Chapitre 8
NOÊL ET RUPTURE
Le soleil était couché depuis longtemps lorsque des coups retentirent à la porte du dortoir des garçons de sixième année. Ce fut James qui alla ouvrir, vêtu d'une paire de pantalon moldu et d'un col roulé noir. Il trouva Stéphany, les yeux noyés par les larmes, qui était sur le pas de la porte.
-Steph… ça va ?
-Je… Sirius est là ?
-Oui… Une seconde. Sirius ?
Celui-ci apparut.
-Steph ?
-Sirius !
Elle se jeta dans ses bras et éclata en sanglots.
-Je vais vous laisser, murmura James.
Il se dirigea vers la Salle Commune alors que Sirius prenait Stéphany dans ses bras et qu'il fermait la porte à l'aide de son pied.
-Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda-t-il doucement en la couchant dans son lit.
Il défit sa coiffure et passa longuement ses mains dans ses cheveux en broussailles.
-C'est… Antoine… je veux dire… Le professeur Saragosse… Il… On a…
Elle inspira profondément.
-On a fait l'amour.
Sirius hocha la tête pour faire signe qu'il avait compris. Il continua à passer ses doigts dans les cheveux de sa cousine.
-Et là, il m'a dit qu'il ne voulait plus de moi… Que j'étais immature et tout et… Et il s'est levé et il est allé corriger les copies de ses examens. Et alors je me suis habillée et j'ai été lui demandé des explications, tu voies… et alors il m'a dit que j'avais été naïve et que maintenant qu'il avait eu ce qu'il voulait, je pouvais bien partir et…
Elle éclata en sanglot.
-Je suis venue ici et… et tu sais tout…
Elle s'assit et se jeta dans ses bras. Sirius lui caressa longuement le dos.
-Chut… Je t'ai déjà dit que ce genre de mec ne valait même pas la peine que tu lui adresses un regard… Il va regretter tout de suite ce qu'il t'a dit. Tu es trop merveilleuse pour qu'il puisse se passer de toi…
-Et tu sais ce qu'il a dit de pire ? Que… que mes dessins et mon rêve de devenir une grande designer étaient irréels ! Que ça ne valait pas la peine de gaspiller des parchemins pour ça !
-Il a osé ?
Elle enfouit sa tête dans le cou de son cousin et renifla longuement.
-Steph, prends-toi un mouchoir, mon cou n'a pas envie d'être plein de morve.
Stéphany eut un petit rire.
-Tu as fait de nouveaux dessins ?
Stéphany hocha la tête.
-Tu veux me les montrer ?
Elle se leva et sortit de la poche arrière de son jeans un morceau de papier moldu et le déplia. Sirius aperçut un pantalon et une chemise rayée, ainsi qu'une cape et le chapeau traditionnel. Il aperçut également une jupe courte, carottée et plissée, ainsi qu'un chandail long, avec une fente au-dessus de la poitrine. Sirius sourit.
-C'est génial. C'est un uniforme, hein ?
-C'est nul.
-Je t'interdis de te dégradé comme ça.
-Aucun uniforme ne peut être sexy.
-Ils sont déjà mieux que ceux qu'on a.
-Mouais.
Sirius sourit.
-Tu veux dormir ici ? demanda-t-il.
-Si ça ne te dérange pas…
-Non, prends mon lit. Peter est à l'infirmerie. Je vais dormir dans le sien.
Il embrassa le front de sa cousine.
-Et demain, c'est les vacances. On va partir.
-Je ne comprends toujours pas pourquoi tu n'as pas voulu venir voir mes parents en moto, fit Élise en soupirant. Je déteste le Magicobus.
-Je ne sais pas si tes parents apprécieraient de voir leur fille unique arriver en moto avec son petit ami, répondit Sirius. Mes cheveux sont comment ?
-Parfait, Sirius. Mes parents vont t'adorer.
-Tu en es sûre ? demanda-t-il en sautant en bas des marches du Magicobus, devant la maison.
-Mais bien sûr que j'en suis sûre, fit-elle alors que Sirius la prenait par la taille et la débarquait.
-Ils n'auront rien contre le fait que mes parents sont des idiots ?
-Sirius !
-Quoi ?
-Oh, et merde ! Je te demande d'être correct pendant cinq heures, essaye de l'être.
-Si tu veux.
Il donna une série de baisers sur les lèvres d'Élise, qui lui répondit.
-Hum hum ! HUM HUM !
Sirius se détacha immédiatement d'Élise et fit un bond d'au moins cinquante centimètres.
-Mr Strapski ! Je…
-Papa, je te présente Sirius Black, mon petit copain, fit Élise en souriant et en embrassant les joues de son père. Désolé, il est un peu stressé de vous rencontrer.
-Oh, mais pourquoi s'en fait-il ? Ton père ne mord pas… À moins qu'on lui vole la dernière tranche de dinde, plaisanta Mrs Strapski en embrassant les joues de sa fille.
-Je sais, je le lui ai dit, mais il persiste à ne pas me croire. Tu as bien mis de la farce, dans la dinde ?
-Oui, bien sûr. Bonjour Sirius, je suis Karine Strapski, la mère d'Élise.
-Bonjour Mrs Strapski, fit Sirius alors que la mère d'Élise lui embrassait les joues.
-Moi, c'est Étienne. Et ce que Karine a dit sur la dinde est totalement faux, annonça-t-il en serrant la main de Sirius.
Sirius sourit.
-Bon, je vais aller voir si la dinde est correcte, annonça Mr Strapski.
-Je viens avec toi, annonça Élise.
Il y eut un instant de silence.
-Je vais les aider, annonça Mrs Strapski. Oh, et Sirius ?
-Oui ?
-Vous avez du rouge à lèvres. Juste ici.
Elle pointa un point sur sa joue juste au dessus de sa lèvre.
-Oh.
Il l'essuya rapidement et suivit Mrs Strapski jusque dans la cuisine.
-Je peux vous faire quelque chose ? Couper des aliments ? Faire cuire de la viande ?
-Non merci, tout est presque prêt. Vous pouvez aller vous changez, fit Mr Strapski.
-Je… mes vêtements sont au Chaudron Baveur.
-Élise, tu lui passeras des vêtements de ton père, annonça Mrs Strapski.
-D'accord.
Élise prit la main de son petit ami et le tira jusqu'à l'étage. Elle se dirigea vers une armoire et commença à mettre des choses dans les bras de Sirius.
-Très bien, alors ces pantalons-ci, cette chemise-là, les chaussures noires, le veston noir et la cravate rouge.
-L'habit complet ? fit Sirius.
-Tu préfères l'ensemble queue-de-pie et nœud papillon ? proposa-t-elle.
-Merci de me prêter ses habits ma chérie je t'aime.
Il lui donna un baiser.
-Je me change où ?
-Dans ma salle de bain.
Elle dirigea Sirius vers sa chambre et le poussa dans la salle de bain adjacente.
Quelques minutes plus tard, Sirius sortit de la salle de bain et regarda Élise, vêtue d'une robe noire très longue, mais fendue jusqu'au genou sur la gauche, et attachée derrière son cou, finir de coiffé ses cheveux en un chignon style ballerine.
-Tu es magnifique, murmura doucement Sirius en l'embrassant dans le cou.
-Merci, c'est gentil. Bon, mes parents nous attendent.
Elle se leva, embrassa rapidement Sirius et lui prit la main.
Ils descendirent les escaliers et arrivèrent finalement dans la salle à manger. La nappe blanche avait été décorée de coupe de cristal et d'assiette de porcelaine. Au centre, on trouvait une immense dinde, encadrée de deux chandeliers.
-Laisse-nous manger entre grandes personnes, fit sa mère.
-Mais maman ! Je veux parler avec oncle…
-Et de quoi veux-tu parler avec eux ?
-De Quidditch !
-Ton oncle déteste le Quidditch. Tu mangeras avec ta cousine Bellatrix.
-Mais elle est idiote !
Sirius reçut alors la plus grosse claque derrière la tête de l'Histoire de l'Humanité. Il ressentit l'impact avant de s'effondrer sur le sol, inconscient.
Il se réveilla six heures plus tard, et sa mère lui lança les photographies de la table qu'elle avait mise, lors de la réunion.
Alors qu'il était perdu dans ses souvenirs, Élise guida Sirius vers une place et s'assit à côté de lui. Il sourit doucement et posa une main sur sa cuisse.
-Très bien, commençons, annonça Mr Strapski. Sirius, vous voudrez bien nous faire l'honneur ? demanda-t-il en lui tendant les instruments qui servaient à couper la dinde.
-En fait, je crois que cette tâche revient habituellement au père de famille, non ? Et si vous voulez avoir une tranche de dinde qui se tient, vous êtes mieux de la couper, fit Sirius.
Mr Strapski eut un petit sourire. Décidément, il aimait son gendre de plus en plus. Il coupa les tranches, commençant par celle de Sirius, qui la donna à Mrs Strapski – « Les femmes d'abord », avait-il proclamé – et ensuite celle d'Élise, puis celle de Sirius et finalement, la sienne.
Le repas se passa relativement bien et le nœud qui s'était formé dans l'estomac de Sirius à l'idée de devoir parler de ses parents s'était peu à peu décimé. Il se contracta de nouveau lorsque, pour la cinquième fois de la soirée, il se servait des pommes de terre et que Mrs Strapski lui demanda ce que ses parents faisaient dans la vie.
-Euh… En fait… Vous parlez desquels ? demanda Sirius.
Avec un peu de chance, ils demanderaient ceux qu'il considérait comme ses véritablement et il parlerait de Mr et Mrs Potter.
-Vos parents.
-J'ai quatre parents.
-Ils sont divorcés ?
-Non, mais je suis parti de chez mes parents biologiques cet été parce que j'ai eu un petit… différent avec eux. Maintenant, je considère les parents de mon meilleur ami comme les miens.
-Et bien, dites nous ce qu'ils font, répondit doucement Mrs Strapski.
-Mon père est avocat pour sorcier, ma mère est à la maison avec mon frère. Mr et Mrs Potter sont des Aurors-Médicomages. Ce sont les guerriers et les médecins du monde sorcier.
-Bien. C'est très respectable comme métiers.
Sirius sourit.
-Je suis désolée, le gâteau au chocolat n'est pas encore prêt, et il reste aussi les bonhommes en pain d'épice à faire cuire. Alors, si on passait aux cadeaux ? proposa Mrs Strapski.
-Bonne idée, maman ! fit Élise en se levant.
-Très bien, je vais desservir, annonça Mrs Strapski.
-Laissez, je vais le faire, s'empressa Sirius.
Il se leva et commença à empiler délicatement les assiettes.
-Très bien. Élise, va aider ta mère à monter les cadeaux du sous-sol, fit son père.
-Bien, papa.
Les deux femmes sortirent de la salle à manger, laissant Sirius et Mr Strapski seuls pour desservir la table.
-Sirius, je ne vous cacherai pas que je vous apprécie, fit Mr Strapski alors qu'il soufflait les bougies. Mais je crois qu'il faut que vous me disiez pourquoi vous avez fugué pour que je vous donne ma bénédiction.
Sirius soupira.
-Parce que je l'aime. Quand on vient d'une famille de sorciers qui accorde une grande importance à la pureté du sang, on ne se soucie pas de l'amour. On est fiancé à quelqu'un depuis sa naissance et, qu'on l'aime ou non, se sera elle que l'on épousera. Et je n'ai jamais vraiment apprécié ma famille pour ça. Alors quand j'ai compris que j'aimais Élise, j'ai su que ça allait être un amour impossible, parce qu'on ne peut rompre les fiançailles sorcières que si on les remplace par d'autres sorcières.
-Ma fille est une sorcière, fit Mr Strapski.
-Je le sais. Mais pour les sorciers de souche, comme mes parents, on ne peut pas épouser de personnes sans pouvoirs magiques ou issus de parents non-sorciers. Alors j'ai fugué. Pour pouvoir l'aimer librement, Monsieur.
-Mouais. C'est bien parce que je vous trouve sympathique et parce que ma fille vous aime que je vous croie.
-Merci Monsieur. Votre opinion est vraiment très importante pour moi.
-Étienne, Sirius ! Les cadeaux sont là ! s'exclama Mrs Strapski.
Les deux hommes se dirigèrent vers le salon. Élise était assise sur un fauteuil et Mrs Strapski était assise sur ses genoux à côté de l'arbre. Celui-ci était grand et sentait la résine. Il avait des boules rouges et des lumières clignotantes sur chaque branche, et un minuscule village avec un train en son centre était éclairé par une immense crèche.
Étienne s'assit sur un sofa et Sirius prit place à terre, le dos accoté sur la jambe gauche d'Élise.
-Alors, ici pour… Élise, fit Mrs Strapski en lui tendant un paquet. De la part de ton père.
Élise ouvrit le paquet et y découvrit un chandelier en fer forgé blanc.
-Merci papa !
-Et ici pour… Étienne. De la part d'Élise.
Cette fois-ci, se fut une cravate bleue pâle avec un Père Noël. La cravate étant sorcière, elle se nouait d'elle-même et passait la majeur partie de son temps à entonner 'Vive le vent, vive le vent, vive le vendredi, aucun boulot jusqu'à lundi les boss sont en congé, yeh !'
-Merci trésor !
-Sirius, de la part de nous deux. C'est pour te faire comprendre que tu fais partie de la famille, maintenant.
Elle lui tendit un paquet enveloppé dans un papier vert, comme imprimé de branche de sapin. Il l'ouvrit et découvrit un chandail de laine rouge, brodé d'un lion.
-Ce n'est pas grand-chose, fit Mrs Strapski. Je tricote à mes heures perdues et toute la famille en a un… Et comme Élise m'a dit que tu jouais au Quidditch et que ça se joue sur des balais, j'ai pensé que tu pourrais avoir froid, alors je t'en ai fait un qui représente bien ta maison.
Sirius sourit et la remercia, en s'abstenant de lui dire qu'il avait rarement froid en jouant comme Batteur au Quidditch.
-Vous êtes véritablement géniaux, comme parents. Le plus que les miens ont fait pour Noël, c'est de m'acheter un livre sur les familles sorcière. Dîtes, j'ai laissé les cadeaux que je vous ai apporté dans le hall, une seconde.
Il se leva et prit son chandail avant de disparaître. Il mit le veston sur un crochet, enfila le chandail de laine par-dessus la chemise blanche pour finalement en faire sortir le bas des manche et le col, puis prit son sac à dos et l'emmena dans la salle.
-Ah, tant mieux, il te fait ! fit Mrs Strapski.
-Oui, il est vraiment confortable. Tenez. Élise m'a dit que vous adorez jardiner. Désolé, je n'ai pas eu le temps d'emballer les cadeaux.
Il lui tendit un livre – ou plutôt une brique – avec pour titre 'les plus merveilleuses plantes au monde'.
-Et ici… Élise m'a dit que vous étiez un fan de Hockey, Mr Strapski. J'ai réussi à trouver un livre sur les Canadiens de Montréal, autographié par tous les joueurs.
Mr Strapski sourit à son tour et les deux adultes commencèrent à feuilleter leurs livres.
-Et ça, c'est pour toi, murmura-t-il à l'oreille d'Élise.
Il lui tendit un écrin en velours bleu. Elle le prit délicatement et en sortit un bracelet en argent d'où pendaient des breloques en dauphins de diamants.
-Sirius… Il est magnifique…
-Content que tu l'aimes. Attends, je vais te l'enfiler.
Il lui passa le bijou autour du poignet.
-Oh, et j'espère qu'il ne s'est pas cassé ! fit Sirius en se tapant le front.
Il sortit de son sac d'école le dernier cadeaux, enveloppé de pages d'une vieille Gazette du Sorcier, qu'il enleva prudemment, laissant voir un bol en cristal où était gravé des raisins.
-Et je vous ai acheté ça, pour vous initiez aux bonbons sorciers.
Il vida dans le plat deux paquets de Dragées Surprises de Bertie Crochu.
-Faites attention, par exemple. Vous pouvez goûter réglisse, chocolat, vanille, mais aussi crotte de rat, oreille de chauve-souris, sang de Gobelin et James Potter se vante d'avoir déjà goûter une à…
-Très bien, Sirius, je crois qu'ils ont compris, coupa Élise.
Son père se pencha et en prit une brune, qu'il recracha aussitôt. Devant l'air interrogateur des autres, il ajouta :
-Saveur de poubelle !
Sirius sourit.
Élise accota doucement sa tête sur l'épaule de Sirius. Il mit un bras autour de sa taille. Mrs Strapski était à la cuisine et son mari aux toilettes, alors qu'eux étaient dans le salon, étendu sur un divan.
-Tu es fatiguée ? murmura-t-il.
-Oui, répondit-elle en se collant d'avantage sur lui.
-Tu veux qu'on rentre au Chaudron Baveur ?
-Oui.
-On dit au revoir à tes parents et on y va.
-Georges Washington, fit Lily en arrivant devant le portrait de la Grosse Dame.
Elle et James y entrèrent. Ils s'installèrent sur le plus grand sofa de la salle commune, celui juste devant la cheminée.
-Au fait, c'était qui, ce Georges Washington ? demanda James en passant un bras sur les épaules de Lily.
-Le premier président des Etats-Unis, répondit-elle.
James hocha la tête. Elle mit la sienne sur l'épaule musclée du jeune homme. Elle ferma les yeux et se laissa bercée par sa respiration.
-Lily…
Elle ne répondit pas. Il plaça une mèche de cheveux roux qui était tombée devant son visage.
-Tu dors… Tu as l'air angélique… Bon, comme tu ne m'entendras pas… Je t'aime Lily. Ce n'est pas une blague, promis juré. Quand je te voie avec Diggory, j'ai juste envie d'aller le jeter dans le Lac avec mon pire adversaire, tu sais, le Calamar.
Lily sourit. James se raidit.
-Espèce de petite démone ! Tu ne dormais pas, Lily Evans !
Elle ouvrit les yeux. Elle s'assit en Amazone sur ses genoux et passa les mains autour de son cou.
-C'est vrai, James ? Tout ce que tu m'as dit ?
James plaça encore la mèche de cheveux roux derrière son oreille. Il planta son regard dans ses yeux.
-Oui, Lily. Tout est vrai.
Elle approcha lentement de lui, mais il se recula.
-Tu en es sûre ? murmura-t-il. Tu vas tromper Amos, comme ça…
Pour toute réponse, elle planta ses lèvres sur les siennes. James était au paradis. Jamais des lèvres n'avaient aussi bien collé aux siennes. Les lèvres de Lily étaient pleines et avait un merveilleux goût sucré. Elle avait une haleine de menthe fraîche, chose qui était un bon point lors du premier baiser échangé par un couple. James lui força les lèvres qui s'ouvrirent sans protestation et il fit entrer sa langue dans sa bouche, la faisant valser avec la sienne. Ils étaient perdus dans leurs baisers, dans leurs rêves. James, dans un effort surhumain, trouva la force de lever sa main et de l'approcher de l'un des seins de sa partenaire, qu'il commença à masser doucement, lui arrachant des gémissements. Il s'en allait passer le chandail à manche longue par-dessus la tête de Lily, mais celle-ci se retira presque automatiquement du baiser, et alla s'asseoir à l'autre bout du sofa.
James s'approcha d'elle. Elle avait ramené ses genoux vers elle et avait caché sa tête dedans.
-Lily…
-Non, James, s'il te plait.
-Ça va ?
-Oui… enfin non… je me sens…
Elle inspira profondément.
-Pourquoi est-ce que depuis le début de l'année, chaque fois que je m'approche de toi, j'ai envie de t'embrasser ? Pourquoi j'ai éprouvé du plaisir tout à l'heure ? Pourquoi est-ce que j'ai fait ça ?
-Parce que tu m'aimes ? murmura James.
Lily leva les yeux et le regarda avec un air de chien battu.
-Oh oui tellement, murmura-t-elle en se jetant sur lui pour l'embrasser.
-Dure journée, hein ? murmura Élise.
Ils étaient maintenant dans leur chambre du Chaudron Baveur. Ils étaient étendus devant un immense feu, que Sirius avait préparé « à la moldue », comme il s'était empressé de se vanter à Élise, et étaient sous une couverture des plus chaudes, en sous-vêtements. Sirius avait placé un bras autour de la taille de Élise et jouait avec son nombril, et elle avait déposée ses mains sur son avant-bras. Ils regardaient le feu.
-Dure ? Me taper dix heures de train durant lesquels tu m'as forcé à ne pas t'embrasser et à faire des devoirs, ça, c'était dur, mais voir tes parents, c'était plutôt agréable.
-Tu les as appréciés ?
-Ils étaient à peu près aussi géniaux que toi. La dinde était succulente et c'était gentil à eux de me faire ce chandail.
Élise sourit.
-Maintenant, on dort, demain c'est notre Noël à nous, murmura Sirius en lui embrassant la joue à la base de l'oreille.
