« Bon, il faut que je me prépare à affronter les foudres de ta mère ! »

« Pourquoi ? »

Frodon soupira, puis adressa à sa fille un petit sourire :

« Elle va encore dire que je te passe tout. Et, ma foi, c'est un peu vrai. »

Tout en parlant, Primula et Frodon arrivèrent devant l'arbre blanc du roi ou se trouvaient Lily, Rosie, Estella et Diamant. Les quatre jeunes hobbites étaient en grande conversation. Il était question du prochain mariage de Merry et Estella, de l'arrivée imminente des deux demoiselles du Rohan et de la grossesse de Lily.

« Lily, ton frère a raison, tu sais ! Je ne dis pas ça pour t'embêter, ma chérie, mais avec le....euh...le malaise que tu nous as fait, tu devrais être plus prudente ! Et à plus forte raison si tu attends des jumeaux ! Tu sais bien ce que t'a dit le docteur Fierpied quand tu attendais Primmie ! »

« Le docteur Fierpied a failli me tuer, en fait de bon conseil ! Et puis Frodon s'occupe très bien de moi, Rosie ! »

« En te faisant pleurer ? »

Lily répliqua vivement :

« Il s'est parfaitement rattrapé par la suite ! »

A ces mots, Rosie ne put réprimer un sourire malicieux :

« Ah, oui, j'ai entendu ! Et je vous soupçonne d'en avoir rajouté pour faire enrager Sam ! Petite coquine, va ! »

« Ben tiens, quand on parle du loup, il sort du bois ! Intervint Diamant en désignant Frodon qui venait d'arriver. Et voilà ma petite puce ! Salut, Primmie ! »

« Ma'aine ! T'as vu Wemby ? »

« Wemby ? Mais qu'est ce que.... ? »

Mais déjà, Frodon courait prendre Lily dans ses bras sans laisser à Diamant le loisir d'achever.

« Bonjour, mon amour ! Oh, si tu savais comme tu m'as manqué ! »

« N'exagère pas, tu m'as vu il y a à peine une heure ! »

« Je sais, mais chaque heure passée sans toi est un déchirement ! Comme tu es belle ! Tu es la plus belle de toutes les hobbites ! »

« Tiens, c'est aimable pour les autres ! grommela Estella. »

« Ca cache quelque chose ! insinua Diamant. »

« Mais je vous en prie, Mesdemoiselles, protesta vigoureusement Frodon. J'ai le droit d'aimer ma femme et de la trouver belle ! »

Mais Lily n'était pas dupe.

« Hum, Diamant a raison, dit-elle d'un air inquisiteur. Qu'as-tu à me demander ? »

« Ben.....euh....ta fille s'est fait un nouvel ami..... »

« MA fille ? Je te signale que c'est aussi la tienne ! »

« Oui....euh...voilà, bredouilla Frodon d'un air contrit en dévoilant le chiot jusqu'alors caché derrière son dos. »

« Ouaf ! Ouaf ! »

« Mais quel est cet animal ? Demanda Lily en désignant le jeune cavalier king elendil qui s'était mis à faire le beau et à japper joyeusement . »

Primula s'avança vers sa mère, armée d'un sourire angélique.

« Z'est Wemby, Maman ! Dit bonzour à ma maman, Wemby ! »

Aussitôt, le chiot se dirigea vers Lily et lui donna la patte en révélant légèrement sa petite langue rose, comme pour sourire. Attendrie par le chiot, Lily ne put résister à l'envie de flatter la tête de l'animal du revers de sa main.

« T'as vu, Papa ? Elle aime Wemby, Maman ! »

« Oui, oui, mais tu sais, Maman a l'habitude ! Il y avait plein d'animaux chez Papy quand elle était petite. Il faut quand même lui demander la permission ! »

Pendant qu'ils parlaient le chien s'était couché sur le dos et remuait à présent ses pattes avant pour demander des caresses. Déjà, Diamant et Estella s'était accroupies pour gratouiller le ventre de l'animal.

« Oh, oui, c'est un bon chien-chien, ça ! Dit Diamant. »

« IL me fait un peu penser à ton Pippin ! répliqua malicieusement Estella. Il a la même expression. »

Piquée, Diamant répliqua sur un ton narquois :

« Oh, comme c'est drôle ! Comme c'est malin ! Et ton Merry, alors, hein ? »

« Jalouse ! »

« Ha, ha ! mieux vaut entendre ça que d'être sourd ! »

Lily intervint pour calmer les deux amies :

« Bon, c'est pas tout ça ! je suppose que si tu m'as amené ce chien, Frodon, c'est pour me demander de le garder, c'est ça, non ? »

« Ben...oui....il n'est pas mignon ? »

« Ce n'est pas le problème ! Tu gâtes beaucoup trop Primula ! Elle va devenir odieuse si tu continues comme ça ! »

« Mais chérie, mon amour, laisse-moi t'expliquer ! »

Frodon rapporta à Lily les paroles de Gandalf, approuvé à chaque moment de son discours par les acquiescements de Primmie et les jappements de Wemby.

« Alors, tu comprends, Lily ? Si on l'abandonne, ce pauvre animal risque de se laisser mourir de chagrin ! ! Oui, un peu comme moi si tu m'abandonnais ! Tu ne laisserais pas faire ça, hein, amour de ma vie ? »

« Eh bien....je ne sais pas trop....j'avais un petit chien comme ça, quand j'étais petite. L'ancien me l'avait donné à la mort de ma mère pour me consoler. Et quand il est mort à son tour, j'ai été très malheureuse, et... »

« Z'y te plaît, Maman ! »

« S'il te plaît, amour de ma vie, mon trésor ! »

« OUAF ! OUAF ! »

Devant cette coalition, Lily finit par céder.

« Ha, si vous vous y mettez tous les trois...bon, très bien, c'est d'accord. mais tu t'en occuperas, Frodon ! Et toi aussi, Primmie ! »

« Entendu, ma chérie ! »

« Promis, ma maman que z'aime ! »

« Ouaf ! Ouaf !Ouaf ! Ouaf ! »

« Ah, vous êtes vraiment forts, tous les trois ! »

Plus tard dans la soirée, Aragorn fit convoquer les huit hobbits, pour leur annoncer disait-il une 'bonne nouvelle'. Aussi, peu avant le dîner, tout le monde se retrouva dans la salle du trône pour entendre ce que le roi avait à dire. Aragorn les attendait, un sourire de profonde satisfaction aux lèvres. Il s'adressa en premier lieu à Diamant :

« Je pense que vous allez être heureuse, Mademoiselle de Long Cleeves. Et vous tous, d'ailleurs. j'ai fait porter une missive au roi Eomer et.... »

« Et ? Demanda Frodon, plein d'espoir. »

« Et alors, il a fait en sorte que votre requête concernant Legolas soit accordée. Oui, le seigneur Eofast a accepter de libérer sa fiancée de sa promesse en échange de 200 chevaux. Cette demoiselle Clémence arrivera ici dans deux ou trois jours, accompagnée de son amie que vous aimez tant, Pippin. »

« Cette 'amie' n'était pas nécessaire, Monseigneur, grommela Diamant. »

« Seriez-vous jalouse, Mademoiselle de Long Cleeves ? Demanda Aragorn avec une pointe d'ironie dans la voix. »

« Moi ? Jalouse d'une grande perche ? Mais vous n'êtes pas sérieux, sire ! »

« Dans ce cas, vous serez heureuse de faire sa connaissance, je pense. On la dit douce, brillante, et belle comme le jour. Je suis persuadée que vous pourrez devenir bonnes amies, toutes les deux. »

« Heu....certainement, sire, certainement. »

« C'est bien, puisque vous êtes dans de si bonnes dispositions, Diamant, je vous charge de l'accueil de ces demoiselles ! »

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