Merci mes coquinous pour vos reviews Une autre petite fic que j'ai réussi à sauver, grâce à mon Nunurs, de ma panne de pc qui m'a effacé des OS, des chapitres, des débuts de fics... d'ou l'utilité de la disquette ! Enfin j'ai toutes les vacances pour tout réécrire !! Hein ouais ?Hein ouais ? ... pfff... :'( Allez, salut. Et merci.


Et je m'envole

Résumé :... C'est une sorte de death fic, mais pas triste, enfin un peu quand même, enfin la prochaine sera joyeuse, j'vous jure.


L'étoile qui scintille au dessus de ma tête me fixe d'un drôle d'air, je crois qu'elle est jalouse, parce que l'eau, c'est moi qu'elle gèle, pas elle, alors je cours, et je saute, et je virevolte. J'avale un flocon de neige, il se répand partout en moi, comme des cascades d'eau glacées qui s'infiltreraient dans mes veines, et j'ai froid, alors je frissonne. Une comète s'engouffre dans mon œil, et elle explose, alors je me frotte les yeux, j'y trouve de la poussière dorée, comme celle qu'on trouve sur les gros livres en cuir, du cuir de dragon. Les dragons aiment les étoiles ? Les dragons aiment les étoiles. Ils aiment leur contact, c'est rugueux , comme de la peau de dragon ! C'est rugueux et ça laisse un goût de bonbon acidulé sur la langue, je le sais maintenant. Parce que j'ai réussi à m'envoler. Et Papa sera fier de moi, il sait tout, il voit tout, il est penché, toujours, au dessus de mon épaule. Quelquefois , il cache la lune, mais je sais qu'elle est là, je sens sa présence derrière moi, elle m'observe, comme pour veiller sur moi, comme ma mère, un peu plus ronde et un peu plus brillante.

Hermione m'a dit que la lune ne veillait sur personne, que ce n'était qu'un astre comme les autres, mais elle ne comprend pas, alors j'ai laissé tomber.

Un flocon tombe sur le bout de mon nez, alors je ris et je le chasse de ma main ! Il retourne au point de départ, ce petit bijou de cristal glacé, il virevolte et il s'envole. Je ne comprends pas pourquoi, alors je cours, et je saute, et je virevolte. Un pas, et deux pas, et je sautille, et je glisse...

Et la lune flotte comme une bulle de savon, les bulles de savons éclatent mais pas la lune. Les bulles de savon éclatent lorsqu'elles s'envolent, et ça fait des étincelles, un feu d'artifice parfumé. Mais la lune ne sent rien, elle est immobile. Elle est là, elle se croit seule mais elle ne l'est jamais. C'est sûrement pour ça qu'elle a toujours l'air triste, elle voudrait dormir, la nuit, elle aussi... Mais non, il y a toujours quelqu'un sur qui veiller, quelque chose à regarder, il y a de l'agitation tout autour. Du coup, elle boude. Elle ne virevolte pas, elle ne s'envole pas, elle se contente d 'éclairer tristement l'immense mare de larmes ou le poulpe a élu domicile, et le château qui scintille. De là bas, il doit ressembler à une maison de poupées. Je vais aller admirer la vue, c'est qu'une question de temps.

Une nageoire remonte et un œil noir me fixe, alors je l'évite et je saute, et je danse sur le lac. Le poulpe doit avoir froid , la dessous, puisque la surface est un peu givrée, par endroits, et de minuscules fissures le recouvrent, et le font étinceler. Tiens... il ressemble un peu à la lune ! Brillant comme un diamant. Enfin, un diamant plat et qui regorge de créatures marines. Une petite prison de verre... Je cours encore, je flotte, et je virevolte, je cours, je rebondis sur les fragments d'étoiles qui jonchent la surface de l'eau, le vent les emporte et les emmène ailleurs, là ou on en a besoin. Je glisse sur le lac et j'ai froid, je me bat avec une bourrasque, elle fait demi-tour parce que je suis plus froide qu'elle, et c'est moi qui gagne, alors je cours un peu plus.

Un pas, deux pas, je danse et je virevolte, les bouts de tissus tournent autour de moi dans une cadence infernale, comme des milliers de courants d'air, et j'ai froid. Oui, le vent glacial fait frémir tout mon corps, comme une décharge électrique. Des éclairs éclatent partout dans mon corps, la foudre s'abat sur nous et nous fait ressembler à des esprits, des anges de glace aux ailes givrées. Et je vole, et je cours, et je saute, et je danse. Un attroupement ? Ils regardent quelque chose, par terre, là bas, au bord de l'eau. C'est la lune, qu'il faut regarder, il faut lever la tête, pas la baisser, qu'ils sont sots...

Ron, il pleure ! Ses larmes vont inonder le lac, j'en suis sûre. Des toutes petites larmes, de minuscules pierres précieuses... Je m'approche, en sautillant, en virevoltant, et traverse le lac et la foule, ils sont tous blancs, comme des esprits, des grands nuages de fumées ! Ho, peut-être qu'ils brûlent ! Non, c'est stupide... il y aurait des flammes, sinon. Et là, il n'y a que le froid mordant d'hiver qui entre partout en moi, c'est un peu douloureux, mais tout le monde s'en fiche, puisque personne ne fait attention à moi, je passe à travers eux et ils frissonnent, parce que mes voiles et ma peau entrent en contact avec les leurs, mais ils ne savent pas que c'est moi, puisqu'ils ne me voient toujours pas. Ils semblent tristes. Je ne les distingue plus vraiment bien, ça doit encore être une ruse de la lune, pour que je me perde à nouveau.

Il y a un corps par terre ! Une grande blonde à l'air un peu naïve, qui est toute bleue ! Elle a dû vouloir traverser le lac en virevoltant, elle aussi. Je l'ai fait, moi, et j'y suis parvenue ! Je suis un peu tombée dans l'eau, et puis ensuite j'ai réussi à m'envoler. Mais pas elle ! Elle est bête, comme si n'importe qui pouvait passer un lac sans se noyer.

Ils pleurent tous, oui, hé bien elle ne respire plus ! Ils ont des raisons de pleurer, mais tout de même...

Ils pleurent tous et leurs larmes l'inondent ! Hé ! Vous ne pensez pas qu'elle est assez noyée comme ça, arrêtez d'en rajouter !

Ils pleurent tous, et moi je regarde la fille. Tiens, mais... c'est moi ! J'ai l'air un peu stupide, là par terre.

Alors j'ai pas réussi à m'envoler, finalement ? Tant pis ! Je quitte la foule qui ressemble maintenant à un attroupement d'esprits. Hey, minute... c'est moi l'esprit ! Alors je ris aux éclats, je glisse sur le lac, et la lune m'accueille, alors je cours, et je virevolte... et je m'envole.

Fin