Titre : Poussières d'Ange

Auteur : Clochette

Disclaimer : Je tiens à préciser que les personnages d'Harry Potter ne m'appartiennent pas et qu'ils sont la propriété de J.K Rowling.

Rating : Bon, c'est une première, on passe en Rating R ! ! !.

Résumé : Ceci est un slash HP/ DM, alors les gens que les rapports entre personnes de même sexe dérangent peuvent s'en aller, et les autres, beh, vous pouvez rester ! ! !

La guerre contre Voldemort s'est enfin terminée avec la victoire des forces du Bien. Mais, Harry Potter et Draco Malfoy ont du mal à reprendre correctement le court de leur vie, n'y trouvant plus d'intérêt. Ils décident de faire renaître la Haine d'antan qui existait entre eux et ils vont faire de leurs affrontements quotidiens leur seule raison de vivre. Mais, d'autres sentiments vont naître entre eux et la Poussière d'Ange va les aider à découvrir le plus fort d'entre eux…

Dédicace : Je dédis cette fic à ma petite Bloomette que j'aime très fort, pour le bonheur qu'elle me donne et notre amitié qui durera je l'espère jusqu'à la fin des haricots…Et j'espère de tout coeur qu'elle verra la fin de cette fic, sinon, je lui en voudrais à vie…

Petit mot : Je remercie mille fois (encore ! ! !) tous les auteurs de ce site d'écrire, et particulièrement ceux que je lis (reviews) pour tous les rêves, les images, l'inspiration et les fics magnifiques qu'ils nous offrent ! ! !

Publicité : Je vous conseille vivement de lire " Plus Loin " de Polonius Silver, " Intrigue pleine d'amour, de haine, de drogue, de fantômes, de magouilles, de sexe, de jeu, de rêves et surtout de pouvoir… Univers Très Alternatif. " C'est une fic vraiment bien écrite avec beaucoup de mystère, une ambiance sombre dans le Londres actuel et surtout des phrases magnifiques qui touchent là où les autres ne font qu'effleurer (et bien sûr c'est un slash H/D ! !lol ! !). Avec " Luxure " de Origine s'est l'un de mes gros coups de cœur du moment. Je vous conseille aussi vivement " Fantômes " du même auteur si vous aimez les atmosphères encore plus sombres et " Dans les Pâles Méandres d'un Hiver Brumeux " qui est actuellement updaté régulièrement.

Sinon, dans la rubrique Musique, je vous conseil aussi Gotan Project avec l'album " La revancha del tango " que j'ai écouté la plupart du temps en écrivant ce chapitre ! J'adore tout simplement !

Réponses aux Reviews : Coucou tout le monde ! Comme d'habitude je l'excuse de ce retard qui commence à devenir une habitude ! J'ai été très touchée par vos reviews et je suis heureuse que ce chapitre vous ait plût autant que j'ai aimé l'écrire.

Je suis vraiment désolé de le publier aussi tard, mais il était prés Dimanche dernier, je suis resté éveillé jusqu'à 3 h du mat pour pouvoir le poster, et au moment où j'ai voulu le mettre en ligne internet marchait plus..je ne vous dis pas comment j'étais dégoutté…la seule chose positive c'est que ça m'a permis de faire des meilleures RAR qui étaient un peu bâclés pour cause de grosse fatigue.

Je ne peux vous le poster que maintenant…

Ce chapitre est plus long et on voit un début de début de lemon ( que je me suis éclaté à écrire d'ailleurs, je ne savais pas que c'était aussi poilant d'écrire du lemon…lol !)

Bon, place aux choses sérieuses :

Lulu-Cyfair : Coucou !Merci pour tes compliments. J'aime particulièrement le torride ! !lol ! heureuse que ça te fasse autant d'effet !Bisous et désolé pour le retard…

Céline402() : Salut ! !Merci pour ta review et de rien pour le baiser, c'était la moindre des choses non ? " Je ne sais pas quand " est arrivé, alors, voilà le chapitre ! J'espère que tu vas autant aimer ! Kiss

Artemis : Coucou ! Tes compliments me touchent beaucoup !

La suite est là comme demandé, mais avec un peu plus de retard que d'habitude, désolé…J'espère que tu aimeras !Bisous !

Hailie : Salut ! !Merci pour ta review lolante ! Tes compliments me font très plaisir, et je suis heureuse que mes messages passent et que tu sois autant captivé. Pour le retard, désolé, tu as dû avoir mal aux genoux à force de prier…lol ! Pour une fois Rusard est utile !lol !Oui, nous n'avons pas l'éternité, alors je vais normalement( je ne l'avance pas trop) publier le prochain plus rapidement. Encore pardon pour le retard…Bisous !

Mifibou : Salut ! Tes blabatages sont très flatteurs ! Merci ! Je suis heureuse de te toucher autant et tes compliments me touchent énormément. Pour répondre à ta question, je n'ai rien connu d'extraordinaire pour avoir une telle expérience et je n'ai jamais connu un amour aussi grand qui puisse m'inspirer tout cela. Je n'ai jamais ressenti tout ce que je décris, mais j'imagine, tout simplement… sniff !lol ! Mais, je dois tous ces mots et descriptions à tout ce que je lis et qui m'inspire beaucoup. Je ne saurais sûrement pas en lisant ce qu'est le Grand Amour comme je le décris entre nos deux héros sans le vivre vraiment, mais j'en aurais une certaine approche… Heureuse de te tenir par mon histoire ! Bisous et encore merci !

Zoomalfoy : Coucou ! Merci énormément pour ta review….Tu n'es effectivement pas la première à me le dire, mais tu es la seule à le faire avec autant de finesse. Ca me touche, merci. Je ne sais pas si on peur qualifier cela d'un chef d'œuvre, mais bon, si tu y tiens…lol ! Pour ce qui est du nombre de review, je suis quand même très contente car c'est ma première fic et que je ne peux pas encore comparer. Merci encore d'être là et d'aimer ! Merci aussi pour les encouragements. Pardon pour le retard…Kiss !

Annissa Malfoy : Salut ! En peux de mots tu en dit beaucoup plus que tu ne crois! Et tu as le droit de te répéter si c'est pour dire cela !lol :Merci pour tout ! Bisous.

Melhuiwen : Coucou ! Merci pour ta super review qui m'a profondément touchée ! Je suis heureuse de t'offrir tout cela. A te lire, on dirait un met délicieux, et moi qui suis très gourmande…lol ! Franchement, heureuse de te toucher à ce point. Ce chapitre est encore un peu plus long, alors n'hésite pas à te plonger dans cette bulle, parce que après tout, c'est fait pour rêver. Hi hi hi, pour ce qui est de la tension sexuelle, c'est vrai qu'il y en a, mais je croyais que c'était moins explicite, contente que tu l'ai vu ! J'ai trouvé ta phrase sur " le brouillard de sentiments inconnus dans lequel ils sont plongés " très très belle, et moi-même je n'aurais pas pu mieux décrire cela ! C'est exactement ça ! Oui, Draco est plus effrayé de la situation que Harry, mais tu n'as pas trop à te soucier de ses réactions, il n'y aura pas trop d'étincelles mais il y aura quand même des moments qui vont être durs…Mais bon, je ne t'en dis pas plus, c'est pour plus tard…Comment ça tu as un sourire un peu niais quand tu lis mes chapitres ?lol ! Oui, moi aussi j'aime beaucoup le " Qui es-tu, " car il me permet d'ouvrir une autre phase de leur relation. Pour une fois qu'on entend du bien de Rusard ! !lol En fait, j'ai été payé pour lui faire de la pub et remonter sa côte de popularité qui était très en baisse….lol Mais rassure-toi, si ça n'avait pas été lui, j'aurais trouvé une autre personne pour les faire s'embrasser !lol ! Oui, je crois qu'il était vraiment temps qu'ils puissent " céder un peu à leurs pulsions ", je ne peux pas être plus cruelle que ça quand même. Je suis très heureuse que ma fic soit spécial pour toi, car elle l'est énormément pour moi aussi.Merci pour tout !Mille Bisous ! Et merci à toi surtout d'aimer !

Princesse Magique() : Salut ! Merci énormément pour ta critique ! Je ne sais pas quoi dire, j'en rougie de gêne…Même si je suis loin de croire que ce soit le meilleur slash du site, ça me fait plaisir que tu le penses ! Vraiment ! Merci encore et j'espère que tu aimeras encore longtemps !Gros Bisous !

EvIl-aNGel666 : Coucou ! Je ne crois pas que tes vœux se réalisent…Désolé. Là, je crois que je vais bien rester planqué longtemps derrière mon rocher pour me pardonner mon retard…Enjoy. Bisous !

teenie maus alex() : Coucou ! Merci énormément pour la review ! Oui,le baiser était très attendu !lol ! J'espère que tu aimeras la suite et que tu auras toujours des frissons. Merci ! Bisous tout partout aussi !

Eliane : Coucou ! Ta review est sûrement l'une de celles qui m'a le plus marquée. Je ne sais pas quoi dire, je suis toute retournée par tes mots…Quand j'ai finit de la lire, je suis resté sans voix. Tu exprimes tellement bien ce que tu as ressenti que c'est bouleversant, j'en ai oublié un instant que c'était moi qui écrivais.. Je suis heureuse de te toucher autant et de te faire croire en cet amour un peu impossible, car moi aussi j'y crois plus qu'autre chose. C'est vrai que les mots parfois semblent dérisoires, mais les tiens en ce moment ne le sont pas du tout, ils touchent plus que je ne pourrais l'imaginer…Désole de t'avoir fait attendre autant pour la suite et j'espère que tu trouveras cette suite à la hauteur du reste. Tes encouragements m'aident. Je ne trouverais sûrement pas les mots suffisants pour te remercier… Merci quand même, du plus profond du cœur. Bisous.

Lani : Salut !Comme toujours tes reviews me donnent une bouffée de fraîcheur ! Je ne te le dirais jamais assez : Merci ! Ta review était super ! Moi aussi je connais des problèmes liés au lycée, au frère chiant quand il s'y met et au boulet de chat comme tu dis ! !lol !D'ailleurs, quand je dis ça, j'ai finit l'écriture de ce chapitre avec un chat dans les bras pas gênés du tout que je veuille écrire et une coupure à l'annuaire gauche pas très pratique et un peu douloureux pour taper sur le clavier…lol ! On devrait inscrire le supplice dit " du bord de la baignoire " dans un livre de torture médiéval ! ! !lol ! Merci, c'est vrai que j'ai mis la " dose " côté sentiment dans ce chapitre un peu plus que dans les autres, quoi que, c'est sûrement juste parce qu'ils sont plus forts…Pour le " Qui es-tu ? ", je comprends ce que tu veux dire, au début ça m'a aussi fait rire quand je l'ai écrit, mais après, quand j'ai relu, c'était beaucoup plus profond et plus grave, rempli de sens…Moi aussi je trouve l'épisode où ils se racontent leur vie pleins d'émotions ! C'est pas grave pour tes petits délires toute seule ! ! Dis, c'est quoi ton livre d'anglais ? C'est pas " Apple Pie " ou " Brodways " ? Pour ce qui est de la tension : merci ! ! Parfois je pense à me convertir dans le thriller ! lol ! Oui, Harry n'est pas très bouleversé par cette histoire de mur, pas comme toi !lol ! Au fait, dans le chapitre prochain tu vas enfin savoir ce qu'es la Poussière d'Ange ! C'est pas trop tôt hein ? ?lol !

Le fait que tu puisses exprimer ce que tu as ressentit me touche, car ça veut dire que c'était puissant. Merci pour les compliments. Pour ce qui est du lycée, je me suis médiocrement endormi en cours car je n'avais dormi que 2 heure et des poussières (mais, elles sont partout ! !lol) Mais, c'est les vacances, alors n'en parlons plus ! !lol !…Bisous tous doux !

Gwenaëlle : Coucou !Ta review était trop lol ! Merci, avec peu de choses on arrive à faire comprendre ce qu'on a ressentit !lol ! Attention à ne pas trop " dégouliner " sinon il va y avoir court circuit dans ton clavier ! !lol ! Non, sérieusement, merci pour ta review ! ! ! !J'espère que tu vas aimé ce chapitre ! Bizz !

Ange de la mort : salut ! !Merci pour ta review survolté ! Ca me fait toujours autant plaisir ! Oui, ils sont tous mignons Ryry et Draco ! ! On sait qu'un Malfoy peut parfois avoir des idées dangereuses quand on lui laisse le temps de réfléchir ! !lol !Je rigole ! !Pas grave pour la review oublié, celle-ci en vaut deux. Désolé pour le retard…J'espère que tu vas aimer la suite ! je te donne mon adresse MSN : Klokex Bisous et encore mille fois merci !

Nee Chan et Chana : Coucou les filles !Merci à vous deux d'être toujours au rendez-vous ! Votre review m'a fait très plaisir ! Merci pour vos compliments ! C'est courageux de votre part d'avoir lu ma fic en étant autant malade et ça me touche ! ! J'espère que vous allez mieux ! Oui, le passage de la Bibliothèque a été très apprécié, je me demande pourquoi…lol ! Pour ce qui est de la discussion, je lui accorde beaucoup d'importance car elle permet d'entamer une nouvelle phase de leur relation et il leur faut des bases solides ! Ce serait vraiment dommage de les voir rompre sur un mot de trop comme vous dites ! !lol !Je tiens à ce qu'ils se connaissent un peu avant d'entamer une relation durable ! En ce qui me concerne je suis bien en L, en première L pour préciser. J'adore lire et écrire cette fic, car c'est la seule chose que j'écris en dehors de mes devoirs et des lettres, c'est pour ça que mes chapitres sont long et que j'y apporte beaucoup d'attention . Heu, pour ce qui est de si ils ont été vus ou pas quand ils se donnent la main, ça dépend si ça m'arrange ou pas..lol !Merci encore et doubles bisous pour vous que j'adore ! !

Namasta : Coucou !Je n'ai qu'une chose à te répondre : de rien ! lol ! Non, merci à toi de lire et d'aimer. Bisous !

Bon, le chapitre maintenant !

Poussières d'Ange

Chapitre Neuf : Rapprochement.

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Ils se séparèrent devant la porte de la chambre de Draco, Harry l'ayant raccompagné avec sa cape. Ils avaient la tête dans les nuages et le corps envahis, envahis de l'autre, de son goût, de son odeur, de son toucher.

Ils venaient d'atteindre un point de non-retour dans leur relation si particulière…

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Une fois qu'il eut refermé la porte sur Harry, Draco resta posté derrière, espérant au fond de lui que le Brun ne parte pas et rouvre le pan de bois pour le prendre dans ses bras, pour que leur nuit ne se termine jamais.

Il colla son oreille à la porte et attendit dans un silence étourdissant. Son cœur battait toujours à une vitesse trop élevée et sa poitrine se soulevait de façon saccadée. Il patienta longtemps encore, mais n'entendit rien qui puisse lui assurer que le Gryffondor était encore-là, chaque minute passée atténuant l'envie de courir après le jeune homme qui lui tiraillait les entrailles.

Au bout d'un long moment, il abandonna et alla s'écrouler sur son lit, épuisé par tant de sentiments, par tant d'émotions envoûtantes.

Son corps était encore tout engourdi par le désir qui l'avait assailli, et ses lèvres brûlaient encore du contact langoureux qu'elles avaient eut avec celles du Brun.

D'une main hésitante, Draco porta sa main à sa bouche, comme pour se rappeler ce baiser enivrant, comme pour vérifier qu'il n'avait pas rêvé.

Il refit avec ses doigts le même trajet qu'avaient fait ceux du Gryffondor, se perdant peu à peu dans le souvenir de l'acte. Etendu sur son lit, Draco recevait des flashs électrifiants de Harry l'embrassant. Il revoyait son visage s'approcher doucement de lui, scrutant les émeraudes qui s'agrandissaient toujours, puis il sentit à nouveaux ses lèvres charnues se poser sur les siennes.

Il se remémora plusieurs fois la scène dans sa tête, sentant le désir le saisir de plus en plus à chaque fois. Plus il se l'imaginait, plus le baiser devenait réel et excitant. Lorsque le désir ardent vint enflammer ses reins, Draco enleva brusquement la main qui se baladait de plus en plus audacieusement sur son corps et, effaré, se leva d'un bond de son lit : il ne voulait se laisser aller à un acte aussi bas. Non, pas maintenant, pas dans ces circonstances…

Le Blond se dirigea vers sa salle de bain et, s'étant dévêtu, pénétra dans la douche. L'eau qui coulait sur lui était volontairement glacée ; il fallait refouler ces envies qui prenaient possession de son corps. Les gouttes qui glissaient sur sa peau l'aidaient à se sortir les pensées qu'il avait dans la tête, lavant le pêché qui s'était dessiné dans son esprit enfiévré.

Lorsque les images qu'il voulait chasser de sa tête furent parties, sa peau était gelée et ses lèvres bleuies.

Il sortit de la cabine et attrapa une serviette avec laquelle il frictionna son corps frissonnant jusqu'à en avoir la peau rouge.

Ensuite, le Blond enfila son pyjama en soie noire et s'allongea sur son lit, détaillant les motifs anciens qui ornaient le plafond de sa chambre trop vaste pour sa seule personne, trop belle, trop similaire au lieu où il avait grandit… Toute cette richesse le dégouttait, il avait envie de tout arracher, de tout briser…Mais, à l'instant précis il n'en avait pas le courage, la fatigue le gagnait et son esprit était habité par d'autres idées, par une autre réalité, par un certain Brun aux yeux émeraudes…

Le Serpentard, commençant à voir le visage du Gryffondor danser devant ses yeux, essaya de se concentrer sur autre chose, sur des choses plus terre-à-terre, moins excitantes... Il ne voulait pas que son esprit soit de nouveau assailli par le souvenir de Harry qui le mettait dans un état aussi extrême. Il ne se sentait pas prêt à analyser ce qu'il avait fait dans la Bibliothèque et les émotions ressenties qui s'y attachaient. Trop tôt, trop bouleversant, trop irréversible…

Le Blond se concentra tant qu'il pu, plongé dans la pénombre de la pièce, essayant de repousser ce qui demandait à faire surface. Mais, au bout d'un moment, ne pouvant plus lutter contre lui-même, contre son esprit avide de souvenirs, il revit lentement des images flotter dans sa tête. D'abord un peu floues, elles finirent par se faire de plus en plus nettes et à occuper toute son attention. Le baiser échangé plus tôt revenait le hanter, amenant avec lui tous les frissons éprouvés et tout le désir qui l'avait habité à ce moment-là. Au début, Draco se battit contre les émotions qui s'étendaient dans son corps, mais très vite, il sentit un bien-être ravivant se répandre dans tous ses membres, parcourants ses veines remplies d'un sang brûlant qui lui réchauffait les sens.

Son ventre se dénoua et il eut l'impression de s'envoler, atteignant doucement l'état dans lequel il se trouvait lorsqu'il était dans les bras de Harry, dans cette esquisse de bonheur renversant.

Le baiser défilait maintenant librement devant lui, le remplissant d'aise un peu plus chaque seconde. C'est avec les images de lui et du Brun s'enlaçant et s'embrassant jusqu'à plus soif que le Blond finit par s'endormir, bercé par des songes teintés d'un vert éternel.

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La porte de la chambre de Draco se referma doucement sur Harry. Celui-ci, au lieu de s'éloigner dans le couloir resta devant la porte, ne voulant bouger. Il était conscient que seul un morceau de bois le séparait du Blond, mais il n'osait pas le franchir, trop audacieux, trop prématur

Mais, pourtant, il en avait tellement envie. Il savait que cette fine bouche légèrement rougie l'attendait.

Le contact du Serpentard lui manquait tellement à présent. Il avait besoin de lui à ses côtés, de le prendre dans ses bras dans lesquels il pouvait oublier toutes les horreurs qu'il avait vues ou commises. Ces yeux gris aux reflets tristes étaient son seul remède contre ce mal qui le rongeait depuis tant d'années déjà. Les quelques minutes durant lesquelles ils avaient échangé leur baiser s'était réfléchit dans son esprit comme le prémisse d'une douce félicité.

Le Brun attendit longtemps, essayant de capter le moindre son qui lui témoignerait les agissements du Blond. Mais, aucun son ne vint à ses oreilles, à croire que le Serpentard se déplaçait aussi silencieusement qu'un félin. Son cœur s'affolait toujours autant au fond de sa poitrine, faisant résonner ses battements dans tous les membres de son corps. Harry était parcouru par un courant brûlant qui lui enflammait tous les sens.

Au bout d'un moment, lorsque la volonté étouffante d'ouvrir la porte et de courir vers le Blond le quitta, il se retourna et avança doucement dans le couloir froid et sombre qui contrastait tellement avec le feu qui l'habitait. Ses jambes avaient du mal à le porter et il regrettait chaque pas qui l'éloignait de l'endroit où il avait laissé le Serpentard. Son corps le guida lentement vers son dortoir tandis que son esprit était en proie à une agitation confuse. Trop de sentiments se bousculaient dans sa tête, trop d'images… Le visage du Blond apparaissait devant ses yeux à chaque fois qu'il tournait au coin d'un couloir, l'attirant dans des songes envoûtants.

Il parcouru les corridors en silence, mais il avait l'impression que les murs amplifiaient le vacarme infernal qui faisait rage en lui.

Lorsqu'il arriva devant la Grosse Dame, il se rendit compte qu'il avait oublier de remettre sa cape qu'il avait traînée inconsciemment derrière lui jusqu'ici.

Comme à son habitude, le portrait ne posa pas de questions au Brun sur ses rentrées tardives, trop habitué à ses horaires fantasques.

La vue que le tableau offrit au Gryffondor en pivotant lui rappela de trop mauvais souvenirs. Cette Salle Commune, aux couleurs trop accueillantes qui reflétaient bien l'hypocrisie qui y régnait lui faisait parfois regretter de ne pas avoir décidé de rejoindre la table des Verts et Argents six ans auparavant. Les murs ronds de la salle dégoulinaient de bienveillance et de fausse bonté. Il ne pouvait compter qu'une poignée de vrais amis au milieu de ces dizaines de sourires niais qui l'accompagnaient partout. Il ne jeta même pas un regard à la grande cheminée qui brûlait d'un feu qui n'avait désormais plus aucune signification pour lui.

Le silence qui l'entourait lui signifia que la Maison entière dormait, ou en tous cas faisait semblant.

Il grimpa ensuite lentement les marches qui menaient à son dortoir, se tenant à la rampe car il était toujours saisit d'un léger vertige.

Le Brun ouvrit le plus doucement possible la porte qui donnait sur la chambre. Pas de bruit, aucune lumière : ils avaient tous sombré dans les bras de Morphée.

Observant une à une les silhouettes étendues dans la pénombre, Harry pensa qu'il aurait souhaité être seul pour une fois. Le ronflement de Ron dont il s'était accoutumé le gênait tout à coup. Tous ces corps, cette pièce entière le ramenait dans une réalité cruelle, celle dans laquelle il évoluait depuis toujours, celle du monde qui l'avait tant déçu, jusqu'à ce que l'histoire avec Draco commence… Il ne voulait pas revenir dans cette réalité là, celle où il fallait faire semblant d'être heureux et d'accepter ses malheurs, il souhaitait retourner dans celle qu'il avait découvert dans les yeux gris du Blond, celle dans laquelle il s'était complètement immergé le temps d'un baiser.

Harry soupira longuement et se mit en boxer. Il lui tardait de se trouver dans la chaleur réconfortante de son lit douillet.

Ce n'est que lorsqu'il se glissa sous les draps qu'il constata que le lit de Dean était vide et que les baldaquins de celui de Seamus étaient fermés. Il ne mit pas deux secondes à faire le rapprochement. Ce faisant, il ne pût empêcher son esprit d'imaginer ce qui avait dû se passer. Des images des deux garçons l'un sur l'autre et enlacés s'insinuèrent dans sa tête. Il les vit se toucher, se caresser, faire tout ce que lui aurait aimé faire avec le Blond…Tout ceci ne fit qu'augmenter l'excitation qui l'habitait déjà. Progressivement, les corps de Thomas et Finnigan devinrent ceux du Serpentard et le sien, se mouvant l'un contre l'autre, éperdument, langoureusement…

Harry, allongé sur son lit se retrouvait assailli par une masse d'émotions qui l'étouffait et il ne savait plus où se mettre. Le désir prit lentement possession de son corps et alla se caler dans tous ses recoins. L'image de Draco bougeait devant lui, il se l'imaginait avec ce regard pénétrant qui le transperçait et le mettait dans tous ses états. Leur baiser échangé dans la Bibliothèque revint danser dans sa tête, l'engourdissant de plus en plus. La chaleur de son corps ne faisait qu'augmenter et gagner du terrain dans ses veines. Au bout d'un moment elle vint se poser dans son bas ventre, ce qui mit Harry au comble de l'excitation et lui fit pousser un léger gémissement. Ce son échappé de ses lèvres résonna dans son esprit comme une sonnette d'alarme. Il se releva précipitamment et s'assit sur son lit, essayant de chasser les envies qui naissaient en lui. Il ne fallait pas qu'il se mette dans un état d'excitation pareil, non, pas ici, pas comme cela…D'autant plus qu'il n'avait pas fermé ses baldaquins et n'avait pas insonorisé son lit…

Harry murmura la formule qu'il avait tant de fois répétée dans ses quêtes de solitude, lorsqu'il ne voulait pas que les autres l'entendent crier et pleurer. Cela le ramenait à ces nuits sombres à se battre contre des fantômes, ces nuits où il revoyait défiler les morts qui le hantaient…

Une fois qu'il eut installé la barrière sonore entre lui et les autres garçons, il se recoucha dans ses draps encore tièdes de la chaleur qu'avait dégagé son corps durant son excitation passagère.

Il essaya de penser à autre chose qu'au Blond, mais il ne résista pas longtemps, c'était plus fort que lui, plus fort que toute sa volonté. Voyant les yeux envoûtants tant recherchés, sa respiration se calma peu à peu et un feu doux se répandit dans son corps, le ramenant dans l'autre réalité, celle qu'il partageait avec Draco.

Le simple fait de penser qu'il avait enfin embrassé le Serpentard le remplissait d'aise et lui faisait esquisser de légers sourires. Sa main avait caressé ce visage si parfait, il avait touché à ses lèvres tendres et fines, sa langue avait goutté à la sienne…Harry avait encore l'odeur fraîche et piquante du Blond dans ses narines et incrusté dans les pores de sa peau. Il se remémorait la danse qu'avaient joués leurs deux langues dans la pénombre réconfortante, se rappelant de tout ce que ses doigts avaient effleurés et même de la texture de la chemise que portait Draco. Tout était si doux et passionné à la fois, tellement enivrant et apaisant…

Perdu dans ses pensées, Harry ne se rendit pas compte qu'il sombrait peu à peu dans le sommeil. Les images continuèrent à bouger dans son esprit, mais elles se transformèrent progressivement, devenant plus distincte et accentuée

Leurs gestes se firent plus pressants, plus ardents. Il vit ses mains descendre le long du corps du Blond assis sous lui et le caresser sous sa chemise. Les doux gémissements du Serpentard arrivèrent à ses oreilles, l'incitant à continuer et l'excitant d'avantage. Le Brun sentit les doigts du Blond parcourir son dos avec une lenteur grisante et finir par se poser sur ses fesses.

Les deux jeunes hommes s'embrassaient encore, plus farouchement que jamais, comme si leur vie en dépendait. Sans lâcher les lèvres du Blond, Harry commença lentement à lui enlever sa chemise, bouton par bouton. Le Serpentard se tortillait de désir sous lui, son érection tendue frôlant celle du Brun à travers le tissu de leurs pantalons. Draco se retrouva torse nu devant le Gryffondor, les yeux débordants de désir et les tétons qui pointaient en demande de caresse. La bouche du Brun commença lentement à descendre dans le cou blafard du Blond, traçant un chemin brûlant sur sa peau plus sensible que jamais. La langue rouge de Harry rencontra enfin un des tétons tant convoités et entama une lente caresse, mordillant et suçant tour à tour ces deux morceaux de chair durcis. Des râles de plaisir s'échappaient de la bouche entrouverte de Draco qui serrait le plus fort possible le jeune homme dans ses bras fins et blêmes, s'accrochant à lui pour ne pas sombrer dans un oubli sans nom. Harry descendit encore le long du corps pâle qui lui était offert et tâta légèrement le ventre plat et musclé qui se tendait vers lui. Lorsqu'il remonta son visage pour capturer les lèvres du Blond, il frôla la bosse qui se faisait de plus en plus imposante entre les jambes du Serpentard. Celui-ci lâcha un sourd gémissement de plaisir qui électrifia Harry.

Après de nombreuses caresses les une plus audacieuses que les autres, le tee-shirt du Brun finit lui aussi par tomber au sol, devenu trop gênant dans la course aux frissons. Leurs deux corps étaient en feu et se frottaient l'un sur l'autre, dans leur recherche de contact plus vaste. Emportés par leur excitation, ils finirent par tomber de la chaise, atterrissant au sol, Draco sur Harry, Harry sous Draco.

Le Blond, enfin en position de domination, entreprit de marquer chaque pore de la peau du Brun qui lui était offerte. Le Gryffondor se perdit dans le plaisir qu'il lui donnait, son excitation grimpant toujours plus haut. Le regard carnassier que le Serpentard posait sur lui l'amenait dans une extase proche de la jouissance. Les caresses se firent de plus en plus ardentes, faisant monter la fièvre qui habitait leurs corps. Les mains du Blond descendirent à la braguette de son pantalon et entreprirent de la baisser. Harry ne tenait plus en place, le Serpentard allait trop doucement à son goût. Enfin, le pantalon glissa le long des jambes du Brun qui l'expulsa le plus loin possible de lui, tellement soulagé de se libérer de ce morceau de tissu oppressant. Le Blond embrassa les lèvres chaudes et empourprées de désir du Brun avant de redescendre s'occuper du boxer vert de Harry qui était de trop dans la circonstance. Au moment où Draco faisait langoureusement glisser le bout de tissu pour l'enlever, il greffa son regard perçant et débordant d'excitation dans celui du Gryffondor qui poussa un long gémissement de volupté et…

Harry se réveilla en sursaut dans son lit. Sa respiration était saccadée et son cœur battait à toute vitesse.

Ce n'était qu'un rêve.

Il sentit quelque chose de chaud au niveau de son entrejambe : il avait joui dans son boxer… Le Brun étouffa un juron et palpa les draps encore brûlants autour de lui ; ils étaient complètements froissés.

Il ne comprenait pas, c'était la première fois que cela lui arrivait, il n'avait jamais fait de rêve érotique, jamais. Et l'état d'excitation qu'il venait d'atteindre n'avait jamais était aussi élevé.

Après avoir lancé un sort de nettoyage sur son lit, il enleva son boxer et en enfila un autre qu'il prit dans sa malle au pied de son lit. Harry se recoucha ensuite, perturbé par le rêve qu'il venait de faire.

Cela paraissait tellement réel, et c'était tellement excitant…

Le Brun lutta pour ne pas y repenser; il ne voulait pas avoir à nettoyer ses draps de nouveau. Il finit quand même par s'endormir, bercé par l'image de Draco lui murmurant tendrement à l'oreille qu'il avait besoin de lui et l'embrassant passionnément.

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Le lendemain matin, Draco se réveilla de très bonne humeur, de trop bonne humeur peut-être pensa t-il en posant le pied au sol.

La nuit avait été une des meilleures qu'il avait passé depuis longtemps, non, la meilleure…

Il aurait sifflé d'allégresse si il en avait été capable, mais un Malfoy n'apprend pas à siffler; c'est bien trop vulgaire…

Il repensa aux rêves qu'il avait fait, ces songes d'un vert éclatant qui l'avaient accompagné toute la nuit. Ce vert identique aux yeux de Potter, aux yeux de celui qui l'avait embrassé la veille…

Le baiser lui revint en mémoire, aussi vif et puissant que la première fois. Les mêmes images lui vinrent, celles qui l'avaient hanté depuis que ses lèvres avaient touchées celles du Brun. Il se retrouva de nouveau envahit par cette chaleur enivrante et réconfortante.

C'est dans cet état nouveau et envoûtant que le Serpentard se prépara à affronter un jour de plus dans ce monde peuplé d'une horde de malheurs et de rares joies inaccessibles.

Enfin, presque inaccessibles…

Il lui tardait de revoir Harry, seul cela lui importait, il était son seul objectif à présent.

Son unique destiné.

Une fois prêt, il se dirigea vers la Grande Salle pour déjeuner. Plus il s'approchait de la pièce, plus son cœur s'emballait à l'idée de rencontrer le Gryffondor. Il n'avançait que pour lui, ses actions n'étaient dictées que dans le but de le voir.

Arrivé dans la salle, il ne pu que constater que l'objet de ses désirs n'était pas dans les lieux, lieux d'ailleurs presque déserts…

C'était Dimanche matin et il était un peu tôt pour espérer trouver du monde. Déçu une fois de plus, Draco déjeuna seul et en silence avec les images de Harry qui défilaient devant lui et remplissaient le vide oppressant qui l'entourait.

Ce n'est qu'en retournant dans sa chambre que Draco se souvint qu'il avait entraînement de Quidditch l'après-midi même pour la première fois de la saison. Cela ne l'arrangeait pas du tout et contrecarrait ses plans. Il n'aurait voulu se consacrer qu'à Harry, quitte à ne pas le voir, penser à lui en permanence.

Une fois dans sa chambre, Draco se retrouva complètement désœuvré, il ne savait que faire, la seule chose dont il avait envie était de courir chercher Harry et de se pendre à son cou pour rester blotti dans ses bras le restant de sa vie.

Il ne lui restait pas longtemps à attendre avant d'espérer voir le Brun, mais pour lui chaque minute était de trop, il le voulait à lui, là, tout de suite et pour toujours…

Il tourna en rond plusieurs fois dans sa chambre avant de trouver comment il allait pouvoir tuer le temps. Apercevant la lettre de sa mère reçue deux jours avant, il prit son courage à deux mains et se décida d'y répondre.

Cela lui faisait tellement mal de repenser à tout cela maintenant, alors qu'il avait presque atteint un état de bonheur durable…Mais, il le fallait, il devait vaincre ses vieux démons avant de pouvoir aborder cette nouvelle vie qui se profilait devant lui. Il avait le devoir de se replonger dans ce passé douloureux pour cicatriser à jamais ces plaies suintant d'un acide dévastateur.

Il s'installa à son bureau et étala devant lui tout ce dont il avait besoin : plume, papier, encre

Plume, papier, encre. Plume, papier, encre. Plume, papier, encre…

Il se répéta plusieurs fois ces mots dans la tête, essayant de se plonger dans une réalité aussi évidente que ces trois objets, dans le but d'oublier celle qu'il revivait en relisant cette écriture longiligne gravée sur une feuille immaculée.

Il devait vider de sa tête ses images d'une netteté brûlante qui lui envahissaient les yeux quand il repensait à cet épisode maudit de sa vie qu'il aurait un jour

explorer.

La plume tremblait entre ses doigts livides et son esprit vibrait d'incertitude : Qu'allait-il écrire ? Lui dirait-il un jour ce qu'il s'était réellement passé ou allait-il lui mentir pour la préserver ?

Draco resta un moment immobile devant la feuille vierge, les yeux perdus dans le vague avant de faire glisser avec hésitation le bout de la plume sur le papier :

Narcissia,

Ta lettre m'a émue et bouleversé beaucoup plus que tu ne peux l'imaginer.

J'ai lu jusqu'au dernier ces mots si vrais et blessants à la fois. Je l'ai fait car je savais que j'avais quelque chose à y gagner.

Certes tes excuses viennent trop tard, mais elles atteignent quand même mon cœur.

A présent que nous sommes libres, il faut nous cicatriser, ensemble, main dans la main, comme lorsque j'étais encore enfant, à l'époque où je pouvais encore pleurer dans tes bras.

Nous n'effacerons pas le passé, mais nous pouvons faire en sorte qu'il soit moins douloureux…

J'essaye lentement de me reconstruire et l'espoir me vient de là où je n'aurais jamais espéré en trouver…

Je viendrais te voir à Noël.

Profite de ta nouvelle vie et prend soin de toi.

Je t'aime.

Draco

Lorsqu'il eut écrit son nom en bas de la lettre, le Blond resta plusieurs secondes dans un coma trouble et lancinant.

Le corps dans la souffrance, les yeux dans le passé et l'esprit dans l'oubli.

Des larmes lui venaient progressivement sans qu'il ne s'en rende compte, comme pour vider cette âme des malheurs qui la torturaient.

Lorsqu'il reprit conscience, Draco sentit des gouttes glisser le long de ses joues blafardes et froides et il constata qu'il n'avait toujours pas lâché la plume qu'il tenait fermement dans ses mains crispées. Il se maudit intérieurement d'être encore si faible et essuya d'un geste vif les marques de sa fragilité latente.

Mécaniquement, il enroula le bout de parchemin et le cacheta ; mais cette fois pas d'emblème pompeux, juste deux initiales : D.M.

Il sortit ensuite de sa chambre, attrapa une écharpe au passage, et se dirigea vers la voilière où dormait son hibou hors de prix qu'il avait reçu pour son entrée à Poudlard.

La marche lui redonna un peu le moral et il réussi, au fil des pas et des souvenirs à recentrer son attention sur Harry.

Son cœur raisonnait au rythme de ses enjambées et lui faisait se rendre compte un peu plus de l'intensité émotionnelle qui l'habitait en ce qui concernait le Brun.

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En se réveillant, sans savoir pourquoi, Harry eut envi de crier son bonheur au sommet de toutes les tours de Poudlard. Il était dans un tel état de félicité qu'il ne pouvait tout garder pour lui. Il avait envi de partager, de communiquer sa joie de vivre toute récente.

Il sortit du lit avec entrain, décidé de profiter un maximum de cette nouvelle journée qui se présentait déjà être différente des autres en plusieurs points.

Il avait cette chaleur qui l'habitait depuis qu'il avait embrassé Draco et qui ne l'avait pas quitté. Le poids sur ses épaules s'était allégé et il se sentait presque pousser des ailes.

Bien sûr, ses camarades de dortoirs ne firent que remarquer avec amusement et curiosité cette jovialité. Harry, se sentant détaillé, rougit tout d'abord dans la honte qu'ils découvrent le rêve si particulier qu'il avait eut la veille. Mais, ses amis se souciaient guère de tout cela, ils voulaient connaître la cause profonde de ce bonheur.

Le Brun fit comme si de rien n'était, comme si il s'était levé dans cet état d'esprit sans raison particulière. Il évita soigneusement le regard des autres car il ne voulait pas être dérangé dans ses réflexions intérieures.

Tandis qu'il s'habillait, il se repassa les images dont il avait rêvé, croyant presque ressentir le baiser de Draco. Un bleu électrique aux reflets argentés lui remplissait les yeux. Ce regard qui l'hypnotisait et le rendait fou. Il avait besoin de le revoir, de le sentir posé sur lui. Il voulait de nouveau être prés du Blond, le prendre dans ses bras et poser sa tête au creux de son cou pour pouvoir s'enivrer de sa douce odeur.

Il planait dans un autre monde, dans ce passé pas si lointain qui lui occupait tout l'esprit et lui enflammait les sens.

Harry ne prêta aucune attention aux discutions des autres, plongé dans ses souvenirs. Il se retrouva dans la Grande Salle sans s'être rendu compte qu'il marchait, poussé par la masse de Gryffondors qui allaient petit déjeuner.

Bien sûr, comme à l'accoutumé, aucune tête blonde n'était visible, les Serpentards étaient bien plus matinaux que les Gryffondors, enfin, ce Serpentard-là en tous cas…

Harry ne fit même pas semblant de s'intéresser aux conversations ennuyeuses de ses amis. Ce manque certain d'attention provoqua des regards interrogatifs d'Hermione destinés à Ron qui répondait de haussements d'épaules et de moues d'ignorance.

Peu à peu les discutions diminuèrent, les Gryffondors se concentrant progressivement sur Harry qui n'avait aucune notion de ce qui se passait autour de lui et qui gardait son regard perdu dans le vague et ce sourire un peu béat au coin des lèvres.

Le Brun se replongeait dans ses souvenirs exquis du baiser tandis que ses amis le détaillaient sans rien dire essayant de trouver la cause de ce bonheur si intense.

Au bout d'un moment, Neville rompit le silence en s'adressant à Harry de la sorte :

" Je ne sais pas à qui tu penses mais tu y pense très fort et avec beaucoup de passion ".

La phrase mit quelques secondes à arriver aux oreilles de Harry qui, en comprenant le sens se redressa aussitôt sur sa chaise, prit un air très concentré et regarda Londubat avec l'air de ne pas comprendre du tout de quoi il parlait.

Cette attitude de négation ne fit que confirmer aux Gryffondors l'idée que quelqu'un avait réussi à dérober le cœur du Grand Harry Potter l'Intouchable.

Lorsqu'il vit tous ces regards rieurs et interrogateurs tournés vers lui, le Brun eut l'envi soudaine de leur crier la cause de son bonheur, leur confier le prénom de celui à qui son cœur appartenait, mais il se retint, c'était encore trop tôt…

Après le petit déjeuner, Harry se retrouva il ne sait comment embarqué à la Bibliothèque avec Ron et Hermione, soit disant pour re-re-réviser une leçon dont il n'avait jamais entendu parler.

Avant de les quitter, pour se rendre on ne sait où, Dean et Seamus firent un clin d'œil à Harry et lui glissèrent doucement à l'oreille:

" On ne sait pas qui c'est, mais on découvrira qui est le garçon qui te met dans un tel état… "

Les joues du Blond s'empourprèrent et il détourna les yeux de peur qu'ils y voient le visage de l'être tant désir

Tandis que Hermione prenait des notes à une vitesse incroyable sur plusieurs livres à la fois et que Ron révisait derrière une étagère avec une bande dessinée moldue dans les mains en se cachant du regard accusateur de la Brune, Harry flânait entre les rangées de livres sans les voir.

Sur chaque page qu'il ouvrait il voyait se refléter le regard du Blond et défiler les images qui le hantaient. Il n'avait qu'une envie, c'était de quitter ce lieu et de rejoindre le Serpentard.

Sans se rendre compte, il arriva prés de la table sur laquelle il s'était installé la veille au soir avec Draco. Les souvenirs lui revinrent par flashs et debout au milieu de la Bibliothèque il s'immergea dans le flot d'images enivrantes qui lui venaient à l'esprit.

Il se remémora tellement bien la scène qu'il vit Draco dans son entier, debout devant lui, comme il se tenait la veille à la fin de leur baiser. Il y avait exactement la même chaleur dans ses yeux, et Harry jura que si il tendait la main il pouvait le toucher.

Le Brun s'exécuta, se croyant encore dans ses souvenirs, sauf que ses doigts rentrèrent en contact avec une peau douce, la même que celle qu'il avait effleuré la veille, celle de Draco qui se tenait à présent devant lui, du désir plein les yeux.

Lorsque le Gryffondor réalisa que c'était bien le vrai Draco qu'il voyait et non un de ses nombreux souvenirs, il sursauta et retira prestement sa main du visage du Serpentard qui paraissait lui aussi sortir d'un rêve.

Les deux jeunes hommes étaient l'un en face de l'autre, bouleversés et pétrifiés par la situation.

Ils se scrutèrent durant de longues secondes, le temps de se rendre compte de la réalité des faits.

Ils se dévorèrent ensuite des yeux, détaillant ce corps qui les attirait de plus en plus. L'envie d'aller vers l'autre naquit à nouveau au fond d'eux et ils ne virent que cet être devant eux, le reste n'importait plus.

Harry et Draco étaient dans le même état que la veille, lorsqu'ils étaient seuls au milieu de ce sanctuaire de livres et que la nuit toute entière leur appartenait.

Les deux jeunes hommes se rapprochèrent l'un de l'autre, un feu ardent dans les yeux et parcourant leurs veines. Ils avaient besoin de toucher, encore une fois, de sentir cette bouche sur la leur, comme la dernière fois. C'était leur seule envie, leur seul désir.

La distance entre eux était dérisoire et un seul geste leur manquait pour pouvoir s'unir.

Dans un mouvement brusque d'impatience, les deux jeunes hommes s'élancèrent l'un vers l'autre et se retrouvèrent corps contre corps. Le contact fut puissant et chargé d'électricité. Ils se serrèrent dans les bras, s'accrochant au dos de l'autre comme si c'était leur dernier salut. Leurs cœurs battaient l'un contre l'autre, raisonnant dans leurs membres et accentuant leur passion. Harry avait la tête dans le cou du Blond qui ne se lassait pas de s'enivrer de sa chaleur si réconfortante.

Ce contact leur confirma le baiser échangé la veille et les replongea dedans, dans ce flot de sensations envoûtantes.

Ils restèrent ainsi que quelques secondes, mais le contact eut tellement de signification pour eux et l'intensité en fut si forte qu'il leur sembla fusionner durant une éternité.

A peine se séparèrent-ils que la réalité dérangeante vint exploser devant leurs yeux et dans leurs oreilles. Ils persévèrent tous les bruits et les mouvements alentours qu'ils avaient ignoré le temps de leur étreinte en un flash violent qui leur brûla la rétine.

Ils se retrouvèrent l'un en face de l'autre, comme ils l'étaient avant de se toucher, et le temps se remit à défiler à un rythme normal.

Sur le coup, les deux jeunes hommes crurent avoir imaginé ce contact, mais quand ils plongèrent leurs yeux dans ceux de l'autre, ils y lurent la vérité, leur vérité.

Ils scrutèrent encore un moment sans rien faire, sans savoir comment réagir à tout cela. Ils ne cherchèrent pas à avoir un échange plus grand et plus profond, vu les circonstances, cette étreinte leur suffisait, pour l'instant…

Les yeux de Draco étaient en perpétuel mouvement, ne pouvant se fixer sur un point fixe, tellement déconcerté et déboussolé par ce qu'il venait d'échanger avec le Brun. Même si ils n'étaient pas allés aussi loin que la veille, ça avait été très intense et de nouvelles sensations étaient encore nées dans son cœur. Il ne s'attendait pas à être envahit par autant de frissons juste en serrant le Gryffondor dans ses bras.

Harry, qui était autant déboussolé mais qui le montrait moins, essaya de fixer ses prunelles dans celles de Draco pour lui faire partager ses émotions. Lorsque leurs yeux se rencontrèrent ils furent de nouveau emmené dans une autre dimension et se reperdirent dedans. Le Blond oublia ses doutes et vissa ses yeux dans ceux de Harry, comme si il allait lui donner les réponses de toutes les questions qui faisaient rage en lui.

Ils se replongèrent au plus profond de l'autre, à travers la fenêtre ouverte des pupilles dilatées par le vertige de l'échange.

Ils avaient complètement perdu la notion du temps et semblaient flotter dans un univers secret connu d'eux seuls et répondant à des lois différentes.

Leurs lois.

Au bout d'un certain temps, lorsque le contact visuel ne leur suffit plus et que l'idée qu'ils pouvaient communiquer autrement tant qu'ils le pouvaient encore naquit dans leurs têtes, ils se décidèrent à parler.

C'est Harry qui engagea la conversation. Il avait envi de dire haut et fort ce qu'il ressentait :

" - Il me tardait de te revoir.

- A moi aussi. Tu m'as manqué même si ce n'était que pendant quelques heures, murmura Draco sur un ton de confession. "

La conversation était complètement décalée, mais elle ne sonnait pas faux pour autant ; au contraire : il ne pouvait y avoir autant de vérité que dans les mots qu'ils échangeaient.

" - C'est peut-être étrange, mais le temps passe autrement quand je suis avec toi : il s'éternise, avoua le Brun.

- Je ressens la même, chose. Je ne voudrais jamais que ça s'arrête. Le Serpentard dit cela plus pour lui que pour le Gryffondor, il venait à peine de le réaliser.

- C'est quand même vraiment bizarre de se dire que nous sommes là, tous les deux à parler de cela alors qu'il y a quelques semaines nous nous battions comme des enragés.

- Oui, je ne sais pas exactement ce qu'il s'est passé entre temps, mais je crois qu'il va falloir s'y faire et accepter. Mais, personnellement je ne regrette en aucun cas cette époque qui me semble bien lointaine.

- Moi non plus, à part que mes sentiments à ton égard étaient beaucoup plus clairs dans ma tête… Harry rougit légèrement en avouant cela.

- Les miens sont tout autant confus je crois…

Un silence profond s'établit entre eux. Ils se retrouvaient face à une impasse. Aucun des deux ne pouvaient décrire ou s'avouer ses sentiments envers l'autre. C'était sans doutes trop tôt pour être vraiment sûr…

Une certaine gêne naquit peu à peu et les deux jeunes hommes se replongèrent chacun dans leurs questionnements intérieurs. De la confusion était visible sur leurs visages fixés au sol dans le but d'éviter les regards de l'autre qui pourrait y voir trop d'émotions et peut-être certaines réponses.

Des minutes silencieuses et pleines de significations défilèrent avant que Harry ne se décide à lancer la discussion devenue épineuse dans une direction moins dangereuse.

" - Tu aime lire ? demanda t-il sur un ton léger.

-Heu, oui, bien sûr, pourquoi ? fit le Blond d'une voix un peu étonnée mais soulagée.

- Comme nous sommes dans une Bibliothèque qui regorge de livres, je me suis dit que je pouvais aborder le sujet. J'ai tellement de choses à découvrir de toi qu'il faut bien commencer par quelque chose…

- Oui, effectivement, le ton de Draco était rieur. Il faut bien commencer par quelque chose.

- Tu lis quoi en ce moment ? enchaîna Harry.

- Pas grand chose à vrai dire, les livres qui sont à la mode et que l'on est obligé de lire pour être in me fatiguent, ils sont tellement rébarbatifs et si éloignés de la réalité que s'en est consternant.

- Je te comprends tout à fait, les lectures qui traînent dans la Salle Commune sont des plus affligeantes, souffla Harry d'un air désespéré.

- Mais, sinon, récemment j'ai lu un livre qui m'a beaucoup plu, je peux même dire que j'ai adoré, continua Draco pour parler de choses plus encourageantes.

- Ha, c'est quoi ? questionna le Brun avec une certaine curiosité, je suis impatient de lire quelques chose d'un peu différent.

- C'est Le portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde, dit le Serpentard un peu hésitant.

- Oscar Wilde…Wilde...Ca me dit quelque chose, murmura Harry penseur. Ce ne serait pas moldu par hasard ? interrogea t-il.

- Si, effectivement, mais garde-toi de dire que c'est moi qui te l'ai conseillé car j'aurais bonne figure après moi, déclara Draco avec un amusement un peu amer.

- Oui, je vois bien le truc : Draco Malfoy s'intéresse à la Littérature moldue. Ce serait un joli coup de théâtre, s'amusa le Brun.

- Peut-être, mais je voudrais pas être là quand ça va se répandre, murmura le Blond pour lui-même avec une légère pointe de tristesse.

- Oui, c'est vrai…Le Gryffondor se dépêcha d'effacer le sourire de son visage. Il n'y avait aucune raison de rigoler de la situation…

- Bon, ce n'est pas grave, il va falloir que je m'y fasse un jour. Et puis, il faudra bien un jour que j'arrête de me cacher sous les apparences et que j'affiche mon vrai caractère au monde entier. Fuir ne sert à rien… "

Un court silence s'installa entre les deux jeunes hommes qui prenaient conscience du chemin qu'il y avait encore à parcourir avant de se faire accepter comme ils étaient par des gens qui ne voyaient d'eux que les apparences et les fausses images qu'on leur attribuait.

" - Vient, on va au rayon Littérature moldue pour voir si il y est… Draco fit une courte pose, paraissant réfléchir et ajouta : je parts devant, et tu me suis dans une minute. "

Sur ce, il s'éloigna dans l'allée sans regarder en arrière. Harry resta derrière, sans bouger, l'idée qu'ils ne devaient pas être vus ensembles lui était complètement sortie de la tête. Depuis tout à l'heure ils se parlaient le plus naturellement du monde sans se soucier du regard des autres…Regardant autour de lui, il constata que d'où il était, personne se situant en dehors de l'allée ne pouvait le voir…Il fut un peu soulagé, mais c'est ensuite de la déception qui naquit dans son cœur : ils étaient encore obligés de se cacher et leur relation était loin d'être dévoilée au grand jour…

Lorsqu'il estima qu'une minute était passée, il sortit de l'allée et se dirigea vers les étagères destinées aux livres moldus. Bien sûr, vu leur fréquentation, elles se trouvaient dans le fond de la Bibliothèque là où certaines personnes ne savaient même pas qu'il y avait encore des livres.

Quand il arriva à proximité de l'allée, il fut ébloui par la beauté de ce que ses yeux lui donnèrent à voir :

Draco était appuyé contre une des étagères et tenait un livre dans les mains. Il y avait une forte expression de concentration sur son visage aux traits délicats. Malgré la lumière un peu faible qui parvenait dans les lieux, ses cheveux resplendissaient de doux rayons argentés qui semblaient émaner de sa personne toute entière. Ses doigts élancés et fins donnaient l'impression de caresser les pages qu'ils tournaient à un rythme régulier.

Harry resta immobile un moment, captivé et émerveillé par ce qu'il voyait. Le Blond était plus beau que jamais et il le désirait encore plus que d'habitude.

Au moment où le Brun se décida de continuer à avancer, le jeune homme aux yeux gris qui ne s'était pas encore aperçu de sa présence tourna la tête dans sa direction dans un geste gracieux qui lui fit tomber une mèche légère de cheveux devant le visage et qui finit de liquéfier Harry sur place.

Le Gryffondor dégluti difficilement et se fit violence pour ne pas se jeter sur le Blond face à lui qui le regardait à présent avec un air interrogateur par-dessus son livre.

Harry alla se poser prés de lui, dos à l'étagère et évita durant quelques secondes le regard argenté qui le mettait dans tous ses états.

Lorsqu'il fut calmé et que son cœur eut finit de battre à une allure précipitée, le Brun s'approcha de Draco et regarda au dos du volume qu'il tenait entre ses mains pour lire le titre.

" - Le portrait de Dorian Gray, murmura t-il à lui-même. Mais, tu l'as trouvé alors, demanda t-il au Blond qui n'avait pas bougé d'un pouce.

- Oui, bien sûr, je savais qu'il était là en fait. Dis, tu en as mit un temps à venir, fit remarquer Draco.

- Oui, excuse-moi, je ne savais plus où s'était et j'ai discuté avec quelqu'un vite fait, mentit Harry en rougissant.

- Ce n'est pas grave, l'important c'est que tu ai retrouvé le chemin, dit le Serpentard moqueur avec un air d'incrédulité."

Harry détourna les yeux d'embarras et les posa sur les livres qui s'entassaient sans soucis de rangement sur les étagères un peu bancales et poussiéreuses. Il parcouru une à une les tranches des tomes et s'arrêtait lorsqu'il rencontrait un titre qui lui était familier.

Pendant que le Brun cherchait une lecture, Draco faisait semblant de lire en l'observant du coin de l'œil. Il s'en voulait un peu de l'avoir mit dans la gêne, mais il ne pouvait s'en empêcher, c'était son côté Serpentard qui ressortait.

Un court silence s'installa de nouveau entre eux. Ils ne savaient pas comment se comporter l'un envers l'autre, maintenant qu'ils n'étaient plus tout à fait à l'abri des regards des autres. Allaient-ils se parler librement et sans faux-semblants comme ils avaient envi de le faire, ou allaient-ils une fois de plus jouer la comédie et se créer une haine qui n'existait plus pour pouvoir communiquer ?

C'est Harry qui résolu le dilemme, qui, brandissant un livre, s'écria presque ;

" - Ha, le voilà ! Je le cherchais depuis tout à l'heure ! Il mit le livre dans les mains d'un Draco surpris par si peu de discrétion.

- Quel est ce livre qui suscite tant d'agitation de ta part ? questionna le Blond avec amusement.

- C'est Le Parfum de Süskind, sûrement l'un des meilleurs livres que j'ai lu de toute ma vie, répondit avec empressement et entrain le Brun.

- Le meilleur ? fit Draco très surpris.

- Oui, le meilleur ! Lis-le, tu verras ! !Ca vaut vraiment le coup !

- Bon si tu y tiens tant que cela, mais, il faut me promettre que tu liras aussi le mien. Fit le Blond avec une pointe d'autorité feinte.

- D'accord, je n'y manquerais pas ! déclara le Brun amusé par la situation. "

Ils se regardèrent, du rire pleins les yeux. C'était tellement bon de se parler en toute liberté, sans contraintes, seulement du naturel rempli de sincérité. Harry fit un sourire radieux de satisfaction. Draco allait lui répondre lorsqu'il fut interrompu par une voix bien familière au Gryffondor :

" Harry, t'es là ? Harry ? "

L'appel de Ron s'élevait dans toutes les rangées de livres alentours.

Le Brun se tourna vers la source du bruit et se retrouva face à un Roux interrogateur de l'autre côté de l'allée.

Il allait ouvrir la bouche pour donner une excuse de se trouver en compagnie du Serpentard, mais il vit que les yeux de son ami ne regardaient pas derrière lui avec une expression accusatrice sur le visage. Il se retourna rapidement pour constater que là où aurait dû se tenir Draco il n'y avait qu'un livre, posé en équilibre sur le bord de l'étagère.

Harry sourit intérieurement et se tourna vers le Roux qui le regardait avec interrogation.

" - Qu'est-ce qu'il y a ? demanda t-il.

- Rien du tout, je croyais avoir vu ce livre tomber, mentit-il avec une légèreté qui l'étonna lui-même.

- Je ne sais pas ce que tu peux trouver d'intéressant à faire dans une bibliothèque, mais quelque chose à l'air de te rendre joyeux. Moi, je viens juste pour draguer de jeunes filles prudes qui se cachent derrière des Encyclopédies, mais toi, comme tu ne drague pas les filles… " Ron laissa sa phrase en suspend.

Harry sentit son cœur se pincer et sa respiration se bloquer. Qu'est-ce que signifiaient ces mots ? Et si il avait tout découvert ? Et si il savait ?

Le Brun était en proie à de multiples conflits intérieurs.

Le Roux, voyant l'état dans lequel se mettait son ami lui mit la main sur l'épaule et lui confia :

" C'est pas grave tu sais, tu as le droit d'aimer les livres, ça rend pas toujours coincé… Regarde Hermione, elle s'en sort bien malgré le nombre de pages qu'elle ingurgite. "

Harry regarda son camarade avec surprise.

Il voulait donc parler de cela…

Il expira de soulagement et suivit Ron vers la sortie sans oublier d'emprunter le livre que Draco lui avait conseillé.

Le Brun, marchant auprès de son ami serrait le livre contre son cœur, comme si il s'agissait du Blond lui-même. Il ne mit pas longtemps à repartir dans des rêves argentés et réconfortants.

A peine fut-il de retour dans son dortoir qu'il s'installa confortablement et au calme pour entamer la lecture du roman. Dès les premières pages il fut transporté dans l'univers si particulier du texte et chaque mot l'envoûtait.

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Draco était particulièrement fier de son coup. Cette technique de disparition lui venait de Rogue, son professeur de guerre. D'ailleurs le retour du maître de Potions était prévu pour Noël et il lui tardait de le revoir.

Après être sortit de la Bibliothèque, le Blond se dirigea vers sa chambre. Il lui restait une heure avant le déjeuner et deux avant l'entraînement.

Il se posa sur son lit et commença à lire le livre de Harry.

Il était tellement hypnotisé par l'histoire qu'il ne vit pas le temps passer. Il réalisa seulement l'heure lorsque son ventre commença à crier famine. Il ne lui restait plus qu'une demi-heure avant l'entraînement.

Le Blond se dépêcha de descendre dans la Grande-Salle où il mangea seul, les autres Serpentards de son année ayant déjà finis leur repas. Il avala ses plats en trois bouchées et repartit aux cachots pour se préparer.

Lorsqu'il ouvrit la Grande Porte qui donnait sur le Hall, il tomba nez à nez avec un grand rouquin. Derrière lui se tenait Harry qui plongea directement ses yeux dans ceux du Blond. Le Serpentard quant à lui, détourna ses yeux de Ron et les fixa une fraction de seconde à ceux d'Harry. Il ne pouvait s'attarder de risque d'être découvert et espérait que le Gryffondor comprendrait. Il s'éloigna ensuite rapidement, sans jeter un regard au Brun.

Lorsqu'il arriva sur le stade, tous les autres joueurs étaient déjà là et l'attendaient. Draco eut droit à une remarque désobligeante de la part de Blaise, lui reprochant son retard. Mais, il ne répondit rien et se contenta de l'ignorer. il n'avait que faire de ses commentaires inutiles. Il était venu là pour voler, rien d'autre.

A peine ses pieds eurent-il quittés le sol que Draco sentit une vague de bonheur l'envahir. Cette sensation de liberté qu'il avait sur son balai lui avait manqué. Il n'aurait su dire depuis quand il ne s'était pas élevé dans les airs. En tous cas cela faisait trop longtemps à son goût.

Il profita un maximum, zigzaguant dans l'air et essayant de passer dans chaque coups de vents qui le poussaient toujours un peu plus loin dans l'oubli.

Il ne voyait plus tous ces points insignifiants qui passaient à côté de lui en hurlant. Ses yeux étaient posés sur la ligne d'horizon qui n'arrêtait pas de bouger au fil de ses déplacements.

Il repensa à Harry, il s'imagina en train de voler à ses côtés, tranquillement, sans l'esprit de compétition et la pression qui les accablaient d'ordinaire chaque fois qu'ils se retrouvaient en même temps sur un terrain de Quidditch. Il voulait juste l'avoir à ses côtés, planant dans les airs et profitant du vent qui balance et cadence.

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Harry mangea la tête encore plus dans les nuages que le matin même. Il avait la tête pleine des images de son livre et de l'étreinte eut avec Draco. De plus, comme il en voulait à ses amis de l'avoir tiré de sa lecture passionnante, il refusait de parler et se cloîtrait dans un silence borné. Ce petit jeu dérangeait plus ses camarades que lui-même car il avait de quoi s'occuper, il avait l'esprit rempli de souvenirs qu'il se faisait un plaisir de revivre.

Sur le coup il n'avait pas comprit le regard de Draco, mais, lorsque dans une des discutions de Ron il entendit que les Serpentards avaient entraînement il avait comprit. Le Blond était attendu.

De plus, il pensa plus tard que vu la circonstance, il valait mieux pour lui qu'il ne s'attarde pas trop à le regarder dans le blanc des yeux car tous les Gryffondors de Septième Année étaient autour de lui.

A la fin du repas, Harry réussi à fausser compagnie à ses camarades de maison qui avaient décidé de se faire un tournoi géant d'échec dans la Salle Commune.

Il monta rapidement dans sa chambre et sortit sa cape d'invisibilité de sa malle et la cacha sous sa robe.

Il avait l'envie pressente de regarder le Blond voler, comme il savait au fond de lui que le Serpentard avait fait la veille.

Il se glissa hors de l'enceinte du bâtiment et se dirigea à vive enjambée vers le stade.

Si il avait prit sa cape, c'était parce qu'il ne voulait pas se contenter d'un point de vue trop lointain, il voulait regarder Draco des tribunes.

En ce dirigeant vers le terrain, il levait la tête dans le ciel à la recherche d'une silhouette familière. Lorsqu'il l'eut repérée il ne la quitta plus des yeux. A un moment, les regards des deux jeunes hommes se rencontrèrent.

Malgré la hauteur à laquelle il se trouvait, le Blond réussi à reconnaître la silhouette de Harry qu'il aurait reconnu parmi mille.

Ce n'est qu'une fois à l'entrée du stade que le Gryffondor enfila sa cape.

Il s'installa dans la tribune Ouest, sur les gradins les plus élevés. Ainsi il se rapprochait ainsi un peu de son ange blond.

Le Brun fut fasciné de voir la façon dont Draco évoluait sur son balai. Il y avait tellement de grâce dans sa manière de se tenir, tous ses mouvements étaient tellement fluides et précis.

Aux yeux de Harry, il était la Beauté incarnée, beau, merveilleux, mais aussi tellement mystérieux…

Plus il le regardait plus il avait envi d'aller chercher son balai et de voler à ses côtés, suivant les mêmes courants d'airs et poursuivant les mêmes hauteurs.

Il oublia le temps qui passait, les peines qui l'entouraient et il s'oublia lui-même, s'imaginant dans les yeux du Blond.

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Draco était seul dans les vestiaires et cela faisait plusieurs minutes que l'entraînement était terminé.

Le Blond avait déjà l'envie de s'élever dans les airs une nouvelle fois, sentir de nouveau le vent fouetter son visage et se perdre dans l'infini.

Tout c'était plutôt bien passé, il avait ignoré les autres et les autres l'avaient ignoré. Même si l'entente n'était pas des meilleures, les autres membres de l'équipe ne pouvaient pas le virer car il était le seul Attrapeur des Serpentards qui leur permettait de vraiment rivaliser avec les Gryffondors.

Le Blond aurait craint un conflit quelconque, mais il s'était rien passé. Pourtant, il avait bien sentit que Blaise le regardait bizarrement…

Lorsqu'il mit les pieds dehors, il constata que la nuit commençait à tomber, c'était l'heure du Dîner.

Draco avança dans l'herbe en direction du château, un silence plus profond que d'ordinaire régnait autour de lui. Son ombre s'allongeait indéfiniment et ses pas crissaient légèrement sur l'herbe noire et humide. La Lune presque pleine renvoyait une lumière blafarde et donnait aux arbres une allure fantomatique et décharnée.

Soudain, sans qu'il se sache comment, le Blond se retrouva face à quatre silhouettes qui s'avanceraient vers lui. Essayant de ne pas trop montrer son inquiétude, il demanda qui c'était.

Une voix bien trop connue lui répondit :

" - Alors comme ça, Malfoy, on a peur tout seul dans le noir ? La voix railleuse de Zabinni fut suivie de trois rires gras qu'il reconnu tout de suite comme appartenant à Goyle, Crabble et Parkinson.

- Bon, qu'est-ce que tu me veux encore, demanda Draco, ayant retrouvé sa voix traînante synonyme d'ennui.

- Beh, y'a que j'ai quelques petites questions à te poser et que j'attends des réponses, Petit Prince, fit avec mépris Blaise dont le visage était à présent visible.

- Ha, tu as encore oublié comment tu t'appelais ? répondit le Blond, narquois.

- Ha ha ha, très drôle, je suis mort de rire. N'essaye pas d'esquiver, tu sais très bien de quoi je parle.

- Non, je ne vois pas du tout, mais vas-y quand même, répondit Draco avec assurance sans dévoiler la panique qui commençait à l'habiter.

- Beh, il y a que ça fait longtemps qu'on se pose des questions à ton sujet et certaines choses qui se sont passées récemment n'ont fait que renforcer nos soupçons, lui lança Zabinni.

- Ho, des soupçons, fit le Blond feignant l'intérêt. Et lesquels si je peux me permettre ?

- Disons que les preuves que tu aies été dans le camp de Voldemort durant la Guerre ne nous ont jamais été apportées, dit le Serpentard avec plein de sous-entendus.

- C'est juste que vous avez mal regardé. Certaines choses sautent aux yeux, continua Draco avec détachement.

- Des choses qui sautent aux yeux comme le fait que tu l'intéresse aux moldus ou que tu discute on ne sais de quoi avec cet enfoiré de Potter ? lâcha Blaise, profitant de l'occasion. "

Draco dégluti péniblement en entendant cela et son esprit s'activa pour trouver une réponse valable. La peur devait se voir dans ses yeux et il n'aimait pas cela. Comment allait-il faire pour se sortir de cette impasse ?

" - Tiens, on me fait espionner maintenant ? Mais, n'as tu jamais entendu parlé de la feinte comme approche de l'ennemi ? fit Draco qui avait retrouvé la parole.

- Il se pourrait bien que tu nous ai aussi feinté depuis le début. Prouve-nous que tu étais dans notre camp. Allez, vas-y ! La voix de Zabinni était à présent un ordre.

- Ho, du calme Brutus ! Ca t'avancerait à quoi de toutes façons ? La Guerre est finit mon gars. Il n'y aura pas d'autre dernière bataille, essaya de se défendre Draco.

- De dernière bataille non, mais de dernier jugement en tant que traître oui ! Le menaça Blaise. "

Le Blond ne savait plus quoi faire. Zabinni était bien plus intelligent qu'il n'imaginait. Les quatre Serpentard se rapprochèrent de lui et firent un cercle autour de lui. Il ne pouvait les combattre tous à la fois. Même si il était meilleur sorcier qu'eux, cela, faisait longtemps qu'il se s'était pas battu contre plusieurs personnes à la fois et sa baguette n'était pas à proximité de sa main pour qu'il puisse la tirer sans qu'ils s'en rendent compte. Dans un seul mouvement, ils tendirent tous leur bras gauche vers Draco et tirèrent leur manche, exposant la marque des Ténèbres, gravée à jamais dans leur peau et dans leurs âmes.

" Montre-nous la tienne. Allez ! "

Ils lui criaient dessus à présent, le regard menaçant et fou.

Draco, terrorisé, recula. Il ne voulait pas qu'ils découvrent que son avant-bras était d'une blancheur immaculée, contrairement à ce qu'ils croyaient. Pas maintenant, il avait encore besoin de cette couverture.

Voyant son refus, les Serpentard sortirent leurs baguettes et les pointèrent sur Draco en signe de dernier avertissement. Le Blond, ne pouvant rien faire d'autre, sortit la sienne, prés à les affronter et à garder son honneur.

Alors qu'il n'avait même pas encore finit de prononcer son premier sort, une lumière éblouissante lui remplit la vue. Il crut qu'elle lui était destinée, mais quand il vit ses quatre adversaires s'écrouler, il ne comprit pas ce qui s'était passé.

Un fut saisi au bras et entraîné au pas de course un peu plus loin. Il tenta de se débattre, mais, il avait beau regarder partout, il ne voyait personne malgré la pénombre. Il était tiré par une force invisible qui le tirait par la manche.

Lorsque la pression sur son bras disparu, il se prépara à riposter à se défendre de cette force étrangère, mais il se retrouva face à des yeux verts qui le regardèrent avec gravit

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Oui oui, je sais, je suis très vache, mais je n'ai plus la force d'écrire. Il est 2h30 du mat et dans 4 heures je dois me lever pour affronter la dernière semaine de cours avant des vacances bien méritées…

Dans le prochain chapitre vous saurez enfin ce qu'est la Poussière d'Ange ! ! Qui a dit c'est pas trop tôt ?lol !

En plus, le chapitre est encore plus long que le précédent… Ca mérite bien une REVIEW non ? lol !

Je suis encore désolé pour ce retard, je me répète, mais certaines choses ont jouées contre moi…

Le prochain chapitre devrait arriver plus vite puisque c'est enfin les vacances et que j'ai un peu plus de temps que d'habitude.

Des REVIEWS seraient plus que bienvenues.

Bisous !

Clochette