CHAPITRE 7 : MONASTERE.

"Qu'est-ce que Nécron peut faire pour vous, maître ?"

Crash ! Une lampe venait d'éxploser en morceaux contre le mur, juste à côté de l'elf qui n'avait pas fait le moindre mouvement pour l'esquiver. "Part, maintenant. Et laisse moi mourir seul!"

"Bien maître." L'Elf se retira. Cela faisait deux jours que son maître était enfermé dans sa chambre, deux jours qu'il ne mangeait rien et cassait tout pour ensuite tout réparer à coup de baguette. Il souffrait, il avait dût faire ce qu'il pensait être la seule chose à faire, et maintenant il devait assumer ce choix.

L'Elf sortit de la maison discrètement. Si il avait encore été attaché à son maître aurait dût se brûler les mains dans de l'eau bouillante pour ce qu'il allait faire. Mais il avait été libéré depuis bien longtemps et portait maintenant un livrée aux couleurs de la famille qu'il servait, noir et or. Il continua donc tranquillement son chemin vers sa destination. Il avait le temps et c'était une longue route...

...............

Respirant profondément, elle se concentra quelques secondes, visualisant correctement le lieu où elle voulait arriver. Dans la poche de droite de ses robes, se trouvait sa malle et dans la gauche un parchemin froissé et mouillé par des larmes encores fraiches. La lettre du professeur Rogue. Et dans ses bras, un Pattenrond essayant désespérement de se liberer. Il détestait les transplantations, mais c'était le seul moyen de l'emmener avec elle. Hedwige volerait jusque là-bas, elle savait toujours trouver son propriétaire.

Elle quittait Darkstein, l'année était terminée. Hier soir tous ses amis avaient fait la fête pour célébrer la fin de l'année, mais elle n'avait pas participé aux activitées. Quand elle était sortie de la maison, ce matin, le seul qui était debout était le professeur Duroc. Elle lui avait fait ses adieux et lui avait demander de les transmettres aux autres puis avait fermé la porte derrière elle.

Hermione arriva à destination, c'est-à-dire devant les portes du monastère dont son oncle, le frère de sa mère, en était le père superieur, en France. C'était un endroit calme où elle trouverait le refuge qu'elle cherchait. Isolé de tout le monastère se trouvait dans le fond d'une vallée étroite mais ensoleillée du massif central. Personne sauf quelques rares pélerins de passage et des personnes qui comme elle cherchaient la paix ne venait jusqu'au monastère. Une vingtaine de frères seulement y vivaient en permanence. Hermione, elle-même n'avait été que deux fois voir son oncle là-bas.

C'était un homme qu'elle aimait et respectait beaucoup. Quand elle était plus jeune, il venait presque tous les étés pour les voir en Angleterre. Puis l'année où elle était rentrée à Poudlard, il n'était plus venu. Elle ne le revu que quand ils allèrent là-bas, c'est à dire que deux fois. Elle aurait voulu garder un peu plus le contact avec lui, mais avec les évènements qui survînrent durant ces années...

Enfin, maintenant elle se tenait devant la grande porte en chêne et fer forgé et remettait nerveusement ses cheveux et le col de sa chemise en place. Allait-elle le reconnaître ? Allait-il la reconnaître ?

Elle avait sorti sa malle de sa poche et lui avait fait reprendre une taille normale pour éviter des questions qui de toute manière allaient fuser. Elle n'eut pas à attendre longtemps après avoir sonné à la grosse cloche. La porte s'ouvrit et un jeune frère à l'air sûr et un peu arrogant la fît entrer dans le grand hall. Il s'occupa chevalersesquement de sa grosse malle puis l'emmena, attendre, dans un austère vestibule, d'avoir une "Audience" avec le père superieur. Pattenrond avait été emmené par le jeune frère dans son panier. Heureusement, elle ne dut pas attendre trop longtemps. Un autre frère à l'air sympatique mais extrèmenent timide, l'annonca à son oncle.

"Hermione ! Quelle bonne surprise ! Je t'attendais plutôt mais c'est bien ainsi. Tu a beaucoup grandis ma parole et quelle belle jeune femme tu est devenue." Il la regarda quelques instant avec la fierté d'un père. Il avait tant changé et en même temps si peu. Les yeux étaient definitivement toujours pareils, rayonnant de cette force interieure si belle et par moment si triste. Les cheveux étaient parsemé de gris et qui avait envahit ses tempes ce qui était nouveau. Et surtout, il avait l'air si solennel où était partit l'oncle Pierre insouciant et tendant toujours la main à tous ? Avait-il eu des problemes ? Ou était-ce simplement le fait d'avoir perdu sa sœur ? Hermione savait qu'ils avaient toujours été très proches, et chaque personne réagissait differament à la mort de quelqu'un de proche...

Son oncle Pierre était le petit frère de sa mère, il y avait un peu plus de dix ans de moins qu'elle. Quand ils étaient jeunes, sa mère et lui étaient inséparable. Malheureusement, la vie réussi quand même à les séparer. La mère d'Hermione alla à l'Université en Angleterre ( Où elle rencontra le père de Hermione) et son oncle Pierre lui alla en internat à 11 ans dans une école en France. La famille maternelle de Hermione était française.

"Merci, oncle Pierre. Je sais, j'aurais dut déjà venir l'été dernier mais j'avais besoin d'être un peu seule je crois. Enfin, sans personne que je connaissais... "

"Je comprends, je comprends ne t'inquiète pas. Tu est maintenant la bienvenue et tu peux rester aussi longtemps que tu veux biensûr. Le frère Marc te conduira à ta chambre et nous aurons tout le temps de parler ce soir et durant les vacances. Tu reste les deux mois ?"

"Oui. Les deux et demi."

"Parfait. Malheureusement, aujourd'hui je suis un peu occupé, mais ne t'inquite pas c'est un peu exeptionnel. Un vieil ami qui a besoin d'aide."

...............

Nécron attendait. Il avait rapidement fait le lien, ce n'était pas un elf stupide loin de là. C'était pourquoi, il était venu ici, parcequ'il savait. La discussion qui avait lieu dans la salle à côté ne faisait que confirmer ses pensées et lui assurer que son "Plan" marcherait.

Puis, il faisait cela pour le bonheur de son maître. Chose qu'il avait promis d'obtenir à son ancienne maîtresse, Selena Rogue. Il lui avait fallu longtemps pour avoir une occasion, alors il ne la manquerait pas. Il avait recolté toutes sortes de bribes d'information, jusqu'à comprendre. Maintenant, il ferait tout ce qu'il faudrait pour que ça marche.

...............

Hermione était un peu étonnée par l'acceuil de son oncle. Quelque chose clochait, mais quoi ? Elle decida de se reposer la question plus tard. Pour l'instant, elle suivit le frère Marc en silence à travers les couloirs du monastère. Le jeune moine devant elle, jetait de rapides regards par dessus son épaule assez regulièrement, mais Hermione fit comme si elle n'avait pas remarquée.

Ils arrivèrent à sa chambre. Elle remarqua tout de suite que ses affaires avaient déjà été apportées, probablement par le premier frère. Le jeune frère la laissa seule deballer ses affaires et s'installer confortablement. Avant de partir, il lui demanda néanmoins si elle désirait quelque chose ou si il pouvait lui être d'une quelconque aide et lui précisa aussi qu'ils déjeunaient vers 13h.

Hermione sentait que vers une heure moins cinq, elle allait avoir de la visite. Quand le frère Marc ferma la porte, elle se sentit terriblement seule soudain. Elle se demanda alors si elle avait bien fait de venir ici. Pour s'occuper l'esprit, elle entreprit donc de vider sa malle et de s'installer confortablement pour les deux mois et demi qu'elle allait passer entre ces murs. La chambre ou la cellule comme on appelait cela dans un monastère était plutôt agréable, bien que sparciate. Un lit qui était déjà fait et dont les draps étaient de couleur bleu foncé, à côté du lit une table de nuit. Un bureau en bois, avec une chaise assortie. Un petite armoire toujours en bois. Les murs était en pierre grise apparente.

Heureusement, il y avait une assez belle fenêtre qui donnait sur une magnifique vue sur la rivière qui coulait paissiblement un peu plus en contre-bas. Elle commença par sortir ses habits et à les installer dans l'armoire. Puis ce fût le tour des livres, dont elle changea les titres sorciers en quelques chose de moins bizarre pour une jeune fille. Puis sur son bureau, elle plaça son ordinateur portable. Elle fini par les murs, elle recouvra le mur pres de son lit avec le blason qu'elle avait toujours avec elle.

Vers une heure moins cinq comme Hermione l'avait prévu, elle entendit trois coups à sa porte. Elle se leva de son lit où elle était comfortablement installée avec un bon livre sur les Potions et alla ouvrit la porte. Devant elle se tenait un homme le dos tourné, mais malgré cela Hermione le reconnu.

"Professeur Duroc ? Que faites vous ici ?" Sur les paroles de Hermione l'homme se retourna confirmant son identitée. Il lui offrit un sourire charmeur et avait l'air vraiment très jeune soudain.

"Je suis venu vous chercher pour le repas." Répondit-il simplement.

Directement des questions fusèrent dans l'esprit de Hermione mais elle se retint de les poser. Avant de sortir de sa chambre, elle prit rapidement une cape noire qu'elle passa sur ses épaules pour couvrir son pantalon large bleu foncé et son T-shirt plutot moulant rouge. Sa tenue devait être décente et ici décent était plutot strict avait put remarquer Hermione lors de ses deux visites précédentes. La cape simplifiait beaucoup de choses.

Pendant leur marche silencieuse Hermione ne pût s'empêcher de se demander ce qu'il faisait ici. Elle cherchait une expliquation quand ce fût lui qui la donna.

"Je peux voir que vous vous creusez l'esprit, Mademoiselle Granger."

"Oui, en effet."

"Je passe souvent quelques semaines ici pour faire le point et pour réflechir, j'aime la tranquillité et la solitude de ce lieu. Je suis né pas très loin d'ici vous savez. Et puis votre oncle est un ami de longue date."

La dernière partie de sa phrase apporta encore plus de questions, mais Hermione se retînt une fois encore de les poser. Au fil des années, elle avait appris que la patience et que l'écoute apportaient parfois beaucoup plus de réponses que les questions. Et surtout des réponses plus complètes et sincères. Ils arrivèrent bientôt dans la grande salle à manger. Une seule longue table avec de chaque côtés deux longs bancs étaient dans la pièce. En bout de table néanmoins, une grande chaise un peu gothique, celle de son oncle. Prèsque tous les frères étaient déjà là, quelques voyageurs à l'air perdu se tenaient en bout de table, le lieu reservé aux invités. Pourtant Hermione fût dirigée vers un autre lieu, la droite de son oncle. Elle remarqua avec intêret que le professeur Duroc quand à lui alla s'installer entre deux frères qui semblaient être de ses très bons amis. Le repas se passa sinon, sans incident particulier. A la fin de la prière pour remercier le seigneur de ses bontées, l'oncle de Hermione lui proposa de venir avec lui faire une promenade digestive pour parler un peu.

Ils sortirent donc ensembles dans les jardins du monastère, l'après-midi était magnifique. L'été commençait à se faire sentir et le soleil était tout à fait délicieux. Ils marchèrent longtemps en silence, profitant du chant des oiseaux, du bruit de la rivière proche et de la faible brise. Le jardin était tout simplement enchanteur. Quand ils arrivèrent au fond du jardin, aucun d'eux n'avait prononcé une parole. Son oncle lui désigna un banc près d'une fontaine et ils allèrent s'asseoir. Il semblait pensif soudain, comme si il réflechissait à un moyen de dire quelque chose de difficile. Hermione, elle aussi pensait. Dans ce jardin calme, elle repensa à la raison pour laquelle elle était venue chercher refuge en ce lieu. La lettre du professeur Rogue était toujours dans la poche de sa cape, le papier était rugeux maintenant à cause du contact avec les larmes.

"Tu sais Hermione... Je voudrais surtout te demander pardon de ne pas avoir été au près de toi pendant les moments difficiles que tu as traversé pendant ces dernières années. Et je sais qu'ils ont été nombreux. Je voudrais aussi que tu saches que je suis très fier de toi, de tout ce que tu as accomplis. J'ai toujours su que tu avais un grand avenir..." Il s'arrêta là comme si il avait peur d'aller plus loin sans révéler quelque chose qui devait rester secret. Est-ce qu'il savait ? Savait-il qu'elle était une sorcière ? Etais-ce pour cela qu'il n'avait pas gardé le contact ? Parcequ'il désaprouvait ce qu'elle était. Pourtant si cela avait été le cas, elle aurait pu lire dans ces yeux. De la peur, du mépris ou même du dégout. Jamais cela n'avait croisé son regard.

Alors que savait-il ou croyait savoir sur ce qu'elle avait accomplis ? La mère d'Hermione ne lui avait jamais dit si elle avait parlée de « son cas » avec son frère.

"Je... J'aurais dût te parler de tout cela bien plutôt. Je pensais que j'avais encore le temps, mais des événements que je n'avais pas prévus m'en ont empèché. Hermione, ce que j'essaye de te dire de façon plutôt confuse, est que... Je sais." Hermione ne s'attendait pas à ce qu'il dise cela. Il savait. Mais quoi ? Elle se sentait un peu perdue dans cette conversation.

"Oncle Pierre, pardonne-moi, mais que sais tu ?"

"Je sais dans quel monde tu vis, je sais qui tu est, Hermione. Je l'ai toujours su. Depuis ta naissance, je l'ai sentit grandir en toi. J'ai vu la magie grandir en toi. Quand tu est entrée à l'école... C'est à ce moment là que j'aurai dût tout te dire, mais je me suis dit que j'avais le temps, que tu étais encore trop jeune. Ensuite, j'avais raté le moment. Quand tes parents sont morts, quand Lise est morte, j'étais... J'étais éffondré. Pourtant c'est à ce moment-là que j'aurais dût m'occuper de toi, j'aurais dût être là pour toi. Non seulement, tu avais perdue tes parents, mais en plus notre monde était en péril. Les pouvoirs étaient éxacerbés et la bataille approchait. J'aurais dût être au près de toi, j'aurais voulu être au près de toi. J'ai toujours pensé qu'il y aurait une grande bataille, je priais tous les jours pour que tu ne sois pas dedant, pour que rien ne t'arrive."

"Comment ?" murmura Hermione. Tout cela était trop, il savait. Mais était- il lui aussi un sorcier ? Il avait dit « notre monde », il savait tout ce qui c'était passé. Même les parents d'Hermione n'avaient jamais sus grand chose sur ce qui se passait, ils savaient juste que un mage puissant posait de gros problèmes dans le monde sorcier.

L'oncle de Hermione lui prit les deux mains dans les sienes maintenant.

"Après la mort de tes deux meilleurs amis, à nouveau j'aurais dût être près de toi. Mais nous avons eu soudainement tant de problèmes ici. Beaucoups des frères avaient des parents parmis... J'ai demandé à un ami de te surveiller de loin."A ce moment, Hermione le coupa en levant une de ses mains pour l'arrêter.

"Attends Oncle Pierre. Si j'ai bien suivi ce que tu veux me dire. Non seulement tu sais que je suis une sorcière et que j'étais amie avec Harry et Ron, mais tu est entrain de me dire également, que tu est aussi un sorcier et que les frères de ce monastère le sont aussi. Ensuite que tu m'as faite surveillée par je ne sais qui !" Il pinca ses lèvres un peu nerveusement.

"Hermione, calme toi s'il te plait. Je t'ai dit que je n'avais pas été honnête avec toi."

"Que je me calme ? Comment veux tu que je me calme ! Tu as été plus que pas très honnête avec moi ! Pourquoi est-ce que... Comment as-tu pus faire cela !!" En disant cela elle s'était levée, incapable de rester calme. Elle se sentait trahie, pourquoi n'avait il rien dit plutôt ? Comment ne l'avait-elle pas remarqué aussi ! Elle lui tourna le dos, incapable de suporter son regard coupable et affligé. Il tenait encore un des poignets de Hermione et c'était maintenant levé lui aussi.

"Tu ne sais rien, Hermione. Je te demande de ne pas me juger et de me pardonner ce que tu ne peux pas encore comprendre et c'est normal." Sa voix était calme et posée. Il avait raison, elle ne pouvait pas juger ce qu'elle ne savait pas. Qu'il lui explique alors ! pensa-t-elle. Ce fût comme si il avait lu dans son esprit parcequ'il repris. "Je ne peux pas tout te dire en une fois, Hermione. Ceci est dur pour nous deux. Mais sache cela, j'étais auprès de toi tout le temps. Je sais ce que tu a vécu, je sais ce que tu vis..." Il savait, comment pouvait-il dire cela ! Il n'avait aucune idée...

"Que sais tu de mes blessures ? Rien ! J'ai souffert plus en deux ans que je ne souffrirais probablement durant le temps qui me reste à vivre. J'ai tout perdu, tout. Sauf les études..." Elle ajouta les derniers mots avec amertume.

Son oncle l'obligea a lui faire face. Dans ces yeux, il n'y avait pas, comme elle s'était attendu à voir, de la tristesse, de la culpabilité ou des regrets, mais à la place une sorte de résignation, de la compréhension et surtout beaucoup d'amour et de force. Ce fût Hermione qui vînt se blottir dans ses bras, vaincue. Elle avait tant besoin de protection. La jeune fille avait crue qu'elle était adulte et que être adulte c'était être capable de tout porter soi-même. Mais c'était faux.

Il l'entoura des ses bras protecteurs et Hermione enterra son visage dans les replis de ses habits monastiques. Mentalement, elle lui donna a porter tous ses malheurs, toutes ses peines. Elle voulait qu'il prenne tout, qu'il le fasse disparaître. Elle ne pleura pas. Hermione ne fît que respirer l'odeur rassurante de son oncle et sûs qu'elle lui pardonnait. Elle ne savait pas vraiment quoi, mais elle lui pardonnait. Il comptait trop pour elle pour ne pas qu'elle le fasse. En même temps, elle commença a réaliser ce que signifiait tout ce qu'il lui avait dit. Cela changeait tant de choses...

Mais surtout, Hermione se demandait quelle était l'étendue de ses connaissances. Savait-il ? Peut-être, bien qu'elle ne pensait pas. Quand elle avait totalement repris le contrôle de ses émotions, Hermione affronta les yeux de son Oncle.

"Je te demande pardon, oncle Pierre. J'ai réagis de façon stupide. Je... Je suis tellement contente de savoir que je ne suis plus seule... Que je peux te parler de choses dont je n'aurais jamais pût parler avec mes parents, mais promet moi une chose."

"C'est moi qui te demande pardon, Hermione. Dis moi."

"Je veux que tu me promette qu'il n'y aura plus de secrets entre nous. Je comprends que tu ne puisse pas tout me dire d'un coup, mais je suis là pour deux mois et demi, alors. Et si tu m'a tant observée, tu dois savoir que je deteste ne pas savoir quelque chose. Je veux apprendre à te connaître mieux, je veux que tu me connaisse mieux que au travers de rapports. Je supose que tu recevais des rapports, non ?" Son oncle avait un sourir sur les lèvres. Il noda de la tête affirmativement. Puis parla.

"Tu m'étonneras toujours, je crois. Oui, je te promet qu'il n'y aura pas de secrets entre nous, je te dirai tout. Mais il faudra du temps et il faudra que tu sois patiente." Hermione souriait à son tour. Elle avait gagné. Il avait compris qu'elle n'était pas une enfant. Ils se remirent à marcher dans le jardin.

"J'aurais tant aimé avoir cette discussion avec toi plutôt, tant de choses auraient été plus faciles, tant de choses auraient été differentes."

"Mais tu n'aurais pas été la même que ce que la vie à faite de toi, Hermione. Regarde toi, tu est splendide dans tous les sens du terme. Tu va certainement faire tourner la tête de la plupart de mes jeunes frères... Je me demande si je ne devrais pas te mettre à l'abris dans une tour, là où personne ne pourra te voir et où tu ne serra pas une tentation pour ces jeunes hommes." Dit-il d'un ton serieux mais ces yeux brillaient de malice. Et Hermione en rajouta.

"Je suis le démon incarné, Oncle Pierre. Tu devrais m'exorciser avant qu'ils ne commencent à se battre pour moi." Il redevint serieux.

"Je n'ai pas peur pour eux, tu leur fera bien vite comprendre que ton cœur est ailleurs."

"Mon cœur est ailleurs ?" Demanda Hermione faisant semblant de ne pas comprendre. Mais dans sa poitrine son cœur battait maintenant rapidement et surtout très fort. Il sait !

"Ne joue pas l'ignorante, je sais pourquoi tu est venue ici. Mais ne parlons pas de cela maintenant, c'est encore trop tôt. Dis moi plutôt comment se passent les cours à Darkstein."

Il avait détourné la discussion et Hermione lui en fût reconnaissante. Sur leur chemin du retour, Hermione lui parla des cours, de ses camarades de maison, du professeur Duroc, qu'elle avait d'ailleurs été bien étonnée de retrouver ici, du Directeur Darkmoor et de ses projets pour l'année prochaine...

Ils réentrèrent dans le monastère en riant, Hermione tenant son oncle au coude et marchant collés l'un à l'autre. La jeune femme se sentait si heureuse soudain, comme si tout était revenu en place. Elle avait un oncle qui était sorcier et qui comprenait ce qu'elle avait vécu. Elle était à l'abris avec lui pour un merveilleux été. Elle allait pouvoir pratiquer ses langues. Car il y avait des frères de tous les pays d'Europe. A Darkstein, elle avait surtout parlé l'Anglais ou le Latin, les langues internationnales pour les sorciers. Oui, tout cela s'annoncait bien. Son oncle lui promis que tous les soirs, ils se retrouveraient pour parler, de lui, de elle et du monde en géneral.

Quand six heures sonna, Hermione se rendit aux Vèpres, sa vie serait désormais rythmée par les cloches du monastère, pendant deux mois et demi du moins.