Salle d'attente
Les trois policiers attendaient depuis déjà trois heures maintenant, Carlos et Doc avaient été rappelés. Le Lieutenant, le Capitaine ainsi que d'autres flics étaient venus prendre des nouvelles de Bosco.
Ty : Qu'est-ce qui leur prend si longtemps.
Sully : C'est la médecine, Ty.
Faith n'avait pas décroché un mot à Ty, elle savait que ça n'était de la faute de personne, mais elle se sentait coupable, coupable de ne pas avoir obligé Bosco, coupable de n'avoir rien dit, ni au patron ni aux médecins ; tout ça pour en arriver là, à se poser les même questions, à se maudire, à attendre.
Faith se dirigea vers la fenêtre, la nuit commençait à dominer.
Faith : Ty ?
Ce dernier releva la tête. Sully les regarda puis sortit discrètement.
Ty : Oui ?
Faith : Je suis désolée pour ce que je t'ai dit tout à l'heure.
Ty : Y'a pas de mal, t'avais raison et…
Faith : …Non, c'est toi qui avait raison. J'aurai dû te prévenir, le forcer à venir ici avant que sont état se dégrade. Mais dans cette histoire y'a pas de coupables, Ty, ni toi, ni moi, personne. D'habitude on se retrouve toujours avec quelqu'un à arrêter, un individu qui a fait du mal, on sait contre quoi on se bat mais là… là personne même pas Boz n'a eu d'indication. Tous les jours on applique ce que l'on a appris, en ajoutant notre touche personnelle, mais l'on sait toujours où on va.
Ty : Là, c'est plus pareil.
Faith : L'ennemi est devenu invisible.
Ty : Ca va s'arranger Faith, ça s'arrange toujours.
Un mouvement de foule fit tourner la tête des deux collègues. Le Dr Thomas et un chirurgien s'avançaient vers eux, les mains et la blouse en sang, suivis par Sully et les autres policiers.
Ty se leva. Tous les regards étaient empreins d'interrogation, de doute.
Dr Thomas : Voici le Dr. Senthon. C'est le chirurgien qui s'est occupé de Boscorelli.
Sully : Chirurgien ?
Swersky : Alors ?
Dr. Senthon : Désolé de vous avoir fait attendre si longtemps. Il s'est avéré difficile de recoller la plèvre de l'officier Boscorelli…
Ty : …La plèvre ?
Dr Senthon : C'est la membrane qui entoure le poumon, dans le cas de votre ami, cette membrane s'est décollée. Cela arrive parfois, c'est assez rare, c'est pourquoi le Dr Thomas n'a pu le diagnostiquer tout de suite.
Faith : Et c'est…
Dr Senthon :… Grave ? Oui, si l'on s'en rend compte trop tard ; mais Maurice a été amené de justesse. Il a fait un pneumothorax en salle de réa, et le Dr Thomas a été obligé de pratiquer une thoracotomie.
Sully : une quoi ?
Dr Senthon : C'est un procédé qui oblige à ouvrir le thorax du patient afin de faire repartir son cœur…
Faith : Vous avez pratiqué une opération à cœur ouvert ?
Dr Senthon : Si le Dr Thomas avait utilisé le défibrillateur, M. Boscorelli serait mort à l'heure qu'il est. Cela peut vous paraître choquant, mais il est désormais hors de danger.
Les visages se détendirent, et des sourires apparurent.
Swersky : Il va pouvoir vivre comme ça ?
Dr Senthon : Ne vous inquiétez pas, nous l'avons recousu, il restera une cicatrice à peine visible. Il va lui falloir beaucoup de temps pour se remettre, c'est un mal qui fatigue et fait énormément souffrir, c'est d'ailleurs étonnant qu'il soit resté debout aussi longtemps. Il est encore sous l'effet de l'anesthésie, et nous allons le garder une semaine afin d'être sûr qu'il ne développe pas de caillots qui puissent lui causer une embolie. Je crois qu'il a déjà bien assez souffert.
Faith : Merci, du fond du cœur.
Dr Senthon : C'est normal. Après ça, du repos, du repos et du repos.
Ty : ça se voit que vous ne le connaissez pas.
Dr Senthon : Il lui faudra bien 2 mois pour se remettre, et encore au moins 2 autres avant qu'il ne retourne travailler.
Sully : Hé, hé, pas possible !
Ty s'avança vers le chirurgien et lui serra la main. Le Dr Senthon lui fit un petit hochement de tête.
Faith : Je peux aller le voir ?
Dr Senthon : Pas trop longtemps, nous l'avons mis dans une chambre, je vous accompagne.
Ils s'éloignèrent du groupe.
Swersky : Aller les gars, y'a du boulot qui nous attend. Sully, Ty, je vous donne le reste de la journée ainsi qu'à Faith.
Sully : Merci Lieutenant.
Swersky et les policiers commencèrent à partir.
Ty s'assis
Ty : Il m'aura fait une sacrée peur.
Sully : Oui mais dit toi que pendant les 4 mois de sa convalescence, tu sera mon souffre douleur.
Ty : Tu es un homme sans cœur !
Dans la chambre de Bosco.
Faith s'assis près du lit.
Faith : Hé, boy-scout, tu m'as fait une peur bleue encore une fois ! Faut vraiment que t'arrête.
Bosco J'y…peux…rien !
Faith : Boz ?
Elle lui fit un grand sourire.
Bosco : je…l'ai eu ?
Faith : Qui ?
Bosco : … Le…le type !
Faith : Oui tu l'as eu, il est bien au chaud dans une cellule. Il s'est fracturé le poignet en tombant.
Bosco : Bien fait !
Un silence s'installa.
Faith : Bosco, je… je suis vraiment désolée de t'avoir laissé
Bosco : C'est pas grave…
Faith : Tu aurais pu mourir, et je n'étais pas là.
Bosco : Tu l'es maintenant, c'est ce qui compte.
Un regard sans paroles, ils se comprenaient.
Faith : Je vais te laisser te reposer, je reviendrais plus tard.
Bosco acquiesça doucement de la tête. Faith le regarda fermer les yeux puis partit en silence.
Les maladies, il y en a de toutes sortes ; qui peut prévoir ? On est flic, on pense toujours mourir au champ d'honneur, tué d'une balle ; où bien tranquille dans un rocking-chair, lisant une revue sur les armes. Mais jamais, jamais je n'aurais pu penser une seconde que je me frotterais à la mort de si près à cause d'un dysfonctionnement de mon corps.
Lundi 4 Octobre, mon premier jour de boulot après 5 mois à m'être tirer les cheveux, à tourner en rond, à ne savoir que faire. J'ai récupéré doucement, et je suis enfin de retour, en pleine forme, prêt à faire le ménage dans le quartier ! Et vous savez quoi ? Je me suis résigné, grâce à Faith surtout ! Je vais chez un médecin régulièrement, et ma Faith est devenue mon infirmière privée !
PS : Je vous ai dit qu'au mois de Mai une nouvelle terreur arriverait sur terre ? Un Boscorelli en plus ; notre bébé.
FIN.
