CHAPITRE 4 : HALOWEEN.
Les semaines de cours passèrent, Hermione découvrît que la magie n'avait comme limite que l'imagination du sorcier et qu'elle avait encore beaucoup de choses à apprendre, car tout était possible. Ou presque...
Le professeur Duroc et elle étaient parvenus à un arrangement pour les heures et ce n'est plus que très rarement qu'ils se revoyaient dans la salle de bain. Les quatres garçons étaient charmants, enfin hommes... Elle était « leurs fille » Statu que Hermione aimait beaucoup. Avec Harry et Ron, elle avait toujours eu l'impression d'être une genre d'entité sans sexe. Les deux garçons préferant en être ignorants.
Les jours racoursissaient et refroidissaient doucement, et Halloween approchait. Elle n'avait plus revu le professeur Rogue mais pourtant un coin de son esprit ne pouvait s'empècher d'être avec lui.
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A Darkstein pour Halloween, il n'y avait pas de bal. Le nombre d'hommes étant bien superieur au nombre de femmes. A la place, il y avait une sorte de réunion. On discutait en petits groupes ou des débats se mettaient en place.
C'était autre chose que cette cohue qu'il avait eu a suporter durant tant d'années. L'Esprit se révelait, c'était pour lui la seule façon civilisée d'évoluer en société. Et même si il n'était certainement pas prêt à l'admettre, cela lui avait beaucoup manqué.
Les années qu'il avait passées à Darkstein avaient été heureuses, pas parfaites mais il avait trouvé quelque chose qu'il n'y avait pas ailleurs. Il s'était fait de vrais amis là-bas. Pas des gens qui s'interessaient à son rang, sa maîtrise des Potions ou à la fortune dont il devait hériter. Il était entouré de gens qui le voyaient tel qu'il était ou voulait bien le montrer.
Mangemort, il l'était déjà à l'époque, ses amis lui avaient montré une autre voie. Même si le déclic ne se fît que plus tard. Mais ça, c'est un terrain glissant.
Aujourd'hui, il s'habilla avec plus d'attention avant de ce rendre à l'assemblée. Ce soir, elle serait là. Même si il se refusait formellement à y penser de façon consciente, elle serait là. Les robes noires ne changaient pas, mais elles étaient impecables, ces cheveux maintenant courts étaient propres et il avait laissé pousser un bouc, il voulait changer. Et il avait découvert que cela lui allait plutôt bien.
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Hermione était dans tout ses états dans moins de dix minutes elle devait ce rendre à cette assemblée de Haloween. Et elle n'était certainement pas prête ! Elle pouvait entendre les garçons en-bas qui étaient déjà prêts.
Quand le professeur Duroc vînt frapper à sa porte en disant qu'ils n'attendaient que elle, elle était heureusement et miraculeusement habillée et convenable. La magie est formidable pour certaines choses...
Ils quittèrent la maison tous ensembles, rigolants à une nouvelle blague de Hadrien, le farçeur de la bande. La nuit était très calme et plus douce que les derniers jours. Au fur et à mesure qu'ils s'approchaient, d'autres groupes étaient visibles. Hermione salua ceux qu'elle connaîssaient, c'est- à-dire presque tout le monde. En deux mois, elle avait été approchée par presque toute l'Université. Après tout elle avait été l'amie de Harry Potter.
Ils entrèrent dans la grande salle de réunion, un endroit agréable et chaleureux qui poussait à la confidence. Bien que pour l'instant tout soit disposé pour le dîner, grandes tables et chaises. Quelques elfs de maison en livrée noire et or portaient de lourds plateaux couverts de coupes de champagne et de jus.
Le groupe se sépara et Hermione se dirigea doucement vers un coin tranquille, duquel elle pourrait observer les differentes personnes qui composaient l'assemblée, avant de peut-être, plus tard dans la soirée, se joindre à une ou l'autre conversation.
Son arrivée qu'elle avait voulue discrete, fût remarquée, et même mise en lumière quand le Directeur Darkmoor vînt en personne, lui serrer la main. Chose qu'il ne faisait que rarement et seulement pour les personnes qu'il jugeais exceptionnelles. Mais cela, Hermione l'ignorait, bien qu'elle remarqua de nombreux regards envieux. Il y eu un blanc dans l'assemblée durant quelques secondes, puis les activitées reprirent leurs cours.
Hermione repris son tour de la salle comme si de rien étais, ignorante de l'honneur qui venait de lui être fait. Elle cherchait un lieu d'observation tranquille.
Et elle le trouvea. Sur une genre d'estrade discrete, dans un coin obscur, elle trouvea un canapé et s'y installa. Quelque chose, pourtant. Respirant lentement et profondément, elle huma l'air... LUI. Il était là, pas loin ou il était passé. Lentement, elle se retourna.
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Condamnés à se retrouver dans les mêmes endroits !
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Il était là, dans l'ombre près d'une fenêtre qu'elle n'avait pas remarquée en venant. Il avait l'air plus sombre encore que d'habitude. Son apparance avait légèrement changé, lui donnant un air plus sombre et inatteignable que d'habitude.
Elle se leva et alla vers lui, leurs yeux les uns dans les autres. Ses yeux noirs, dans lesquels elle pouvait lire de l'ennui. Et surtout, qu'il n'avait pas envi de la voir, elle l'agaçait. Elle devait néanmoins lui parler, lui dire... dire quoi ? Sa reconnaissance, sa tristesse, son envie de plus, mais de quoi ? Ce sentiment qui depuis, depuis un mois grandissait lentement, sans vouloir se définir.
"Bonsoir, professeur Rogue."
"Mademoiselle Granger" répondit-il avec une légère réverence de la tête. Une reconnaissance de son existance, sa façon de la saluer mais en essayant de lui dire « partez ! ».
"Venez donc vous asseoir sur le canapé avec moi. Je vous jure de ne pas vous mordre, ni d'essayer de vous faire vous amuser, ni même de vous forcer à parler."
Le marché était cellé, il la suivit et ils s'assirent, aussi loin l'un de l'autre que possible, sur le canapé. Hermione pouvait sentir sa présence, ce sentiment lui apportait une sécurité qu'elle n'avait jamais ressentie auprès de personne d'autre. Il était un pilier dans sa vie, au même titre si pas plus que Dumbeldore.
Tout les deux dans l'ombre, sans un mouvement, deux chasseurs à l'affût de connaissances, d'indices sur qui étaient les autres autour d'eux. Certaines personnes vînrent saluer Rogue, comme un vieil ami que l'on a plus vu depuis si longtemps qui nous paraît étranger. Et c'est ce qu'il devait être à leurs yeux : Le camarade qui à prit une autre route.
A la fin de la soirée, Hermione allait partir quand le Directeur Darkmoor trois verres à la main, vînt s'asseoir entre elle et Rogue.
"Bonsoir Severus. Mademoiselle Granger. J'espère que vous avez passé une bonne soirée, tous les deux." Dit-il en leurs donnant chacun un verre.
"Excellente Marcus, merci de m'avoir convié à cette réunion." Répondit Severus.
"Très bonne merci, Monsieur le Directeur" Ajouta Hermione.
Marcus Darkmoor se retourna légèrement vers Rogue et lui demanda :
"Cela fait du bien de revoir les lieux où l'on à passer de si belles années, n'est-ce pas ? Je nous revois encore tout les deux aux cours. On faisaient une sacrée équipe, toi et moi."
"Je m'en souviens, Marcus. Je me souviens aussi et que trop bien de la façon dont nous nous sommes séparés." Sa voix était amère et les reproches palpables. "Et je le regrette. Tout les deux avions nos torts, mais je crois que j'en avais plus que toi." Rogue rajouta beaucoup plus bas, presque secretement. "Pour cela, je voulais venir ce soir te demander pardon, mon ami. Et te dire que je veux à nouveau devenir l'un des vôtres."
"Tu n'a jamais été consideré autrement, mon ami. D'autres doutaient, mais moi je savais que tout était faux, que tu jouais un jeu dangereux. J'ai attendu, observé et parfois aidé." Il souriait maintenant. "Et j'avais raison."
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Hermione repensa souvent à cette étrange moment dont elle avait été témoin, les mois passèrent. Et elle ne revu Rogue que dans de rares occasions, toujours en coup de vent. Elle le voyait changer de façon subtille, rien de grand, rien de remarquable. Mais elle le savait, le sentait, il revivait enfin.
Les cours se passaient bien, très bien même. Le professeur Duroc et les quatres garçons, enfin hommes, étaient charmants et parfois même un peu trop. Elle avait l'impression qu'il avaient fait un pari dont elle était l'objet. Celui qui obtiendrais le plus de mots gentils, celui qui sortirait le premier avec elle ou quelque chose du genre. Si elle voulait, elle aurait pu leur faire faire ce qu'elle voulait. Mais en même temps en faisant ça elle entrait dans leur jeu.
Et cela n'était sûrement pas quelque chose qu'elle voulait faire. De plus, si ils étaient tous parfaits et merveilleux chacuns à leur façon, elle ne pouvait s'empêcher de les comparer à un idéal que une seule personne remplissait. Sauf peut-être, le professeur Duroc, qui lui s'approchait très près.
Il était celui qui était le plus proche d'elle, trop sûrement. Et pour cette même raison, elle faisait tout pour qu'il ne le soit pas plus. Le soir quand elle était dans son lit, parfois elle ne pouvait s'empêcher de penser à lui, sortant de la salle de bain... Non, ne pas penser à cette image, non non non ! Il est mon professeur. Merde...
Elle devait avoir une légère fixation sur les professeurs, ces temps-ci. Grave, très grave.
