Chapitre 1 : Le vigile poids lourd
Le ciel était calme, il n'y avait pratiquement pas de vent. Et pour cause : on était en été. Il faisait chaud, très chaud, mais un jeune homme était le seul à se trouver dehors. Ce jeune homme, aux yeux en amande verts de jade et aussi maigre que son cousin se faisant écraser par un trente-cinq tonnes - imaginez un peu l'horreur. Ce jeune homme, petit et donc maigre pour son âge, avait tout de même bien grandi. Ce jeune homme détestait par dessus tout les vacances d'été, contrairement à la grande majorité de son âge. Ce jeune y homme allait avoir seize ans. Et ce jeune homme s'appelait Harry Potter. Harry Potter était un sorcier, ce qui était très anormal comparé au voisinage de Privet Drive. Cet adolescent était orphelin et vivait depuis qu'il avait un an chez son oncle et sa tante, Vernon et Pétunia Dursley. Les Dursley avait un unique enfant, Dudley, qui avait seize anségalement. Dudley était très gras - pour ne pas dire obèse, d'où la comparaison au-dessus. La tante Pétunia -son nom de jeune fille étant Evans - était la sœur de la mère de Harry, Lily Potter. Cette dernière et son époux, James Potter, ont été assassinés par ce démoniaque Voldemort il y a presque quinze ans. Parlons-en justement.
Il se trouve que Voldemort et Harry ne se connaissent pas uniquement lors d'un double meurtre - voire d'un triple, Voldemort ayant essayé de tuer Harry - un soir d'Halloween, mais ils sont bel et bien rapprochés, on ne peut pas nier l'évidence. Tout simplement parce qu'une prophétie les réunit, voilà la raison. Les ? On n'en est pas sûr. Car même si Voldemort est clairement visé par cette petite boule de verre, on en est moins sûr par Harry. On, c'est Albus Dumbledore, le directeur de Poudlard, l'école de sorcellerie, et surtout le mentor de Harry. Un autre garçon correspond à la description de la prophétie : Neville Londubat. Enfin, bon, tout ce que l'on sait, c'est que Voldemort a essayé de tuer Harry à un an tout simplement car il représentait un danger périlleux - c'est le cas de le dire. Ce sort raté « d'Avada Kedavra » a donné lieu à une cicatrice en forme d'éclair très visible sur le front de Harry Potter, un véritable lien entre Harry Potter et Voldemort, source de douleur, migraine, échappée à l'infirmerie, fuite des Buses, cauchemar vrai ou inventé, signe particulier, j'en passe et des meilleures.
Harry était étendu dans le jardin, écoutant silencieusement le journal télévisé. La voix du présentateur émanait du salon, comme une volute de fumée, le journaliste scandant les dernières catastrophes et les derniers potins ridicules de stars en recherche de médiatisation. Harry respirait lentement, les yeux ouverts, regardant le ciel rouge orangé, de feu, exactement les mêmes couleurs qu'un phénix de type Fumseck. L'herbe était jaune de radiations, les rares fleurs qui pouvaient égayer ce jardin beau à grossir comme Dudley étaient fanées et leurs tiges se mélangeaient à l'herbe. Harry mit la main à sa cicatrice. Elle lui brûlait, d'un violence rare, Harry avait l'impression d'être allongé sur le Soleil, d'avoir le corps froid, mais seule sa tête lui reflétait l'endroit où il était.
Harry entendit tout à coup des voix autres que celle monocorde du journaliste du salon.
« Dudley, nous partons ce soir. Nous te laissons la maison, dit l'oncle Vernon.
- Mais surtout, surveille bien Harry. Il est capable des pires bêtises… recommanda la tante Pétunia de son habituelle voix acérée.
- …Tu connais notre numéro. Si jamais tu as le moindre problème avec Harry, n'hésite pas à appeler, coupa Vernon.
- D'accord. » dit Dudley. Harry entendit des bruits de pas, la voiture démarrer, et le sentiment d'avoir un peu de tranquillité. Enfin, presque. Dudley s'avança vers lui dans le jardin.
« Alors, t'as des nouvelles de ton petit ami de ta fichue école ?
- Je n'ai pas de petit ami, vociféra Harry, se sentant vexé.
- Peu importe. J'en ai déjà informé tous mes potes.
- Pas de problème, Big D. dit Harry en insistant bien sur le surnom de Dudley tout en mâchouillant de l'herbe.
- Et je peux te jurer que ils étaient tous morts de rire…
- Quand tu dis que tu « jures », me crois-tu capable de te décapiter ? coupa Harry avec légèreté.
- …Sais-tu que Pierce m'a dit : « De toute façon, on s'en doutait ! » Si tu es une tapette, il n'y a pas de honte à le dire.
- Dans ce cas, pourquoi appuies-tu bien là-dessus ? Serait-ce alors une fierté ? Pourquoi tu ne l'es pas, toi non plus ?
- Tu sais, pourquoi je suis là ? Pour TE surveiller… Et sache que je suis investi par mes parents. » dit Dudley comme s'il s'agissait d'une vérité incontestable.
Harry remonta se coucher. C'est à cause d'un de ses cauchemars habituels que Dudley était persuadé qu'il était homosexuel. Harry n'arrêtait pas dire « Cédric » pendant un des cauchemars, et Dudley, l'entendant, se posait des questions. Harry remonta dans l'escalier et s'affala dans sa chambre en désordre. Son armoire, sur laquelle était affichée son calendrier, fidèle compagnon dans ses moments difficiles, semblait veiller sur lui. Harry mit son pyjama et ferma les yeux aussitôt.
