CHAPITRE 8 : EMINENCES.

A neuf heures, elle se rendit devant la porte des appartements privés de son Oncle. Ils avaient rendez-vous pour leur première conversation. La porte s'ouvrit et elle fût introduite dans une petite bibliothèque aux airs comfortable avec de gros fauteuils très usés, une grande cheminée occupant presque tout un mur.

Le frère qui l'avait fait rentrée était à nouveau le frère Marc. Il partit prevenir "Le père supérieur". Hermione se releva directement après son départ et pour aller observer les livres qui se trouvaient sur les grandes étagères. Les titres étaient sorciers, mais elle remarqua une barrière très spéciale. Elle devait faire que seul un sorcier pouvait voir les titres, un moldu verait probablement des titres parfaitement inoffensifs...

"Un cadeau du professeur Dumbeldore." C'était la voix de son oncle et il était juste derrière elle... Elle ne l'avait pas entendu. Hermione ne sursauta pas mais ses doigts étaient crispés autour de sa baguette. Sans se retourner et en essayant de calmer les battements de son cœur. Elle lui demanda.

"Tu connais bien le professeur Dumbeldore ?"

Quand elle se tourna vers lui, il affichait un sourire étrange. Il semblait un peu perdu dans des souvenirs. "Viens." dit-il quand il la remarqua le regardant."Allons nous asseoir près du feu. Il y a tant de choses que je dois te raconter. Et je ne sais pas par où commencer. Pourquoi tu ne me poserais pas des questions et j'y répondrais. On verra comment cela marche."

Quand ils furent assis, Hermione prit son temps pour formuler sa question. Une plus importante que les autres.

"Est-ce que Maman savait que tu étais un sorcier ?"

Son oncle n'hésita pas avant de répondre. "Non. Elle ne le sus jamais, il y a beaucoup de choses qu'elle ignorait sur moi, sur notre famille. Tes grands-parents, maternels biensûr, étaient de puissants sorciers au sang- pur. Ton grand-père était un sorcier très controversé, sa femme et lui durent s'exiler du monde sorcier. Enfin, en apparence seulement. Ils s'installèrent pas très loin d'ici dans une maison moldue de taille assez grande, ta mère vînt au monde pas longtemps après leur installation, ils comprirent bien vite qu'elle n'avait aucun pouvoir magique, ils en fûrent très atristés mais ne se débarrassèrent pas de l'enfant comme l'aurait fait toute autre famille de sang-pur. Cela tombait « bien » pour leurs plan. Ils devaient s'intègrer au monde moldu, leur enfant serait un moyen d'y arriver plus facilement." Il s'arrêta un instant. "Tu veux quelque chose à boire ?"

"Oui, je veux bien."

"Canada Dry, je supose. Tu as du avoir du mal à en trouver à Darkstein." Hermione ne put que rire, il se souvenait de sa boisson préferée. Et oui, elle avait cherché desespèrement dans toute la ville mais rien.

"Oui, pas moyen d'en trouver."

Il disparu dans un coin de la bibliothèque où se trouvait un petit bar qu'elle n'avait pas remarqué plus tôt. Quand il revînt il avait dans chaque main un verre de liquide ambré, bien que dans le verre qu'il se réservait pour lui-même Hermione soupsonnait qu'il n'y avait pas du Canada Dry. "Tu aurais pût en transfigurer, je suis sur que c'est dans tes moyens."

"Oui, je sais, mais il n'y a rien à faire cela n'a pas le même goût et puis la digestion ne se fait pas bien. Comme tous la nourriture transfigurée d'ailleurs."

"Bon, où j'en étais ?" Demanda l'oncle d'Hermione changeant de discussion.

Il prît une gorgée de liquide. "Maman allait leurs permettre de s'intégrer dans le monde moldu plus facilement." Répondit Hermione.

"Ah, oui. Un couple avec un bébé qui va à la crèche du village, puis plus tard à l'école était un bon moyen de paraîtres normaux. Quand ta mère eu deux ans, ils l'inscrirent donc à la crèche et tous les matins ils venaient la déposer puis partaient au « travail » en vérité, ils venaient ici. Ils voulaient fonder une nouvelle école. Ils construisirent ce lieu, installèrent des barrières et des protections sur tout. Cela leur prit beaucoup de temps. Dix ans et demi après la naissance de ta mère, je vîns au monde. J'étais le fils tant esperé et surtout, j'étais un sorcier. A deux ans quand mes pouvoirs devinrent de plus en plus visible, ta mère fût envoyée dans un pensionnat pour filles. Elle revenait tous les trois mois pour une semaine et en été deux mois pour les vacances. Quand je fût en age de comprendre mes parents m'expliquèrent une partie de la véritée et je fît attention à ne jamais montrer mes pouvoirs à ma sœur que j'aimais tant. Quand j'avais huits ans, Lise partie pour l'universitée à Paris. Elle revenait encore aussi souvent qu'elle le pouvait mais cela devînt rare. Des tensions s'installèrent entre elle et nos parents. Il faut dire qu'ils étaient très stricts. L'année de mon admission à Beauxbatons, elle partit continuer ses études en Angleterre, à Oxford. Elle était en médecine, c'est là qu'elle rencontra ton père, un étudiant en Dentisterie deux ans plus vieux qu'elle."

Il s'arrêta à nouveau pour reprendre une gorgée. "Ils se marièrent un an plus tard. Ils eurent beaucoup de mal à avoir un enfant, c'est pour cela que tu est enfant unique. Mais il s'accrochèrent et ne renoncèrent pas. J'avais 20 ans quand tu est née, je venais de terminer à Darkstein.

(N/A : Je ne sais plus combien d'année j'avais mis que les études à Darkstein duraient mais je viens de les diminuer à 2 ans seulement, pour beaucoup de raisons, mais surtout une question de ligne de temps qui sinon était éronnée. Au bout des deux ans les étudiants sortent avec une maîtrise. Néanmoins il y a encore la possibilitée de faire un doctorat, etc pour faire durer les études jusqu'au 4 ou 5 ans que j'avais annoncé plus tôt.)

Deux mois plus tôt que toi, Harry Potter était né. Je n'ai jamais compris pourquoi Lily avait épousé James, mais bon c'est une autre histoire cela."

Le silence s'installa entre eux deux. Hermione ne voulait pas qu'il s'arrête de parler, mais elle avait besoin de temps pour assimiler tout cela. Elle n'était pas l'enfant de deux moldus, mais d'un moldu et d'une Cracmol. Quand elle avait accepté toutes ces nouvelles informations, elle demanda.

"Qui étaient les quatres amis que tu avais à Darkstein ?"

"Marcus Darkmoor, Christophe Duroc, Georg Feldkirch et Severus Rogue."

"Mais alors..." Hermione ne continua pas son esprit logique traçait déjà la route. Les amis du professeur Rogue étaient devenus les Eminences Grises. Oui, biensur elle se souvenait d'avoir lu endessous du nom du Directeur Darkmoor ce titre dans sa lettre d'admission. Son oncle, le professeur Duroc, le professeur Darkmoor, Georg Feldkirch et maintenant le professeur Rogue, étaient les Eminences Grises. Les cinqs de Darkstein. "C'est pour cela que tu devais te cacher ici, c'est pour cela que tu n'est plus venu nous voir à la maison. A la fin de ma première année le Seigneur des Ténèbres était de retour, bien que faiblement. Mais vous deviez être prudents à nouveau pour que le professeur Rogue ne soit pas decouvert."

"Exactement." Le silence refît surface, Hermione était fatiguée, toutes les informations tournaient dans son esprit, elle avait envie de relire la lettre du professeur Rogue pour s'assurer de certains détails et puis il était déjà plus de minuit. Son oncle semblait penser la même chose. "Il est tard, laissons la nuit fixer nos idées. Je vais te racompagner à ta chambre."

L'entretien était fini. Hermione termina son verre rapidement puis suivit son oncle dans les couloirs sombres du monastère. Ils se souhaitèrent bonne nuit et Hermione referma la porte. Elle ferma les yeux, ils étaient lourd de sommeil, mais elle voulait relire la lettre de Severus. Elle s'installa dans son lit après avoir changé de vetements et s'être brossée les dents et ouvrit l'envellope un peu froissée. Son écriture fine et rapide, si masculine était devant ses yeux. Elle avait envie de le voir, de le sentir près d'elle, mais elle poussa loin d'elle de telles pensées et se concentra sur le contenu du texte. Tout lui paraissait beaucoup plus clair maintenant et prenait un ordre beaucoup plus logique.

Mais il manquait encore beaucoup de choses... enfin, elle avait deux mois pour apprendre le reste de l'histoire. Elle s'endormi rapidement, la lettre de Rogue serrée contre son cœur.

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Nécron trotinait dans les couloirs de la nouvelle résidence que son maître allait prendre pour cet été. Il était content, il avait réussi. Tout pour l'instant se déroulait comme prévu. Il fallait espèrer que cela continuerait comme cela. Il vérifia toutes les salles puis commanda aux cinqs elfs qu'il avait comme aide leur donnant à chacuns leur tâches, il était l'elf en chef. Un genre de magordome moldu, c'était lui qui reçevait les ordres généraux du maître puis il faisait en sorte que tout soit fait comme il fallait.

Nécron était zélé et surtout était capable de prendre des initiatives qui seraient bien vues par le Maître. Il avait une connaisance parfaite des goûts, des us et coutumes, des règles et il s'avait jongler avec cela pour que tout soit parfait. Cette position impliquait plus de responsabilités mais surtout des punitions sévères, administrées par le maître lui même ou par un serviteur humain, ou même la personne laisée si c'était un invité. Nécron n'avait plus été puni depuis longtemps et pour les petites fautes, celles où il aurait dû se punir lui-même, il n'avait pas à le faire. Il avait été libéré par son maître, quelques années auparavent.

Il pouvait être fier aujourd'hui, il avait réussi à influencer son maître sans que celui-ci ne remarque rien. Enfin, pour l'instant, mais il pourrait toujours feindre l'ignorance. Se rassurait-il mentalement. Mais il savait que son maître le saurait tout de suite si il mentait. Il pouvait lire dans les pensées et il pouvait vous donner une potion qui vous empêcherait de mentir. Nécron, n'avait pas peur, son maître était juste, mais sa puissance lorsqu'il était de mauvaise humeur... Parfois, il avait l'air de ne pas totalement se contrôler. L'elf savait qu'il devait être prudent.

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"Bang, bang, bang." Trois coups sur la porte d'Hermione. Elle se reveilla immédiatement, que se passait-il ? Il faisait encore noir dehors. La jeune femme s'étira rapidement puis se jeta hors de son lit. Plusieurs feuilles de papier tombèrent parterre, elle se dépecha de les ramasser puis les fourra rapidement dans un tiroir de son bureau avant d'aller ouvrir la porte en boxer-shorts et T- shirt. Le boxer-short était un ancien de Harry et le T-shirt un de son Père. Hermione dormait désormais avec des affaires qui avaient appartenues au gens qu'elle aimait mais qui étaient partis.

"Oui ?" Demanda-t-elle tout en ouvrant la porte. En face d'elle, l'homme commença à rire. Le professeur Duroc...

"Qu'est-ce qu'il y a de si drôle, professeur ?" Demanda Hermione, qui senti que son humeur s'assombrissait encore un peu plus. Il s'arrêta presque instantanément.

"Rien, rien... Je venais pour vous réveiller, il est cinq heures et dans une demi heure, il y a la première messe de la journée. Si vous voulez vous y rendre, biensûr." Ajouta-il rapidement en voyant le regard qu'Hermione lui jeta. La jeune femme reflechit quelques instants.

"Vous y allez ?" demanda-elle.

"Oui."

"Entrez. Je m'habille rapidement et on y va ensemble d'accord ?" Il hésita.

"Mademoiselle Granger, je ne sais pas si..." Elle le coupa.

"C'est Hermione et vous ne me verrez pas toute nue, si c'est ce que vous craignez." Gromela Hermione sa voix pleine de sommeil soudain. Elle se retourna et attrapa rapidement un pantalon. Elle entendit la porte se refermer, il était entré.

Hermione enfila le pantalon au-dessus des boxers-shorts, elle portait cela désormais comme lingerie durant les vacances ou les week-end. Elle se retourna, il était appuié contre le mur de façon nonchalante. Il y avait néanmoins dans son regard quelque chose de bizarre. Hermione se dirigea ensuite vers l'evier et pour bien se reveiller s'aspergea le visage d'eau froide.

Son essui apparu devant son visage, tenu par le professeur Duroc. Hermione s'essuia rapidement puis murmura des remerciements. Puis, elle se brossa les dents puis les cheveux. Elle lança enfin, d'un geste fluide l'essui au professeur Duroc. "Je vais passer le haut." Lui dit elle.

Il tendit le tissu devant ses yeux de façon à ne rien voir pendant qu'Hermione mettait son soutien-gorge et passait un chemisier cintré. "J'ai fini." Lui dit-elle et il abaissa le tissu. Elle attrapa ensuite sa cape et ils sortirent.

Ils se rendirent dans l'église en silence, quelques frères étaient déjà réunis et chantaient doucement. Hermione avait oublié combien elle aimait ce genre de chant, si merveilleusement propice à la méditation. Ils avaient commencé un Pater Noster en Latin et Hermione ne pensa plus à rien et écouta. Quand ils avaient fini leur Ave Maria et que la messe commença enfin, Hermione se sentait en paix avec le monde. Elle savait que c'était lié avec ce lieu, les personnes qui l'entourait et qui sait un peu de magie ? Tout paraissait simple, il suffisait d'accepter de se laisser guider. Hermione ne savait pas si elle croyait vraiment en un Dieu. Quand elle était plus jeune elle pensait qu'elle y croyait, le fait d'avoir un oncle prètre, vivant dans un monastère, l'avait toujours persuadée qu'il devait avoir raison si il avait consacré sa vie à cela.

Quand à onze ans, elle avait appris qu'elle était une sorcière, elle ne savait plus ce qu'elle pensait. Dieu était sensé les avoirs tous fait à son image, égaux. Elle savait que rien dans le monde n'était égal, sinon le Mal. Les injustices étaient partout les mêmes ! Elle avait décidé que c'était la valeur de la vie qui devait être considérée comme égale. Une vie ne valait pas plus qu'un autre.

Hermione avait continué à vivre avec les idées qu'elle avait toujours eue, qui lui avaient été inculquées par sa mère et l'Eglise. Mais si Dieu existait, elle n'en était plus sure. Comment faire pour ressentir son amour ?

La messe se termina une demie heure plus tard, le matin elles étaient courtes. Quand elle se mit à marcher vers la sortie de l'église, elle réalisa qu'elle avait vraiment faim. La table du petit-déjeuner fût donc bien venue, surtout quand elle vit tout ce qu'il y avait à manger. Hermione mangea avec appétit pour la première fois depuis... depuis longtemps.

Elle avait autour d'elle des gens qu'elle aimait et qui -qui sait ?- l'aimaient aussi. En regardant autour d'elle, elle essaya de voir sa vie differament. Oui, elle avait un avenir, elle reconstruirait sa vie. Cela prendrait du temps, mais elle avait de l'avenir. Demain avait un sens. C'était la première fois depuis la mort de ses amis qu'elle ressentait cela. Elle n'avait fait que vivre au jour le jour après ce jour dans la forêt. Peut-être le professeur Rogue avait-il raison ? Peut-être que ce qu'elle ressentait pour lui venait de là... Elle essaya de s'en convaincre, mais elle savait que c'était faux. Ceci avait commençé plus tôt. Cela avait été une évolution, très lente et discrete. Hermione n'avait réalisé cette progression que sur une certaine tour nord. Avant la mort de ses amis.

Et elle était certaine qu'il le savait aussi bien qu'elle. Hermione prit une decision, elle lui écrirait. Elle ne savait pas encore quoi... ni quand. Mais elle lui écrirait. Avant la fin des vacances, se promis-t-elle pour se fixer une limite.

..................

Une semaine passa, Hermione avait prit le rythme de la vie monastique. Elle n'avait plus eu l'occasion de parler le soir avec son oncle depuis leur première discussion. Aparament, il y avait un problème important, un ami qui avait besoin d'aide et des histoires avec le monastère.

Après le petit-déjeuné ce jour-là, le frère Marc s'approcha d'elle. Il semblait prendre son courrage à deux mains, c'était touchant. Hermione lui sourit de façon gentille espèrant que cela l'aiderais à parler.

"Bonjour, Hermione."

"Bonjour, frère Marc. Comment allez vous ?" Lui demanda-t-elle.

"Bien. Euh, les autres frères et moi nous voulions vous proposer de venir avec nous. Nous devons travailler dans le jardin potager et.. vous n'êtes pas obligée d'aider mais.. Enfin, vous voulez peut-être profiter du beau temps." Hermione ne pût s'empècher de sourire.

"Je viens avec plaisir avec vous. Je dois juste aller dans ma chambre pour changer de chaussures si ce n'est pas un problème." Le frère Marc lui répondis par un grand sourire de soulagement et de contentement.

"Biensûr, je viendrais vous chercher devant votre chambre dans un quart d'heure."

Quand, Hermione rentra dans sa chambre une agréable surprise l'attendait. Hegwige était revenue, elle l'avait envoyée avec une lettre pour Ginny. Hedwige était installée sur le bureau d'Hermione, lissant ses plumes. Pattenrond dormais quand à lui paisiblement au bout du lit. Hermione sourit à cela, tout avait l'air le plus normal et paisible du monde. Elle ouvrit sa malle pour en sortir ses bottines et prendre un pantalon plus sale tant qu'elle y était et profita également pour prendre un biscuit pour Hedwige et un pour Pattenrond aussi. Pendant qu'ils dégustaient leurs petites gateries, la jeune fille enfila ses habits. Elle portait maintenant un pantalon vert foncé large, un T-shirt noir avec une coupe classique et un chapeau playa noir également. Le soleil semblait taper fort et elle ne voulait pas se retrouver avec une insolation. Quand quelqu'un toqua à la porte, elle prit encore rapidement des lunettes de soleil et alla ouvrir.

"Je suis prête !" Dit-elle, en voyant le frère Marc de l'autre côté.

Hermione devait porter du noir pour ne pas offencer les moines du monastère et c'était la seule façon de ne pas avoir à porter de cape.

Ils se dirigèrent ensuite vers le jardin potager. Encore un lieu enchanteur, les rangées de légumes et de fruits étaient plantées avec goût et de façon très logique, le jardin était un grand carré, au centre une fontaine apportait de la fraîcheur en ce lieu ou peu de vent passait en raison des hauts murs qui entouraient le jardin. Dans chaque mur, il y avait un grand portail en fer mênant vers une autre partie. Le long des murs poussaient des pêchers, des pruniers, des pommiers, un peu de vigne. Plusieurs frères en chasubles moins chaudes étaient là aussi et semblaient attendre quelqu'un. Le frère Marc lui expliqua qu'ils attendaient le frère en charge du jardin, c'était lui qui leurs donneraient leurs charges.

Dans un léger grincement, c'est alors que l'une des grilles s'ouvrit. Arriva un gros moine à l'air joyeux et tranquille, Hermione ne l'avait encore jamais remaqué auparavant. Quand, il fût devant eux, il leva les yeux sur le groupe qui attendait ses ordres.

"Bon ! Nous allons commençer par former des groupes de deux. Ensuite je vous dirais quels légumes vous devez collecter et quelles rangées vous devrez entretenir."

Hermione n'écouta plus, elle n'entendait plus rien et ne voyait plus qu'une chose. Un homme, vétu de noir seulement. Le cœur d'Hermione manqua un battement. Elle l'avait reconnu, tout criait son identitée. Le frère Marc ne pût que regarder la jeune femme partir en marchant, très lentement tout d'abord, puis de plus en plus vite. Après quoi courrait-elle ? Où qui ? pensa-t-il en voyant un peu plus tard une ombre noire se dirigeant vers le bureau du père superieur.

La grille, le chemin, entre les colones, un couloir... Il n'était pas loin, elle pouvait sentir son odeur. Ses sens de Lynx étaient en éveil. Elle courrait désormais. Le bureau de son oncle... Une visite d'éminence à une autre. Elle ne prit pas la peine de frapper à la porte, elle entra, éssouflée, les joues enflammées, les cheveux décoiffés par sa course et la perte de son chapeau. Ils étaient tous les deux là, debout un verre de boisson fraiche à la main, tournés vers elle, légèrements surpris pas l'entrée fracassante de la jeune femme. Hermione s'arrêta, se rendant compte de l'absurditée de son entrée.

"Je... pardon, oncle Pierre de vous dérangez ton invité et toi, mais je voulais te parler urgeament." Dit-elle, inventant un mensonge pour ne pas paraître ridicule. Son oncle la regarda légèrement perplexe. "Bonjour Professeur Rogue." ajouta-elle, alors. Elle dût se mordre la langue pour ne pas rajouter quelque chose d'autre, elle ne savait pas très bien ce qu'elle voulait lui dire. Mais elle voulait lui dire quelque chose...

"Mademoiselle Granger, quelle surprise. Je dois dire que ceci est bien le dernier endroit où j'aurais pensé vous trouver." Il n'avait pas l'air tellement surpris pensa Hermione en regardant son visage impassible. Le prètre regardait de l'un à l'autre une lueur amusée dans les yeux. Il décida d'intervenir, c'était encore trop tôt pour les laisser seuls dans une pièce.

"Hermione, tu voulais me parler ?"

"Oui, mais en privé s'il te plait, oncle Pierre."

Ils se dirigèrent vers la porte. Avant de sortir, Hermione se retourna une dernière fois vers son ancien professeur de Potions.

"Au revoir, alors professeur Rogue. J'espère que nos routes se recroiseront bientôt." Il ne dit rien, il fît seulement un mouvement de tête comme forme de salut. Son regard était plus illisible que jamais.

.................

Une fois dehors, elle se retourna vers son oncle. "Que fait-il ici ? Et surtout comment se fait-il que tu ne m'ai pas prévenu !" S'exclama-t-elle.

"Il est une Eminence Grise, je te rappelle. Je devais lui parler concernant un de nos amis. Et si je ne t'ai pas prévenue, c'est parce que je ne l'estimais pas nécessaire." Visite d'Eminence à Eminence. Elle faillit perdre totalement son sang-froid.

"Pas nécessaire de me prévenir qu'IL venait. Je croyais que tu savais... mon cœur, tu ne peux pas imaginer, c'est de la torture. Je me suis rattrapée tout juste, après être entrée. Je n'avais même pas pensé, je ne pouvais plus penser quand je l'ai vu." Elle parlait de façon difficile et entre- coupée.

"Hermione, mon enfant, je n'ai jamais pensé que tu le verrais. Je croyais que tu allais travailler dans le jardin potager avec les frères."

"J'étais dans le jardin potager, oncle Pierre. C'est de là que je l'ai vu !"

"Mais Hermione c'est impossible de reconnaître quiquece soit depuis là-bas. En plus, il est habillé tout de noir comme la pluspart des frères du monastère."

"J'ai passé suffisament d'années à Poudlard à le croiser dans la pénombre pour le reconnaître même avec un minimum de lumière, alors en plein jour c'est un jeu d'enfant pour moi." Et soudain, elle eut une révélation. Elle sourit à sa découverte. "C'est lui à qui tu avait demandé de me surveiller."

"Biensûr, Hermione que c'est lui. Il y a des choses qu'il faut que je t'explique sur lui, sur moi et sur notre famille. Ce soir nous en parlerons, je te le promet. Mais maintenant, je dois retourner auprès de lui, nous avons beaucoup à discuter et cela ne te concerne pas. Je veux que tu retourne à ce que tu faisais." Hermione compris que rien ne servait d'essayer de discuter, elle obeit donc.

...............

Quand Severus l'avait vue entrée, il était certain que son coeur avait manqué un battement. Elle était si splendide, il n'était pas préparé à la voir là. Elle l'avait à moitié ignoré et il était étonné de voir que cela lui avait fait de la peine. Quand, elle avait dit aurevoir, il avait sentit sa gorge se serrer. Plus sûr de sa voix, il avait seulement hoché de la tête.

Son coeur le faisait maintenant souffrir. Pourquoi ?