Ty vomit avec peine ce qu'il a mangé. Il ne peut pas croire ce qu'il vient de voir. Jamais il n'aurait pensé que cela puisse arriver à l'un de ses meilleurs amis, qui plus est Bosco. Mais s'il s'avère que si le doigt est bien le sien, il n'ose même pas imaginer l'état dans lequel il va retrouver son ami. Il n'ose pas penser à l'état dans lequel se trouve Faith, puisque lui-même ne peut que se sentir mal, inquiet, frustré… et il n'ose encore moins imaginer ce qu'il fera aux deux connards lorsqu'il les retrouvera. Personne n'a le droit de s'en prendre à ses amis, non, personne.
Ty sort des toilettes et se dirige lentement vers le bureau où sont rassemblés le Capitaine, Faith, Sully et les deux agents du FBI. Il peut voir Faith pleurer dans l'épaule de Sully, le Capitaine assis dans une chaise regardant le lieutenant, la face blême ; tandis que Connelly et Whitterson restent assis sur le bureau, sans bouger, n'étant pas beaucoup plus assurés l'un que l'autre. Ty rentre dans le bureau, seul les sanglots de Faith déchirent le silence pesant. Ty se tourne vers Sully, puis vers l'endroit où, quelques minutes plus tôt, le petit doigt a atterri. Ce dernier est toujours là, laissant le sang contenu dans la boîte s'éparpiller autour de lui. Ty sent qu'il va à nouveau vomir, mais il prend un mouchoir, et de rage, se précipite sur la boîte, la retourne, remet prestement le doigt dedans et referme. Puis il se dirige vers l'extérieur et sort. Il va vers la caserne des pompiers en courant. Jimmy et D.K, entrain de nettoyer le camion, le voient arriver et passer devant eux à toute allure, une boîte en fer dans la main.
Jimmy : Ty ?
Celui-ci ne répond pas et monte les escaliers quatre à quatre. D.K et Doherty se regardent avec souci puis vont après Ty. Celui-ci arrive dans la salle commune. Kim, Alex et Doc sont assis à la table, entrain de boire du café, tandis que Carlos et d'autres pompiers regardent la télé. Lorsqu'ils voient arriver Ty à bout de souffle, le visage décomposé, chacun arrête de parler. Alex le regarde puis se lève.
Alex : Ty, chéri ?
Celui-ci s'effondre par terre et commence à pleurer comme jamais auparavant, tenant toujours la boîte fermement contre lui. Alex, Doc et Kim se précipitent à ses côtés tandis que Jimmy et D.K s'arrêtent en haut des escaliers en voyant l'agitation. Ils se dirigent doucement vers leurs amis, réunis autour de Ty.
Kim (aux pompiers rassemblés autour) : Laissez lui de
l'air.
Ils se reculent tous
Doc : Carlos va chercher un verre d'eau
Alex : Ty, dis-moi, qu'est-ce qui se passe… Chéri, arrête
de me faire peur comme ça.
Tout le monde peut dire que Ty est tétanisé, ses jambes sont recroquevillées contre son torse et il pleure, encore et encore. Il ne peut pas bouger, comme paralysé. Jimmy regarde Kim, il peut lire l'angoisse dans ses yeux. Carlos arrive avec le verre d'eau et le tend à Doc.
Doc (faisant boire Ty) : Tiens, boit ça.
Ty ne se contrôle plus, il boit tant bien que mal une, puis deux gorgées d'eau. Il essaye de parler mais n'y arrive pas, ses sanglots sont plus forts.
Kim : Il est en état de choc.
Alex : Carlos, va chercher une couverture
Carlos : Tout de suite
Il se précipite dans les dortoirs.
Alex : Ty, Ty… regarde moi.
Il tourne la tête vers sa maîtresse et la voit reculer. Alex voit de la peur, de l'horreur dans les yeux de Ty ; et surtout de l'angoisse et de la culpabilité. Carlos revient et pose la couverture sur le dos de Ty. Doc et Jimmy l'aide à se relever et l'emmènent s'asseoir sur une chaise. Ty tient toujours la boîte.
Ty : De la glace.
Alex : Quoi ? Tu veux de la glace.
Kim, Doc, Alex, Carlos et Jimmy sont rassemblés autour de lui tandis que les autres assistent à distance à la scène.
Doc : Qu'est-ce qui s'est passé Ty ?
Ty reprend un peu ses esprits. Ils les regardent tous un par un, leur transmettant son inquiétude. Un silence s'installe, la crainte monte. Jimmy sent tout à coup que quelque chose de vraiment mauvaise est arrivée. Il espère seulement que ce n'est pas de Bosco dont il s'agit, mais à voir l'état de Ty, il craint le pire.
Ty : Des glaçons !
Carlos : Quoi ?
Alex : T'occupes et va chercher des glaçons ! MAINTENANT.
Ty : Ils…Ils ont…
Kim : Calme-toi. Parle calmement
Ty : Ils lui ont fait du mal…
Chacun se regarde, inquiet.
Doc : De qui…
Ty (craint) : BOSCO !
Doc sent son cœur se serrer. Il sait qu'il n'est pas le seul. Mais à voir ce que les meurtriers ont fait aux autres cadavres ; il n'ose pas penser à ce que doit endurer Bosco en ce moment. Et Ty, alors ; la réaction qu'il a ne présage rien de bon.
Ty tend tout à coup la boîte en fer qu'il avait conservé jusqu'alors si précieusement. Il se balance nerveusement d'avant en arrière sur la chaise
Ty : Ils ont…. Ils n'avaient pas le droit
Doc prend délicatement la boîte et sent son ventre se nouer.
Alex : Bébé, calme-toi
Chacun rive les yeux sur le bout de fer que Doc a entre les mains. Il l'ouvre doucement, pousse le mouchoir que Ty avait laissé dedans, et regarde avec horreur le petit doigt recouvert de sang ! Chacun se recule en faisant une grimace ; Carlos qui arrivait à ce moment là avec les glaçons les laisse tomber par terre et se précipite vers l'évier pour vomir.
Kim : Nom de Dieu !
Jimmy : Jésus
Doc : Oh mais c'est pas vrai
Alex : Seigneur !
Des autres pompiers observant la scène, certains
descendent précipitamment en bas afin de prendre l'air. Doc referme la boîte
aussitôt. Son cœur bat comme jamais avant, chacun se sent mal, tout le monde se
retrouve à imaginer le pire. Personne ne s'y attendait.
Ty se lève d'un bon, arrache la boîte des mains de Doc,
en sort le doigt, le met dans le sac à glaçons puis met le tout au frigo. Les
larmes tombent toujours sur ses joues, mais il n'est désormais plus le seul à
pleurer.
Jimmy : Je vais les massacrer !
Chacun regarde Jimmy. Ty sourit légèrement. Il sait que même si Bosco et Jimmy ont pas mal de différents, ils s'aiment finalement bien.
Jimmy : Vous savez où ils sont ?
Ty : Non ! Je… je ferais mieux d'y retourner.
Carlos (montrant le frigo de la tête, là où Ty a placé le
doigt): On le garde ne t'en fais pas !
Ty : Merci…
Ty descend les escaliers et part vers le commissariat. En entrant, il peut voir des mines défaites et sait que la nouvelle s'est répandue. Il retourne dans le bureau et ferme la porte. Faith pleure toujours, mais cette fois-ci nerveusement.
Capitaine : Ca va Davis ?
Ty : Comment ça peut aller dans un moment pareil ?
Il se dirige vers Faith.
Ty : Hé ! Calme-toi, on va le retrouver.
Faith : Quand ? Comment ?
Sully : Doucement
Ty se lève. Il a l'impression que personne ne réagit. Un flic, qui plus est un de leurs amis vient de se faire enlever par des psychopathes et personne ne bouge.
Ty : Très bien ! Je croyais que Melonni s'en prenait à
ses victimes que la nuit tombée.
Whitterson : D'habitude, oui !
Ty : Bien
Ty se dirige vers le sang résidant encore sur le sol, là où la boîte était tombée, prélève un peu de ce sang et le met dans un sac plastique.
Sully : Ty, qu'est-ce que tu fais ?
Ty : Ce sang n'est peut-être pas celui de Bosco
Faith : Arrête de dire n'importe quoi.
Ty (se redressant brusquement) : mais c'est pas vrai ça !
Bosco vient de se faire enlever nom d'un chien, et personne ne se bouge ! Ca
y'est un petit doigt atterrit ici et c'est la fin du monde ! On n'a aucune
preuve que c'est celui de Bosco, d'accord ? Et on sait aussi que les meurtriers
ont changé leur façon de procéder.
Connelly : oui ils ont commencé à le découper plus tôt
Ty : La ferme !
Capitaine : DAVIS
Ty : Non mais c'est vrai, au lieu de nous morfondre sur
le doigt, faudrait peut-être penser que y'a un plus gros morceau que l'on doit
retrouver, tant que possible en entier, et vivant. Dès le départ, on s'est
trompé sur toute la ligne. On croyait qu'il n'y avait qu'un meurtrier, il y'en
a deux. On croyait que c'était un homme, la plus redoutable est une femme, qui
a de plus des troubles psychologiques. Maintenant elle a un de nos amis avec
elle, qui attend que nous venions le sortir de cet enfer, alors ne le décevons
pas…. (S'accroupissant devant Faith) : Faith, écoute-moi, tu connais Bosco
mieux que personne, tu sais comment il est, il va tenir le coup. Réagit, il a
besoin de toi, de nous ! Faut tout reprendre au début, re-éplucher tous les
dossiers, faire tout notre possible pour le trouver et le ramener parmi nous.
De plus, si nos meurtriers ont changé leur manière de faire, ça nous donne une
chance de plus. Probablement qu'ils ont mis Bosco sur un piédestal, c'est leur
dernière victime, qui plus est un flic. Ils veulent que ce soit grandiose.
Faith : Et horrible surtout.
Sully : Ty a raison, si on pensait plutôt que de se
lamenter.
Tout le monde se lève, Ty bazarde tout ce qu'il y a sur la table avant d'y mettre une carte.
Ty : Très bien, ils ont commencé….
Dans la cave
Bosco relève la tête tant bien que mal. Il regarde autour de lui et s'aperçoit qu'il est toujours dans la même pièce. Il tente de se redresser un peu mais une vive douleur se fait sentir à ce moment là au niveau de sa main gauche. Il se souvient de la douleur lorsque Lyssia a refermé la pince sur son doigt, du son de son os lorsque celui-ci a été coupé et de la vive douleur qui s'est insinuée jusqu'à son cerveau avant qu'il ne s'évanouisse. Il tourne doucement la tête vers son bras gauche mais ne peut regarder sa main, son bras, désormais recouvert de sang, lui bloquant la vue. En baissant la tête, il s'aperçoit que deux tâches rouges se sont formées au niveau de ses côtes, là où Paterson l'avait frappé il y'a moins d'une heure. Devant lui Bosco peut observer une grosse pendule, probablement ici afin de lui indiquer le temps qui lui reste à vivre. Il espère seulement que ses geôliers vont l'oublier. Sa main lui fait mal à mourir, sa tête tourne de part la drogue dans son système et la perte de sang. Il sait qu'il a besoin d'un peu de temps pour récupérer. Pour que Faith le trouve. Si seulement ; si seulement il l'avait écouté. Elle lui avait bien dit qu'un jour où l'autre il tomberait sur une femme à problème. Et Lyssia est exactement le genre de problème qu'il faut éviter lorsque l'on est un mec.
Faith, la reverra t-il un jour ? Il préfèrerait mille
fois rouler une pelle à Jimmy en ce moment même que d'être coincé ici. Il
espère être retrouvé, mais comment ? Comment peut-on imaginer deux assassins
entrain de torturer un officier de police dans la cave d'un immeuble aussi
huppé ? Sérieusement !
Bosco commence à réfléchir à un moyen de sortir d'ici,
mais comment ?
La porte de la cave s'ouvre et Lyssia apparaît, seule. Elle se dirige vers Bosco.
Lyssia : Mon homme est réveillé ? Tu m'as fait peur tout à l'heure, d'un coup j'ai cru que tu étais mort !
Elle lui retire le bâillon de la bouche délicatement puis l'embrasse avant qu'il ne puisse faire un geste. Il la regarde lui donner un baiser mais lui mort la langue. Elle se recule, frustrée, la langue en sang, les larmes aux yeux !
Lyssia : Pourquoi tu es méchant avec moi ?... Tu te le
demande encore ?... LA FERME
Bosco : T'es folle ! Arrête de te parler à toi-même !
Détache moi
Lyssia : J'essaye juste de t'être agréable, et toi
comment tu me remercie ? En me mordant ?
Elle se dirige vers la table, sa main se pose sur plusieurs objets avant de s'arrêter sur une étoile chinoise, l'une de ses petites étoiles de fer dentelées tranchante comme une lame de rasoir. Elle se retourne vers Bosco et se dirige de manière féline vers lui.
Bosco : Lys…Lyssia qu'est-ce que tu fais ?
Lyssia : Ne t'en fais pas mon amour
Bosco sent son ventre se serrer. Il sait qu'il n'aurait pas du élever la voix contre elle, pas dans son état d'esprit, mais elle l'a énervé.
Bosco : Chérie, écoute, calme toi !
Lyssia : Qui a dit que j'étais énervée ?
Bosco (la gorge nouée) : Disons que ça se devine.
Lyssia : Plus on a mal, plus on sait que l'on est vivant,
et plus on a envie de vivre
Elle commence à diriger l'étoile sur Bosco avant que de s'arrêter net et de le couper au bras. Bosco lâche un cri. La peau se fend et le sang s'en exhorte. Il s'écoule du bras vers le torse, déjà ensanglanté, de Bosco. Ce dernier ferme les yeux. Lyssia lui caresse le torse doucement avant de le couper là ou Paterson lui avait donné des coups. De part sa position extrêmement droite, Bosco peut sentir les dentelures de l'étoile lui effleurer l'os d'une de ses côtes. Il cri dans l'agonie, pensant à toutes les personnes avant lui, qui ont du subir, même dans un moindre mal, ce genre de sévices. Il pense à Faith, il perd espoir de la revoir un jour. Il pense aussi à sa mère, son frère, et à tous ses amis. A chaque coupure, il essaye de ne pas crier, il pense à l'une où l'autre de ses connaissances, essaye de retracer son visage, de se souvenir des bons moments passés avec elle. Lyssia le coupe une nouvelle fois, plus violemment, à travers le jean. Bosco sent son mollet gauche faiblir.
Il voudrait tomber mais il ne peut pas. Le sang s'écoule
sur lui goutte à goutte, parfois par traînées, comme celles de la pluie sur les
carreaux. La douleur est présente dans tout son corps, elle essaye de l'ignorer
au maximum mais il ne peut pas, Lyssia s'amuse à lui appuyer sur les coupures,
faisant par-là même sortir encore plus de sang.
Il se remémore ses taquineries à Sully, les engueulades
avec Ty, les quelques discussions avec Doc, mais bizarrement c'est en se
souvenant de Jimmy que Bosco semble se détendre le plus. Toutes leurs
chamailleries, ce sont ces moments là qui font redonner l'espoir.
Bosco sent tout à coup la main de Lyssia sur son visage, caressant tendrement sa lèvre coupée.
Lyssia : Tu vas bien chéri ? Tu ne dis plus rien ?
Bosco relève la tête, ses joues sont humides malgré lui.
Lyssia : Oh, Bébé tu pleures. Tu vois ce que tu m'as obligé à lui faire ?... Ne dis pas de bêtises, il t'avait insulté !... Mais je m'en veux
Bosco la regarde se parler en espérant pouvoir en tirer quelque chose. Bizarrement, plus il la regarde, plus il a de peine pour elle. Il ne lui en veut pas, il a seulement pitié d'elle.
Lyssia (commençant à pleurer et prenant la tête de Bosco
dans ses mains) : Oh, pardon, Bébé, pardon, je suis désolée.
Bosco : Chut, calme-toi !
Lyssia : Mais c'est Lui, c'est Lui qui me dit de te faire
du mal
Bosco : Ne l'écoute pas ! Dis-moi qui c'est ?
Lyssia : Lui, c'est… il m'oblige. Pardon, pardon
Bosco : Doucement
Lyssia s'avance et l'embrasse. Bosco lui rend son baiser. Elle se redresse tout un coup et s'éloigne de Bosco. Elle se retourne d'un mouvement brusque et prend une voix beaucoup plus grave que d'ordinaire, ce qui effraye Bosco.
Lyssia : Arrête de jouer avec elle !
Bosco : Mais je ne joue pas
Lyssia : Elle est faible, et elle n'a pas besoin d'un
cloporte comme toi pour l'anéantir. Je suis sa force, je suis elle, sous sa
vraie nature.
Bosco : Lyssia, chérie ?
Lyssia : Arrête avec ça !
Elle s'avance vers lui, prend au passage une barre de fer et le frappe un grand coup. Bosco hurle de douleur en sentant la barre impacter avec les os de ses côtes. Il sent à ce moment quelque chose se rentrer à l'intérieur de lui et l'air se faire plus rare. L'une de ses côtes vient de se briser et appuie sur le poumon. Lyssia regarde bosco hurler en se délectant puis voit une forme gondolée au niveau des côtes de son amant, l'une à du se rentrer vers l'intérieur, causant comme un trou sous la chaire nue de Bosco. Lyssia lâche la barre de fer ; commence à sautiller sur place et à applaudir.
Lyssia : C'est génial ; c'est génial…
Bosco essaye de respirer avec bien du mal. A chaque mouvement qu'il fait, c'est l'enfer. Le simple fait de respirer devient pour lui un véritable cauchemar. Il espère seulement que la côte n'a pas perforée le poumon. Il entend la porte s'ouvrir et entend Paterson entrer.
Paterson : je l'ai, et il est tout chaud
Bosco ouvre ses yeux et les écarquilles dans l'horreur en voyant le fer rouge brûlant
Lyssia : Passons aux choses sérieuses.
Commissariat
Capitaine (au téléphone) : Oui… Bien… D'accord. Au revoir. Merci
Il raccroche. Tout le monde a les yeux rivés sur lui
Capitaine : Les quatre unités en faction devant le palais
du beignet vont continuer à se relayer. Le signalement de la berline noire a
été transmis à tous les commissariats de New York, tout comme le signalement de
Boscorelli. Si quelqu'un voit quelque chose, il nous préviendra. De plus le
labo devrait bientôt avoir terminé les analyses du sang que Davis a prélevé
tout à l'heure.
Faith : Bien
Connelly (entrant): Je viens de parler à mon directeur,
étant donné le fait que l'officier Boscorelli nous a bien aidé sur cette
enquête, il accepte de mettre à notre disposition tous les moyens nécessaires
afin de le retrouver.
Lieutenant : Bonne nouvelle
Connelly sort de la pièce, Faith le rejoint.
Faith : Merci !
Connelly (lui souriant) : Hé ! Croyez tout de même pas
que je fais tout ça pour lui, je veux retrouver les deux autres !
Faith : Merci quand même
Connelly : Ne dites rien, je n'ai pas envie que ma place
d'emmerdeur devienne vacante !
Faith (souriant) : Promis.
Connelly : On va le retrouver en vie, je vous le promets
Faith : Ne faites pas des promesses que vous ne pouvez
pas tenir.
Connelly : Je promets toujours en conséquence.
Il s'en va. Sully et Ty rejoignent Faith
Sully : Ce n'est pas un si mauvais bougre finalement
Ty : Qui aurait pu le croire
Faith : Alors ?
Sully : Des unités fouillent les endroits où ils ont été
mais pour l'instant ça ne donne rien.
Faith : Je croyais que cette femme était associable,
comment ça se fait qu'elle travaille avec Paterson ?
Whitterson (arrivant) : Il lui redonne du moral
Les trois flics se retournent
Whitterson : Il est aussi taré qu'elle, il sait la prendre. (En montrant une pochette marron) : J'ai récupérer son dossier
Ils vont s'asseoir, avec le lieutenant et le capitaine, à une table.
Whitterson : Paterson et Melonni se connaissent depuis
l'âge de 15 ans. Ils ont fait leurs classes au FBI ensemble, et ont travaillé côte
à côte jusqu'à aujourd'hui. Excellents états de service avec un pourcentage de
86 de réussite sur leurs enquêtes jusqu'en 96, date à laquelle tout à changé.
Sully : Comment ça ?
Whitterson : Paterson et Melonni travaillaient ensemble,
comme à leur habitude, sur une affaire assez difficile. Une fillette avait été
enlevée…
Ty : l'affaire Catherine Beckmann ?
Whitterson : Oui
Faith : Ca avait fait du bruit à l'époque
Whitterson : D'autant plus que lorsqu'ils ont voulu
appréhender le meurtrier de la fillette, celui-ci s'est tiré. Ils l'ont
poursuivit une bonne partie de la nuit. Paterson et Melonni sont tombés sur lui
au petit matin mais ça a mal tourné. Le gars a paniqué et a prit une femme en
otage. Melonni a tenté de raisonner le mec mais il lui a tiré dessus. En pleine
tête.
Ty : Oh !
Whitterson : La balle a glissée sur son crâne, un vrai
miracle !
Lieutenant : Elle en a gardé des séquelles !
Whitterson : Oui, à partir de là tout a commencé à se
dégrader. Elle s'est renfermée sur elle-même, elle n'avait plus goût à rien. Et
dans sa folie elle a entraîné Paterson.
Connelly (rentrant triomphant) : J'ai une idée !
Ty (doucement) : Oh mon dieu, c'est la fin du monde !
Tous aux abris !
Connelly : Rick a toujours la puce teste dans son
portable ?
Whitterson : Oui, pour… Ah, t'es génial !
Connelly se précipite sur son portable tandis que tout le monde le regarde ahuri.
Capitaine : Quelqu'un a comprit quelque chose ?
Faith/Sully/Ty/Swersky : Non
Lieutenant : Qu'est-ce qu'il fait là ?
Ty : C'set quoi cette puce ?
Whitterson : Doucement, doucement. De notre statut au
sein du FBI nous essayons en prime time les nouveaux objets de détections et
autres gadgets fabriqués par le gouvernement. Il s'avère qu'il y a deux
semaines on nous a donné deux puces à intégrer au circuit régulier d'un
portable. Lorsque celui-ci est en marche, la puce émet un signal qui peut
couvrir un secteur d'environ 40 kilomètres, ce qui nous permet exactement de
savoir où se trouve un agent en mission. Robert (en désignant Connelly) et
Paterson se sont prêtés à l'expérience. Le seul problème c'est que le portable
de l'autre porteur de puce doit être allumé pour pouvoir le détecter.
Connelly : Et merde !
Whitterson : il l'a éteint ?
Connelly : Je recommence
Faith ressent naître un petit espoir, après tout rien n'est encore perdu.
Cave
Paterson : fais pas cette tête là joli cœur
Lyssia s'avance vers Bosco, le fer brûlant à la main. Sa respiration déjà lente se fait de plus en plus irrégulière
Bosco : Lyssia, chérie, écoute moi…
Lyssia : tais-toi
Bosco : ne fais… pas ça !
Paterson : Tu me gonfles toi.
Il se dirige vers Bosco, le frappe au visage avant de lui
remettre un bâillon. Bosco sent qu'il va étouffer. Sa main lui fait mal, ses
côtes le brûlent, ses coupures le rappellent à l'ordre. Sa tête tourne et il
plonge en enfer. Dieu Faith, si seulement elle était là, elle lui donnerait de
la force. Il sent qu'il ne pourra pas tenir longtemps à ce rythme là. Lyssia
s'approche de lui, tenant fermement le fer dans sa main droite puis commence à
caresser la taille de Bosco, en descendant sur son jean au niveau de son
intimité.
Bosco essaye de bouger mais il ne peut pas.
Lyssia : Ben alors t'es pas excité ?
Bosco la regarde noir. Lyssia commence à prendre une tête de petite fille faisant la moue.
Lyssia : Il ne bande plus !
Paterson : Ah ce n'est pas bien ça, pas bien du tout.
Comment peut-on rester de marbre devant une aussi jolie fille ?
A ces mots, il embrasse Lyssia dans le coup
Paterson : Il va falloir le punir
Lyssia : OUI, oui, oui
Elle s'avance vers Bosco ; tourne autour de lui avant de s'arrêter derrière. Bosco sent qu'il va vomir, la tête lui tourne vraiment et voir ces deux ordures n'arrange guère. Il sent la chaleur du fer lorsque Lyssia le passe près de sa peau. Bosco prie de toutes ses forces. Il ne doit rien montrer, ne pas faire savoir qu'il a peur, qu'il est terrorisé. Il pense à Emily et Charlie, et ça lui donne un peu de réconfort.
Lyssia : Petit cadeau à la police de New York
Elle avance le fer contre le dos de Bosco, qui serre les
mâchoires, autant que faire se peu, afin de ne pas crier. Mais lorsque le fer
chaud entre en contact avec sa peau, des râles sortent de la gorge de Bosco.
Celui-ci ne peut supporter une telle douleur. Il implore Dieu de mourir tout de
suite, il n'en peut plus. Il sent l'odeur de rôti sur sa peau, et entend la
fumée s'en dégager.
Paterson rigole, Bosco transpire.
Paterson : A c'est chouette ! Mais je préfère les entendre crier.
Il se met devant Bosco, le regarde puis lui enlève le bâillon d'un coup sec. Bosco laisse tomber sa tête en avant, il est épuisé, éreinté ; il n'a qu'une envie, mourir de suite tellement la douleur est insupportable.
Paterson : Ben alors tu dis plus rien ? Attend je vais arranger ça…
Paterson se saisit d'un couteau, puis se remet derrière Bosco et lui scalpe la peau brûlée d'un grand coup. Bosco hurle une dernière fois avant que de sombrer dans l'inconscience. Le bout de peau tombe à terre.
Paterson : Hum… Petit barbecue !
Commissariat
Le Capitaine raccroche le téléphone, un air sombre sur le visage.
Faith : Quoi ?
Capitaine : Le sang est bien celui de Bosco
Faith : Mon Dieu !
Un bleu arrive à ce moment là, un autre paquet dans la main.
Bleu : C'est pour vous tous
Sully (saisit violemment le paquet) : Qui l'a apporté ?
Bleu : Je…
Ty : QUI ?
Bleu : il était devant la porte extérieure avec ce petit
mot.
Lieutenant : Sortez… Tout de suite
Le bleu s'exécute. Ty ouvre la lettre et commence à lire : Aux chargés de l'enquête, un autre petit souvenir de votre ami.
Faith : Qu'est-ce que ça va être cette fois ? Pitié
faites que ce ne soit pas ça
Ty : Quoi ?
Faith : Je sais pas un autre….une autre…enfin quelque
chose de Bosco quoi !
Connelly s'approche de la nouvelle boîte en fer, l'ouvre et tout le monde regarde avec horreur le bout de peau brûlée. L'odeur monte jusqu'aux narines. Faith ne peut s'empêcher de sortir. Elle arrive au milieu de la rue et s'effondre, sous les yeux de Kim et Doc, qui arrive auprès d'elle en courant.
Kim : Faith ?
Faith : C'est pas possible
Doc et Kim se regardent, inquiets. Il voit Ty sortir et l'interrogent du regard mais ça ne présage rien de bon. Faith continue à pleurer de plus belle. Chacun se regarde, perturbé, ne sachant que dire ou faire. L'enfer ne pourrait pas être pire.
TBC...
