Tadaaaaaaa !

C'est l'arrivée du personnage mystère ! Arrête de baver Xyra ! t'en fou partout !


Chapitre 2 :

Severus Rogue quittait son laboratoire la tête encore pleine de théories diverses et variées qui pourraient améliorer la potion tue-loup. Il cherchait un traitement qui pourrait soigner Lupin et tous les lycanthropes et pas seulement atténuer les effets de la condition de loup-garou.

Il arriva devant ses appartements, déposa ses notes, s'habilla d'une cape plus chaude et ressortit. Il désirait faire un tour dans les couloirs à la recherche d'élèves à qui retirer des points. Cependant vu l'heure excessivement tardive ou plutôt matinale, il avait peu de chance de tomber sur autre chose que des fantômes. Il était tout de même 4h du matin. Heureusement pour lui il n'avait pas de cours à donner le matin même.

Après avoir patrouillé une demi-heure il se dirigea vers la tour sud. Depuis plus de 30 ans, il y finissait ses rondes. Elève déjà, il adorait la vue qu'elle offrait. De là il dominait tout Poudlard.

Il lui était arrivé d'y passer des heures entières à réfléchir lorsqu'il avait une décision importante à prendre. C'était son petit plaisir, venir s'installer sur l'un des créneaux, scrutant l'obscurité et écoutant le silence. Cela lui faisait un bien fou. Après avoir passé la journée dans le brouhaha de la Grande Salle et des couloirs où des centaines de jeunes débordant d'énergie s'en donnaient à cœur joie, il profitait du silence et de l'apaisement qu'offrait la nuit.

Il gravissait les dernières marches lorsqu'il sentit une odeur légère flotter dans l'air. Il ferma les yeux, se concentra et tenta de mieux distinguer l'odeur. Il leva le nez et inspira lentement. Aucun doute, cette odeur lui était familière. Il s'agissait d'un mélange de tilleul et de camomille. N'était pas maître de potion qui voulait ! Toute personne maîtrisant cet art noble et subtil devait posséder un sens de l'odorat extrêmement développé. Mais bien qu'il connaisse la composition du parfum, il fut incapable de mettre un nom sur la personne a qui appartenait ce parfum.

Qui lui avait fait l'affront de s'aventurer sur SON domaine et surtout à une heure aussi tardive ? Car il ne faisait aucun doute que la personne était passée il y a peu de temps, l'odeur étant encore bien présente. « Bon dieu j'ai déjà sentit ce parfum un bon millier de fois ! Réfléchit, Severus réfléchit ! Ca me reviendra plus tard et je m'arrangerais pour retirer des points à cet élève qui ose fouler de ses pas MON repère ! »

Il arriva au sommet de la tour, ferma un instant les yeux et laissa le vent caresser son visage. Puis il les rouvrit et lentement s'avança vers le bord de la tour lorsqu'il aperçut une personne recroquevillée sur elle même.

Le professeur Rogue s'avança et pointa sa baguette en murmurant 'lumos'

- Potter ! J'aurais du m'en douter ! Vous êtes le seul être capable de me pourrir autant l'existence. Je vous vois bien assez en cours mais non, il faut en plus que vous me gâchiez mes nuits !

Harry avait détourné la tête et se protégeait les yeux de la lumière qui l'aveuglait. Severus abaissa alors sa baguette.

- Que faites-vous là ? aboya-t-il.

- Je ne savais pas que cette partie du château m'était interdite, dit-il sarcastiquement.

- Potter il est 4h du matin passé alors ne jouez pas au plus malin avec moi, ce n'est pas le moment.

Le jeune homme ne répondit pas et replongea son regard dans l'horizon.

- Potter ! Regardez-moi quand je vous parle !

Le garçon se leva, dévisagea son professeur puis lâcha agressivement

- Vous n'en avez jamais assez de crier ? Jamais marre de regarder tout le monde avec ce regard méprisant ?

- Petit insolant ! Je retire 50 points à Gryffondor et je …

- Puis-je savoir pourquoi vous me haïssez tant ? Que vous ai-je donc fait ? Rien ! La seule chose que vous me reprochiez c'est d'être le fil de James Potter. Et bien sachez que je ne l'ai pas choisit ! Je n'ai absolument rien choisit à ma vie…

- Silence !

- Non ! Pour une fois VOUS allez écouter ! J'en ai marre de subir vos remarques désobligeantes. Marre d'être votre souffre douleur. Foutez-moi la paix ! Oubliez-moi voulez-vous ! Est-ce trop vous demander ?

- Vous n'êtes qu'un petit arrogant Potter !

- VOUS VOUS TROMPEZ DE POTTER ! hurla Harry. Je veux bien admettre que mon père était arrogant, MAIS JE NE SUIS PAS MON PERE ! JE SUIS JUSTE HARRY ! Vous vous fabriquez une image de moi que vous pourrez détester et bien soit, accablez-moi de tous les défauts du monde mais ne dites pas que je suis arrogant ! Donnez-moi un seul exemple de cette foutu arrogance et je me jette tout de suite de cette tour. Quand ai-je été arrogant, hein ? quand ? Lorsque j'ai affronté Voldemort en première année ? Lorsque j'ai découvert la chambre des secrets et son Basilic ? Ou peut-être lorsque j'ai ramené le corps sans vie de Cédric ? Quand j'ai assisté à la renaissance de Voldemort ? Ah j'y suis lorsque j'ai vu le dernier membre de ma famille disparaître devant moi ! C'est ça ? C'est dans ces moments là que j'ai été arrogant ? Je ne vous entends pas Professeur Rogue ? Vous voulez que je vous dise ? Je n'ai jamais désiré me battre contre Voldemort, je n'ai jamais désiré qu'il assassine mes parents, je n'ai jamais désiré être Celui-qui-a-survécu et je n'ai absolument jamais voulu être un héros !

Severus n'avait encore jamais vu Harry dans une telle fureur. Il se dégageait de lui une force magique qui n'avait cessé d'augmentée en intensité tout au long de sa diatribe.

- Allons professeur, que se passe-t-il ? Plus de remarques acides, plus de répliques cinglantes ? Vous aurai-je déstabilisé ?

- Ne soyez pas ridicule Potter !

Il y eut un moment de silence.

- Quoi c'est tout ? Qu'attendez-vous pour enchaîner par un discours virulent où vous me remettrez à ma place, où vous me ferez comprendre que je suis un moins que rien, un élève parmi les autres qui ne doit pas se permettre d'outre passer ses droits sous prétexte que sa famille a été assassinée ? Je vous écoute…

- Croyez-vous être le seul ? Pensez-vous être le seul à avoir souffert par la faute de Voldemort ? Avez-vous une idée du nombre de personnes qui ont été tuées ? Du nombre de familles déchirées pendant cette guerre ? Savez-vous de quelles atrocités est capable Voldemort ? De la souffrance qu'il afflige à ses victimes ? De la torture que je vis chaque fois que je retourne auprès de lui ? Cette guerre à commencé bien avant votre naissance ! Chaque fois que je réponds à ses appels je me demande si je n'ai pas été démasqué, si je vais revenir et dans quel état ? Vous n'êtes pas le seul à souffrir de votre rôle dans cette guerre sanglante !

Harry ne savait quoi répondre. Jamais il n'aurait pensé que son professeur ait pu autant souffrir de son rôle d'espion. Il était persuadé que Rogue en était fière, lui qui ne manquait jamais une occasion de rappeler son importance lors des réunions de l'Ordre.

- Alors monsieur Potter ?

- Je … je suis désolé.

Les larmes s'accumulaient derrière les yeux émeraude du jeune garçon et il ne put les retenir plus longtemps. Il baissa la tête pour cacher sa faiblesse au professeur, mais celui-ci remarqua les tremblements du corps de l'adolescent ainsi que les larmes qui gouttaient à présent sur le sol.

- Potter, ressaisissez-vous ! Ceux ne sont pas vos larmes qui feront reculer Voldemort !

Mais Harry ne pouvait contenir ses larmes.

- J'ai si peur, murmura-t-il.

Severus crut qu'il avait mal entendu. Jamais Harry ne lui aurait avoué qu'il avait peur ! Pas à lui, pas à son pire ennemi dans l'enceinte de Poudlard.

Harry plongea son regard dans les yeux ébène de son professeur.

- J'ai tellement peur que je n'en dors plus. Je suis littéralement terrorisé ! Je suis…

- La peur fait partie intégrante des sentiments humains. Sans peur il n'y aurait pas de vrai courage.

Et merde, voilà qu'il se mettait à parler comme Albus. Bon dieu il était tombé bien bas. Mais voir Harry dans un tel état de détresse le mettait mal à l'aise. Il n'avait jamais été très doué pour consoler les gens et encore moins un adolescent-sauveur-du-monde en pleine crise d'angoisse – adolescent qu'il détestait de surcroit !

- C'est cette peur qui fera votre force. Cette peur que vous combattrez et surpasserez.

- Je ne suis qu'un froussard et un lâche ! Je ne mérite pas d'être à Gryffondor.

- Merlin que ne faut-il entendre ! S'il y a une seule qualité que je vous accorde c'est bien le courage. Vous êtes tellement inconscient que vous courrez tête baissée vers les ennuis. Quoi que vous soyez d'autre, personne ne peut nier que vous soyez courageux Potter et vous n'auriez été nulle part plus à votre place qu'à Gryffondor il n'y a aucun doute à avoir la dessus. Les plus célèbres têtes-brulées ont été à Griffondor, ajouta-t-il pour détendre l'atmosphère.

- Et si j'échouais, hein ? Si malgré tout Voldemort arrivait au pouvoir ? Si tous mes efforts n'étaient pas suffisants ?

- C'est une possibilité que je ne veux même pas envisager. Mais malgré tout, si cela arrivait et bien nous aurions fait tout notre possible, nous nous serions battu jusqu'au bout. Et contrairement à ce que vous semblez croire vous n'êtes pas seul. Potter, vous êtes entouré de personnes qui vous aiment et vous soutiennent. Vous avez derrière vous des amis qui feront tout pour vous aider. L'Ordre du Phénix fournit un travail considérable. C'est grâce à tout cela que nous vaincrons. Votre force vient de l'amour que vous portez à vos proches. Je sais que vous êtes capable de grandes choses et vous l'avez déjà mainte fois prouvé. Connaissez-vous beaucoup de monde qui ait échappé par cinq fois au Seigneur des Ténèbres ? Vous et Dumbledore êtes les seules personnes qu'il craigne. Vous êtes, et il m'en coute de le dire, unique Potter. Ayez confiance en vous et en vos capacités et vous soulèverez des dragons à mains nues !

Harry se sentait un peu mieux. En se confiant, il avait déchargé son cœur et son corps de tous ses doutes. Il devait avoir confiance. Son camp vaincrait, il en était persuadé, il ne pouvait en être autrement ! Ne dit on pas que les bons l'emportent toujours sur les méchants ?

- Merci professeur.

- Pour ?

- Pour m'avoir écouté et rassuré.

- Ne me remerciez pas, je ne l'ai pas fait pour vous. Je veux plus que tout que le monde soit débarrassé de Voldemort. Que je sois débarrassé de lui, murmura-t-il en se massant l'avant bras gauche. Et pour cela nous n'avons pas besoin d'un pseudo-héros s'apitoyant sur son sort.

Tous les deux s'observaient intensément. Les propos de Severus contrastaient fortement avec se que pouvait dire son regard. Harry y lu un mélange d'espoir, de détermination et une petit quelque chose qui lui fit comprendre que son professeur voulait vraiment croire qu'il pourrait vaincre Voldemort.

C'est sur cette scène que les premiers rayons de soleil répandirent leur chaleur, apportant avec eux conviction, force et courage à un jeune homme désigné héros malgré lui mais qui était désormais près à tout pour protéger ceux qui comptaient tant pour lui.

FIN


Voilà ben j'espère que ça vous a plu ! moi en tout cas j'ai adoré l'écrire ! c'est peut être court certes mais je voulais pas en faire une longue fic qui ne débouche sur rien !

Bon ben à plus dans le Magicobus !

Violette