CHAPITRE 9

Faith rentra chez elle, en pleures, puis s'assit sur le canapé. Fred s'approcha d'elle.

Fred : Faith, chérie, qu'est-ce qui se passe ?

Elle se mit à pleurer plus fort, Fred la prit dans ses bras et commença à la consoler

Bosco releva la tête en sursaut, il essaya d'accommoder sa vision. Il se redressa légèrement et vit qu'il était encore assis sur le sol de la salle de bain, il regarda alors par la fenêtre et se rendit compte qu'il faisait déjà bien jour. Il était courbaturé d'avoir passé sa nuit ainsi, mais plus que tout son mal de tête n'avait pas diminué et son épaule était plus que douloureuse. Il se leva avec grande difficulté et marcha lentement jusqu'au salon, il avait l'impression de ne plus pouvoir contrôler ses jambes, le moindre geste était des plus pénibles, c'était comme si tout lui était étranger. Il s'arrêta net en regardant l'heure. 14h45. Il ne serait jamais à l'heure au travail. La dernière chose dont il avait besoin soit que Christopher lui tombe dessus.

Swersky : Où est Boscorelli ?

Swersky se tourna vers Faith, qui haussa les épaules. Elle était inquiète pour Bosco, il était déjà 15h15 et toujours aucun signe de lui. Mais le connaissant… Elle s'était jurée de ne plus s'inquiéter pour lui, après tout c'était un grand garçon qui avait dit lui-même qu'il n'avait besoin d'aucune aide. Elle en avait marre de subir sa mauvaise humeur. Aujourd'hui allait être un jour tranquille, pas de jérémiade, rien du tout ! Elle patrouillait avec Sully, elle avait demandé un changement d'équipier, elle n'en pouvait plus. Ca serait au tour de Ty de subir le caractère de Bosco.

Swersky : Gardez les yeux ouverts ! Attention à vous et bonne journée.

Tout le monde se leva.

Ty : Pourquoi je me retrouve avec Bosco ? Qu'est-ce qui se passe entre vous ?
Faith : J'ai besoin d'un peu d'air !

Elle lui tourna le dos et partit, Ty regarda Sully, qui rigolait.

Ty : Quoi ?
Sully : Ah mais rien !

Ty soupira puis se dirigea vers les vestiaires. Il ouvrit la porte pour tomber sur Bosco qui était entrain de se changer.

Ty : Ah ben c'est pas trop tôt !

Mais Bosco ne releva pas la tête. Il avait l'impression de se croire dans un manège tout tournait autour de lui, et chaque inspiration qu'il prenait lui devenait de plus en plus douloureuse. Ty fut surpris de n'entendre aucune réaction de la part de Bosco. Il s'approcha de son collègue et s'arrêta lorsqu'il vit les bleus qu'il avait au visage, contrastant avec la pâleur de sa peau. Il ressemblait à un squelette, tant ses os ressortaient.

Ty : Oh Seigneur ! Bosco mais qu'est-ce qui s'est passé ?
Bosco : J'ai rencontré la Vierge ça se voit pas ?

Il fut pris alors d'une quinte de toux, rauque et sèche. Il n'avait encore rien pu avaler avant de venir, et seul les quelques gorgées d'eau qu'il avait bu lui avait donné l'impression d'avoir la gorge en sang tellement ça lui faisait mal. Il s'appuya contre le vestiaire devant lui en se tenant la poitrine. Ty se rapprocha de lui, inquiet. Il n'avait encore jamais vu bosco dans un état pareil.

Ty : Hé ! Bos, ça va ?

Bosco ne lui répondit pas, il avait les larmes aux yeux tellement il souffrait, qu'est-ce qui n'allait pas chez lui ? Chaque muscle de son corps le rappelait à l'ordre, sa tête était sur le point d'exploser, la voix de Ty était déformée et sourde, le point qu'il avait à l'épaule s'était bloqué à un endroit précis pour ne plus s'en aller, et lorsqu'il avalait le peu de salive qu'il lui restait un point se formait au niveau de ses reins. Il n'en pouvait plus, comment une telle souffrance pouvait être infligée à une personne ? Il n'avait jamais encore été malade, et voilà que pour sa première fois, il avait l'impression de mourir. Il avait envie de dormir, ni plus ni moins, que toute cette souffrance s'arrête, pour de bon.

Ty : Bosco ? … Boz, est-ce que ça va ?

Son ami était avachit contre les vestiaires, plié en deux, et le jeune policier ne savait pas quoi faire. Il se mit devant Bosco pour voir que celui-ci arborait une expression crispée et remplie de douleur.

Ty : Seigneur Boz, qu'est-ce qui t'arrives ?
Bosco : T-ty…
Ty : Bouge pas

Il s'éloigna de Bosco et revint avec un gobelet rempli d'eau.

Ty : Boit ça, ça te fera du bien.

Il commença à faire boire Bosco mais ce dernier se remit à tousser de plus belle, et se mit à trembler.

« Oh seigneur je ne peux plus respirer, aidez moi, je vous en prie, aidez-moi » pensa Bosco. Il voulait crier mais n'en avait pas la force. A bout de souffle, il se laissa glisser par terre, sous les yeux affolés de Ty.

Ce dernier s'accroupit près de Bosco.

Ty : Boz ! Aller ! Qu'est-ce que tu me fais là, hein ?

Bosco le regarda, il n'entendait pas ce qu'il disait, il voyait les lèvres de Ty bouger mais aucun son ne sortait.

Ty : Bosco ? Boz regarde moi ! Regarde moi, reste avec moi… reste avec moi.

A bout de forces, Bosco ferma les yeux au profit d'un noir total et sans souffrance.

TBC…