Chapitre 12
JOURNAL DE GUÉRISON DES DEUX AUTRE FRÈRES
24 avril 1966
James est bizarre. En fait, me connaissant, ce doit plutôt être un de mes critères de sélection pour qu'une personne me soit sympathique.
Mon monde entier est bizarre.
Sirius Black, c'est mon nom. Je suis dans la maison de Gryffondor, en sixième année, et je suis issu de la 'Noble et très Ancienne famille Black, toujours Pur'. Toujours idiote, vous voulez dire ?
Enfin, bon, je crois que je vais devoir recommencer ma présentation.
Sirius Black, Gryffondor, sixième année, membre de l'illustre groupe de musique et de farce des Maraudeurs, pire cauchemar des Serpentard et follement amoureux. D'ailleurs, on me le rend relativement bien.
Si on ne parle pas de la principale aimée, qui a rompu avec moi il y a deux semaines.
Bon, puisque ce journal doit m'aider à me guérir, je présume qu'il doit contenir mes pensées.
Élizabeth Strapski est sexy et très douée au lit. Elle est belle, désirable… Enfin, tout ce qu'une fille peut vouloir être…
25 avril 1966
Pourquoi commencé un journal ? Pour me débarrasser des deux choses les plus idiotes créer dans cet univers : l'amour et la lycanthropie.
Non pas que l'amour soit affreux. Mais il fait mal quand on sait qu'il n'est pas réciproque.
Et la lycanthropie est plus douloureuse pour l'esprit que toutes autres souffrances infligées à l'être humain.
Ce n'est pas terrible pour moi. En fait, la transformation est douloureuse. Mais sinon, le reste du mois se passe bien. Si ce n'est qu'un goût excessif de viande que je peux aller calmer aux cuisines de temps en temps, il n'a pas d'autres désavantages flagrants.
Le plus terrible, c'est pour l'entourage. Je n'arrive pas à croire que mes parents se sont ruinés pour moi. Pour participer à des recherches comme celles de cet été. Le docteur Smyti a été très gentil. Mais le fait qu'il refuse qu'on prenne des potions anti-douleurs avant la pleine lune rend la transformation plus douloureuse.
En fait, ruinée ma famille n'est pas vraiment de mise ici. Je dirais plutôt ruiner mon père.
Je crois qu'il est temps que je fasse nos présentations.
Remus Lupin, fils de Astarick, Iroquoise, et de Lucky Lupin, sorcier de sang pur ayant rejeté toutes ses convictions pour sortir avec des moldues. Très bien, ça, c'est ce qui est écrit sur mon certificat de naissance, à quelques détails près.
Remus Lupin, que vous pouvez également appelé Rem' ou Moony, gardien de l'équipe de Gryffondor et Préfet de Gryffondor, lycanthrope, sérieux, qui a forcé ses amis à devenir Animagi pour l'aidé à supporter sa condition, c'est ainsi que mes amis me connaisse.
Remus Lupin, amoureux fou de la Sang Pur la plus inaccessible au monde, c'est comme cela que mon cœur m'appelle.
Stéphany Granger. C'est raide dingue comment cette fille me fait flipper.
Bon, Sirius nous demande d'éteindre parce qu'il est fatigué. Depuis que James est allé à l'hôpital, il n'a pas touché à un verre. Je ne veux pas trop le contrarier. Ce serait bien qu'il ne recommence pas.
Nota Bene : Tué Saragosse.
Sirius entra en trombe dans le cours d'éducation physique.
-Mr Black, je vous prierais de…
Saragosse vola au travers de la pièce. Il tomba derrière son bureau et Sirius s'en approcha, alors que la tête du professeur se précipitait sans arrêt sur le bureau. Sirius lui prit le collet et le maintint en l'air.
-Ne l'approcher plus.
Il lui donna un coup de pied et partit sous le regard apeuré des élèves de première année de Poufsouffle et Serdaigle.
27 avril 1966
C'est fou ce que ça fait du bien ! On devrait frapper les profs plus souvent, ça soulage !
Disons que c'est une vengeance effectuée pour quelqu'un qui n'était pas capable de le faire.
Je dois étudier pour mon examen de Sortilèges. Je pense que je vais retourner en classe, maintenant.
-Mr Black nous honore enfin de sa présence.
Sirius s'arrêta. Le professeur de Littérature s'était arrêtée en plein milieu d'une phrase.
-Oui. Désolé pour mes retards. Je viendrai aux rattrapages.
-J'espère bien. Mr Lupin vous a remis les livres que vous devrez lire d'ici la fin du semestre ?
-Mais j'ai deux livres et la fin du semestre est dans deux semaines…
-Je m'en fiche. Et n'oubliez pas : dissertation de vingt parchemins sur les deux.
-Bien professeur.
-Maintenant, travaille d'équipe. Black, vous êtes avec Miss Granger.
Des chaises raclèrent le sol.
-Hello cousine. Comment vas-tu ?
Stéphany se tut.
-Page 64. Tu penses quoi de la déclaration de…
-Je m'en fiche. Ça va ?
-Que penses-tu…
-Je n'ai peut-être pas été assez clair : comment vas-tu, Steph ?
Stéphany déposa son livre.
-Il m'a menacée. Il a menacée de dire à tout le monde que je lui avais demandé de coucher avec pour que j'aie de bonnes notes. Il m'a dit que si jamais tu le retouchais, il allait aller voir Dumbledore pour le dire.
Sirius ce tut.
-C'était tout ce que ce salopard méritait.
-Et moi, je le mérite ? S'il met ses menaces à exécution, je suis expulsée, Sirius. Ne fais plus rien.
-Mais…
-Je n'aurais même pas dû venir te voir. Promet moi de ne rien faire.
-Promis.
-Merci. Et maintenant, page 64. Que penses-tu de la déclaration de…
30 avril 1966
Au moins il a assisté à ses cours depuis deux jours. C'est déjà mieux que ce que l'on pouvait espérer.
De mon côté ? Stéphany est toujours aussi belle. Elle a une nouvelle façon de relever ses cheveux qui lui va très bien et elle a remonté ses jupes façon moldue. Très à la mode. Ensemble une pièce, à manche longue, juste sous les fesses pour la jupe, avec des ronds jaunes un peu partout. Sirius trouve qu'elle a l'air d'une pute. Mais moi, je trouve qu'elle a passé du rôle de petite fille à celui de femme depuis sa dernière relation. Elle est peut-être prête à passer à autre chose.
James se leva, ayant un peu mal à la tête. Il tendit la main et attrapa la potion de déssaoulage qui se tenait juste sur sa table de chevet. Il enleva le bouchon de liège, puis avala d'un trait le contenu de l'éprouvette. Son mal de tête disparut aussitôt. Il se leva et enfila un pantalon noir, puis un immense col roulé. Il mit sa cape sur ses épaules, prit son bon d'autorisation et sortit.
Il passa devant Rusard qui grogna, puis marcha jusqu'aux grilles, qu'il passa sans problème. Il s'arrêta et regarda le village de Pré-au-Lard qui semblait dormir, faisant semblant d'être réveiller par deux ou trois feux de cheminées qui faisait un long jet de fumée dans le ciel.
James ne comprenait pas. Comment pouvait-on paraître si calme alors que son sang bouillait dans ses veines. Alors qu'il menaçait de sauter à tout moment ? Alors que, la veille encore, il était perdu dans une bouteille de rhum moldu a écouté Sirius poussé des gémissements en compagnie d'une Poufsouffle blonde et plantureuse…
Sirius avait repris, en même temps que ses classes, son attitude de Don Juan et, malgré les supplications de sa cousine, s'était affiché ouvertement avec toutes les filles qui passaient à sa portée.
Quant à James, Lily l'avait tout à fait convaincu qu'elle valait la peine de rester dans l'abstinence jusqu'à ce qu'il ait la chance de rebaiser avec elle.
Il continua à marcher, serrant sa cape de velours autour de lui. Très belle et très sexy, mais certainement pas très pratique. Un peu comme ces Poufsouffle qui le harcelait depuis qu'elles étaient certaines que Lily ne lui avait pas mis le grappin dessus.
Il arriva bientôt dans les limites de Pré-au-Lard et pénétra dans le village. La neige tombait doucement. À chaque pas, il laissait des traces. Il sourit. Cette image lui faisait pensée, depuis la fin de ses BUSE, à tout ce qu'il pourrait faire après Poudlard. Étrangement, chaque pas lui faisait penser à ses propres traces dans l'avenir, à ce qu'il pourrait laisser comme destinée, à…
Il entra chez Zonco, prit quelques farces et attrapes. Tiens, ils avaient sorti de nouveau bracelet qui rendait invisible les vêtements. Et aussi un imitateur de voix. Et un coussin péteur, invention moldue. Il suffisait de s'asseoir dessus pour qu'un bruit de gaz s'en échappe. Peut-être pour la vieille McGo. Ou encore Servilus.
-Autres choses, James ?
-Non, ce sera tout. Passer une joyeuse fête des Mère, Mrs Prewett.
-Toi aussi.
Tiens, il devrait aller chez Honeydukes. Acheter une fleur en chocolat et des cœurs en cannelle pour sa mère. Et peut-être un truc pour son père. Pour le remercier.
-Eh, Potter ! Tu aurais pu nous attendre !
James se tourna et vit Sirius, Remus et Peter qui courrait vers lui. James soupira. Malgré son air assuré, Sirius en pinçait toujours pour Élise. Remus pinçait pour une fille, il en était sûr, mais Peter… Il n'avait jamais eu de petite amie depuis son entrée au collège. Du moins pas à sa connaissance.
-Tu viens au Trois Balais ? D'après la jolie Carmen, des Serdaigle, tu n'as rien mangé. Tu lui plais beaucoup, et je crois qu'elle porte un bonnet C, au minimum. Probablement un bon coup…
James sourit, mais se tut. Sirius avait pris la moitié de la population féminine de Poudlard. Le reste était ou trop vieux, ou trop jeune. Il ne dépassait jamais un an de plus ou deux ans de moins.
-Tu prendras quoi ? Je paye la tournée.
-Sirius, marmonna Remus.
Il détestait qu'on lui paye quoi que ce soit. Ça le mettait mal à l'aise. Ça lui rappelait sa condition de loup-garou.
-J'insiste. C'est pour fêter le fait que James et moi, on s'en soit sortit.
-Tu ne t'en es pas vraiment sortit, Sirius, commenta Peter en se frottant les mains. Tu t'es réveillé en criant…
-La ferme Peter. Tu te payeras à boire toi-même. James, qu'est-ce que tu vas prendre ?
Il ouvrit la porte et James aperçut Lily qui embrassait Amos à pleine bouche, vêtue d'une mini jupe et d'un manteau beige.
-Je… Je ne me sens pas bien, je vais y aller.
Il se mit à courir. Il devait fuir Pré-au-Lard. Fuir cet endroit de malheur. Fuir Diggory et Evans. Fuir sa vie.
2 avril 1966
James est à l'infirmerie pour engelure. Il a passé toute la journée assis près du lac, après Pré-au-Lard. Il a dû se passer quelque chose avec Lily. Je ne sais pas trop quoi, mais ça l'a marqué. J'espère qu'il ira mieux bientôt. Mon frère me manque.
Nota bene : James est mon frère, pas Regulus.
Nota bene secundo : Acheter un cadeau de fête des mère à Mrs Potter pour m'avoir hébergé et nous avoir aidé.
3 avril 1966
La fête des mères est dans trois semaines jours pour jours. Je ne crois pas envoyer quelque chose à maman. Elle en serait insultée. Peut-être à Mrs Potter. Sirius dit qu'il veut lui acheter quelque chose de grandiose. On pourrait peut-être se collecté.
La pleine lune est passée hier. Elle n'était pas très douloureuse. Ils étaient tous là, excepté James. Il est toujours à l'infirmerie. Je crois qu'il est guéri, mais il ne veut pas affronter le regard des autres.
4 avril 1966
Il est enfin sorti ! Mrs Pomfresh lui a prescrit du repos. Beaucoup de repos. Il pourra reprendre ses cours dans quelques jours, mais d'ici là, abstinence de bruit, de stress ou de facteur pouvant causé du stress. Elle m'a fortement conseillé de dormir dans la salle commune. Qu'elle oublie, j'ai déjà essayé, et même le sofa le plus moelleux n'est pas confortable.
Lily semble très touchée par le fait que James ne soit pas à ses cours. Je me demande bien pourquoi… Mais ça ferait plaisir à Prongs de savoir qu'elle s'inquiète pour lui.
-Ça va ? Tu n'as pas mal ?
Lily soupira alors qu'Amos venait de la pénétrer assez brutalement. Ne contrôlant plus son érection, il s'était déversé en elle avant de se laisser tomber sur elle.
-En fait, tu m'empêches de respirer.
-Désolé.
Il se laissa glisser à côté d'elle. Elle se tourna à l'opposé.
-Tu n'as pas eu d'orgasme.
-Je m'en fiche. Laisse-moi dormir, je suis fatiguée.
-Mais…
-Je t'ai dit que je m'en fichais.
-Et tu n'as pas eu mal.
-J'en sais rien. Je faisais beaucoup de sport quand j'étais jeune. Il a dû se déchirer.
-Mais…
-Amos, laisse-moi tranquille.
Amos enserra sa taille de ses bras.
-Il s'est passé quelque chose ?
-Non…
-Lily, arrête de me mentir. Tu vas mal depuis que Potter est à l'infirmerie.
Lily se tut.
-Lily, parle-moi… Il s'est passé quelque chose durant les vacances de Noël ?
-On a baisé.
Amos s'écarta brutalement.
-Je suis désolée. Je sais que je n'aurais pas dû.
-Non, ça explique beaucoup de chose.
Il se leva et s'habilla.
-Amos…
-Écoute, tu ne m'aimes plus depuis longtemps. Tu l'aimes depuis le début de l'année. Sois heureuse avec lui. C'est tout ce que je désire.
Il l'embrassa sur le front.
Lily enfonça son visage sur l'oreiller et pleura. Elle se sentait délivrée.
10 avril 1966
C'est officiel : Diggory et Evans ne forment plus un couple. Tant mieux : le monde n'a pas besoin de gamins roux aux yeux bleus entêtés et manique de l'ordre.
James est hyper content. Il jubilait sur place. Il est retourné en cours et il a même sourit. Ça fait changement. Un maraudeur ne peut pas avoir une tête bête, c'est contre les commandements.
Et la blague qu'il a fait ! J'adore les moldus et leurs superbes inventions ! Un coussin péteur sur les chaises de tous les professeurs et de tous les Serpentard. Le vacarme ! Et il avait ajouté l'odeur, en plus ! Elle leur est restée collée aux basques pendant deux jours. Oui, bon, à nous aussi, mais ça, c'est un détail. Bravo, Prongs !
11 avril 1966
James est revenu de sa retenue il y a deux heures et il est tombé raide mort sur son lit. Il ronfle très fort. J'espère pouvoir dormir, j'ai un examen de Métamorphose demain. Élise sort avec un Serdaigle de septième année. Sirius n'en peut plus. Il s'est levé et il l'a frappé. Le Serdaigle l'a refrappé. Ils en ont eut pour cinquante points de moins pour chaque Maison. Lily a engueulé James. Il a souri.
Remus lisait tranquillement son livre de Sortilège, essayant de rattraper le temps qu'il manquerait pour la pleine lune de la semaine prochaine.
-Je peux m'asseoir ?
Il leva les yeux et aperçut Élise vêtue d'un pyjama duveteux, malgré la température accablante.
-Bien sûr.
Elle s'assit, ramenant ses genoux à elle. Remus retourna avec sa lecture.
-Ta dernière pleine lune c'est bien passée ?
Remus arrêta sa lecture. Elle ne pouvait pas…
-Il s'agit d'un jour normal… Non ?
-Je pensais… Enfin Sirius m'a dit… Laisse tomber. Un mensonge, ou un truc pour se rendre intéressant, probablement…
-Il t'a dit quoi ?
-Que tu étais…
-Un loup-garou. Et lui un Animagus.
-Oui. Je…
-Ne t'excuse pas. Ce n'est ni toi ni un des membres de ta famille qui ait pu me mordre.
-Quand même. C'est triste. Tu es un type tellement génial.
-Peut-être que si tu me trouves si génial que ça, c'est parce que j'ai appris à oublier ma douleur à force d'être entouré de chose bien pire.
-Comment va Sirius ?
Les sanglots transperçaient sa voix.
-Il va mieux qu'au moment où tu l'as laissé, mais pire qu'avant que tu ne sortes avec lui. Il t'a aimé. Et il t'aime toujours. Il ne comprend pas.
-Je ne me comprends pas moi-même. Mais c'est pour le mieux.
-Où ?
Élise se tut.
-Comment ça 'où' ?
-Où c'était le mieux ? Dans ta tête ou dans ton coeur ?
Élise se tut.
-Pense à ça.
-Je l'aime encore tellement. Il me manque trop, Remus. Parfois, j'ai l'impression que mon cœur va éclater. Je le vois et j'ai envie de lui sauter au cou pour l'embrasser. Ça t'est déjà arrivé ? De voir quelqu'un et de te dire que tu as gâché toutes tes chances ?
-Oui.
-Avec Steph ?
-Comment… Sirius !
-Non. Ça se voit dans tes yeux, quand elle est dans la même pièce que toi.
Remus sourit.
-Ça paraît dans les yeux de Sirius, aussi. Vous vous aimez. Pourquoi avoir rompu ?
-Ce sont des circonstances. Peux-tu lui dire que je suis encore folle amoureuse de lui ? Que je l'aime encore terriblement ?
Remus sourit.
-Oui, je le ferai. Ne t'inquiète pas.
-Merci.
Elle le serra dans ses bras, puis monta vers son dortoir. Elle ignora Lily et Stéphany qui papotait, puis se dirigea vers son lit, enfonça sa tête dans son oreiller et hurla de toutes ses forces.
Remus monta les escaliers quatre à quatre et entra comme une furie dans le dortoir des garçons de sixième année. Il tira le rideau de Sirius et le découvrit allongé sous deux Serdaigle plantureuse en sous-vêtement rouge en dentelle qui s'apprêtait à déboutonné le pantalon du canidé.
-Écoutez-moi bien parce que je ne le répéterai pas. Foutez le camp de ce dortoir.
Les deux jeunes filles attrapèrent rapidement leur chemise d'écolière et sortirent. Sirius allait enfiler un chandail lorsqu'il se fit arrêter par Remus.
-Il faut qu'on parle.
-J'en ai pas envie.
-Il faut qu'on parle.
-J'en ai pas envie.
-JE T'AI DIT QU'IL FALLAIT QU'ON PARLE TOUS LES DEUX ALORS TU FOUS TON GROS ÉGO SUR TON GROS CUL ET TU T'ASSIS, BLACK, TU M'AS COMPRIS !
Sirius resta surprit
-Oui, bien sûr, je ne suis pas sourd.
Il s'assit sur son lit, boutonnant sa chemise.
-Tu veux qu'on parle de quoi ?
-D'Élise.
-Tu as fait partir…
-Elle t'aime encore.
Sirius détourna le regard.
-Elle a rompu.
-Je viens de la voir. Elle en pleurait, Sirius. Essaye d'être un peu conscient des sentiments des autre.
12 avril 1966
ELLE M'AIME ! La vie est magnifique !
Oui, bon, je n'ai pas le droit d'aller lui demander de sortir avec moi. Mais j'ai encore des chances. Peut-être cet été…
13 avril 1966
Sirius semble heureux. Il a presque oublié sa mauvaise note de Métamorphose.
Stéphany est toujours aussi belle.
On ira voir Mrs Potter le 21.
-Attention, Moony, parce que si tu ne mets pas de lunette de soleil, ce truc peut t'aveugler.
Sirius retira le drap gris, dévoilant un carrousel. Le dessus était en rubis, encadré d'or, et les barreaux qui en descendaient étaient en argent. Les chevaux étaient de marbre, et différentes peintures moldues se trouvaient dans le centre.
-C'est beau, fit Remus.
-C'est notre cadeau pour Mrs Potter.
-On avait dit pas plus de cinquante Gallions. Je n'ai pas les moyens de te payer ma moitié…
-C'est aussi un cadeau de remerciement, dans mon cas. Bon, il est acheté, et comme il était en solde, il n'est n'y échangeable ni remboursable. Bonne nuit.
-Bonjour tout le monde ! fit James.
Il s'approcha de sa mère et l'embrassa.
-Bonne fête des mères !
-Merci, mon ange.
Sirius arriva bientôt dans le salon des Potter et serra Mrs Potter dans ses bras. Remus arriva, tenant un immense cadeau enveloppé de papier rouge et d'un ruban vert.
-Bonjour Mrs Potter ! Vous avez un endroit où on pourrait mettre ça ? questionna-t-il.
-Dans le salon japonais. C'est Edwardo qui a fait le repas. Il s'est enfermé dans la partie Ouest de la maison et personne n'a le droit d'y entrer. Excepté toi, James. Il a dit qu'il aimerait te voir quand tu arriverais.
-Je vais aller le voir, annonça-t-il.
James laissa son sac à dos à côté du sofa, puis se dirigea vers l'aile ouest. Il marcha quelques instants avant de croisé son père.
-Tu voulais me voir ?
Mr Potter le regarda en souriant tristement.
-Ça va ?
-Parfaitement. Je me suis rarement senti aussi bien depuis les vacances de Noël.
Mr Potter eut un vrai sourire.
-Tant mieux. Et Sirius ?
-Il va encore mieux que moi, si c'est possible. Tes journaux nous ont aidés tous les deux. Même Remus s'y est mis.
-Cool. Maintenant que tout est réglé, tu veux bien m'aider ? J'ai commandé chinois, japonais, indien, italien et français. On aura du choix.
-Merci, les garçons, c'est un merveilleux cadeau. Et James, ce collier est une simple merveille.
-C'est à nous de vous dire merci, Mrs Potter, fit Sirius.
Mrs Potter sourit, puis se leva.
-Je vais aller chercher les petits fours.
Elle sortit de la pièce. Un carillon résonna dans la maison.
-Je vais ouvrir.
Les quatre garçons tendirent l'oreille.
-James, c'est pour toi.
Il se leva et parcourut les dizaines de mètres de corridors.
Il se trouva dans le hall, puis figea.
-Salut James.
Il détailla longtemps Lily. Ses cheveux lâches, ses yeux pétillants, vêtue d'un pantalon et d'un manteau blanc.
-Salut Evans.
-Je… je passais simplement pour… pour te remettre les devoirs de Métamorphose. Le professeur McGonnagall tient à ce qu'ils soient faits.
-Merci.
Elle déposa un sac près de la porte.
-Ça va ?
-Oui. Ne t'en fais pas pour moi. Et toi ?
-Ça peut aller. Comment va Sirius.
-Bien. Comment va Élise ?
-Bien. Je…
Elle s'approcha de lui.
-Je aussi.
Il lui leva le menton et l'embrassa doucement. Elle posa une main sur son torse.
-Je dois y aller. Au revoir.
Elle partit en courrant.
Enfin, la question numéro 30… Voyons… Quelles étaient les principales causes de la révolution des gobelins… Que peux-tu écrire là-dessus, Black…Et surtout, laquelle de leurs fichues révolutions… Bien, tu n'as qu'à toutes les décrire. Il t'a bien laissé deux pages entières…
Les révolutions des gobelins avaient pour but de défendre leurs droits.
Bien. Tu as fait ton maximum.
-Professeur Binn ? J'ai fini.
-Alors, Sirius, comment se passe tes examens ? Tes résultats ont été affichés, on ne peut pas dire que ce soit tout à fait génial…
Sirius se tourna vers son frère.
-Et toi, Regulus ? Tu comptes ramener combien de Troll à tes parents ? À un, ils te battent à main nu. Deux, c'est avec la ceinture. Trois, ils te tuent. Ensuite, je ne donne pas cher de ta dépouille.
-Très, très drôle, Sirius. Comment va ta Sang-de-Bourbe ?
Sirius descendit les marches de marbres dans lesquelles il se trouvait et envoya l'un des plus beaux crochets que Poudlard eut connu. Il lui envoya un coup de poing. Plus rien ne comptait, il voulait simplement tué son frère et en finir le plus rapidement.
Il sentit des mains le prendre par les épaules et le tirer vers l'arrière.
-LAISSEZ-MOI ! JE VEUX LE TUER !
-Padfoot, calme, d'accord. Tu l'as pratiquement achevé, on va devoir le transporter de toute urgence à l'infirmerie. Vous deux, occupez-vous de lui !
-Remus, tu ne comprends pas… Tu ne comprends pas…
-Si tu nous expliquais, on pourrait comprendre.
-Il l'a insulté, James. Il l'a traité de Sang-de-Bourbe.
Il sentit l'une des deux paires de mains le quitter et il aperçut James relever Regulus par le collet.
-Black ?
-Potter… c'est un fou…
-Arrête de délirer, tu veux bien. Écoute moi bien, parce que je déteste répéter. Ne t'avise plus jamais de traiter qui que ce soit de Sang-de-Bourbe.
Il lui prit les cheveux et jeta sa tête sur les dalles froides de Poudlard. Puis, il se leva et partit, emmenant avec lui Sirius et Remus.
Sirius entra comme une furie dans le dortoir. Il ouvrit sa table de chevet et en tira une boite métallique. Il prit l'un des tubes blancs qui s'y trouvait, prit son briquet et l'alluma. Puis, il fit comme avec une cigarette. C'était vaguement plus dangereux et un peu plus illégal, mais quel soulagement !
Remus entra. Sirius s'efforça de le cacher, mais il s'approcha de lui.
-Elle t'aime, Black. Tu n'as plus besoin de prendre ta dope.
Il tendit une main. Sirius lui tendit le tube.
-Et tes réserves.
Il lui tendit la boite. Remus s'approcha de la fenêtre, l'ouvrit, puis jeta le tout par-dessus bord.
-Combien de temps ?
-Trois mois.
-De trop.
-Quoi ?
-Tu as pris ça durant trois mois de trop. Et que je ne t'y reprenne plus.
Il quitta la pièce.
