Hey hey hey !
Nous voici donc au chapitre 8. Plus que deux chapitres avant la
fin ! C'est vraiment le temps de nous encourager, parce qu'on a beaucoup
de misère à écrire le dixième et dernier chapitre… Une bête panne d'inspiration
qui gâche tout ! En fait, ça fait des mois que nous bloquons sur la fin.
Nous avons bel et bien décidé de nous y mettre, mais nous savons que ce ne sera
pas si facile… Alors les appuies, les critiques constructives, les conseils,
les préférences (etc.), tout est accepté !Merci de votre patience pour l'attente de ce chapitre.
Disclaimer : Voir le chapitre 7.
Titre : All I Really Want (Tout ce que je veux vraiment)
Résumé : Si Harry avait accepté sa main, tout serait-ce si différent? Peut-on vraiment changer nos choix du passé? Maintenant qu'il a une possibilité, une dernière chance, il voit son erreur. Mais est-ce trop tard?
Chapitre 8, Le drame de Draco
––––•(-••-)•––––
Un homme, sous la pluie. En ce lieu, personne ne semble le connaître. Encore une fois, à se faire briser, à devoir recommencer, à devoir tout oublier…
Il lui semble que cette fois, l'humiliation était encore plus forte, plus vive. Il se sent trahi… Mais lui aussi, a trahi. Pourtant, il doit taire ce secret. Garder pour lui ces ténèbres qui assombriraient n'importe qui. On pourrait croire qu'il s'y est habitué, à la longue… Mais ce ne sont que fausses croyances. On ne peut s'y habitué, encore moins l'accepter. La vérité est qu'il n'est pas assez fort pour s'opposer. Il n'a pas le courage, la détermination et la force pour les faire arrêter.
Cette fois, c'était pire encore. Ils étaient plusieurs, sans arrêt, sans arrêt…
Un homme, blond. Sous la pluie, les traits déformés par la douleur, autant physique que psychologique. D'une douleur si pure qu'on jurerait que le ciel pleurait pour lui. Il était venu pour s'amuser avec ses amis, car il a aujourd'hui dix-huit ans. Eh bien c'est raté. Dix-huit années à se faire plier. Dix-huit années à tourner le fer dans la plaie.
Est-ce que ce trou dans son cœur serait un jour réparer? Hier à peine, il croyait que oui. Hier à peine, il se croyait heureux. Jusqu'à ce que son Père revienne, une nouvelle fois. Pourquoi ne pouvait-il simplement pas le laisser tranquille…? Était-ce donc trop demander? Ne pouvait-il pas se trouver un autre souffre-douleur? Un autre jouet? Pourquoi son propre fils…Une goutte de pluie atteignit sa bouche… Étrangement, elle avait un goût salé.
Draco se leva, les cheveux collés à la peau. Il devait rentrer au château. Harry s'inquiéterait de ne pas le voir revenir du petit village sorcier. Pourtant, il aurait tout fait pour s'enfuir, trouver un coin secret, où personne ne le trouverait. Mais, encore une fois, il n'avait pas la force de partir. Il lui suffisait d'une petite poussée… Mais, au contraire, sans même le savoir, Harry le retenait. En un sens, il lui en était reconnaissant.
Trempé jusqu'aux os, ayant peine à se tenir debout, Draco déambula dans les allées, se fichant des regards incrédules tournés vers lui. Rentrer, il devait rentrer, et rien d'autre. Il passa devant le Chaudron Baveur. À travers la fenêtre, il pouvait apercevoir des étudiants (des Serdaigles, lui semblait-il) insouciants qui partageaient des Bierres-au-Beurre, des éclats de rire retentissants jusqu'à la rue. Draco détourna le regard, et continua à descendre le long de la rue principale de Pré-au-Lard…
°°°°
Depuis qu'ils s'étaient embrassés, lui et Draco, il y a trois semaines, Harry recherchait constamment
la présence du blond. Malgré que le jeune couple n'ait toujours pas annoncé
leur relation (soucieux qu'ils étaient des réactions
qu'ils recevraient), les deux hommes se voyaient très régulièrement pour des
cours prolongés de premiers soins… Leurs amis proches respectifs étaient au
courant, bien sûr. Sinon, les possibilités pour se voir auraient été grandement
réduites! Et c'est d'ailleurs pour cette raison que les élèves des maisons de
Pouffsouffle et Serdaigle se posaient de nombreuses questions à propos de la
trêve qui semblait avoir été signée par les deux clans. Mais revenons à nos
moutons!
Harry et Draco, malgré
qu'ils n'aient pas abordé la question, étaient bien conscients de devenir de
plus en plus dépendant envers l'être aimé. Mais ils savaient bien qu'il ne
fallait pas brûler les étapes. Après tout, on n'oubliait pas des années de
haine en quelques mots! En seulement trois semaines, ils s'étaient disputés
trente-neuf fois, avaient failli en venir aux mains dix-huit fois et s'étaient
insultés (directement ou indirectement) quatre-vingt-une fois. Mais ils
s'étaient aussi enlacés quarante-cinq fois, avaient dîné dix fois ensembles,
avaient passé cent huit bons moments et s'étaient émerveillés de la beauté de
l'autre quatre cent vingt neuf fois (c'est tout de même long, trois semaines!).
Alors, en bref, ils étaient sur la bonne voie!
Justement, Harry attendait impatiemment que Draco revienne de Pré-au-Lard. C'était son anniversaire, aujourd'hui! Comment il le savait? Ah, ça… Il avait ses sources! (Bon, d'accord, il avait seulement entendu Padma et Parvati en discuter pendant la classe d'Enchantement…) Il avait bien l'intention de célébrer comme il se doit ces dix-huit années de vie (dix-huit ans, c'est majeur! ; p). Mais pour cela, il devait se contenir et attendre l'arrivée de Draco! D'ailleurs, il ne devait pas tarder à arriver…À peine la pensée était-elle formulée que la porte claqua. Harry se précipita dans la pièce adjacente à la chambre pour rejoindre Draco, devenant soudainement aussi bavard et excité qu'un petit enfant à son propre anniversaire!
–'DRACOOOOOOOO! Je t'attendais! Joyeux anniversaire!'
–'…'
–'Jespère que tu t'es amusé à Pré-au-Lard! Sûrement, on s'amuse toujours, là-bas. Et puis tu avais les autres Serpentard, aussi! J'aurais aimé être là… Mais, comme tu le vois, j'avais des choses à préparer!'
–'…'
–'Quoiqu'il ne faisait pas très beau… Tu es tout mouillé! Pourquoi n'as-tu pas pris de parapluie? Tu vas être bon à jeter quand tu seras cloué au lit par la fièvre! Et après, ce sera encore moi qui devrai te ramasser à la petite cuillère et être aux petits soins avec toi. Je suis sûr que tu feras semblant, exprès pour ça! Mais bon, puisque c'est ton anniversaire, je ne dirai aucun commentaire.'
–'…'
–'Eh bah qu'est-ce que t'as? T'as vu ta tête? On dirait que tu t'es fais rouler dessus par un camion…! Aaaaah, trop d'alcool, c'est ça? C'est bien ce que je pensais. Eh bien, il fallait modérer! Maintenant, c'est ton problème si t'as la gueule de bois!'
–'…'
–'Je suis vraiment heureux! Pas toi? T'as dix-huit ans, quand même! Ce n'est pas rien! Allez, souris un peu.'
Draco ne répondit pas, mais se mit en mouvement. Lentement, ses membres le faisant souffrir horriblement, il traversa la pièce sous le regard étonné d'Harry. Il passa le seuil de la porte de chambre, et la claqua violemment, se fichant totalement de l'expression blessée que le Gryffondor affichait.
Draco
s'effondra sur le lit, les vêtements toujours trempés, et laissa couler ses
larmes. Il se sentait désolé pour Harry, mais il était incapable de partager la
bonne humeur excessive du brun. Il n'avait plus du tout le cœur à la fête. Son
père l'avait déjà assez bien célébrée comme ça…
Quelle honte! Par son propre père, et à dix-huit ans
qui plus est. Y a-t-il plus grande trahison, plus grande blessure que de
n'avoir pas l'amour de ses parents? Depuis qu'il était tout petit garçon, il se
faisait abuser… Mais maintenant, il était grand. Il était un homme,
aujourd'hui. Alors pourquoi n'était-il toujours pas capable de s'en sortir, de
faire arrêter tout ça?
Il n'en pouvait plus, il n'en pouvait plus…
°°°°
–'Mais… Qu'est-ce qui lui arrive… ?'
Harry en restait coi. Draco
n'avait jamais agit comme ça…! Même pas quand ils étaient ennemis! Il était
simplement… vide. Ce n'était pas la gueule de bois… Il connaissait Draco, il l'avait déjà vu saoul (En trois semaines de
couple, toutes les occasions pour boire sont bonnes!), et son 'après-beuverie'
n'était jamais ainsi!
Tandis qu'il pensait à tout ça, Harry était sortit du
dortoir, sachant que Draco voulait rester seul. Il
errait dans les corridors, l'esprit ailleurs, quand il se fit interpellé par un
groupe de Serpentard…
–'Hey, Potter! T'aurais pas vu Draco par hasard?'
–'Mais non, imbécile!' Dit un Serpentard à Blaise, qui l'avait abordé, 'Malefoy n'est pas avec Potter! Tu ne te rappelles pas? C'est son père qui est venu le chercher pour l'emmener à Pré-au-Lard!'
–'Ah ouais, c'est vrai… J'avais oublié! Comme je suis con, parfois!'
Et le groupe s'éloigna, toujours riant aux dépends de
Blaise, laissant un Harry paniqué.
Non, c'était impossible! C'était une blague! Pas
aujourd'hui, voyons! Même son père n'aurait pas fait ça le jour de son anniversaire! Il avait un cœur, quand
même!…N'est-ce pas…?
Harry émit un rire nerveux, avant de tourner les
talons et de se dépêcher à retourner au dortoir de Draco.
Au bout d'un moment, il courait déjà de toute la force de ses jambes, de plus
en plus paniqué.
Est-ce que Lucius aurait recommencé à roder autour de Draco? Et ce
serait pour ça qu'il était si mal en point?
Comment un père peut-il violer son enfant le jour de son anniversaire!
Non,
Lucius Malefoy n'aurait pas fait ça. Ou bien c'est
qu'il n'était pas un père… Il ne méritait ce statut si important. Il ne
serait
qu'un briseur d'âme, un voleur de sentiments. Toutes ces années aux
côtés de Voldemort l'aurait-il rendu aussi fou que lui? Si c'était
le cas, c'était une menace à éliminer. D'une manière ou d'une autre, il
devait
être mis hors d'état de nuire.
Sur cette pensée, Harry arriva enfin à la porte des
appartements de Draco et entra, précipité. Il courut
vers la chambre et l'ouvrit d'un coup sec. Ce qu'il y vit le glaça sur place.
Jamais il n'avait vu le blond si dévasté, si détruit. C'était plutôt…
déstabilisant. De voir Draco, le corps couvert de
marques, tremblant de tous ses membres à cause de sanglots contenus, était
l'image la plus frappante qu'Harry se souvienne d'avoir vu.
Lentement, ne voulant pas apeurer Draco,
il s'approcha de lui et le pris doucement dans ses bras. La tête du blond se
posa naturellement sur son épaule, et ses bras le rapprochèrent immédiatement
de son corps, le tenant solidement.
Harry sût alors que ses hypothèses à propos de Lucius Malefoy s'avéraient vraies… Rien ne pourrait mettre Draco dans cet état. Et, malgré qu'ils n'aient jamais parlé des nombreux viols du jeune Serpentard, Harry était tout de même au courant. C'est pourquoi il ne posa pas de question, se contentant de bercer doucement Draco, essayant de l'apaiser de mieux qu'il le pouvait.
–'Il ne te touchera plus, Draco. Je t'aime trop pour le laisser te faire du mal.'
À peine les mots étaient-ils chuchotés que Draco explosa en sanglot, n'en pouvant plus. Il laissa couler les larmes trop longtemps retenues. Harry était là pour lui, maintenant. Harry le protégerait de son père, et il le consolerait quand son fardeau deviendrait trop lourd à porter. Peut-être que c'était vrai, après tout… Peut-être que tout irait bien…
––––•(-••-)•––––
Alors voilà, c'était le chapitre 7! J'espère que vous avez apprécié!
Vous savez, il y a 3 moyens principaux pour montrer
son appréciation à quelqu'un… Le premier est par le regard! Mais, comme on ne
se voit pas, on l'élimine. Ensuite, il y a le dire. Mais, comme je ne vous
entends pas, on l'élimine lui aussi. Reste de laisser une review!
Ce qui est accessible à vous tous, et qui vous donne la fierté d'avoir fait votre B.A.
la journée.
Alors… Allez-y dont! Ça fait toujours plaisir de
recevoir une review. Que ce soit pour montrer votre
appréciation ou pour faire une critique
constructive. Mais, s'il vous plaît, évitez les bêtes insultes. Ça ne fait
que démoraliser, et ça n'améliore pas l'histoire.
Merci beaucoup!
Cordelune
