Chapitre 4 : La plainte du coffre-fort portatif

Harry avait empaquetées toutes ses affaires et attendait l'Ordre. Les Dursley étaient partis car ils avaient obtenu des tickets de cinéma pour le dernier film du moment, qui étaient non seulement gratuits, lorsqu'ils viendraient au cinéma, on leur donneraient même 500 livres par ticket ! Évidemment ils ne s'étaient pas faits prier, et l'oncle Vernon scandait même toute la journée à qui voulait l'entendre de la même façon, même à la tante Pétunia :

« Aujourd'hui, cher camarade, est un jour sacré ! Camarade, aujourd'hui, je vais être fortuné ! Dieu, merci, pour la naissance de monsieur Trucmuche, ce cher directeur de cinéma. Attendez, je vais vous lire la plaquette : Hum, hum ! Chers monsieur et madame Dursley… » Même à Harry il a répété la même chose.

Tout à coup, Harry entendit un vrombissement.

« Ah, Maugrey, arrête, c'est très mal élevé d'avoir des gaz de cette manière.

- Mais ce n'est pas moi !

- Ah, parce que tu crois c'est moi ?

- Oh, mais c'est Harry ! » Harry se retourna. Tonks et Maugrey se disputaient à propos d'une histoire de pets, devant l'œil amusé de Lupin. Une foule immense est venue cette fois le chercher.

« Maugrey, il faudrait peut-être que tu sortes ta baguette, conseilla Emmeline.

- Ah oui.

- Non mais, souffla-t-elle à l'adresse de Harry en lui faisant un clin d'œil, je lui dis deux heures à l'avance, parce que sinon… » Maugrey sortit en effet une énorme valise métallique avec un cadenas, telle un coffre-fort portatif. Maugrey ouvrit précautionneusement la porte et prit une énorme valise rouge à l'intérieur. Il glissa la fermeture éclair et en sortit un gigantesque sac en tissu. Il l'enleva, puis il enleva un sac vert en plastique, puis une caisse en plastique, puis un petit sac plastique moldu de commerce puis un sac de cellophane, un étui grand comme une épée avec des finitions pittoresques, un étui en cuir à l'intérieur, et enfin, sa baguette magique.

« Tout ça ? s'étonna Harry en voyant le tas de sacs tout autour de lui.

- Eh oui. On n'est jamais assez prudent ! » Effectivement, pensa Harry. Le coffre-fort devait lui éviter l'explosion de son entre-jambe, mais si jamais il était attaqué par surprise, ce serait un gros problème pour sortir sa baguette.

« Où sont tes affaires, Harry ?

- En bas. Je suis prêt à partir.

- Harry, si jamais tu te fais attaquer pendant le voyage, et que nous sommes tous morts ? demanda Maugrey.

- J'appelle au secours ? essaya Harry.

- Tu manges cette sucette, dit Maugrey en lui tendant une grosse sucette rouge encore dans son emballage. Harry examina la sucette et regarda Maugrey d'un air interrogateur.

- Et ça va m'aider ?

- Cette sucette a été ensorcelée magiquement de manière à aussitôt prévenir Dumbledore que tu poses la bouche dessus. Et c'est une manière d'appeler au secours sans attirer l'attention sur toi.

- Bon, vous êtes prêts ?

- Oui oui ! »

Harry savait où il allait passer le reste de ses vacances. Il se trouvait devant le Terrier.