres Gryffondors, déjà impatient d'admirer un certain jeune homme aux yeux gris.
Une fois dans la Grande Salle, il s'installa et attendit l'arrivée du Blond. Mais, il attendit encore e encore sans voir entrer le Serpentard. Il resta là pendant un certain temps, ne perdant pas espoir, croyant le voir apparaître d'une seconde à l'autre. Ce n'est que quand il fut obligé d'aller se changer pour se rendre à son entraînement qu'il se résigna et quitta la salle avec au fond du cœur un petit pincement de déception. Mais, comme il se dit en son fort intérieur pour se rassurer : ils avaient l'éternité devant eux…
Harry se rendit donc à son entraînement, et lorsqu'il monta sur son balai, le poids des malheurs qui pesaient encore sur lui s'allégea, il oublia même pour un instant la déception qu'il avait de ne pas avoir vu Malfoy. Il vola longtemps, toute l'après-midi, essayant de rattraper tout ce temps perdu à se battre et à souffrir. Le vent dans sa figure lui rafraîchissait les idées et lui redonnait un peu plus d'espoir qu'il n'en avait déjà. Il pouvait enfin goûter à la liberté totale, celle dans laquelle il s'égarait jadis. Mais, maintenant qu'il savait que Draco l'attendait quelque part, il avait enfin un repère, un point auquel s'accrocher et croire.
Oui, croire en leur futur.
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Pendant que Harry découvrait tous les dérivés du bonheur pur, Draco s'enfonçait de plus en plus dans une panique et une incertitude oppressante. Il s'était tellement déconnecté qu'il en avait oublié de manger.
L'envie de savoir était devenue une obsession.
Mais, fatigué de chercher seul la cause de ces sentiments si forts, il se dit qu'il allait en parler à celui pour qui il les ressentait.
Le Blond se mit donc à arpenter le château à la recherche d'un Brun aux yeux verts. Mais, se recherche fut vaine. Epuisé et découragé, il se décida à aller faire un tour dans les jardins, histoire de prendre un peu l'air. Il en avait tellement besoin. Sentant l'air frais lui fouetter le visage il se dit que ce serait bienvenus si le vent pouvait apporter avec lui les réponses qui le tourmentaient.
Et, effectivement, le vent apporta avec lui certaines de ses réponses, emmenant avec lui le lointain écho de la voix de Harry. Au début, Draco crut à une hallucination, mais levant la tête il aperçu des silhouettes floues voler au-dessus du terrain de Quidditch, il reconnu une d'elles comme étant celle du Brun.
Il savait désormais pourquoi il ne l'avait pas trouvé dans les couloirs de l'école…
N'ayant rien d'autre à faire qu'attendre, le Serpentard se rapprocha du stade et regarda les Gryffondors jouer, enfin, un en particulier… Plus il admirait Harry évoluer sur son balai, semblant violer toutes les lois de l'attraction, plus il était fasciné par lui. Les sentiments qui l'avaient habité après leur contact de la matinée revenaient doucement en lui. Envahissant d'abord sa poitrine puis son corps tout entier.
Il resta des heures ainsi, la tête dans le ciel, vers son ange Brun qui planait dans les airs, vers sa destiné.
Plus tard, bien plus tard, alors que le soleil commençait à décliner à l'horizon, les bruits provenants du stade stoppèrent : l'entraînement était terminé.
Draco se dépêcha de griffonner un mot sur un bout de papier et rentra prestement vers le château. Il se plaça à l'entrée du Grand Hall, attendant l'arrivée des Gryffondors. Peu de temps après, il les vit tous défiler un à un, plus ou moins marqués par l'effort qu'ils venaient de produire. Bien sûr, le dernier de la file fit Harry qui semblait s'être égaré dans un autre monde.
Lorsqu'il le vit, le Blond avança rapidement vers lui, de façon à le croiser et lorsqu'il fut à la hauteur du Gryffondor il glissa le mot dans une des poches de sa veste. Se faisant ils se frôlèrent un instant à l'épaule et le Serpentard fut électrifié par le contact. Le Brun n'eut pas le temps de comprendre ce qu'il lui arrivait que déjà Draco disparaissait dans les escaliers menants aux cachots…
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Harry, caché sous sa cape d'invisibilité progressait doucement dans les couloirs du château. Il se répétait pour la dixième fois le mot qu'il avait trouvé dans sa poche quelques heures auparavant.
Pas de discussion dans la salle de bain ce soir, nous avons des réponses à trouver. Rendez-vous à onze heures devant la Bibliothèque.
Ce message court griffonné à la hâte l'intriguait au plus haut point. Avançant le long des murs de pierre, il se demandait quelle idée avait saisit le Blond lorsqu'il avait écrit cela. Il ne voyait pas du tout de quoi il voulait parler. D'autant plus qu'il n'avait pas non plus comprit l'indifférence que le Serpentard avait adopté à son égard durant tout le dîner, gardant ses yeux fixés à son assiette sans relever la tête.
Les onze coups de l'horloge retentirent au loin, ce qui rajouta un peu plus de mystère au château vide et silencieux.
Après quelques minutes de raccourcis et de passages dérobés, Harry arriva finalement devant la porte de la Bibliothèque. Il remarqua tout de suite Draco qui attendait devant, jetant des regards inquiets de tous les côtés. Le Brun s'avança doucement jusqu'à lui, essayant de faire le moins de bruit possible et enleva sa cape que lorsqu'il fut un mètre devant lui. Le Serpentard, prit de court, étouffa un cri de surprise, mais se radouci tout de suite lorsqu'il comprit à qui il avait à faire. Ils se regardèrent droit dans les yeux et attendirent.
Ils restèrent face à face durant de longues minutes silencieuses. Draco semblait en conflit avec lui-même. Harry, qui ne voyait toujours pas le but de l'excursion se mit à détailler le jeune homme devant lui, qui, malgré la pénombre qui les entourait lui paraissait toujours aussi attirant. Suivant ses impulsions, il se rapprocha lentement du Blond, avec dans la tête l'envie de l'embrasser, mais il se fit doucement mais fermement stopper dans son élan par le bras de Malfoy. Le Gryffondor, un peu contrarié posa des yeux interrogateurs sur le jeune homme face à lui.
Draco, que cette tentative avait semblé sortir de ses pensées ouvrit enfin la bouche.
- Désolé, ce n'est pas que j'en ai pas envie, mais ce n'est pas pour cela que je t'ai emmené ici. Je me suis rendu compte que nous ne savions toujours pas pourquoi il y a ce mur dans notre salle de bain et je pense qu'il est temps que nous le découvrions avant d'aller plus loin.Le Blond débita cela d'une traite, d'une voix basse et assurée. Sa réplique avait eu le temps de mûrir dans sa tête.
Harry, comprenant le sens des mots de Draco fronça les sourcils. Lui-même n'y avait pas pensé, mais, cela paraissait si important pour le Blond qu'il accepta d'aider Malfoy à trouver une réponse à ce qu'il leur arrivait.
Il rentrèrent dans la Bibliothèque et s'installèrent à une table. Le Serpentard était très distant, fuyant le regard du Gryffondor, comme si il avait peur ou ne voulait voir ce qui s'y cachait. Potter était déboussolé par ce comportement bizarre mais ne fit rien pour le montrer. Au fond, c'était important pou lui aussi de savoir ce qu'il se passait. Il réussit peu à peu à se convaincre de la justesse du choix du Blond et finit par plus ou moins par comprendre son comportement et se mit au travail. La Bibliothèque était vaste et ils n'avaient pas toute la nuit…
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Cela faisait plus d'une heure qu'ils feuilletaient des livres les uns après les autres sans trouver ne serait ce que le moindre indice. Le mince halo de la lampe les enveloppait, faisant se détacher leurs silhouettes de la pénombre de la salle.
Harry et Draco commençaient à sentir la fatigue. Ils avaient de plus en plus de mal à se concentrer sur ce qu'ils lisaient.
Fatigué de faire glisser ses yeux sur des pages noircies d'inscriptions inconpréhensibles, Harry se mit à observer du coin de l'œil le jeune homme face à lui. Draco semblait si concentré que s'en était attendrisant. Le Brun détailla ce visage d'une finesse extraordinaire et aux traits agréables et doux. Il avait tellement envie de promener sa main sur ce visage…Son attention quitta peu à peu les manuscrits qu'il tenait pour venir se fixer sur le Blond d'une prestance si forte qu'elle en était envoûtante.
Draco, à force de se sentir observé leva les yeux du livre qu'il parcourait pour les plonger dans ceux du Brun. Le Gryffondor parus confus de s'être fait découvrir et tourna son regard vers les feuilles face à lui. Mais, il finit par très vite sentir deux yeux sur lui, ceux de Draco. Draco qui lui aussi admirait le jeune homme face à lui, détaillant ses mains minces mais fortes à la fois, cette bouche pourpre si voluptueuse et cette courbe de nez si parfaite. Ils en étaient là de leur contemplation lorsqu'ils entendirent un bruit un peu plus loin.
Les deux jeunes hommes retinrent leur respiration et se tinrent comme deux statues au milieu de ce cette salle trop grande et trop sombre.
Le bruit s'intensifia sans qu'ils ne puissent l'identifier. Mais, quand, au milieu de sons indéchiffrables ils captèrent un miaulement plaintif ils comprirent : Rusard arrivait. Une voix bougonne demandant à la chatte redoutée ce qu'elle avait sentit parvint à leurs oreilles.
Harry, réagissant au quart de seconde se leva précipitamment de sa chaise, fit disparaître tout ce qui se trouvait sur la table d'un Evanesso et attrapa sa cape d'invisibilité. Il se retrouva là, face à un Draco tellement tétanisé qu'il n'avait pas fait un geste, toujours assit sur sa chaise et des milliers de questions au fond des yeux. Le Gryffondor, entendant la porte s'ouvrir et ne voyant aucune autre hypothèse s'assit sur le Blond, une jambe de chaque côté de son corps et jeta la cape par-dessus eux. Anticipant la réaction du jeune homme, il lui mit la main devant la bouche ne guise de bâillon.
Ils restèrent de longues minutes dans cette position, attendant que le Concierge ai finit de faire son tour d'inspection. Leurs cœurs, collés l'un à l'autre n'arrêtaient pas de s'accélérer, tellement angoissés qu'ils étaient par le fait de se faire surprendre.
Et puis, Rusard finit par s'en aller, déçu de ne pas avoir trouvé d'élèves à punir.
Cela faisait maintenant plusieurs minutes que les pas du Concierge s'étaient évanouis dans le couloir au loin. Mais, Harry et Draco n'avaient toujours pas bougé.
Le Brun sur le Blond.
Les émeraudes plongées au fond de la mer de glace.
La tension diminuait lentement, mais leurs respirations étaient toujours autant saccadées, mais plus pour la même raison.
Ils étaient si proches, tellement bien dans les bras de l'autre.
Leurs yeux se sondaient éperdument, se demandant encore si ils allaient oser.
Au bout d'un moment, Harry fit tomber la cape au sol, révélant leurs silhouettes enlacées à la pénombre.
Le Brun porta sa main au visage diaphane face à lui et commença langoureusement à caresser les traits du Blond, faisant les contours de sa bouche avec son pouce, son regard était plus intense que jamais, plus décidé aussi. Lisant l'accord dans les yeux gris débordants de désir il pencha sa tête en avant, rapprochant ses lèvres de celles de Draco.
Lorsque leurs bouches se touchèrent, ils furent parcourus d'un long frisson de satisfaction. Au début se fut doux et tendre, leurs lèvres s'apprivoisants lentement, ensuite, elles devinrent plus voraces et leurs bouches s'ouvrirent, découvrants des langues avides de toucher. C'est alors une danse langoureuse qui s'engagea, tantôt rapide tantôt douce, mais les émotions qui les dévoraient de l'intérieur étaient de plus en plus fortes et prenantes. Ils voulaient à chaque fois plus, plus de l'autre, son goût encore plus profondément encré en eux.
Ils s'embrassèrent longtemps, passionnément, leurs deux corps plongés dans l'obscurité. Le temps s'était figé autour d'eux, les laissant seuls au milieu de l'univers, leur corps et leur esprit planant au-delà du réel, dans une autre dimension, dans une autre réalité, leur réalité, celle de l'éternité, leur éternit
Ce ne fut que quand ils furent à bout de souffle qu'ils se séparèrent, se promettant de recommencer, encore et encore, jusqu'à plus soif, jusqu'à en perdre la raison.
Ils se séparèrent devant la porte de la chambre de Draco, Harry l'ayant raccompagné avec sa cape. Ils avaient la tête dans les nuages et les corps envahis, envahis de l'autre, de son goût, de son odeur, de son toucher.
Ils venaient d'atteindre un point de non-retour dans leur relation si particulière…
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Bon, voilà, j'ai finit ! !Il est presque 2 heures du mat et dans 6 heures je dois être au lycée (comme plein d'autres), fraîche et dispos...Enfin, on verra, j'y serais, c'est déjà ça, parés dans quel état, je ne promets rien..lol !
Bon, j'arrête mes délires ! Je suis très contente d'avoir finit ce chapitre qui m'a pris beaucoup de temps ! ! !J'en suis assez fière ! !D'ailleurs il fait 3 pages de plus que le précédent !
J'espère qu'il va vous plaire et que certaines sont enfin heureuses de les voir s'embrasser ! ! Je paris que vous pensiez que ça 'n'arriverais jamais, hein ? …lol !
Bon, des REVIEWS seraient vraiment adorables de votre part ! ! !
Gros Bisous et à je ne sais quand…
Clochette
Love, Sex & Friends
