Après un choc brutal, Harry sortit de sa litanie et regarda autour de lui Benoit Goyette Benoit Goyette 9 197 2004-04-16T23:37:00Z 2005-05-29T20:49:00Z 1 1384 7893 maison 65 18 9259 11.6408 Clean Clean false false false MicrosoftInternetExplorer4 / Style Definitions / table.MsoNormalTable mso-style-name:"Table Normal"; mso-tstyle-rowband-size:0; mso-tstyle-colband-size:0; mso-style-noshow:yes; mso-style-parent:""; mso-padding-alt:0in 5.4pt 0in 5.4pt; mso-para-margin:0in; mso-para-margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:10.0pt; font-family:"Times New Roman"; mso-ansi-language:#0400; mso-fareast-language:#0400; mso-bidi-language:#0400;

Disclaimer : Voir le prologue.

Titre : All I Really Want (Tout ce que je veux vraiment)

Résumé : Si Harry avait accepté sa main, tout serait-ce si différent? Peut-on vraiment changer nos choix du passé? Maintenant qu'il a une possibilité, une dernière chance, il voit son erreur. Mais est-ce trop tard?

Chapitre 1, Le Nouveau Monde.

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Après un choc brutal, Harry sortit de sa litanie et regarda autour de lui.

Apparemment, il était dans son dortoir, car il était assis sur son lit. Pourtant, rien n'était pareil: les magnifiques broderies or et écarlates étaient remplacées par des étoffes vertes et argent, même le feu dans la cheminée ne semblait pas aussi chaud que l'habituel. Il se frotta les yeux, n'étant pas certain de bien voir. Était-il bien dans son dortoir? Les lieux ressemblaient points pour points au dortoir des Serpentards, qu'il avait découvert pendant sa deuxième année, quand il avait dû prendre du Polynectar. Peut-être y était-il? supposa Harry. Pourtant, ces lieux lui étaient familiers, il s'y sentait chez lui…

Lentement, Harry se leva pour descendre vers ce qui lui semblait être la Salle Commune. Pendant sa descente, il vit plusieurs insignes de Serpentard, prouvant ainsi son hypothèse. Quand il arriva dans la Salle Commune, plusieurs voix s'élevèrent…

- « Hey, Harry! »

- « Salut Potter! Belle feinte, hier! »

- « Bonjour Capitaine! Beau match, hein? On les a écrasé! Mais c'est parce qu'on est bien dirigés ! »

- « Harry, Harry ! Tu crois que je devrais lui dire ce que tu sais que je veux lui dire ? »

Mais Harry ne répondit pas, pétrifié qu'il était par toutes ces voix qu'il détestait tant l'accueillir comme s'il était des leurs ! Quand Pansy Parkinson vint poser sa main sur son épaule, lui demandant, l'air inquiet, s'il allait bien, ce fût la goutte qui fit déborder le vase ! Il s'enfuit, l'air effrayé !

Rapidement, il gravit les marches pour sortir des cachots, cherchant à fuir cet endroit incompréhensible. Il sortit à l'extérieur, où le soleil éclatant l'aveugla. Se calmant instantanément, ayant tout de même la présence d'esprit de se demander comment le soleil s'était levé si rapidement (après tout, il y a à peine dix minutes, il faisait nuit noire !), il se dirigea vers un coin tranquille.

Apeuré, il chercha à comprendre les derniers évènements. Pourquoi était-il soudain apparu dans le dortoir des Serpentards ? Pourquoi ses ennemis étaient soudainement si gentils ? Que c'était-il dont passé… ? Bon, résumons: il s'était battu avec Draco, et lui avait blessé la joue (à ce souvenir, Harry se gonfla de fierté); il s'était ensuite fait envoyé au bureau de Dumbledore par McGonagall, qui l'avait surpris (et comme d'habitude, ce prétentieux s'en était sorti indemne!). Ensuite, il avait parlé à ce tableau… Uric Mordicus. Il cherchait la pierre… Oui ! La pierre ! Ça avait certainement un lien, direct ou indirect, avec cette fameuse pierre ! Il fallait absolument qu'il la retrouve ! Qu'il en parle au moins à Ron et Hermione ! Peut-être qu'ils pourraient l'aider !

Se sentant maintenant animé d'une nouvelle force, Harry se mit en quête de ses deux meilleurs amis. Il songea à les retrouver dans leur Salle Commune.

Marchant d'un pas vif, il atteignit rapidement le portrait de la Grosse Dame. Il murmura le mot de passe et y entra. Dès qu'il mit un pied à l'intérieur, il sût qu'il avait fait une erreur. Ses amis le regardaient avec des yeux ronds, comme s'ils étaient surpris de le voir là, dans ce lieu si familier à eux tous. Ensuite, ils se mirent immédiatement debout, le dos raide et les poings crispés.

- « Mais qu'est-ce que tu fiches ici ! S'écria Seamus, hors de lui, Tu n'as rien à faire ici ! Et d'abords comment t'es entré ?! »

- « C'est vrai ça ! » appuya le timide Neville.

Harry était bouleversé. Déstabilisé par l'hostilité de ses compagnons de toujours. Mais que leur prenait-il ? Les yeux surpris, la bouche entrouverte, il essaya de s'expliquer…

- « Mais…Mais… Qu'est-ce qui vous prend ? »

Seamus s'avança d'un pas menaçant…

- « Qu'est-ce qui NOUS prend ? Plutôt, qu'est-ce qui TE prend ! C'est toi qui viens envahir notre dortoir ! Tu viens le salir de ton statut de Serpentard ! »

Un éclair de génie frappa soudain Harry… Où était-il ? Il n'était pas à sa place ! Ce n'était pas son monde, pas sa vie ! Qu'est-ce qu'il fichait ici ?!

Voyant que ses anciens amis ne le reconnaissaient pas, il recula et partit, une angoisse sourde grandissant dans son ventre. Rapidement, il fit le chemin inverse pour se rendre à la Grande Salle. Il croisa Nick-Quasi-Sans-Tête qui l'ignora bêtement, et le Baron Sanglant qui lui fit un signe de tête.

Encore sous le choc, il atteignit la Grande Salle. Il la parcourut des yeux, se demandant où chercher. Il vit Ron et Hermione près d'un foyer et s'y dirigea sans hésitation. Rendu à leur hauteur, Hermione leva les yeux de son livre et Ron de sa partie d'échec version sorcier. Voyant qu'ils le reconnaissaient, il émit un soupir de soulagement…

- « Ouf ! J'ai eu tellement peur ! Ah, si vous saviez la journée que j'ai vécu ! Je ne comprends plus rien ! C'est fou ! Je me suis battu avec Malefoy, j'ai pris la pierre, je suis atterri chez les Serpentards, et j'ai voulu en sortir au plus vite ! Mais… Mais ils semblaient m'apprécier ! Je ne comprends pas ! J'ai voulu vous avertir, alors je suis allé dans notre Salle Commune ! Mais Seamus et Neville ne me reconnaissaient pas ! Enfin… Oui, ils me reconnaissaient, mais on aurait dit qu'ils me faisaient une blague ! » Harry marqua une petite pause, reprenant son souffle. « S'il vous plaît ! Ron, Hermione, dites-moi que c'est une blague ! Au moins, vous, vous me reconnaissez… N'est-ce pas ? »

Ron émit un ricanement…

- « Bien sûr qu'on te reconnaît, dit Ron d'un ton amer, tu es celui qui ruine notre vie chaque jour un peu plus ! Si tu crois nous avoir dans ton petit jeu, tu peux toujours courir, Potter. »

Ce dernier mot, dit comme une insulte, frappa Harry de plein fouet. Oh. Mon. Dieu. Qu'est-ce qu'il allait bien pouvoir faire, dans ce monde à l'envers où rien ne semblait à sa place, et où rien ne se passait comme prévu ? Il recula en titubant, incapable de prononcer un mot de plus. Le regard dégoûté d'Hermione et méprisant de Ron lui faisait venir les larmes aux yeux.

Ses si beaux yeux d'émeraudes avaient-ils déjà été si blessés, si éperdument bouleversés… ? Sentant les larmes lui piquer les yeux, il tourna le dos, peut-être pour toujours, à ses deux anciens complices. Il courut vers la porte, ayant le besoin de se sauver, encore une fois. Avait-il perdu, en même temps que ses amis et sa Maison, le fameux courage des Gryffondors ? Non, pas de ça. Lui, malgré que tout semblait différent, était toujours la même personne.

Dans sa course à travers les couloirs, il heurta quelqu'un de plein fouet. Levant péniblement la tête, il croisa un beau regard gris, l'air inquiet. Harry recula inconsciemment d'un petit pas, reconnaissant son plus grand ennemi. Est-ce que lui aussi le blesserait plus encore ?

Quand il vit Draco tendre les bras vers lui, lui murmurant des mots apaisants, cherchant à le consoler, il s'effondra dans ses bras, n'ayant même plus la force de s'enfuir. Il éclata en sanglot, plus perdu que jamais.

Il sentit vaguement Draco l'emmener vers un endroit plus tranquille. Il n'expliqua rien, et le blond ne lui demanda aucun détail non plus. On aurait presque dit qu'il le comprenait parfaitement, n'ayant pas besoin de mots pour savoir. Et Harry continua à sangloter sur l'épaule de son pire ennemi. Maintenant, plus rien ne l'étonnait. Ça n'importait plus de toute façon.

Harry se fit réveiller un peu plus tard par une main tendre qui passait inlassablement dans ses cheveux. Avant même d'ouvrir les yeux, il sut qu'il était en sécurité, qu'il était en présence aimée. Il ne fut pas surpris lorsqu'il ouvrit les yeux et vit le beau visage de Draco qui lui souriait paisiblement.

- « Tu vas mieux? » Lui demanda Draco.

- « Oui…Merci… Grâce à toi… »

Le sourire de Draco s'élargit, et Harry y répondit. Bizarrement, la présence de Draco lui faisait du bien. Elle lui permettait d'oublier les évènements passés. Il se sentait bien avec lui. Comme… Comme des êtres amoureux…

Blottis l'un contre l'autre, ils restèrent ainsi, simplement bien, profitant de la présence d'un… ami? 'Hey, réalisa soudain Harry en regardant Draco, il n'a aucune ecchymose sur la joue! Pourtant, je suis certain de lui avoir fait une marque!' Ce fait appuyait son hypothèse qu'il n'était pas véritablement chez lui. Cependant, était-il réellement dans un autre monde? « Ailleurs », comme dirait l'autre? Et puis, dans ce lieu, quelle était sa vie? Son passé? Y avait-il un Voldemort? Était-il le garçon à la cicatrice?

Il devait savoir. Si réellement Draco était un ami, il lui dirait.

- « Draco. Ça va te sembler bizarre comme question mais… Raconte-moi ma vie. »

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Alors, vous en avez pensé quoi?