Alors je vous remercie infiniment beaucoup pour vos reviews, mes coquinous :D Violette, j'ai presque terminé le prochain chapitre de Road. En tout cas merci pour toutes les gentillessetés que tu me dis ! La prochaine fois je t'écrirais un truc joyeux, promis ! Tu sais, d'habitude j'aime pas trop faire mourir les gens. Mais là, c'est un festival de 'chte tue', chpréfère te prévenir maintenant :D Merci encore tout le monde, merci à Cyrano de me haïr. Neville, j'ai pas eu à chercher bien loin en fait… j'ai qu'à regarder un peu partout autour de wam. On a tous un peu de Neville en soi ;) Bizoos à toi et merci. Bon nunurs, toi tu me détestes, je sais :D mais je te patay. Yochu me hait aussi, alors je commence à me poser des questions, mais ça va, ça fait plaisir quand même :D (/me va se cacher sous une table pour pas se faire tabasser). En gros, merci tout le monde.
Treize
Résumé : Treize jours dans la vie d'un mage noir. HPDM.
Le premier jour, il t'avait juste tendu une main. Sa main, sa petite main de garçon de 10 ans pourri, gâté, et battu. Tu l'avais refusée. Parce qu'elle était trop blanche, peut-être. Ce soir là, il avait essayé de comprendre. Puis il avait laissé tomber, et il avait décidé avec un sourire de te pourrir la vie, parce que pour ça, il était doué.
Le deuxième jour, il avait compris qu'il n'avait plus envie de pourrir ta vie. Ensuite, il avait compris que le mépris s'était transformé. Il en avait parlé à Blaise, mais Blaise lui avait dit de se taire et de continuer à jeter tes affaires de Quidditch dans le lac, parce que c'était marrant.
Il savait que ça n'avait jamais vraiment été du mépris. Mais il n'étais pas vraiment doué en sentiments, alors il avait laissé tomber, même si il se demandait toujours pourquoi il avait envie tu lui appartiennes. Il avait souhaité devenir un elfe de maison, parce que t'y accordais de l'importance, aux elfes.
Tu respectais plus les elfes que lui-même. Alors ça aurait pu être un plus. Ce jour là, il a été récupérer ton balai dans le lac et il a été le déposer devant ta porte.
Le troisième jour, il avait reçu des doloris, comme ça, pour rien.
Le quatrième jour, après s'être réveillé, il avait compris que les doloris étaient dus à une lettre que son père avait trouvé sous son oreiller. Une lettre qu'il t'avait écrite, mais qu'il n'avait pas eu le courage de t'envoyer, parce qu'il avait versé tout son cœur dedans. Ca avait même failli déborder. Alors on avait essayé de le laver de tout ça, tous ces sentiments qui l'avaient souillés, mais il n'en était ressorti que plus sale.
C'est pour ça qu'il avait couru, et qu'il s'était enfui, qu'il avait trébuché dans la boue, qu'il s'était écorché les mains, qu'il avait abandonné en route sa dignité, qu'il avait gagné en prime une belle cicatrice. Il aurait aimé dire qu'elle était en forme de nuage, parce que souvent, l'éclair va avec le nuage. Mais elle avait une simple forme de cicatrice, c'était banal, et ça faisait mal. C'est pour ça qu'il avait accepté la main d'un grand barbu qui ne lui rappelait pas du tout son grand-père. Parce que son grand-père était un mangemort violent, sûrement. Et c'est ce jour là qu'il a changé de camps.
Le cinquième jour, il avait décidé te parler de tout ça. Il avait décidé de ne plus tout garder pour lui, parce que ça lui paraissait égoïste. Après tout, vous étiez dans le même camps maintenant. Alors il pensait que tu ne lui en voulais plus, et que tu pourrait pardonner. Il voulait y réfléchir tranquillement, dans le train qui le menait à sa septième année. Pendant les vacances, Père lui avait offert un tout nouveau pouvoir... une sorte d'œil magique... un peu comme Fol Oeil, mais en bien plus classe. Ca lui permettait de tout voir. Alors il a longé le couloir pour se trouver une place à l'abris des autres. Y avait des tas de gens à auras maléfiques, il les sentait. Des futurs mangemorts, peut-être. Ou des voleurs de Chocogrenouilles, honteux. Certains cachaient leurs sentiments derrière un masque. D'autres broyaient leurs idées noires en silence. Alors il est entré dans le dernier wagon, et tu y étais, sous ta cape d'invisibilité, caché de tes amis et du reste du monde. Mais pas du blond. D'ailleurs, ce jour là, il a été triste de voir les larmes qui coulaient sur tes joues. T'as levé tes yeux humides vers lui, et il a été un peu surpris. Il continuait de faire semblant de ne pas te voir. C'était mieux comme ça. Il était rassuré, ce jour là, parce qu'il se disait que finalement, tu ne le haïssais pas tant que ça. Au lieu de sortir, de lui laisser le wagon, de ne pas supporter sa présence, ou bien de tenter de le mettre à la porte, t'as replongé tes yeux dans le paysage, et lui, il s'est installé. Bien décidé à te fixer pendant tout le voyage, en se demandant de temps en temps quel goût tu pouvais bien avoir. Il misait sur la vanille... mais de la vanille bien particulière, pas une vanille qu'on rencontre à tous les coins de rue. T'as tourné les yeux vers Draco, à la moitié du voyage. T'avais l'air de vouloir établir le contact, sans pouvoir... Et comme le blond était bien décidé à t'aider, il s'est approché et avait retiré ta cape. Tu l'avais dévisagé. Puis tu lui avais demandé s'il avait faim. Parce qu'il te restait des Chocogrenouilles au fond de la poche. Ca peut paraître rien, mais c'était déjà beaucoup.
Le cinquième jour, il a décidé que les Chocogrenouilles étaient ses chocolats favoris.
Le sixième jour, tu l'avais embrassé. C'était une histoire un peu banale, mais c'est ce qui s'est passé. Il t'avait attendu à la sortie du stade, après ton entraînement. Il avait envie de te soutenir, c'était normal, étant donné que vous étiez devenus amis. Parfois, il se disait que vous étiez plus que des amis, parce que tu lui disais absolument tout, le prenais dans tes bras ou le laissait croquer dans ta pomme. Parfois vous montiez sur la tour d'Astronomie et vous vous allongiez là en écoutant le bruit des étoiles. Parfois, tu souriais. C'est pour ça que Draco pensait que vous étiez un peu plus que des amis. C'était le genre de détails qui ne trompaient pas. Alors ce jour là, quand tu es sorti du stade, Draco t'avais tendu une marguerite. Il voulait des roses, mais il n'en avait pas trouvé. Alors il s'est contenté de la marguerite, et il était un peu honteux de sa fleur, il la trouvait minable. Toi, tu la trouvais parfaite. Alors tu l'avais embrassé doucement, et pris par la main. Le blond avait pensé que t'étais juste heureux d'avoir réussi la feinte de Javanovkos, mais en fait, t'étais heureux, pour rien, juste comme ça, et t'étais aussi un peu heureux de savoir que les dortoirs étaient déserts et que tu allais pouvoir le toucher et l'embrasser pendant des heures. En fait, Draco ne le savait pas, mais toi si... Vous étiez ensemble depuis bien longtemps.
Le septième jour, tu l'avais embrassé, mordillé, fait voir un aperçu du paradis. D'ailleurs, tu t'étais dit que ton paradis à toi, ce serait juste ça, et juste lui, et juste là, parce que ce jour là était si parfait que tu voulais le revivre encore et encore. Et c'est ce qui s'est d'ailleurs. Tu l'as re-mordillé et ré-embrassé et t'avais décidé de lui appartenir en scellant votre accord d'un bruissement de draps. Il avait enfin pu goûter la vanille de Potter, et il s'était dit que ce parfum brûlant était sacrément orgasmique. Sucré, et tout doux. Un peu comme toi. Mais la vanille était une vanille spéciale, parce que tu n'étais pas toujours sucré et tout doux… C'était comme une vanille à deux faces. Il se disait aussi que les gens amoureux se disent vraiment n'importe quoi.
Le septième jour, c'est ce qui s'est passé. Et tu étais à lui, rien qu'à lui. Et ça te rendait heureux. Parce que les anges se sentent mieux quand ils volent à deux, et quand ils ne font plus qu'un.
Le huitième jour, c'était le jour ou tout a basculé. Le blond avait reçu une marque, sur le bras. Il avait eu le choix. Mais le Mage noir lui disait que si il ne rejoignait pas son camps, sa mère mourrait plus vite, et plus douloureusement... parce qu'il se servait de sa famille, pour peaufiner son chantage. De toute façon, il devait être Mangemort, c'était écrit. Il était en colère, parce que tu l'avais persuadé qu'il pouvait être autre chose que rien du tout. Mais encore une fois, il avait du se plier docilement aux exigences des Malfoy. Quand Père l'a mené devant Voldemort, Draco a repensé à tout ce que tu lui murmurais, quand vous n'étiez que tous les deux. Tu disais qu'il fallait faire face, ne pas être lâche, ne pas être faible, prendre sa vie en mains et envoyer bouler ceux qui s'interposeraient. Envoyer bouler le mage noir? Ca ne semblait pas très possible... Tu pensais qu'il allait refuser la marque. Mais t'avais tord. Il y a pensé, évidemment, mais trop de vies d'innocents étaient en jeu, même la tienne. Il savait que tu avais l'habitude du danger, mais il aurait fait n'importe quoi pour que tu vives, ne serais-ce qu'une seconde de plus. Et si le mage noir avait appris que t'appartenais à Draco, il aurait sûrement été très en colère et il aurait tout fait pour en finir au plus vite, parce que Draco était l'un de ses meilleurs éléments.
Alors il avait tendu son bras, et le Lord l'avait marqué à vie... et là, il n'avait pas cessé de penser à toi. Et c'est devenu beaucoup plus douloureux. Le Lord lui avait dit que si il avait mal, c'est que son âme était souillée par l'amour, qu'il avait été attendri par je ne sais quelle petite garce qui passait par là, que tout son être, tout son corps rejetait la marque de la haine. Alors il n'a pas crié, pour te protéger. Il savait qu'à partir de ce moment, il était agent double, pour le compte de Dumbledore.
Et le huitième jour, tout a continué à basculer. Quand le blond est revenu au château, au bout d'une semaine, tu t'es levé, et d'un pas franc et décidé t'es venu vers lui, alors que toute la salle retenait sa respiration. Il a jamais eu l'occasion de te dire que ce jour là, c'était le jour ou il avait eu la plus grande peur de sa vie. Et c'était justifié. Pourtant, t'avais pas l'air en colère. Pas encore. C'est là qu'il a compris que t'allais changer. Pas quand t'as attrapé son bras avec tellement de violence qu'il en a eu mal pendant des semaines. Pas quand t'as soulevé sa manche devant toute l'assemblée et qu'une larme a coulé sur sa joue. Pas quand t'as vu la marque et que t'es resté la, stoïque. Il a comprit qu'il t'avais perdu quand t'as levé les yeux vers lui. Vides. Sans expressions. Sans larmes. Sans rien. Et tout ça à cause de lui. Alors t'es juste sorti, et il n'a jamais plus vu tes yeux.
Maintenant, tout le monde savait que tu en connaissais plus que Voldemort lui même. Des sorts dangereux, et qui t'échappaient, parfois. T'avais souvent du mal à canaliser ton énergie, alors des petits éclairs sortaient de tes doigts, de temps en temps. Tu avais déjà blessé tes amis, aussi. Mais personne ne s'en inquiétait, à part le blond. Il en avait parlé à Dumbledore, d'ailleurs, et il s'en excuse. Tu avais changé, un peu trop. T'étais plus le pauvre petit orphelin paumé, mais pour lui, tu ne l'avais jamais été. Draco savait ce que tu allais devenir. C'est pour ça qu'il a essayé d'en parler à Dumbledore. Mais le barbu ne pouvait s'imaginer que son petit protégé allait devenir le nouveau Mage noir. Ce qu'il ignorait, c'est qu'il était trop tard. Depuis que tu as vu la marque sur son bras? Non bien avant. Depuis que tu en voulais au monde entier, de t'avoir refilé une vie de paumé. Et maintenant, comme le blond t'avais trahis, t'avais remballé tes affaires et t'étais parti, sans un mot, de Poudlard. Le blond a essayé de t'expliquer, mais il devait faire tellement attention, parce que les murs avaient des oreilles, qu'il n'avait pas eu le temps de te dire qu'il ne t'avais pas réellement trahis. Tout le monde devait croire qu'il était devenu Mangemort, et que c'était terminé entre vous. T'aurais du t'en douter... t'aurais du lui faire confiance. Quand il est venu dans ta chambre, et dès qu'il avait ouvert la bouche, un éclair orange était parti de ta main et l'avait frappé en pleine poitrine. C'est ce jour là que t'as découvert ta puissance, parce que t'ignorais que tu pouvais faire autant de mal. C'est la haine qui t'as mené là, Potter. Tout le monde savait qu'en commençant à fréquenter la magie noire, on devient vite accro. Et toi, t'as toujours été un passionné.
Le huitième jour avait été un long jour.
Le neuvième jour, il t'avait cherché partout. Au début, il restait là comme un con, alors que Ron et Hermione le harcelaient, ils voulaient te trouver avant que tu ne fasses n'importe quoi. Ils voulaient qu'il agisse. Lui ne savait pas quoi faire. Alors au milieu de la grande salle, un matin, il s'était juste effondré. Et il était resté là. Il paraît que c'est ce que les sorciers appellent 'mourir de chagrin' ,mais il n'est pas réellement mort. Pas physiquement. Il a juste passé une semaine à Sainte Mangouste, il ne voulait rien entendre, ne pas parler, juste rester là à mourir. Mais il a continué à vivre, le neuvième jour. Même si c'était compliqué.
Aucune nouvelle de toi. Aucun article dans la gazette. Aucun moyen de savoir si t'allais bien. C'est là que son rôle est devenu plus important, au sein de sa guerre contre Voldemort. Dumbledore l'avait pris sous son aile, et lui avait enseigné l'art de la bonne magie, parfois ils s'entraînaient tous les deux, armés de leurs baguettes, et il apprenait à désarmer, à envoyer valser, et à tuer. Tu lui manquais. De temps en temps, quand il parlait de toi aux autres, il se sentait mourir un peu. Il avait toujours une petite parcelle d'espoir, bien cachée, là bas au fond. Il voulait hurler à plein poumons que tu lui manquais, que tout était de sa faute, que ton absence lui était insupportable, qu'il aurait tout donné pour revoir l'éclat de tes yeux, ou même d'un seul. Mais il n'en avait pas envie. Tu vois, les gens qui s'aiment passent leur temps à se faire souffrir. C'est juste... comme ça. C'est juste trop ancré dans nos habitudes pour se rendre compte que ça n'a aucun sens.
Il avait une nouvelle vie maintenant. Il avait un chien, une maison et un petit-ami qui ne sentait pas la vanille. Il s'appelait ... comment il s'appelait déjà? Peu-importe.
Le neuvième jour avait été triste.
Le dixième jour, ça faisait déjà un an que t'étais parti, personne ne sais ou. Et un article, dans la gazette, est paru, en même temps que la nouvelle année et que la nouvelle résolution de Draco qui était de tout faire pour t'oublier. Il était à la poursuite d'un mangemort, quand il a vu l'article. Il était planqué depuis une dizaine de jours, et il avait presque réussit à prouver que ce mangemort là en était bel et bien un. Et par terre, dans une ruelle sombre, il a vu ton nom briller en lettres de sang sur la première page de la gazette. Le détail important était que le mangemort, ce soir là, avait réussit à s'enfuir et avait assassiné une famille de moldus, pour rien, juste par plaisir.
Quand il a vu ton nom, il a hurlé. Toute sa peine, tout son bonheur d'avoir un signe de toi. Les lettres le narguaient et dansaient devant ses yeux, mais il s'en fichait bien, parce que tu étais vivant. Il a hurlé et il est tombé à genoux dans la flotte, les yeux pleins de larmes. Ou étais-ce juste la pluie... Bref. Il a hurlé et lu le titre de l'article en tremblant "Harry Potter, celui dont on ose plus prononcer le nom". C'était toi, alors... t'étais devenu le nouveau mage noir.
Ils parlaient d'une maison... De moldus... de Voldemort. Voldemort qui, après votre combat, s'était réfugié dans une petite maison qu'il croyait abandonnée. Mais elle ne l'était pas, elle était habitée par une famille complète, avec 2 enfants, des mioches pas plus grands qu'un elfe de maison. Voldemort avait été heureux d'apprendre que la maison dans laquelle il s'était réfugié était habitée, parce que comme ça, il avait plus de chances de s'en sortir, apparemment. Parce que tu aurais du tout faire pour sauver ces innocents, tu aurais même du le laisser s'échapper. Il avait tord, et il l'a compris lorsque tu as tout fait exploser, d'un geste de la main. Alors ils sont tous morts en même temps, victimes et bourreaux, innocents et assassins. C'est pour ça... qu'on ose plus prononcer ton nom, aujourd'hui. Parce que tu étais un assassin, Potter.
Il est rentré chez lui, il a blessé son petit-ami en lui disant qu'il n'était qu'un passe temps, il a fait pleurer son meilleur ami en s'énervant, lorsque l'autre lui a dit qu'il était encore obsédé par toi. Blaise avait retenu la leçon, il ne fallait jamais plus prononcer ton prénom devant le blond. Il avait fait ses bagages, dit au revoir au chien, et il s'était barré loin de là.
Vous aviez changé, tous les deux. Y avait pas assez de place dans un camps, pour deux princes qui voulaient devenir rois, et vous aviez choisi le votre. Draco au service de la lumière, toi au service de... toi même. "Ni dieu ni maître".
Le onzième jour, il avait réussi à t'approcher. Par son statut d'agent double. Un jour, tu lui avais avoué que tu avais utilisé du polynectar pour réussir à savoir s'il était l'héritier des Serpentards. Tu avais boudé pendant au moins 12 minutes, et puis tu t'étais dit qu'après tout, ce n'était rien, et tu avais recommencé à mordiller son épaule.
Si aujourd'hui tu avouais à Potter que tu avais utilisé du Polynectar pour le voir, il t'aurait sûrement tué. Il s'est fait passer pour un vieux croûton de journaliste qui voulait approcher le grand Mage, pour prouver à la terre entière que tu valais dix fois plus que Voldemort et tous les autres sorciers réunis. Tes sbires l'ont laisser entrer.. forcément.
Pourquoi il avait besoin de venir ici? Il n'en savait rien... avoir un aperçu de ce pourquoi t'avais tout lâché... avoir un aperçu de ce qu'il avait provoqué. Parce il savait que tout ça, c'était de sa faute. A force de te dire que tu pouvais décider de ce que tu voulais faire de ta vie... à force de t'aimer un peu trop fort... à force d'être stupide... il t'a jeté dans les bras du mal. Tu peux pas le nier. Laisse le se sentir coupable, laisse lui juste ce plaisir.
T'étais là, sur ton trône. Au milieu d'une foule dense et agitée, t'étais seul, assis, à réfléchir. T'étais magnifique. Comme d'habitude. T'avais la tête posée sur ta main et l'air d'un gamin qui venait de faire une énorme connerie. Et tu soupirais. Et tu t'ennuyais. T'avais rien à faire ici. Ces gens ne t'aimaient pas... il ne comprenait pas ce qui se passait, Potter... mais c'était pas ta place. Il est resté debout comme un con, jusqu'à ce que tu le voies et qui tu lui fasses signe d'approcher. Ses jambes étaient en train de s'effondrer peu à peu, et toi tu lui faisais signe de s'approcher. Alors il l'a fait... il est venu jusqu'à ton trône. Il t'a vu de près et il a cru y rester.. Ce qu'il prenait pour un air de gamin attendrissant, c'était rien de plus qu'un immense orgueil de gamin gâté... T'étais devenu le Mage Noir, aucun doute là dessus. Tu as commencé à lui raconter tes aventures, tous tes meurtres, et tu souriais. Il s'est retenu de vomir et a pris des notes… en soulignant 3 fois la réponse que tu lui avais donné à la question 'qu'est ce qui a déclenché tout ça ?'. C'était 'un besoin de violence'. Il a joué le journaliste pendant une demie heure et s'est barré sans un regard.
Ce soir là, il a dû faire son deuil. Son Harry était mort. A cause de lui... Il pensait que les anges volaient plus haut quand ils sont deux... Mais tu l'as pas attendu, t'es mort avant lui. C'est trop facile... bien trop facile. Lâche.
Et pendant une éternité, il a suivi tes frasques dans la Gazette. Toi tu devenais de plus en plus puissant, et lui mourrait à petit feu. Tu tendais vers le sommet, et lui s'enfonçait tous les jours un peu plus dans sa misère. Il supposait qu'il le méritait. Aujourd'hui, tu es le Mage Noir, et lui il meurt demain.
Le douzième jour, c'était la guerre. L'armée de Dumbledore est affaiblie, elle a perdu de nombreux éléments. Elle a perdu Dumbledore. C'est toi, qui l'a tué. Tu t'en souviens ? Tu te souviens du jour ou tu as tué tes amis ?
La guerre fait rage, aujourd'hui. C'est ta haine qui mène la danse. Ta baguette virevolte de droite à gauche et jette des éclairs verts. Tu lui disais que tu avais peur, de prononcer ces deux mots. Peur de tuer, pour ne pas être tué. Aujourd'hui, tu ne les compte plus, tes 'Avada Kedavra'. Comme un automate, un acteur à qui on aurait appris un texte par cœur.. Tu étais Harry Potter, et maintenant, tu fais tomber les corps comme si tu avais fait ça toute ta vie.
Vous n'étiez pas dans le même camps, ça, le monde entier l'a compris. Et il ne devait pas t'observer pendant la bataille finale, alors tandis que de tous les cotés, des cris raisonnaient et des éclairs apparaissaient, il devait penser à sa mission. Seulement sa mission… te tuer.
Tu le vois assassiner Parkinson, ton bras droit, et ça te met en colère.
Il te voit trancher la gorge de Zabini, qui avait aussi rejoint son camps.
Tes amis sont déjà morts, eux. Tes anciens amis. Au milieu des autres corps, comme s'il n'avaient aucune espèce d'importance pour toi.
La salle se vide, et les deux princes demeurent droits et fiers. Quand le dernier corps tombe à terre, tu t'es tourné vers lui.
Il a repensé au premier jour, là ou tu aurais pu serrer sa main, ça vous aurait fait gagner du temps. Il s'est rappelé du deuxième, du troisième, et de tous les jours suivants. Il s'est rappelé de tes yeux. Il s'est rappelé de tous les jours qui ont précédé celui là. Il a repensé à tout ce que vous aviez accompli et surmonté pour en arriver là. Et il s'est rappelé de cet immense gâchis que constituait sa vie. De son camps à lui, qui ne valait pas mieux qu'un autre. Parce qu'à ce moment, vous étiez tous égaux, tout frères. Tous morts ou tous blessés, ou tous meurtris.
Et les deux princes qui se tenaient là se sont approchés l'un de l'autre, doucement.
Et toi, comme lui, savait qu'il n'y aurait pas de Happy End, parce que rien ne finit jamais comme ça.
Tu t'es souvenu de ses yeux, pas trop bleus, avec juste ce qu'il fallait d'amour. Tu t'es rappelé du sixième jour et de la marguerite, tu t'es rappelé de vos rendez-vous secret, parce que personne ne devait savoir. Tu t'es rappelé de son épaule, que tu avais adoré embrasser, et de son cou, que tu mordais pour que tout le monde sache qu'il t'appartenait, même si il devait cacher les marques, pour vous protéger, tu t'es rappelé de son sourire. Et ce jour, là , tu t'es rappelé de tout ça alors ça t'a fait mal.
C'est pour ça que tu es tombé à genoux au milieu de ces ruines, et que les larmes ont silencieusement commencé à couler. Parce que ce n'était pas toi, qui avait fait toutes ces choses, tout simplement. Parce que tu étais Harry Potter.
Et ce jour là, il s'est accroupi à coté de toi, et dans hésiter il t'a pris dans ses bras. Une main pleine de sang s'est mise à te caresser les cheveux, alors tu l'as serré un peu plus contre toi en pleurant un peu plus fort.
C'est là que tu lui a murmuré que tu l'aimais. Et ça ne pouvait pas finir comme ça, les larmes ne servaient à rien.
Et c'est là que, en chœur, vous avez murmuré l'incantation interdite, qui devait mettre fin à tout ça. Et c'est ce jour là que tout c'est arrêté.
Le treizième jour, il ne s'est plus rien passé.
FIN
