Disclaimer : Voir le chapitre 2.
Titre : All I Really Want (Tout ce que je veux vraiment)
Résumé : Si Harry avait accepté sa main, tout serait-ce si différent? Peut-on vraiment changer nos choix du passé? Maintenant qu'il a une possibilité, une dernière chance, il voit son erreur. Mais est-ce trop tard?
Chapitre 3, Gryffondor un jour, Serpentard toujours?
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Gryffondors, toujours solidaires. Et le portrait bascula…
Harry, sous le regard franchement impressionné de Draco, entra dans ces lieux qu'il connaissait par cœur : la Salle Commune des Gryffondors. Rendus à l'intérieur, Harry et Draco sortirent leur baguette magique, murmurant un lumos. À la lueur faible des baguettes, ils se regardèrent, une étincelle dans les yeux.
Et à cet instant, Harry se sentit vraiment à sa place. Plus qu'il ne l'avait jamais été. C'était simple, avec Draco, il était bien, simplement et complètement bien! Il y avait toujours cette chaleur qui l'envahissait, cette joie qui surpassait toutes les autres émotions! Comme c'était étrange, cette sensation que tout irait bien, encore et toujours, seulement si son ancien ennemi était avec lui. C'est drôle… On aurait presque dit…?
Mais ce n'était pas le temps d'y penser! Il devait se concentrer sur le plan, et seulement le plan! Pour plus tard, les interprétations sentimentales! Retrouvant sa détermination farouche à rendre au centuple l'offense faite par ses anciens camarades, Harry décrocha son regard de celui de Draco, et se dirigea vers le centre de la vaste salle.
- « Alors? Demanda Draco, d'après toi, où seraient les tapisseries? »
- « C'est facile… Il y en a une dans chacun des escaliers menant aux dortoirs, une au-dessus de chaque fenêtre, une sur la porte de la Salle de Bain et une immense au dessus de la cheminée, qui est vue par toutes les personnes entrant dans la Salle Commune. »
- « D'accord, on s'y met! À bas, l'honneur des Gryffondor! Ahaha! Je regrette de ne pas voir leur réaction quand ils verront leur faaameux insigne! Ahaha! »
Harry sourit à cette remarque, imaginant la réaction qu'il aurait eue avant, s'il s'était réveillé un matin et voyait sa plus grande fierté, l'honneur des Gryffondor, être sabotée par ses pires ennemis… Oui, c'était définitivement un bon plan.
Prenant sa baguette et murmurant un sort de peinture, il commença à dessiner par-dessus le beau lion doré ornant l'insigne de son ancienne maison.
Au début, il voulait simplement le faire disparaître sous la peinture. Il ne voulait plus le voir, il voulait l'effacer, que se soit de la tapisserie ou de sa vie. Mais, ensuite, passant d'une tapisserie à l'autre, il se laissa aller… Il dessina les classiques moustaches noires sur l'un des lions, puis une morsure de serpent déchirant les flans du second, pour ensuite passer à la tonte de l'autre, et ainsi de suite.
En fait, malgré le silence nécessité pour ne pas réveiller les Gryffondors, Draco et Harry s'amusaient bien. Ils prenaient un malin plaisir à savoir qu'en le simple fait de bousiller les insignes de Gryffondor, ils les humiliaient tous jusqu'au plus profond d'eux-même. Car pour chaque Maison, l'insigne était le plus grand honneur.
Rendu à la dernière tapisserie, celle qui dominait par son ampleur toute la Salle Commune des rouge et or, Draco et Harry prirent une pause. Ils regardèrent autour d'eux : tout insigne représentant Gryffondor était barbouillé de dessins plus incongrus les uns que les autres. Il ne leur en restait qu'une à détruire pour bel et bien humilier les Gryffondors. Alors, Harry prit une chaise, la tira jusqu'à la cheminée, y grimpa, allongea son bras et commença à tracer des formes dans les tons de verts. Draco comprit alors l'intention de Harry et lui envoya un sourire radieux. Un Dragon. Harry dessinait un magnifique Dragon écrasant de sa puissante patte d'écailles le dernier des Lions. Quel merveilleux sentiment qu'est celui de puissance… Draco était enchanté!
Harry descendit de la chaise, prit sa main et lui rendit son sourire. Se précipitant vers la sortie en traînant Draco derrière lui, il éclata de rire dès que le portrait fut fermé, Draco partageant son rire volontier. Toute l'adrénaline retenue sous le silence imposé pour cette 'mission' explosait enfin. Chacun plus qu'heureux ils retournèrent en titubant vers leur 'Quartier Général'.
Voyant du coin de l'œil un petit point se dirigeant vers eux sur la carte des Maraudeurs, Harry perdit immédiatement son euphorie et les couvrit, lui et Draco, de la cape d'Invisibilité, en un élégant mouvement. Même l'ancien Draco aurait été fier de lui.
Rusard arrivait rapidement, les ayant probablement entendu de loin. Criant à la 'Bande de larves' de se montrer, il se tourna et observa dans leur direction, comme si un sixième sens lui dictait où regarder. Un instant, Harry et Draco crurent qu'ils étaient perdus, et que Rusard les avaient enfin prit la main dans le sac. Mais une bonne étoile veillant sur eux fit résonner un fracas au loin.
-'PEEVES! Arrive ici espèce d'Hyppogriffe déplumé à deux têtes! Tu vas voir ce qu'il en coûte de jouer avec moi. Cette fois, c'est la bonne!'
Et les deux garçons lâchèrent un soupir de soulagement quand ils virent Rusard tourner au bout du couloir. Ouf! Ils l'avaient échappés belle, encore une fois. Définitivement, le concierge était loin d'être le plus futé. Les deux compères s'envoyèrent un clin d'œil significatif, sachant que jamais cette fois ne serait la bonne. En silence cette fois, ils arrivèrent, pleins d'énergie, à leur dortoir.
Cela faisait plusieurs semaines déjà que cette fameuse soirée s'était déroulée et pas une once de culpabilité n'avait atteint Harry et Draco. Les Gryffondors avaient été hors d'eux, et McGonagall avait dû leur enlevé des points pour 'langage trop vulgaire envers les autres camarades'. Aha! Quel plaisir!
Et le dilemme qu'avait eu Harry quant à faire ou pas ce mauvais coup aux Gryffondors était moindre à côté de celui qu'il avait maintenant : ses sentiments pour Draco. Ceux-ci avaient grandement changés ces derniers jours. Ils avaient évolués, ils avaient grandi. C'était intriguant pour Harry, qui ne ressentait pas ça souvent… D'ailleurs, c'était à se demander s'il l'avait déjà ressenti! Une chose était sûre : il appréciait très fortement Draco, et il voulait être toujours plus près de lui, que ce soit physiquement ou psychologiquement. Maintenant, il ne restait plus qu'à décrypter tout ça…
Et c'est sur cette pensée qu'Harry fut interrompu par un Draco semblant détaché, trop détaché pour que ce soit réel. Car oui, Harry avait, à force d'observation subtile, réussi à voir les sentiments cachés derrière les nombreux masques de Draco. Et, ce masque-là, il était faux!
- « Dit-moi, Harry… Qu'est-ce que tu penses de Blaise? Je veux dire… Comment tu le trouves?!
- « Eum… Il est gentil? Il joue bien au Quidditch? »
- « Non Harry… Ce que je veux dire, c'est physiquement! Physiquement, comme tu le trouves? Tu penses pas qu'il est... »
Le sourire de défi qui commençait à s'installer sur les lèvres de Draco fit bouillir Harry, qui commençait à comprendre le nouvel objectif que Draco s'était fixé. Blaise, hein? Ainsi, Draco voulait Zabini… Ah oui…
Harry sentit la dangereuse pointe de la jalousie transpercer son cœur. Malgré qu'il ne comprenait pas tout à fait pourquoi, il savait que le fait que Draco s'intéresse soudainement à Zabini le mettait hors de lui. Mais ça, Draco ne devait le savoir sous aucun prétexte! Ça pourrait peut-être chambouler leur amitié, après tout…
- « Bof, tu sais Draco… Zabini hein… Moi je ne le considère pas-du-tout comme un rival! Loin de là! Après tout, il n'est pas siiiii beau, ni siiiii attirant… N'est-ce pas? »
-« Eh bien, chacun son opinion. Moi j'aime bien ses fesses! »
Draco se leva et se dirigea vers la porte. Arrivé au seuil de la porte, il se retourna pour lui envoyer un clin d'œil, avant de s'en aller aussi vite qu'il était venu. Dès que la porte fut refermée, Harry laissa aller son mécontentement. Il frappa le pauvre coussin qui se trouvait malencontreusement sur son chemin, puis exprima sa frustration en poussant un grognement.
Illuminé par une idée, Harry se leva d'un bond pour partir à la recherche de Zabini, qu'il trouva bien assis en train de discuter avec… Eh oui! Draco!! Il se planta devant eux, l'air faussement enjoué, et engagea la conversation…
-« Eh Blaise! Ça va? Je repensais au dernier match de Quidditch, et je suis persuadé qu'on aurait laissé passer moins de buts si tu avais une meilleure technique de vol. Je trouve qu'elle s'est affaiblie ces derniers temps. Je veux qu'on améliore ça. Viens avec moi, tout de suite! »
Puis il se retourna et se dirigea vers la porte de la Salle Commune, suivit par un Blaise complètement perdu par la nouvelle attitude de leur Capitaine de Quidditch.
Rendus dans les vestiaires, tandis que les deux garçons se changeaient silencieusement, Harry ne put s'empêcher de lancer un coup d'œil subtil vers les supposées belles fesses de Zabini. Il jura intérieurement! Oui, il était bel et bien jaloux. Mais quoi de plus normal, après tout? Blaise lui volait son meilleur ami! SON Draco! Définitivement, il devait absolument prouver à Zabini, à Draco, et surtout à lui-même, qu'il valait mieux qu'un bête postérieur, aussi joli soit-il!
Il enfourcha rageusement son balai et cria à Zabini de se dépêcher. Il sortit des vestiaires et prit immédiatement de l'altitude dans l'air frais de ce début de soirée. Il volait de plus en plus vite, cherchant de cette manière à se calmer. Voyant que c'était en vain, il s'immobilisa, remarquant pour la première fois qu'une tache blonde se distinguait dans les gradins. Reconnaissant Draco, son cœur se mit à battre plus vite. Il devait lui montrer! Il devait lui prouver qu'il était meilleur que Zabini! Draco devait le choisir lui, et personne d'autre! C'était ainsi, point final.
Harry, voyant arriver son nouveau rival, se dirigea de nouveau vers le sol pour lancer les Cognards, avec dans l'âme une détermination sans borne. Zabini étant l'un des Batteurs de l'équipe, ils n'avaient donc pas besoin des autres balles pour s'entraîner.
- « D'accord, Blaise, nous y voilà. Tout ce que nous allons faire, c'est de jouer l'un contre l'autre, jusqu'à ce que l'un de nous abandonne… Ou bien que ta technique s'améliore, bien sûr. »
Dès que le défi fut lancé, les deux jeunes hommes s'élancèrent sur le terrain. Les Cognards rebondissaient de l'un à l'autre, chacun frappant plus fort encore la pauvre balle. Ils refusaient d'abandonner, Harry guidé par sa détermination à impressionner Draco, et Zabini, simplement guidé par son caractère compétitif!
Soudain, Harry entendit Draco hurler au loin. Il tendit l'oreille pour distinguer les mots… Et le regretta aussitôt! « Allez, Blaise! », avait-il vraiment entendu ça?! C'était impossible! Draco ne devrait-il pas compter pour lui? Pour son… Préféré?
L'ancien Gryffondor sentit une bouffée de colère l'envahir, et il frappa de toute sa force le pauvre Cognard, qui atteignit sa cible de plein fouet. La scène se passa comme au ralenti. Harry regarda l'expression de Blaise changer de la douleur à la frayeur tandis qu'il réalisait qu'il tombait de son balai. Le brun sut alors qu'il aurait très bien put interrompre la chute de Blaise, mais, plutôt, il le regarda simplement tomber…
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