Chapitre 4
LILY EVANS
-Passez une bonne année. Une lettre par semaine, James, et celles du directeur pour tes farces ne compte pas, annonça Mrs Potter à la gare.
-C'est promis, maman. Et toi, tu m'envoies une boite de tes Fizwizbiz maisons à chaque semaine, répliqua-t-il.
-Je lui ferai penser, assura Mr Potter. Sirius, les lettres peuvent aussi venir de toi, tu es au courant ?
-Je vous enverrai de mes nouvelles, c'est promis. Encore un million de fois merci pour cet été, fit Sirius.
-Ce n'est rien, assura Mrs Potter. Maintenant, dépêchez-vous, le train part dans dix minutes.
Sirius et James montèrent dans le train et allèrent au dernier compartiment du dernier wagon, le compartiment qui leur était attribué.
Une nouvelle rentrée. Une nouvelle année. De nouvelles aventures. De nouvelles farces. De nouvelles retenues. De nouveaux amours. De nouvelles peines. Voilà ce qui attendait les maraudeurs pour cette nouvelle année scolaire. Mais parmi toutes ces nouveautés, il y avait aussi de l'ancien. Lily frapperait toujours James. Elle le détesterait toujours. Il l'adorerait toujours. Remus courtiserait toujours Stéphany Granger. Sirius sortirait toujours avec Élise. Ils détesteraient toujours Rogue et sa bande de Mangemort. Les professeurs frustreraient de ne pas pouvoir se plaindre de leurs notes. Il y aurait toujours les pleines lunes.
La porte s'ouvrit et Stéphany Granger, une jeune fille aux cheveux châtains et aux yeux bleus, entra dans le compartiment et s'assit à côté de Sirius.
-C'est vrai ?
Sirius fronça les sourcils.
-Quoi ?
-Que tu es parti pendant une réunion familiale avec Malefoy, Narcissa, Bellatrix et les Lestranges ? Devant toute la famille ?
-Ah, ça… Oui, c'est vrai, répondit-il en haussant les épaules.
-Tu as vraiment tout laissé là ?
-Il y avait des choses plus importantes pour moi que de continuer à accomplir une lignée de Sang Pur.
-Je n'arrive pas à y croire. Et dire que ma mère a passé la moitié de l'été à vouloir me fiancer à ton frère…
-Elle a rapidement fait son deuil, commenta Sirius.
Même si la mère de Stéphany était la sœur de sa tante avec près de trente ans de différence et qu'il la détestait, le fait que sa famille l'est oublié aussi facilement le choquait.
-Sirius, je te présente Stéphany Granger. C'est ta cousine.
Sirius regarda la petite fille d'une dizaine d'années et soupira. Pourquoi devait-il rester ici ? Il y avait un spectacle rock génial sur le câble en ce moment !
-Salut ! répondit Sirius à la fillette.
-Bonjour, Mr Black, répliqua-t-elle poliment.
-Au moins, Miss Granger n'oublie pas les convenances, elle, dit Mrs Black froidement.
-Désolée, Mère, de vous faire subir une honte suprême devant votre sœur. Mademoiselle, veuillez accepter mes nobles excuses.
Il se pencha et embrassa la main de la jeune fille.
-Idiot ! répliqua sa mère.
Elle lui donna un coup dans le dos, si fort qu'il en perdit pied et atterrit sur la jeune fille.
-Discutez ! Nous serons dans la salle à manger. Celle des grandes occasions.
Les deux femmes partirent et Sirius se releva, avant d'aider la jeune fille à faire de même.
-Tu vas bien ? demanda-t-elle.
-Oui, je suis habitué.
-Dans ma famille, la violence corporelle est arrêtée depuis ma mère. Mais la violence verbale fait parfois plus de dommage que les mots…
-C'est songé pour quelqu'un de ton âge…
-Disons que ce n'est pas du Shakespeare.
-Tu as lu Shakespeare ?
-J'ai lu Roméo et Juliette à cinq ans. Mais je n'aime pas ce genre. C'est trop compliqué à comprendre.
-Quelle est ta pièce préférée ?
-L'avare, de Molière. Toi ?
-Les quatre filles du Docteur March.
-Ce n'est pas une pièce, c'est un livre.
-Mais on peut faire une pièce à partir d'un livre, non ?
-Tu as raison.
-Tu suis le Quidditch ?
-J'adore le Quidditch ! Et il y a un match en ce moment…
-On peut aller le regarder !
-Où ?
-Suis-moi !
Il lui prit la main et la monta en haut. Il arrangea l'antenne de sa télévision et l'image d'un gardien arrêtant le Souaffle se mit devant eux.
-Génial !
-Moi, je ne t'ai pas oublié, puisque je suis ici.
-Ok. Dans ce cas, presque tout le monde m'a oublié.
-Et Nymphadora ? Andromeda ? Ted ?...
-D'accord, seules les personnes sympathique de ma famille se souviennent encore de moi.
-Ça me va, maintenant. Je dois y retourner.
Elle embrassa la joue de son cousin et se tourna vers James.
-Au fait, Lily n'a pas cessé de nous parler de toi, cet été.
-En bien ? demanda-t-il.
-Tout dépend de ta perception des choses. Elle a juré de te tuer et te trouve idiot.
-Merci du message, assura James.
-De rien.
Elle sortit la tête haute du compartiment.
-Stéphany est une jeune fille charmante, ne trouves-tu pas, Sirius ? demanda Mrs Black.
-Oui, elle est sympa.
-Ce serait bien si vous sortiez ensemble.
Sirius leva les yeux. Trois ans avaient passé depuis sa première rencontre avec Stéphany et s'était maintenant sa petite sœur, ou du moins il la considérait comme telle. Si un garçon l'approchait de trop près, il allait immédiatement commencer une discussion avec elle pour dissuader l'intrus. Si un adolescent la zieutait, il pouvait être assurer de subir les pires farces. Mais de là à l'aimer comme une petite amie… Beurk ! Il n'osait même pas y penser !
-Je ne crois pas, répliqua-t-il doucement.
-Mais tu viens de me dire qu'elle était sympa !
-Oui, comme petite sœur ou comme amie. Mais elle ne m'intéresse vraiment pas.
-Tu es déjà fiancé, tu n'as plus rien à redire.
-Mais…
-J'ai dit que tu n'avais plus rien à redire. Cette discussion est close.
-Sirius ? Sirius !
-Hein ?
-Ça va ?
-Oui, je… je pensais à la première fois que j'avais vu Steph…
James regarda Sirius.
-Qu'est-ce qui s'était passé ?
-On a écouté le Quidditch. Quand j'ai eu treize ans, nos mères nous ont fiancés.
Il y eut un long silence, qui fut interrompu par l'arrivée de Peter Pettigrow.
Peter Pettigrow était tout l'inverse des maraudeurs. Il détestait le Quidditch. Il avait des cheveux fins et blonds, pratiquement blancs. Il était plutôt gras et passait son temps à s'empiffrer.
-Salut !
-Peter ! s'exclama Sirius. Alors, tes vacances ? Où les as-tu passées ?
La mère de Peter était photographe pour Sorcière Hebdo, un magazine de mode pour sorcière. Celle-ci voyageait un peu partout dans le monde avec son fils, si bien qu'en six ans, Peter avait voyagé plus que les trois maraudeurs réunis durant toute leur vie, et peut-être même que toute l'école.
-J'ai été aux Iles Marquises. C'était affreux. Il n'y avait absolument rien à faire et j'ai été obligé d'aller avec ma mère à son travail.
-Rien à faire dans des îles paradisiaques… Tu es idiot, Wormtail, répliqua James.
-Pour quelle rubrique ta mère travaillait-elle ? demanda Sirius.
-Mode.
-Où est-ce qu'elle photographiait ? questionna James.
-La plage.
-Tu t'es baigné, au moins ?
-Non. J'ai eu un coup de soleil le premier jour et j'ai dû être en chandail le reste de l'été.
-Qu'est-ce qu'elle photographiait ? demanda Sirius.
-Les maillots de bain. Attendez, j'ai une revue.
Il sortit de son sac à dos une revue et la feuilleta quelques instants.
-Ici ! annonça-t-il.
Il leur tendit la revue, et une jeune fille vêtue d'un maillot de bain rouge et blanc qui ne couvrait qu'une infime partie de son corps leur sourit avant d'entreprendre de dénouer son bas de maillot de bain.
-On peut dire que ta mère sait photographier…, fit James en regardant la jeune femme poser une main sur sa hanche.
-Ouais… Elle s'améliore à chaque fois. Mais la modèle était une vraie harpie ! Une française, vous savez comment elles sont… C'était « Où sont mes cachets, je veux mes cachets ! » ou « L'éclairage est trop mauvais… J'ai l'air de peser plus qu'un éléphant ». Ma mère a failli lui jeter un sort.
-Jeter un sort à une beauté pareille… Ce serait un beau gâchis, marmonna James. Qu'est-ce que tu en penses, Sirius ?
-Elle est pas mal…
-Je n'arrive pas à y croire.
Les trois garçons levèrent les yeux et aperçurent Lily Evans, la jeune fille du Chemin de Traverse. Ses cheveux roux tombaient sur ses épaules avec un léger mouvement, lisse comme l'eau. Un timide bronzage pointait sur la peau crémeuse de la jeune fille et ses yeux verts, pratiquement émeraude, jetait des Avada Kedavra aux garçons. Un chandail rouge à manches longues recouvrait sa peau et montrait bien en évidence une bague en or pur surmonté d'une émeraude. Une jupe au genou verte et rouge complétait l'ensemble, ainsi qu'une paire de chaussure noire.
-Evans, tu es magnifique, complimenta James.
-Et toi, tu es un crétin. Si vous êtes en manque, allez prendre une fille de votre fan club, pas cette française. La plupart des filles qui font ces pauses utilisent un sortilège d'amaigrissement et sont en réalité grosses comme des baleines, ou elles sont encore anorexiques. En plus, elles coûtent une fortune à entretenir. Alors au lieu de rêver, redescendez sur terre. Ce n'est pas parce que la moitié des putes qui ont coucher avec vous le faisait volontairement que vous êtes des Dieux.
-Evans…, murmura Sirius en se levant. Tu sais, je suis certain que tu as peur.
-Oublie ça, Black. À d'autre que moi.
-Prouves-le.
-Je t'ai dit d'oublier.
-Très bien : tu as peur.
-Non. La situation des femmes me préoccupe.
-Mais tu sais, Evans, je suis certain qu'il y a quelqu'un dans le compartiment qui aimerait bien te voir dans une tenue comme celle de la photographie…
-Black, laisse la partir, grogna James.
-Ah, Lily !
Les quatre adolescents se retournèrent pour apercevoir Amos Diggory, l'Attrapeur de l'équipe de Poufsouffle.
-Amos !
Le garçon embrassa rapidement Lily.
-Ils te faisaient des problèmes ? demanda Amos.
-Non. On a eu une discussion sur la situation des femmes dans le monde, mais sinon, tout va bien.
-Tant mieux… Excellente victoire, l'année dernière, Potter. Espérons que tu ne t'enfles pas la tête avec ça, je me demande encore comment tu fais pour passer la porte…
-Amos, arrête de l'insulter, murmura Lily.
-Tu fais bien pareil.
-Je ne lance pas d'insultes gratuites. S'il m'insulte, je l'insulte en retour.
-Lily !
-Élise !
Les deux jeunes filles se serrèrent dans les bras et s'embrassèrent sur les joues.
-On y va ? demanda Lily.
-Ok, annonça Amos en mettant un bras autour de ses épaules.
-Je… je vais aller me changer, annonça Élise.
-Ok. Rejoins-nous dans le compartiment, fit Lily.
-Promis.
Elle partit.
-Evans et Diggory, marmonna James. Berk !
Il retourna son regard sur la jeune modèle qui avait porté un doigt à ses lèvres et faisait signe que non.
-La vie est laide, fit-il en regardant Peter et en lui lançant la revue. Qu'est-ce que tu en dis Sir… Où est-ce que Padfoot est parti ?
Peter haussa les épaules pour faire signe qu'il l'ignorait autant que lui.
-Tu m'as manquée, murmura Élise entre deux baisers.
-Tu m'as manqué plus, répliqua doucement Sirius en l'embrassant de nouveau.
-Comment on va faire pour ne pas pouvoir se toucher ?
-Je te rappelle que c'est toi qui as voulu ça. Et James a deviné.
Élise sourit doucement et l'embrassa.
-Et je pourrais réserver mon dortoir pour…
-Pas tout de suite, mais peut-être plus tard, répliqua-t-elle doucement en l'embrassant de nouveau.
-Tu ne m'as pas laissé finir ma phrase. J'allais dire « dormir ensemble ».
-Dans ce cas, si on ne fait que dormir… Je dois y aller, Lily doit m'attendre. Je t'aime.
Elle lui donna un nouveau baiser et partit.
-Je vous prierai d'accueillir nos nouveaux professeurs, Messieurs Karl Nérée et Antonio Saragosse. Monsieur Nérée s'occupera de vos cours de Défenses Contre les Forces du Mal et Monsieur Saragosse enseignera une nouvelle matière, celle du sport moldu. Pour cette nouvelle matière, un gymnase a été aménagé dans les anciens cachots non occupés depuis 1845, alors je m'attends à ce que tout le monde soit à l'heure à son premier cours. Nous avons également quatre professeurs féminins cette année, j'ai nommé Mesdames Isère Ispahan, Isabelle Jylland, Nadine Grasset, Rosemarie Scarlatti et Espérence Linz. Mrs Ispahan enseignera les religions, Mrs Jylland vous éduquera sur l'économie, Mrs Grasset prendra soin de vous apprendre à survivre, Mrs Scarlatti aura la charge de vous apprendre le théâtre et Mrs Linz vous apprendra la littérature moldue, annonça Dumbledore.
Les élèves applaudirent.
-Je tiens également à vous préciser, à Messieurs et mesdames les préfets et Préfets-en-Chef, que vos réunions se tiendront dans la salle de Métamorphose. Et sur ce, je vous demanderais d'aller reporter vos compagnons à leur salle commune.
Les élèves se levèrent et partirent vers leur salle commune, les maraudeurs, Remus – Remus était le Préfet des sixième année de Gryffondor –, en tête. Bientôt, on ne retrouva plus que dans la Grande Salle le professeur Dumbledore et une bande de première année surpris autour d'une Lily écumant de rage.
-Très bien, suivez-moi, annonça-t-elle d'une voix monotone. Non mais, Lupin est un… Oui, ce ciel est celui des fondateurs ! répondit-elle à une élève.
Le voyage se passa relativement bien, mais elle fut tout de même soulagée lorsque les élèves se séparèrent pour monter dans les chambres.
Le soleil venait de tomber sur Poudlard et les enfants dormaient tous profondément, même si une nature tout à fait différente s'élevait à l'extérieur. Élise enfila, par-dessus son pyjama rouge à pantalon long et camisole, une robe de chambre bleue et sortit de son dortoir pour se rendre dans la salle commune. Elle eut à peine fait quelques pas dans la salle que des bras l'entourèrent et que des lèvres commencèrent à l'embrasser doucement.
-Sirius, je ne survivrai pas si je ne peux pas te toucher en dehors de la nuit, murmura-t-elle.
-Moi non plus, beauté…, murmura-t-il en grignotant ses lèvres.
-Alors on pourrait… je sais pas, moi… vivre ça… un peu plus…
-Ouvertement ? proposa Sirius en souriant.
-Absolument.
-Comme tu veux, ma beauté.
Élise sourit et l'embrassa. C'était quelque chose qu'elle aimait, en sortant avec Sirius. Elle avait droit à son opinion et il était toujours respecté.
-On va faire une promenade ?
-Le couvre-feu est passé.
-Et alors ?
Il sortit de son sac à dos une cape d'invisibilité.
-Wow… Elle est magnifique…
-Elle est à James, précisa-t-il. Mais il a gentiment accepté de me la prêter.
-Alors allons-y.
Ils partirent hors de la salle et montèrent jusqu'en haut de la tour d'astronomie.
Le ciel était véritablement magnifique. Les millions d'étoiles se reflétaient dans le lac. La lune, presque ronde, éclairait les deux amoureux. Sirius prit sa main et l'emmena vers un créneau, sur lequel il s'assit. Il écarta ses jambes, mais remarqua qu'Élise restait debout à contempler les étoiles.
-Tu viens ? demanda-t-il.
Elle sourit doucement.
-Oui, excuse-moi. Je pensais à l'histoire d'une constellation.
-Laquelle ? demanda-t-il alors qu'elle s'asseyait entre ses jambes.
-Celle du Grand Chien.
-La mienne, murmura-t-il en embrassant son cou.
-Oui, un peu. Ton étoile représente l'œil du Grand Chien. C'était lui qui chassait avec Orion.
-Pourquoi a-t-on mis Orion dans le ciel ?
-Parce qu'il avait offensé Artémis. Elle l'a donc tué et il a été changé en constellation. Son chien l'a suivi.
-C'est une histoire triste, commenta Sirius.
-Tu dois avoir raison…
-Comment tu sais tout ça ?
-J'ai habité un peu en Grèce quand j'étais petite. Je connais toutes les légendes mythologiques. Je dois avouer que c'est elle ma préférée.
-Tu sais quoi ? Une des reines pour qui j'ai le plus d'admiration, c'est Élisabeth 1ère.
-Pourquoi ?
-C'est une femme de tête, qui n'avait pas besoin d'un homme pour conquérir le globe. Tu lui ressembles un peu…
-Tu crois ?
-Oui, j'en suis certain, même.
-Pourquoi ?
-Premièrement, tu as fait valoir ta grande beauté, comme elle. Deuxièmement, tu as emprisonné toutes les filles loin de moi pour que je ne regarde que toi, comme Élizabeth a fait avec Mary Stuart. Troisièmement, tu n'as pas eu besoin de qui que ce soit pour conquérir le royaume de mon cœur.
-J'aime bien ta perception d'Élizabeth, murmura-t-elle alors que Sirius l'embrassait dans le cou avec plus de ferveur. Sirius…, murmura-t-elle.
-Je suis occupée, beauté, tu peux attendre une seconde ?
-Non… Arrête.
Sirius s'exécuta immédiatement. Il planta son regard dans le sien et essaya d'y capter une réponse à sa question muette.
-Je… J'ai un examen en Défense Contre les Forces du Mal demain, je préfère retourner au dortoir, d'accord ?
Sirius baissa les yeux et les remonta lentement.
-Tu ne veux pas…
-Sirius, ce n'est pas toi, d'accord ? C'est juste que…
-Je vais trop vite ? Je ne te montre pas assez d'affection ?...
-Sirius, je t'ai dit que ce n'était pas à cause de toi. C'est juste que je veux attendre encore quelques temps. Je ne me sens pas encore prête.
Sirius hocha la tête pour faire signe qu'il avait compris.
-Je ne brusquerai rien, murmura-t-il doucement en l'embrassant sur le front avec autant d'amour qu'il en contenait.
-J'en suis sûre.
Ils restèrent quelques instants enlacés ainsi, puis se séparèrent.
-Je vais te reconduire, murmura Sirius.
Il lui prit la main et ils marchèrent jusqu'à son dortoir.
-Bon, et bien…
Sirius regarda autour de lui. Élise avait déjà ouvert la porte et s'apprêtait à entrer. Elle poussa un soupir et se tourna vers lui.
-Tu ne m'embrasses pas ? demanda-t-elle en lui souriant.
-J'avais peur que tu ne me le demandes jamais.
Il s'approcha d'elle et plaça ses mains sur ses hanches. Elle sourit tendrement et mit ses bras autour de son cou. Il sourit à son tour et l'embrassa doucement. Il pesa un peu sur ses lèvres pour y faire entrer sa langue qui commença à tournoyer avec la sienne. Le baiser s'éternisa quelques minutes et Sirius se demanda même s'il ne devait pas entrer dans la chambre avec elle.
Elle rompit le baiser à regret après lui en avoir donné un dernier.
-Je vais entrer avant de les réveiller.
-Ouais.
-Je t'aime.
-Moi aussi.
Il lui donna un dernier baiser et elle entra dans sa chambre.
Sirius regarda la porte quelques instants et partit finalement avec un léger sourire aux lèvres. Il entra dans son dortoir et se laissa tomber sur son lit tout habillé, s'endormant quelques secondes plus tard, s'apprêtant à faire de beaux rêve.
Élise entra dans sa chambre et ferma silencieusement sa porte. Elle tira les rideaux de son lit à baldaquin et se changea avant de les ouvrir de nouveau. Elle aperçut Lily, qui portait un pyjama jaune serin jurant atrocement avec ses cheveux roux et ses yeux émeraude, ainsi qu'avec son teint pâle.
-Je t'ai réveillée ? demanda Élise.
-Oh, non, pas du tout. Je lisais quand je t'ai entendue de l'autre côté de la porte.
-Alors… tu sais.
-Je n'arrive pas à croire que tu ne nous as rien dit !
-C'est parce que j'avais anticipé ta réaction Lily. Tu détestes les Maraudeurs.
-Je l'aurais accepté Élise ! Tu es ma meilleure amie, j'aurais appris à l'apprécier.
-Élise sort avec qui ? demanda Stéphany en se levant et en allant s'asseoir.
-Sirius Black, répliqua la concernée.
-Oh, c'était donc pour ça.
-Quoi ? demandèrent en chœur les deux autres.
Stéphany sourit.
-Et bien… Je ne sais pas si je devrais… Après tout, il devrait vous l'annoncer lui-même.
-Steph, arrête. C'était ça quoi ? demanda Lily.
-Et bien, mon cousin – Sirius, je veux dire – a fugué cet été. Il ne retournera plus chez ses parents. Et je crois savoir la raison qui l'a forcé à quitter.
Lily ouvrit les yeux et regarda Élise, suivie de Stéphany, un sourire aux lèvres.
-Quoi ? Pourquoi vous me regarder comme ça ? demanda Élise.
-Franchement, c'est toi, Élise, fit Lily comme s'il s'agissait d'une évidence.
-Moi ! Mais c'est impossible, je suis… Je suis une Sang-de-Bourbe !
-Mon cousin s'en fout. Le Sang n'a jamais fait partie de ses priorités.
Élise se prit la tête à deux mains.
-Élise, il devait vraiment t'aimer et mon oncle et ma tante on vraiment dû te détester pour qu'il en soit au point de partir de chez lui. Ils ont insulté ses amis des milliers de fois, mais je crois qu'il n'a pas accepté qu'ils t'insultent.
-Mais non, ce n'est pas pour ça.
-Crois ce que tu veux. Moi, j'y vais. Sport, demain.
Stéphany alla se coucher, suivie bientôt de Lily et Élise. Celle-ci resta éveiller un peu, réfléchissant à Sirius et à elle, puis s'endormit.
