Auteur : Ryu-chan
Source : Tales of symphonia
Titre : Oubli
Type :R, Yaoi,
Disclaimer : les persos de TOS ne m'appartiennent pas. Hélas. Si Alia achète les droits, j'en paye la moitié.

Réponses aux reviews :
Alia's angel : lol c bon, c'est pas par ce que je n'ai pas dit que j'avais reprit ta proposition que… si je devais dire à chaque fois que j'écoute une sugestion d'Alia, Co-chan, Tia, toi… je m'en sortirais plus moi ! en plus, si je te dis que ma douce muse c'est ma fantastique, charmante Alia, tu vas me taper…
Co-chan : MAIIIIEUUUHH j'ai pas copité Alia ! j'ai écouté l'idée qu'elle m'a passé de la part de son petit ami, c'est tout !
Et puis d'abord, je rappellerais que je bosse un peu moi ! j'apprend mes cours –un peu- et je m'occupe de mon copain ! ça prend du temps tout ça ! et puis aussi je dois… euuuh… bon, je trouve pas d'excuses, mais bon, voilà, me tue pas pitié !
Ma-chan : content que ce chapitre t'aie plu… et désolé, je reporte encore le lemon d'un chapitre (vous allez comprendre pourquoi )
Lord Ma-koto chaoying (que dorénavant j'appellerais Chao-chan, par ce que le pseudo est long à écrire) : je suis désolé de ne pas m'être appesenti plus sur Régal, c'est un personnage que je ne cerne pas encore assez, je n'ai pas décidé comment le faire souffrir au mieux… Sinon, pour que ma fic s'affiche, c'est assez simple, il suffit de changer le rating… lorsque tu choisis la langue, le rating saute automatiquement la section la plus intéressante, le R ! enfin, le M maintenant… (encore, R comme raped, pourquoi pas, mais là…)
Zell sama : je pense que d'autres sont largement mieux, comme fic, mais je ne pense pas pouvoir être objectif… en tout cas, je suis ravi de voir que ma fic de plais ! pour le R, désolé, il faudra attendre le chapitre 3 bis !


Oubli 3

Il dormait toujours, récupérant encore de ses blessures… cela avait quelque chose d'inquiétant. Puis enfin il lui avait ouvert les yeux, et souri. Régal avait hoché la tête, rassuré. Zélos se releva dans l'espoir d'un baiser, mais le bleuet s'était déjà retourné, lui demandant de se lever.
Avait il rêvé ? est ce qu'ils ne s'étaient pas embrassé la nuit d'avant ? Voire même si Lloyd n'était pas arrivé…
Avec un accès de rage, Zélos se releva et s'habilla rapidement, sortant sans adresser un mot de plus à son protecteur.
Tout le groupe pouvait voir que leur relation avait évolué. Cela crevait les yeux. Régal était devenu surprotecteur envers le roux, prenant plus de distance avec Préséa… Au plus grand plaisir de Génis, qui pensait enfin avoir le champ libre et la plus concernée, qui pouvait enfin respirer sans que Régal ne s'inquiète…

Les plus observateurs, c'est à dire Sheena et Raine, voyaient bien qu'il y avait quelque chose entre les deux hommes, mais sans pouvoir définir quoi.
Il était vrai que Régal s'arrangeait pour que Zélos ne soit jamais trop blessé dans un combat, qu'il ne manque jamais de points de vie et surtout, il dormait systématiquement dans la chambre du roux, ou le plus proche possible.
Pourtant, à part quelques baisers, les deux n'avaient pas vraiment échangés ce qui pouvait permettre de construire une base solide pour une relation durable. Depuis la fameuse nuit, Régal n'osait plus toucher l'Elu, et celui ci désespérait tout simplement. Il aurait voulu se blottir dans les bras puissants et rassurants du duc, toucher sa peau, goûter ses lèvres… mais non, rien. Pourtant il voyait bien que le duc s'occupait plus de lui, et il ne s'en plaignait pas, mais il devenait tout de suite froid lorsque les deux hommes étaient seuls ensembles.

Il dormait profondément, et Régal prit quelques minutes pour observer son ami. Il avait encore une fois les doigts crispés sur ses cicatrices…
Se relevant doucement, Régal partit à la recherche de Raine. Il venait d'avoir une idée.
La jeune femme ne dormait pas heureusement, et il put lui parler en toute tranquillité, regardant le petit demi elfe endormi entre les couvertures…
Et le plan fut mis en place.

Lorsqu'il se réveilla, Zélos ne put retenir un soupir : encore une fois, le lit était vide, depuis quelques minutes seulement d'ailleurs, car il était encore tiède à l'endroit ou avait dormi le bleuet. Le rouquin s'étira, puis se frotta les yeux…
Et se figea.
Ecartant lentement ses mains de son visage, il baissa le regard vers ses poignets, ses avants bras…

Ils sursautèrent tous lorsque la porte claqua. Et lorsqu'ils levèrent les yeux vers la source du bruit, personne n'osa parler.
- Régal… murmura l'Elu, la voix dangereusement basse, j'ai.. a te parler…
Mal à l'aise, l'ex prisonnier hocha la tête, essayant d'oublier l'anxiété que lui procurait le fait de voir Zélos dans un tel état.. Un peu plus, et celui ci le faisait griller sur place d'un simple mouvement de doigts : on pouvait voir l'électricité statique se concentrer au bout de ses doigts non gantés.
- Allons dehors. Accepta calmement le bleuet.
Raine eut un soupir désolé, regardant les deux hommes partir.
Ils n'entendirent pas la conversation, la vitre qui les séparaient était trop épaisse- mais les éclats de gestes de l'Elu étaient assez éloquents. Lloyd ne pouvait pas détacher ses yeux de la silhouette en furie du roux, des mouvements énervés mais cependant gracieux de ses bras blancs… Il réalisait qu'il n'avait jamais vu Zélos sans gants, quelque soit l'excuse, et il venait de découvrir quelque chose de plus sur une des personnes qu'il considérait comme sa famille…
Puis les filles eurent une moue d'horreur en voyant le mouvement ample partir, et même si on ne l'entendait pas, le son de la claque retentissait presque à leurs oreilles.

Alors que Zélos, toujours aussi énervé, se détournait pour rentrer dans l'auberge, Régal resta dans la cours, les bras ballants pendant quelques instants avant de porter une main à sa joue douloureuse et rougie…
Il sentit son cœur se serrer en voyant la porte se refermer, sans avoir eut droit à un dernier regard de la part de l'élu de son cœur… (très mauvais jeu de mot, je sais)
Personne n'osa parler lorsque Zélos s'assis à table, et personne ne s'étonna de voir que les deux hommes ne partagent plus la même chambre.

Alors qu'ils passaient à Meltokyo, un messager arriva en courrant vers l'Elu… celui ci s'écarta du groupe, et pâlit fortement à la nouvelle que lui apprit l'homme…
La mine sombre, il revint vers le groupe…
- Ma sœur a fait une crise. Notre prochaine destination, c'est le village de Minouz puis Mizuho non ? –l'acquiescement de Lloyd le fit continuer- On se retrouve à Mizuho… Si je ne suis pas là quand vous devez partir… Je me débrouillerais pour vous rattraper.
Puis il se détourna, mais déjà le brun l'avait rattrapé par la manche.
- Attend ! tu ne veux pas que quelqu'un vienne avec toi ?
Zélos leva les yeux vers Régal, puis secoua négativement la tête, se dégageant pour disparaître rapidement du champ de vision des sauveurs.

Régal poussa un lourd soupir. Il était seul, alors il pouvait se permettre de se laisser aller. Comment est ce que cela était arrivé ?
Il avait simplement voulu aider Zélos à s'extirper de son passé… Et il avait juste réussi à le mettre hors de lui… Il avait dévoilé indirectement un secret que le roux lui avait confié, quelque chose qui n'appartenait qu'à eux deux…
Pourquoi… devait il toujours perdre les personnes qu'il aimait ?
Alicia…
Ce nom s'imposa à lui avec plus d'insistance que d'habitude, et il laissa échapper un soupir.
Il n'avait pas le droit d'aimer… L'expérience le lui avait déjà prouvé, pourtant, lorsqu'il avait vu Zélos… Lorsqu'il l'avait entendu pleurer, la nuit, seul après s'être réveillé d'un cauchemar…
Il s'était dit qu'il pourrait peut être arriver à protéger quelque chose. Bien sur, il protégeait déjà quelque chose : il y avait les mondes à sauver, Préséa… Mais là, il avait su trouver quelqu'un de différent… Il ne voulait pas le protéger par devoir ou par culpabilité, mais simplement par ce qu'il voyait quelqu'un de fragile, blessé par la vie…
Simplement peut être par ce qu'il trouvait que Zélos lui ressemblait…
Atrocement seul.

Lorsqu'ils arrivèrent à Mizuho, Régal délaissa le groupe qui partait vers la demeure du chef pour se diriger vers l'auberge (comment ça, y'en a pas à Mizuho ? mais si, vous avez mal regardé). IL devait y être…

- C'est ta faute, Elu…
La jeune fille eut une quinte de toux plus violente que les autres, qui la laissa un instant sans forces… Zélos voulu s'approcher un peu plus, mais elle lui jeta un regard qui l'en dissuada. Elle détourna les yeux, le thorax à nouveau secoué par un accès de toux…
- Je suppose que… tu préfère que je te laisse, Sélès ? demanda l'Elu d'une voix faible.
Ce fut cette fois un rire qui traversa le corps de Sélès.
- Sans toi, maman serait encore là… Tu ose dire que tu es mon frère, mais tu ne t'es jamais occupé de moi… Je passe ma vie enfermé ici, toute seule… Je ne supporte pas que tu viennes juste pour te donner bonne conscience… Alors vas-t'en.
- Mais… tenta de se défendre l'Elu….
- VAS-T'EN ! JE NE VEUX PLUS JAMAIS TE VOIR !
Cela eut l'effet d'une gifle, et Zélos baissa les yeux, hochant doucement la tête… Sélès se mordit la lèvre inférieure… Peut être que cette fois, elle était allée trop loin, elle pouvait lire la douleur sur le visage de son frère…
- Bien…Repose toi bien Sélès… murmura-t-il avant de refermer la porte, sans voir les larmes qui emplissaient les yeux de sa sœur.

Oui, un jeune homme est arrivé ici il y a environs 8h… il est dans la chambre au fond du couloir au premier étage. Annonça le réceptionniste.
Régal hocha la tête, prenant à peine le temps de le remercier, et fonça dans la direction indiquée.

IL était sur le lit, dans la pénombre due aux stores baissés. La fenêtre était fermée, et une odeur amère emplissait la pièce.
Régal étouffa une exclamation d'horreur lorsque ses yeux se posèrent sur le lit et il accouru, chassant les mouches qui déjà voletaient autour de leur proie et une certaine envie de vomir saisit le bleuet lorsqu'il fut assis sur le lit : l'odeur était plus forte, plus prenante, les plaies suintantes, infectées pour la plupart, qui courraient sur le corps immobile de l'Elu, montrant déjà des petites traces blanchâtres, tout donnait l'impression que le rouquin était mort, c'était à peine si sa cage thoracique se soulevait, difficilement, au rythme faible de sa respiration, cependant lorsque Régal le retourna face à lui, le regard azuré de l'Elu s'ancra dans ses yeux, reflétant tout le désespoir de son propriétaire (le propriétaire du regard, pas des yeux), de manière plus prenante que les larmes qui avaient longuement coulé le long des joues maculées de sang du jeune homme, y dessinant des traînées claires et propres….
Régal… murmura-t-il, car sa voix n'était plus qu'un faible souffle passant entre ses lèvres asséchées…
- C'est bon, je suis là… Qui est ce qui t'as mis dans un tel état… ? non, ce n'est pas important… garde tes forces, je vais appeler Raine… ne bouge pas d'accord ?
Il allait se relever, mais la main de l'Elu se referma sur son T-shirt…
- Ne me laisse pas… souffla-t-il difficilement.

Avec panique, Régal le vit cligner des yeux, faisant apparemment de difficiles efforts pour rester éveillé… Puis son étreinte se relâcha, son bras tomba inerte sur le lit…
- Zélos… ?
Aucune réaction… Le souffle du roux n'était plus qu'un léger sifflement, à peine audible…
L'horreur se saisit de Régal, sa panique augmenta… Il s'assis à côté du jeune homme, attrapant le corps blessé entre ses bras pour le secouer…
- ZELOS ! s'entendit-il crier alors qu'aucun souffle ne passait à présent entre les lèvres de l'Elu…
Il se releva avec son aimé dans les bras, se mettant à courir à la recherche de Raine…

La jeune femme eut un regard horrifié lorsqu'elle vit le corps inerte de l'Elu, et ordonna à Régal de le poser par terre…
Il entendit vaguement Génis sortir précipitamment de la maison du chef, suivi par Lloyd et Colette.
- J'aurais du l'accompagner… J'aurais pu l'aider…
Pourquoi l'ai je laissé seul ?
Sheena se contenta de pâlir fortement, proposant ensuite son aide à Raine.
Pourquoi ? Pourquoi est ce tombé sur lui ?
Elle lança plusieurs sorts de soins, utilisa diverses potions…
Elle doit le sauver… Il ne peut pas m'abandonner…
Puis elle leva un regard qu'il ne voulut pas comprendre vers Régal. Raine articula quelque chose qu'il n'entendit pas.
A côté d'elle, la jeune ninja baissait les yeux, s'essuyant le front avec sa manche, sans prendre garde au sang qu'elle étalait sur son visage.
Il est mort. Je… c'est ma faute, je l'ai laissé seul. J'ai à nouveau tué la personne que j'aimais.

Le duc tomba à genoux devant le corps de l'Elu, sentant ses yeux le piquer.
Ses blessures étaient pour la plupart résorbées, et seules quelques marques rouges entachaient son corps parfait…
Il avait la tête nue, et ses cheveux sans le carcan de son bandeau cascadaient sur ses joues pâles, barraient ses paupières à jamais closes.
Ses lèvres étaient entr'ouvertes, promesses de baisers qu'ils n'avaient pas partagés.
Il souriait presque, calme…
Et froid. Atrocement froid… Son beau visage était glacial sous la main tremblante du duc.
Régal se releva, la vue brouillée, Zélos contre lui…
Il se dégagea de l'étreinte de la main de Raine sur son épaule, sortant de la maison pour l'étendre au soleil, le gardant cependant contre lui… Il ne pouvait pas supporter la froidure de ce corps contre le sien…
Sur l'herbe verte… Comme si la nature pouvait le bercer chaudement : il avait tellement froid…
Raine le rattrapa enfin, après avoir un peu parlé à ceux qui étaient sortis, et se pencha à ses côtés, apparemment inquiète pour le jeune homme aux cheveux bleus.
- Régal… il serait mieux sur un lit… murmura-t-elle doucement
- Il…… sera mieux quand il se réveillera… sourit Régal, avant que la réalité ne le frappe en plein fouet.
Mais il ne se réveillera pas, car il est mort, aucun son ne passera plus jamais entre ses lèvres, il ne regardera jamais plus Régal avec des yeux tendres…
Et Régal ne pourra jamais plus se coucher à ses côtés, par ce qu'on l'allongera dans un lit où il n'y a qu'une place, et on l'y enfermera… Zélos semblait détester les ténèbres, il sera malheureux…
Régal quitta enfin des yeux le visage pâle de l'Elu, pour errer sur son corps… Ses jambes d'abord, fines et –à ses souvenirs- douces… Ses hanches, son ventre plat, mis à nus par le professeur quelques minutes plus tôt, sa poitrine, sur laquelle reposait une main, pour une fois non gantée…
Le poignet était fragile, l'ossature délicate, les doigts longs… Et même si ses ongles étaient ourlés de sang séché, on pouvait voir ses doigts, dans une position d'éternel repos.
On aurait dit un ange… Un ange couvert de sang, mais sa splendeur en était mise en valeur… Qui aurait pu lui dire non, alors qu'il demandait à présent simplement à rejoindre les étoiles ?
Il entendit vaguement un bruit de pleurs derrière lui, mais il n'y prêta pas attention. Une douleur sourde montait en lui, il avait envie d'hurler, de pleurer, de tout faire pour éviter de garder cette tristesse en lui…
Quelque chose tomba sur la joue de Zélos, une goutte d'eau, suivie d'une deuxième…
Lentement, le duc resserra ses bras contre son torse, blottissant son visage dans les cheveux pégueux de sang de l'Elu.
Doucement, ses épaules tremblèrent, et furent secouées de sanglots silencieux.
Raine baissa la tête, accueillant Génis qui vint se blottir contre elle, encore trop choqué pour pouvoir pleurer. Zélos était déjà mort quand Régal l'avait amené, elle n'avait rien pu faire. Elle ne savait pas faire revenir les gens à la vie. Des larmes silencieuses coulaient sur ses joues rondes.
Colette, Lloyd et Sheena étaient restés debout, serrés les uns contre les autres, tandis que les habitants de Mizuho se rapprochaient peu à peu, venant voir ce qui se passaient…
Rapidement, un léger brouhaha envahi la place… Régal crispa les poings et se releva, la dépouille de son aimé contre lui, la tête pendant dans les vide, les pieds touchant terre.
- TAISEZ VOUS ! SILENCE ! LAISSEZ LE EN PAIX !
La petite foule recula d'un pas, et le silence fut à nouveau.
Le visage ravagé par la douleur, Régal commença à avancer, fendant la masse d'habitants, se dirigeant vers l'auberge.
Il ne pouvait pas laisser partir son aimé sans être propre et nettoyé avant.

Le soleil brillait encore haut dans le ciel en ce milieu d'après midi.
La campagne aux alentours de Meltokyo était luxuriante, l'air chaud, apportant des odeurs de nature.
Un groupe d'une quinzaine de personnes était réuni devant un empilement régulier de fagots de bois.
Personne ne se ressemblait vraiment, mais tous étaient habillé sombrement.
Sur le lit de bois, reposait un jeune homme roux, habillé en blanc, contrastant avec le reste de la petite troupe. Il avait l'air serein, même si on pouvait voir quelques marques de blessures sur les quelques parties de peau découvertes. Ses avant-bras gantés étaient repliés et ses mains se joignaient sur sa poitrine pour tenir un bouquet de différentes fleurs blanches irisées.
Un léger souffle de vent fit bouger quelques mèches rousses, c'était le seul mouvement dans ce tableau immobile et silencieux.
Puis un jeune homme aux cheveux bleus s'avança, une torche à la main, et mis feu au bûcher. Le feu prit rapidement, commençant par embraser le petit bois, puis les bûchettes… Et enfin le corps.
Une fumée acre montait dans le ciel, aussi sombre que les vêtements des amis du défunt.
C'en fut trop pour une jeune fille dont les cheveux roux trahissaient ses lien de parenté avec le mort, qui commença à sangloter, vite soutenue par une jeune femme de sang royal qui lui tapota gentiment le dos.
Les flammes atteignirent le beau visage, léchant la chair qui forma aussitôt des cloques d'un rouge sombre…
- Ifrit… Occupe toi du reste. Lâcha la voix contrôlée d'une jeune fille brune.

Et tout disparut dans un torrent de flammes.

Le jeune homme qui avait allumé le brasier se pencha vers les cendres, les ramassant précautionneusement pour le mettre dans un réceptacle à la couleur tendre, malgré la température qui lui brûlait les doigts…
Les dernières cendre s'envolèrent vers l'inconnu, et les amis du défunt restèrent quelques instants à contempler le vide, où la poussière avait disparu. Puis ils se dispersèrent, la petite sœur partant accompagnée du Roi et de la princesse –la cérémonie d'intronisation au rôle d'Elu allait bientôt commencer- et le bleuet resta en arrière, contemplant le vide…

Kratos avait rejoint le groupe, sûrement pour combler au mieux le vide laissé par l'Elu. Sa présence manquait, mais parfois, ils arrivaient à oublier, oublier qu'il ne serait plus jamais là pour détendre l'atmosphère, comme il en avait l'habitude, ou bien simplement aider Lloyd et Génis en maths, préparer le chocolat des filles le matin…
Mais étrangement, Régal ne semblait pas affecté. Il était un peu plus renfermé sur lui même, et parfois on pouvait voir la culpabilité peser sur ses épaules, mais la plupart du temps il agissait normalement…
La seule nouveauté pour lui était son collier, qui était apparu quelques heures après la dispersion des restes de l'Elu.Une chaîne en or blanc, et un pendentif… l'exsphère de Zélos enchâssée dans une monture compliquée…

La nuit était tombée depuis longtemps et l'auberge était totalement silencieuse.
Allumant sa lampe de chevet, Régal défit sa chaîne, attrapant le pendentif et, actionnant un mécanisme complexe, renversa le contenu dans un mouchoir blanc brodé aux initiales Z.W…
Le petit tas de poussière grise fut regardé quelques instants, puis fut remis précautionneusement dans l'enchâssement de l'exsphère.
Un vague sourire fit frissonner les lèvres du duc.
- Nous ne serons jamais séparés, mon amour…
Il remit son collier en place, et ferma la lumière, s'endormant profondément.

FIN

Notes : je vous rassure, j'ai fait une autre fin ! LA fin, avec LE lime ! mais bon, en fait j'ai commencé à dériver lorsque j'ai fait mourir Zélos, et j'ai eut envie de faire cette fin, mais bon, vu que j'ai tendance à aimer faire des fins dramatiques et tristes (j'en ai fait pleurer ? si c'est le cas, s'il vous plait, dites le moi, non pas que je veuille être sadique, mais j'aimerais bien arriver à émouvoir mon public), j'ai décidé de la garder en fin normale et de passer la normale en fin bis… après tout, ça va avec l'idée du chapitre bis : lemon powwaaaa !… d'ailleurs, lorsque je me suis excusé de ne pas avoir mis de lemon dans ce chapitre, bah… je me voyais mal faire de la nécrophilie, c'est pas trop mes trippes…
Sinon, je tiens à citer le dormeur du val, de Rimbaud, pour la description de Zélos mort...
Aussi FF9 pour "je pars rejoindre les étoiles"
La scène est jolie, non? le ciel bleu, l'herbe verte, le sang rouge... la mort froide, contrastant avec la nature luxuriante... cliché mais classique.
Bref, voilà, pour la fin alternative, j'espère pouvoir la finir bientôt !