Auteur : olivs
Origine : Gundam Wing.
Disclaimer : les personnages de cette histoire sont la propriété exclusive de Sunrise, Bandaï et Setsu Agency
Genre : Yaoi – UA – kawaii – mélo – bon sentiments et tout le bastringue.
Rating : PG–13 Il y a des mots assez crus et des caresses. Alors dans le doute ne lisez pas.
Type : fanfiction classique forme Heero/Duo, Quatre/Trowa, Wufei/Meiran.
Review : Comme vous le comprendrez en lisant la note qui suit, je voulais poster ce chapitre aujourd'hui. J'ai été pas mal occupé ces derniers jours et je suis vraiment super à la bourre pour répondre à vos review. Elle m'ont toutes fait énormément plaisir et je vous promet que je répondrai très très vite.
Note : Ce chapitre se passe le 21 mars 2004 et je voulais le poster le 21 mars 2005. Le 21 mars 2003 je prenais l'avion à Cancun pour rentré en France. Le jour même de mon anniversaire. Comme je le disais en intro, ce voyage avait été magnifique, il l'avait été car j'avais adoré ce pays et ce que j'y avais vécu, il l'a été aussi pour des raisons encore plus personnelles. Disons que j'y ai redécouvert la personne que j'aime. Chichen Itza a été la première étape de notre périple et le 21 mars le premier jour de notre nouvelle vie. Mon plus bel anniversaire.
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Histoires de cailloux
Chichen Itza le 21 mars 2004
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Il venait de parcourir la longue allée ombragée qui conduisait au Cenote quand il se retourna une dernière fois pour essayer d'apercevoir le fragment du Castillo qui apparaissait encore au bout du chemin.
Le jeune chinois avait été littéralement abasourdi par la majesté de la grande pyramide.
Elle était parfaite dans ses proportions et s'élevait au milieu d'une immense clairière entourée d'arbres et d'autres monuments.
Ces derniers quoique imposants étaient trop éloignés d'elle pour étouffer le monument de leur présence.
Elle été posée ainsi comme une offrande précieuse au dieu soleil.
Il avait visité des sites somptueux, celui de Chichen Itza n'était pas le plus vaste ni le plus remarquable, mais sa pyramide était à ses yeux ce qu'il avait vu de plus beau.
Il ne savait pas exactement si son jugement était objectif, il se doutait que celui–ci devait être altéré par le fait que la grande pyramide de Kukulcàn était peut–être le premier des monuments mayas qu'il avait découvert dans les livres et sans doute celui qui lui avait donné le goût d'étudier les civilisations étrangères.
Il fit encore quelques pas à reculons sans quitter le monument des yeux quand une pierre roula sous son pied le faisant partir à la renverse.
Sa chute fut amortie par un corps qui se trouvait là.
– Et merde ! (en français dans la chute)
– Je suis désolé excusez–moi mon attitude est impardonnable (en chinois dans la chute)
Un français s'était retrouvé à plat ventre le nez sur son bloc note avec un chinois sur le dos.
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Les deux garçons s'époussetèrent en se relevant de concert.
Le chinois repris ses excuses en anglais sous l'œil amusé du français qui lui tendit la main.
– Trowa Barton, enchanté.
Le jeune asiatique le regarda d'un air interdit, puis se décidant enfin, saisi la main qu'on lui tendait en répondant.
– Chang Wufei désolé.
Trowa le regarda un instant amusé.
– Ne vous inquiétez pas vous avez juste fait se sauver mon iguane.
– Pardon ?
– J'étais en train de dessiner un iguane et notre chute l'a effrayé, il s'est sauvé.
Puis regardant sur le côté, il poursuivit.
– Vous avez plutôt eu de la chance de me tomber dessus un mètre de plus et c'était le plongeon.
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Sur sa gauche à quelques centimètres se trouvait effectivement le Cenote.
C'était une espèce de grand trou d'une soixantaine de mètres de diamètre, comme si le sol avait été emporté par une perforeuse géante.
En contrebas à quelques mètres, une eau saumâtre verte n'invitait pas à la baignade.
Cette espèce de bassin était bordée sur les trois quarts que végétation compacte.
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Wufei s'imaginant tomber la dedans eut du mal à réprimer un frisson que nota le français.
– Je vous comprends ça ne donne pas envie de se baigner.
– Cela n'a jamais servi à ça !
– Oui j'imagine que cela devait servir de réserve d'eau douce.
– Non c'était un puit sacrificiel, lors de grande cérémonie, on y jetait vivants des enfants et des jeunes garçons et filles vierges.
– Charmant ! je suppose que vous n'êtes pas vierge.
Wufei dévisagea le type à la mèche bizarre, quelque peu outré de l'impudeur de sa remarque.
– Je suis marié.
– Donc votre sacrifice n'aurait servi à rien. Excusez–moi humour français. Venez, je vous offre un verre, je suis certain que vous aurez des choses passionnantes à me raconter.
Le chinois chercha en vain une échappatoire.
il était indécent de ne pas honorer une invitation de quelqu'un que l'on vient de bousculer mais d'un autre côté il ne voulait ni perdre sa liberté, ni s'engager à discuter avec un inconnu.
Il se résigna donc à suivre le jeune homme jusqu'à la buvette située en aplomb du Cenote.
Trowa commanda un Perrier et le chinois fit de même, ils prirent leurs bouteilles et allèrent s'installer un peu plus loin à l'ombre et surtout à l'écart des touristes qui arrivaient par vague.
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Le français ressorti son bloc de dessin pour peaufiner le croquis du petit reptile alors que Wufei fixait du regard le Cenote comme s'il y voyait se dérouler un rite sacrificiel.
– Je ne suis pas très callé en civilisations anciennes. J'étudie la biologie. Je profite le matin qu'il y ait peu de monde pour observer les animaux. Ensuite quand ils ont tous fui devant les hordes de visiteurs, je sors mon guide et je visite. Vous êtes en voyage d'étude ?
Wufei voyant qu'il avait affaire à un étudiant qui lui semblait sérieux se sentit un peu plus en confiance et lui accorda une réponse à sa question.
– Ma femme prépare les jeux mondiaux de Jujitsu à Mexico qui auront lieu dans quelques jours. Je l'ai accompagné, j'en profite pour visiter le Mexique. J'étudie l'histoire des civilisations.
– J'imagine que cela aurait été frustrant de passer tout votre temps dans un dojo à attendre patiemment que votre épouse s'entraîne alors que l'objet de vos études vous entoure. Vous êtes ici depuis longtemps ?
Wufei hocha la tête avant de répondre.
– Une quinzaine de jours en tout, mais j'ai commencé ma tournée par Palenque.
– Alors vous étiez juste sur la route lors que notre première rencontre. Je suis désolé de n'avoir pas chercher le contact à ce moment–là. J'avais encore envie d'être seul.
– J'ai apprécié votre discrétion, approuva sobrement le chinois
Ils laissèrent un petit moment de silence s'installer entre eux Trowa dessinant et Wufei rêvant à ce que devait ressembler le lieu à la grande époque des Mayas.
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Quelques minutes passèrent avant que Trowa ne reprenne la parole.
– Je vais certainement vous étonner, mais en général je passe pour un garçon muet. Seulement je suis arrivé au Mexique, il y a un mois et depuis à part lors de soirée dans les bars quand j'ai fait la fête avec des mexicains, je n'ai parlé à personne. Et ça me manquait de ne pas pouvoir partager cela avec quelqu'un.
Wufei se contenta de hocher de nouveau la tête en guise de réponse.
Sur ces mots, le silence se réinstalla entre les deux jeunes hommes. Ils restèrent ainsi un long moment, sans dire un mot semblant méditer sur le calme du lieu et plongés dans leurs pensées respectives.
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Ils furent tirés de leur rêverie par les hurlements d'un type qui arrivait en courrant vers le Cenote poursuivant un iguane affolé.
Quelques instants plus tard il fut rejoint par deux autres personnes.
« Tu l'as eu ? »
« Non il s'est barré par là. »
« C'était quoi comme bête ? »
« Une espèce de lézard, je pense ».
Le chasseur d'iguane avait un fort accent américain et arborait une chemise des plus voyante : bleue sombre avec des motifs floraux oranges vifs.
Un détail de taille attirait l'attention, une longue tresse dépassait de sa casquette de base–ball.
Ses accompagnants étaient plus discrets un jeune homme blond aux yeux bleus et une fille brune.
Le plus exubérant des trois parlait fort. Ils jetèrent un œil distrait au Cenote et repartirent après avoir constater « C'est bizarre ce truc ».
Trowa et Wufei les observaient l'œil en coin.
Une fois que les trois perturbateurs furent parti le français ne pu s'empêcher une remarque.
– C'est vraiment une plaie ces Américains.
– Shazi.
– Tu disais ?
– Ce sont des singes.
Trowa explosa de rire.
– Tu ne peux pas savoir à quel point je suis d'accord avec toi, approuva t'il avant de marquer une courte pause et de poser une question qu'il avait en tête depuis quelques minutes. Je peux te faire une proposition ?
– Comment ça ?
– Et bien tu me fait visiter le site en me servant de guide et moi je te raconte ce que je sais sur les espèces animales locales.
– C'est un échange équitable qui me semble intéressant.
Trowa failli pouffer de rire à la réponse très académique de Wufei ; mais au vu de l'attitude du chinois depuis leur rencontre il en conclu que c'était ce que son nouvel ami pouvait faire de plus enthousiaste comme réponse.
Les deux jeunes hommes se levèrent et reprirent le chemin à travers la forêt.
Ils priaient tous deux mentalement de ne pas retomber sur les sauvages de tout à l'heure.
L'un d'eux était cependant moins sincère que l'autre.
Ils marchaient donc tranquillement pour rejoindre la vaste clairière où trônait le Castillo, Trowa expliquant les us et coutumes des reptiles mexicains.
Lorsqu'ils sortirent de sous les arbres Wufei s'arrêta regardant avec un immense respect l'édifice qui s'élevait devant lui.
– Là c'est à toi, ponctua le français.
Wufei acquiesça d'un hochement de tête.
– Quand les Espagnols la découvrirent, ils lui donnèrent un nom qui leur semblait approprié c'est ainsi qu'ils baptisèrent cette pyramide El Castillo. Les Mayas l'appellent la pyramide de Kukulcàn. On n'a pas une grande connaissance de quelles étaient les attributions exactes de chaque édifice. Les glyphes mayas n'ont pas encore été totalement déchiffrés. Ce que cette pyramide a de vraiment intéressant ce sont ses proportions. Elle est une espèce de calendrier maya en volume. Les quatre escaliers séparent les terrasses de chacun des neufs niveaux constituant ainsi 24 terrasses qui représentent les 24 mois de l'année Vague. Chaque escalier comporte lui 91 marches si tu rajoutes la terrasse supérieure cela fait un total de 365 marches : le nombre de jours dans une année. Enfin tu vois ces panneaux plats, ils sont au nombre de 52 comme le nombre d'année dans le Compte Long. On a vraiment de la chance d'être là aujourd'hui.
– C'est impressionnant ! Je remercie vraiment le ciel que tu me sois tombé dessus. Par contre aujourd'hui je ne sais pas, mais il y a quand même l'air d'y avoir plus de monde qu'hier. C'est dingue ce peuple.
– Tu n'es pas au courant ?
Les yeux du chinois semblaient pétiller.
– De quoi ? Il y a un truc spécial ?
– Le jour des équinoxes, l'ombre et la lumière forment une série de triangle qui font penser à un serpent qui monte la pyramide au printemps et descend la en automne. C'est un événement chaque année que tout le monde vient voir.
Trowa hocha la tête définitivement satisfait d'avoir forcé sa timidité et celle du chinois.
Ils grimpèrent l'impressionnant escalier de la pyramide pour admirer une fois en haut la vue somptueuse que on pouvait avoir sur le site.
La forêt dense laissait jaillir par endroits des éruptions de pierres blanches prenant la forme de pyramides, de dômes ou de dentelles de pierres.
La descente fut laborieuse, si le français n'hésitât pas un instant à s'aider de la chaîne métallique qui courrait le long de l'escalier pour arriver en bas sans dommage, le chinois lui refusa de l'utiliser et descendit droit comme un i faisant face au vide et manquant à chaque instant de basculer.
Ils se dirigèrent ensuite vers le jeu de pelote, Wufei continuant son exposé.
Le lieu en lui–même était impressionnant.
Deux très hauts mur de pierre d'une centaine de mètres de long délimitaient un terrain de jeux tout en longueur.
Au milieu à plusieurs mètres de hauteur un anneau de pierre se détachait du mur.
Le chinois illustrant son discours grâce à ce que représentait les bas reliefs, expliqua qu'il s'agissait d'un jeu de balle durant lequel la balle ne devait pas être touché avec les mains et que le vainqueur était celui qui arrivait à faire passer la balle dans l'anneau.
L'équipe perdante était sacrifiée.
L'acoustique du lieu elle–même était impressionnante de là où ils étaient, ils pouvaient parfaitement entendre la conversation qui se tenait à l'autre bout du stade.
Trowa décida de s'en amuser.
– L'américain de tout à l'heure avait vraiment l'air stupide, mais je jeune blond était tout à fait à mon goût.
Prononçant plus fort la deuxième partie de sa phrase.
Le chinois fit mine de ne pas relever ce qu'impliquait cette phrase et vu la distance Trowa ne pu voir que le jeune homme visé par sa remarque rougissait.
Il entendit cependant très clairement « ben il y en a qui sont pas gênés ! » remarque qu'il attribua à celui qui portait une natte et « Quatre tu as une touche » qu'il attribua à la fille.
Il lui sembla bien que le jeune blond ait dit quelque chose mais il l'avait murmuré suffisamment bas pour que le son ne lui parvienne pas.
– l'acoustique de ce lieu est vraiment ahurissante.
– Je te remercierais de ne pas me faire honte de nouveau.
– Je suis désolé, on va encore m'accuser de faire du prosélytisme, mais je préfère que les gens qui me fréquentent sachent que je préfère les garçons. Et s'il y a besoin de te rassurer tu n'es pas du tout mon genre.
– Je te remercie de ta confiance, mais je préfère que l'on dise que ce sujet est clos.
– Il l'est, lui concéda Trowa un sourire au coin des lèvres.
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Ils continuèrent leur visite par le temple aux milles colonnes, le Cenote Xtoloc, quelques ruines difficilement identifiables comme étant un marché, des bains de vapeur, un autre jeu de pelote.
Ces dernières ruines étant complètements noyées dans la végétation.
De temps à autre les deux explorateurs s'arrêtaient pour se moquer des troupeaux de touristes qui se promenaient sur les lieus.
Wufei se laissant aller à rire parfois.
L'apothéose fut quand ils se retrouvèrent nez à nez avec une dizaine de jeunes gens qui manifestement avaient leur âge et étaient vêtus d'uniformes scolaires.
Ils semblaient cuire sous leur veste.
Wufei lui–même du se tenir les côtes pour pouvoir respirer.
Ils avaient déjà croisé des groupes scolaires mexicains aux élèves en uniformes, mais ils étaient en chemise à manches courtes et non en blazer et les groupes d'enfants étaient nettement moins organisés que ce groupe–là qui marchait en ligne par deux.
Reprenant leurs esprits, ils s'effacèrent pour laisser passer l'étrange colonne qui visitait le site au pas de course.
Trowa sourit encore en voyant que deux garçons se tenaient délicatement par la main, cela ne semblait pas faire partie du règlement.
Le couple qui fermait la marche et suivait directement les deux garçons était lui composé d'une jeune fille et d'un garçon brun aux cheveux en bataille.
Les regardant s'éloigner il nota que le garçon gifla sèchement la main de la fille qui essayait de lui prendre la sienne.
Étrange ce deuxième couple nota t'il mentalement.
Ils continuèrent leur visite par l'observatoire puis arrivèrent devant une pyramide éventrée.
– Quel dommage ! ne put s'empêcher de constater Trowa.
– C'est l'œuvre d'un français, un certain Pigeon. C'est la pyramide des nonnes, il voulait savoir ce qu'il y avait à l'intérieur alors il l'a faite sauter à la dynamite exposa Wufei d'in ton plat.
– Quel con ! De toute façon j'ai jamais aimé ces volatiles déclara je français, vexé de la connerie dont avait fait preuve un de ses concitoyens.
Cette pyramide d'une vingtaine de mètres de haut était accompagnée de petits bâtiments richement sculptés.
Ils revinrent sur leur pas pour arriver enfin à la pyramide du grand prêtre.
C'était un petit édifice assez abîmé, mais qui avait dû être un vrai joyau à en juger par l'abondance des décorations.
L'après midi touchait à sa fin et le soleil avait fini de se coucher quand ils quittèrent le site.
– Tu loges chez Zorca à Piste ? demanda Trowa.
– Oui, toi aussi ?
– Oui je suis dans le deuxième abri. On fait le chemin ensemble.
– Avec plaisir.
– Demain je pensais rejoindre Uxmal, poursuivi le Français.
– Moi aussi.
– Ça te dirait de continuer à me servir de guide ?
– C'est assez enrichissant comme idée.
Trowa s'amusa encore de la rhétorique de son nouveau compagnon de route, mais se contenta une fois de plus de sourire à cela.
Sans en dire plus ils rejoignirent leur campement.
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A suivre
