Auteur : olivs

Origine : Gundam Wing.

Disclaimer : les personnages de cette histoire sont la propriété exclusive de Sunrise, Bandaï et Setsu Agency

Genre : Yaoi – UA – kawaii – mélo – bon sentiments et tout le bastringue.

Rating : PG–13 Il y a des mots assez crus et des caresses. Alors dans le doute ne lisez pas.

Type : fanfiction classique forme Heero/Duo, Quatre/Trowa, Wufei/Meiran.

Merci Très fort à mes 4 revieweuses et même si ce n'est que pour vous, et qu'il y a que vous qui lisez cette histoire je suis content de la poster pour vous. Même si je dois avouer que j'espère qu'il y a d'autres lectrices ou lecteurs.

Notes : 1– Pour ceux qui ne sont pas encore allé dans les Caraïbes dans un tout inclus, las vitaminas n'ont rien à voir avec des vitamines. C'est simplement la façon de demander avec ou sans alcool.
2– Spring break. Au printemps des hordes d'étudiants américains déferlent à Cancun avec comme seul but de se bourrer la gueule. Ils ne sont pas très gênants puisqu'ils ne quittent jamais leurs hôtels. Il faut juste éviter d'avoir à séjourner à Cancun.

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Histoire de spring break


Cancun le 19 mars 2004


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Assis dans la piscine, accoudé au bar un jeune homme de vingt et un an cherchait absolument à attirer l'attention.

Duo Maxwel était arrivé quelques jours plus tôt à Cancun.

Il était venu ici pour faire comme les autres jeunes de son âge : passer une semaine à faire la fête, à se bourrer la tronche, passer sa journée dans la piscine et la nuit en boîte.

C'est une espèce de coutume aux Etats Unis.

Ils appellent ça spring break.

Une façon de décompresser avant d'achever l'année scolaire.

Chaque année à la même époque des hordes d'étudiants en mal de sexe et d'alcool, envahissaient les hôtels de Cancun.

Mais Duo n'était pas venu avec une bande de copains.

Il était seul.

Duo n'avait pas vraiment d'amis.

Pourtant il était plutôt sociable et toujours souriant.

Mais les stigmates de son enfance avait fait de lui un adolescent laissé à part.

Et aujourd'hui encore personne ne venait spontanément vers lui.

Il avait beau faire, il sentait que cela le poursuivrait toute sa vie.

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Pourtant, ici à Cancun, personne ne le connaissait.

Il n'avait plus au dessus de sa tête son passé qui lui collait aux basques comme un bout de vieux sparadrap.

Il se sentait libre et affranchi.

Mais ici les solitaires étaient rares, il pensait même être le seul.

Tous étaient venu en bande et il était décidément difficile de se faire accepter et intégrer dans un groupe déjà soudé.

Alors en attendant le soir et de tenter à nouveau de s'incruster dans une bande, il zonait au bar de la piscine.

Il était déjà là a s'ennuyer fermement depuis une bonne poignée d'heure quand une jeune fille arriva et s'installa à quelques tabourets de lui.

Il n'eu pas besoin de se faire violence pour se tourner vers elle et l'aborder.

– J'vous offre un verre mam'zelle ?

La jeune fille à laquelle il s'adressait était légèrement plus jeune que lui.

Elle était brune coiffée à la garçonne, quelques mèches lui retombaient sur le front.

– On est dans un hôtel en all inclusive, cela veut dire bouffe et boisson gratuite et à volonté. Vous voulez m'offrir quoi ?

Duo déçu haussa les épaules.

– Bah c'est une façon de parler !

– Et qu'est–ce qui vous dit que j'ai envie de parler ? Lui répondit la jeune fille sur un ton des plus sec.

Duo maugréa. Vexé, il se retourna et appela un serveur.

– Et vous là une pizza et un coca !

Le mexicain ainsi interpellé se retourna alors vers son jeune client.

– Con vitaminas el Coca señor ?(1)

– Ben oui con vitaminas. Elles sont tellement grasses vos pizzas qu'il en faut pour la faire passer.

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Quelques minutes plus tard Duo était servi.

Alors qu'il s'apprêtait à engouffrer son premier morceau de pizza une voix le rappela à l'ordre.

– Eh ! Tu devais pas m'offrir un verre ?

– Comme tu l'as fait remarqué, on est en all inclusive.

– Je suis pas de cet hôtel.

Hilde répondit cela en agitant un petit bracelet bleu.

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Chaque hôtel donnait à ses clients, à leur arrivée, cette espèce de ruban en plastique de couleur marqué du nom de l'établissement. Une fois attaché au poignet du client, il devenait le sésame qui donnait accès à toutes les facilités qui lui était offerte. Bien sûr il était inutile d'essayer de réclamer ne serait–ce qu'un verre d'eau si vous aviez un bracelet marquant votre appartenance à un autre établissement.

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– Je disais ça pour te taquiner, continua t'elle.

Duo se rengaillardit.

– Bah tu veux boire quoi ?

– Une bière.

Il héla de nouveau le barman sans ménagement.

– Et vous là vous ramenez une bière pour ma copine !

– Merci

Duo pris son assiette et son verre pour se rapprocher de la jeune fille et s'installer sur le tabouret juste à côté d'elle.

– T'es d'où tu as une drôle d'accent !

– Je suis allemande.

– Ah t'es pas américaine ?

Il la regardait comme s'il avait en face de lui une apparition extra–terrestre.

– Ben non ! Mais j'étudie aux Etats–unis cette année et comme tous mes potes viennent ici cette semaine, je suis venu avec eux. Toi tu es américain non ?

– Ben oui !

La question de la jeune fille lui avait paru des plus saugrenues. Il effaça son étonnement pour lui sourire et lui tendre la main.

– Je m'appelle Duo.

– Moi c'est Hilde, lui répondit elle en acceptant la poignée de main avant d'ajouter : c'est bizarre comme prénom Duo !

Le sourire du jeune homme se fit plus amusé. Et lui expliqua que ses parents étaient des gens bizarres. Qu'il avait eu un frère jumeau mort né et que ses parents l'avaient appelé Duo pour qu'il se me souvienne qu'au départ ils étaient deux.

Hilde marqua sa surprise en écarquillant les yeux.

– Whoua ! C'est glauque ! Ça doit faire un drôle d'effet.

– Oui surtout que tu sais les jumeaux ont un sentiment d'appartenance l'un à l'autre, comme une espèce de lien invisible. C'est plus ou moins fort selon les cas. Moi l'autre moitié de moi est morte, c'est pas facile à porter.

Duo souriait toujours son ton était plus blazé que angoissé par l'horreur de ce qu'il racontait.

– En plus avec un prénom qui insiste lourdement pour le rappeler ça doit être pire.

– Ça l'est.

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Hilde réfléchit un moment avant de se lancer, hésitant et semblant chercher ses mots pour ne pas froisser Duo.

– Tu disais que tes parents étaient des gens bizarres.

– Sont morts, répondit–il simplement sur un ton clinique.

– Désolée !

– Pas de quoi, j'avais six ans à l'époque. Accident de voiture. On rentrait de chez des amis quand mon père a perdu le contrôle de la voiture et nous a envoyés dans le décor. On est resté toute la nuit coincés dans la voiture accidentée. Moi j'avais une jambe coincée sous le siège de ma mère, mais j'étais conscient. Ils ne sont pas morts sur le coup, au début je les entendais respirer puis mon père a dû mourir le premier suivi de prêt par ma mère. On nous a retrouvé au petit matin.

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La jeune allemande regardait le garçon assis à ses côtés totalement éberlué.

Duo restait calme et posé.

– C'est horrible comme histoire !

– C'est clair que c'est pas joyeux. Après on m'a collé chez mes grands parents. Un jour en rentrant de l'école quand j'avais neuf ans, je suis tombé sur le cadavre de ma grand mère qui était morte d'une crise cardiaque dans la cuisine. Quelques semaines plus tard mon grand père se pendait dans le grenier. Ensuite j'ai fait un stage dans un asile puis on m'a placé dans une famille d'accueil, des gens simples, normaux. Lui c'est le roi du matelas de Pennsylvanie elle, elle était douce et adorable. Elle m'aimait beaucoup. Quand j'avais douze ans, elle est morte d'un cancer. Elle aussi est morte sous mon nez !

Elle le dévisagea une nouvelle fois totalement incrédule.

– Tu te fous de moi là ?

– Même pas ! Mais inutile de te dire que à partir de ce moment–là j'ai disjoncté grave. Je passais plus de temps chez le psy qu'à l'école. J'étais mignon comme tout : je racontais que j'étais le dieu de la mort et je ne voulais m'habiller qu'en noir et je me baladais avec une faux que j'avais peinte pour être assortie à mes fringues! Mon père adoptif n'a pas eu une vie facile à ce moment–là !

Duo ne semblait pas touché le moins du monde par ce qu'il était en train de raconter.

Il continuait de sourire, de manger sa pizza et de boire son rhum coca, comme s'il était en train de raconter à Hilde sa dernière année scolaire.

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La jeune allemande essayait de ne pas trop montrer ses sentiments entre la gêne de se voir confier des choses aussi intime de la part de quelqu'un quelle ne connaissait pas quelques minutes plus tôt et la curiosité d'en savoir plus.

– D'un autre côté, n'importe qui serait devenu psychopathe s'il avait vécu tout ce que tu as vécu.

– Tous les trois ans depuis ma naissance, il y avait quelqu'un de proche qui mourrait. Alors l'année de mes quinze ans fut sans doute la pire. Mais personne ne mourut cette année–là et après cela a été plus facile de me soigner. Les choses sont petit à petit rentrées dans l'ordre. Mon beau–père a été soulagé et depuis il me passe un peu tous mes caprices qui sont moins terribles que ceux de mon adolescence.

Hilde lui fit un sourire.

– Et tu racontes ta vie à tout le monde comme ça ?

– Ok je parle beaucoup, on me l'a souvent dit. Mon psy dit que ça fait partie de ma thérapie qu'il faut que je parle.

La jeune fille hocha la tête en signe de compréhension. Elle hésita un instant et se lança

– Je peux te poser une question ?

– Ben oui vas–y !

– Pourquoi tu portes cette tresse ?

Duo rigola franchement.

– C'est la question à quinze mille ça ! Ben ma mère, je veux dire la vraie, refusait de me couper les cheveux tant elle les trouvait beaux. Après sa mort, j'ai refusé qu'on me les coupes. Ma mère adoptive m'a appris à les tresser et depuis en souvenir de ces mes deux mères, j'ai gardé cette coiffure. La deuxième question généralement c'est au sujet de la couleur de mes yeux.

Le jeune américain ponctua sa phrase d'un clin d'œil auquel répondit Hilde en rosissant légèrement.

– J'allais attendre pour te la poser.

– Ben c'est naturel, c'est rare, mais c'est naturel. Mes parents avaient tous les deux les yeux d'un bleu assez sombre. Ma peau est très blanche et mon jumeau était albinos les médecins pense que ça a un lien. Bleu et rouge ça fait violet ! C'est pas très scientifique comme discours mais j'en ai pas eu d'autre.

Il se saisi alors de la dernière bouchée de sa pizza qu'il avala goulûment.

Puis après avoir poussé un soupir de satisfaction, il brandi son verre vide à l'intention du mexicain qui était en en face de lui au son de « Serveur un autre ! ».

Et se tournant vers Hilde il demanda : Tu veux une autre bière ?

– Non ça ira. Elles sont infectes leurs bières.

– C'est clair ! Je sais pas comment ils font, mais tout est dégueulasse ici ! Même l'alcool qu'ils mettent dans le coca je sais pas ce que c'est mais c'est vraiment pas bon. Faut avoir du courage pour se bourrer la gueule avec ce genre de trucs.

La jeune fille fit une grimace d'approbation.

– Tu as goûté la margarita ?

– Beurk ! C'est dégueulasse, on dirait de l'extrait de sirop de produit vaisselle.

Il vida son second verre d'un trait et faisant mine de se lever il proposa à Hilde de rejoindre les autres au concours de tee–shirt mouillé sur la plage.

– Sans moi. Je suis venue ici pour y échapper.

– T'as tort tu avais toutes tes chances.

– Et pourquoi tu n'y es pas ?

– J'avais une petite faim.

– J'ai vu ça ! Acquiesça Hilde dans un sourire.

Duo se réinstalla sur son tabouret et commanda un autre verre avant de demander :

– Tu fais quoi ce soir ?

– Comme tout le monde la tournée des bars des hôtels pour se bourrer la gueule avec mes potes.(2)

Le jeune américain fit une petite grimace.

– Moi je suis venu tout seul, tu penses que ça poserait un problème que je me joigne à vous ?

– Ben non, je pense que ça doit être possible.

Il lui fit alors son plus beau sourire avant de lui tendre de nouveau la main.

– Enchanté Hilde !

Amusée elle accepta de lui répondre en lui secouant vivement la main.

– Enchantée Duo.

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A suivre

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