Chapitre 3 : Une bien curieuse mission

Où sommes-nous maintenant ? demanda Ron.

Dans une crèche on dirait, répondit Harry.

Beurk ! s'exclama Drago. Y a des mioches partout.

Qu'est-ce qui a bien put se passer pour qu'on arrive à ça ? interrogea Hermione. Il y en a des centaines !

On est à Poudlard, affirma Ron, regardez le blason au dessus de la porte.

Mais regardez moi ça ! s'écria Harry. Devinez qui change des couches au fond de la salle.

C'est pas vrai ! Ca tombe toujours sur moi, grogna Drago.

Drago : Comme tu es mignon mon petit ! Ne t'inquiète pas je suis là. Non, ne pleure pas. Je vais te chanter une berceuse.

Pitié Drago, supplia Ron, dis moi que tu ne connais aucune chanson.

Même si c'était le cas, dit Hermione, ici il pourrait très bien en connaître. En tout cas, je crois que tu as trouvé ta vocation Malefoy.

Tu es un vrai papa poule mon vieux, se moqua Harry.

Vos gueules ! Et rien ne prouve que c'est le mien.

Drago (chantant) : Dors mon bébé, je veille sur toi. Aucun loup ne viendra, tant que je serais là...

Oh non ! s'écria Hermione. Je viens par ici. Pourvu que je ne sois pas encore avec cet abruti.

Hermione : Drago.

Drago : Chut ! Tu vas le réveiller !

Ce que je peux m'en foutre ! J'attends sûrement le meilleur moment pour l'égorger.

C'est dégueulasse ce que tu dis ! s'indigna Hermione.

Drago (chuchotant) : Combien de temps encore ?

Hermione : Dix minutes et on aura fini notre tour.

Drago : Tu sais au départ je les aurais bien égorgés ces petits monstres...

Ah ! Mon instinct de prédateur revient un peu.

Ton quoi ? Tu te prends pour un prédateur ? s'exclama Ron. Bah ! Tu resteras toujours pour nous une petite fouine ou un...cafard.

Un lombric aussi, ajouta Harry.

Drago :...mais maintenant je les trouve trop mignons, j'en prendrais bien un.

Oui, pour le torturer chez moi...

Chut ! coupa Hermione.

Hermione : Tu sais bien qu'on a pas le droit.

Drago : Mais je m'y suis attaché ! Il y en a tellement, ils ne verront pas la différence.

Hermione : On a pas le droit ! On les garde juste.

Drago : En fait je suis bien content que la compagnie des cigognes fasse la grève.

La quoi ?! s'écria Ron. C'est n'importe quoi !

A qui veulent-ils faire croire ça ? demanda Drago. C'est un truc qu'on raconte aux gosses, non ?

Bien sûr, affirma Harry.

En réalité, commença Hermione, j'ai lu un livre sur ce sujet affirmant que dans certaines régions du monde sorcier ils en sont encore à se faire livrer les bébés par cigogne.

Tu plaisantes là ? demanda Ron.

Non ! Je n'y ai pas cru au départ, c'était trop débile mais en fait...Je vais vous expliquer. La compagnie des cigognes possède d'immenses champs de roses et de choux...

Tu veux dire que ça aussi c'est vrai ? s'exclama Drago puis pensif : Alors il suffirait d'une bonne dose de désherbants pour...

Arrête des délires de psychopathe ! coupa Hermione. Donc, une fois les bébés...mûrs, ils les gardent quelques jours pour qu'ils soient un peu plus présentables et ils les livrent.

C'est dingue ! dit Harry.

Harry (d'une voix chantonnante) : Coucou coucou ! C'est nous.

Ron : Ca s'est bien passé ? Comment vont ces petits choux ?

Drago : Super bien, ils sont tous en train de dormir paisiblement.

Harry : Tant mieux ! Et toi, Tu vas bien ? (Il fait la bise à Drago)

Drago : Vachement bien, merci.

Je rêve là ! s'écria Harry.

C'est pas possible, continua Drago, on est tous si...ramollis, si...nouilles, si...

...gays ? tenta Hermione.

Les gars, dit Ron, je crois qu'elle a raison. C'est sûrement ces bébés qui nous font ça.

Ou tout simplement la nature, répliqua Hermione.

Hermione : On vous laisse les bébés. Et n'oubliez pas : interdiction d'en ramener un !

Harry (faisant la moue): D' accord.

Hermione: Aller, viens Drago, on a fini.

Drago : Attend ! Je leur fais un dernier bisou.

Hermione : A tous ? Ils sont vachement nombreux quand même.

Drago : OK, on s'en va mais vite sinon je vais pleurer.

Comme c'est mignon ! se moqua Hermione. En fait tu es très sentimental.

La ferme ! C'est pas moi, je hais les enfants !

C'est aussi ce que tu pensais avant de remplacer les cigognes, dit Ron.

Te moque pas rouquin ! Là t'es en train de leur faire des papouilles alors à ta place je me tairais.

Mais c'est ce que tu faisais tout à l'heure, répliqua Hermione.

Me rappelle pas ça sinon je vais vomir.

Comme le bébé là à gauche, dit Harry. Beurk !

Je pense que cette histoire prouve qu'il y a aussi un instinct paternel, dit Hermione.

La ferme Granger ! Je commence à en avoir marre de ces mioches, il n'y a aucune action !

En fait, dit Ron, le bébé qui vient de vomir fait un peu d'action ! Mais j'avoue – à contrecœur – que tu as raison, on s'emmerde. Le papouillage ça va cinq minutes.

Chut ! coupa Hermione. Regardez qui entre.

Crabbe : Houhou, c'est l'heure des biberons.

Goyle : On les a fait à point, pas trop chaud et pas trop froid.

Crabbe : Et pour vous : des citronnades !

Ron : Merci, vous êtes trop choux !

Harry : De vrais amours !

Arrêtez ça tout de suite ou je vais vomir, dit Ron.

Moi, je trouve que l'uniforme d'infirmière leur va bien, se moqua Hermione.

T'es contente de pas être humiliée dans cette histoire, coupa Drago.

Oui, pour une fois que je ne suis pas amoureuse. Et je vous trouve tous trop choux.

Hermione, arrête ça, supplia Harry. C'est déjà assez dur de nous voir si...efféminés.

Je crois qu'à ce stade c'est plus de l'efféminement, dit Drago, on est carrément superficiels. Manquerait plus qu'on aille se remaquiller.

Ron : Harry ! Attention, tu mets trop de poudre sur les fesses du petit Dimitri.

Harry : Tu ne trouves pas que cette poudre fait les mains sèches ?

Ron : Si mais j'utilise un produit pour les réhydrater, je te le prêterais ce soir.

Oh on se déplace, s'écria Hermione.

Ouf ! souffla Ron. J'aurais pas pu en supporter plus. Où on va maintenant ?

On rejoint la grande salle, répondit Harry.

Dumbledore : Mes chers enfants ! C'est avec brio que vous avez rempli votre mission et je vous en remercie. Les bébés vont être livrés prochainement et nous retrouverons nos occupations habituelles.

Drago (à Hermione) : Oh ! Non ! Je ne veux pas qu'ils partent.

Dumbledore : Je sais combien ces bébés ont rapprochés nos quatre maisons et qu'ils vous ont tous beaucoup apporté...

Ouais, beaucoup de conneries, dit Drago.

Drago : Oui, beaucoup d'amour.

Dumbledore :...la dernière équipe est sur place et renverra ce soir ces chérubins chez eux.

Pas trop tôt, dit Drago.

Non ! cria Hermione ! Ne t'approche pas de moi Malefoy.

Calme tes nerfs, j'm'approche pas de toi.

Elle voulait parler de l'autre Malefoy, expliqua Harry.

Ca c'est mémorable : Malefoy en train de pleurer dans les bras d'Hermione pour une histoire de bébés. Dommage que j'ai pas d'appareil photos.

Dumbledore : Je voudrais remercier tout particulièrement un jeune homme qui s'est beaucoup donné pour ces enfants. J'appelle Drago Malefoy !

Drago : Merci, merci beaucoup. Je tiens avant tout à remercier ces bébés qui m'ont fait découvrir qui j'étais réellement...

Merci bien, grogna Drago, vu le résultat j'aurais mieux fait de pas trop chercher !

Drago : ...et remercier aussi ma co-équipière Hermione Granger qui m'a mit sur la bonne voie au bon moment.

Au secours j'ai trop honte, se plaignit Drago, je vers mourir de honte.

Parle pour toi, répliqua Hermione, t'es en train de me remercier devant toute l'école.

Je suis en train de pleurer devant toute l'école !

Vous allez pas vous battre pour savoir qui a le plus honte, râla Ron. Et puis à ce jeu je crois que Crabbe et Goyle vous battent largement.

Crabbe : Regarde cette photo Pansy, il me faisait toujours un beau sourire dès qu'il me voyait.

Goyle (sortant une autre photo) : Et celui là, il est beau hein ? Qu'est-ce qu'ils vont me manquer, ouinnnnnn.....

Crabbe : Sois fort mon vieux. Dis toi qu'un jour tu auras les tiens.

Goyle : Tu as raison, je...snif...je dois être fort pour ...eux.

C'est insoutenable, dit Harry, je ne pourrais jamais plus les regarder de la même façon.

Je crois qu'ils ont atteint le sommet de la bêtise, affirma Hermione. J'en vois deux autre en pleurs.

Oh c'est pas vrai ! s'écria Ron. Nous aussi ! Je pense que quelqu'un a dû mettre des oignons dans toute l'école, c'est la seule explication.

Bon ! Là ça me saoule ! grogna Drago. L'école est en pleurs et il y a toujours pas d'action.

Te voir en pleurs me suffit comme action, se moqua Hermione.

Soudain, un faisceau bleu les enveloppa.