Auteur : olivs
Origine : Gundam Wing.
Disclaimer : les personnages de cette histoire sont la propriété exclusive de Sunrise, Bandaï et Setsu Agency
Genre : Yaoi – UA – kawaii – mélo – bon sentiments et tout le bastringue.
Rating : PG–13 Il y a des mots assez crus et des caresses. Alors dans le doute ne lisez pas.
Type : fanfiction classique forme Heero/Duo, Quatre/Trowa, Wufei/Meiran.
Merci : pour toutes vos reviews (olivs contant il a réussi à répondre à toutes avant de poster ce chapitre).
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Une deuxième histoire de plage
Cancun dans la nuit du 21 au 22 mars 2004
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Quelques heures plus tard, Duo fut réveillé en sursaut.
Une pluie tropicale venait de s'abattre sur Cancun.
Il était trempé.
Laissant sur place armes et bagages, il se précipita se mettre à l'abri sous la terrasse.
Il se sentait un peu stupide de ne pas être monté directement à l'hôtel.
Il avait beau ne pas faire froid ses vêtements ne sècheraient jamais.
Vu ce qu'il tombait cela n'était pas près de se calmer.
Et donc il se prendrait tôt où tard une énorme saucée pour retourner jusqu'à sa chambre.
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Il détacha un moment son regard de la pluie qui tombaient sur le sable.
Il cligna quelques instants les yeux pour essayer de s'habituer à la pénombre.
Il scrutait l'endroit sans réel but autre que de s'occuper en attendant d'être suffisamment motivé pour affronter la pluie.
Pourtant à moment donné son regard s'arrêta sur une forme bizarre au pied d'un des pilotis de ta terrasse.
Cela pouvait être au choix un sac poubelle, du matériel de plage…
Assurément rien d'intéressant.
Mais il s'en approcha.
Arrivé assez près, il pu distingué plus clairement qu'il s'agissait d'une forme humaine.
Il y avait là assis par terre adossé au pieu de béton,
quelqu'un recroquevillé sur lui même
la tête enfouie dans ses bras, reposant sur ses genoux.
Duo s'approcha encore.
L'autre semblait dormir.
Il posa une main sur son épaule.
L'autre releva la tête brusquement.
Et voyant Duo en face de lui.
Il se leva d'un bon.
Le jeune américain avait le réflexe efficace.
Il saisi la main du surpris au moment où il allai fuir.
L'autre se retourna vers Duo.
Il faisait sombre.
Très sombre.
Mais Duo pouvait voir luire de la haine dans les yeux qui le regardait.
Il aurait du le lâcher.
Mais il n'en fit rien.
L'autre ne bougeait plus, le poignet entravé dans la main de Duo.
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Ils se dévisageaient maintenant l'un l'autre.
Il ne fallu pas longtemps au châtain pour reconnaître celui qui lui faisait face.
– T'es le mec que tout le monde cherche partout c'est ça ! Qu'est que t'as ? Tu crois quoi que je vais te livrer ?
Duo voulait juste essayer de l'aider.
L'autre ne disait rien continuant à le regarder d'un air méfiant.
– Et qu'est–ce que tu vas faire ?
Pas de réponse.
Enfin par de réponse orale.
Duo semblait quand même bien comprendre quelque chose comme "En quoi ça te concerne" dans l'attitude de l'autre.
– Et tu vas faire comment pour t'en sortir tout seul ?
– J'ai vingt et un an, je suis majeur et je peux me débrouiller seul.
– Et tes parents tu te rends compte comment ils vont réagir quand on va leur annoncer que tu as disparu ?
– Je n'ai pas de parents.
L'autre répondait maintenant.
Mais sèchement, méchamment.
Duo resta un moment silencieux puis lui lança un regard de défiance.
– Tu es sûr de toi ?
– Oui !
Silence.
Deux regards qui continuaient à se sonder.
Duo hocha la tête.
– Bon ben alors vient. J'ai une chambre dans l'hôtel au–dessus de ta tête, tu y seras mieux pour dormir.
– Non !
Quelle tête de mule.
– Ecoute moi je veux juste t'aider, alors il va faire jour dans quelques heures, vu le tapage qu'ont fait tes amis hier soir, il est à parier que demain tout le monde va passer la plage et les hôtels au peigne fin. Tu seras vachement mieux planqué dans ma chambre. À cette heure ci il doit plus traîner grand monde, ou alors de la viande saoule, je suis certain que l'on peut monter sans se faire repérer. OK ?
Le regard de Heero changea.
Moins dur.
Interrogatif.
Il avait devant lui un ovni.
Un type qu'il ne connaissait pas et qui voulait l'aider.
– Pourquoi ?
– Pourquoi quoi ?
– Pourquoi tu veux m'aider ?
La question décontenança quelque peu Duo qui en lâcha sa prise.
– J'en sais rien moi !
Heero ramassa son sac.
Duo attendit quelques instants pensant que l'autre aller se casser.
Mais il n'en fit rien.
Il ne rajouta pas un mot non plus.
Il attendait.
Alors Duo lui fit signe de le suivre sans réelle conviction.
Et à sa grande surprise l'autre le suivit.
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Comme l'avait dit Duo, il n'y avait pas grand monde dans l'hôtel.
Ça et là quelques endormis qui ronflaient dans les canapés du lobby.
La masse de ceux qui chaque soir avaient trop bu pour retrouver leurs chambres.
Ils évitèrent la réception et son planton et rejoignirent l'ascenseur.
Ils arrivèrent sans encombre jusqu'à la chambre.
– Tu vois c'était sans problème, constata Duo très fier de lui, refermant la porte derrière son invité.
Aucune réponse ne lui fut donnée bien sûr.
– Au fait je m'appelle Duo. Duo Maxwel.
– Heero Yuy.
Le sourire de Duo se fit plus large.
Il lui en fallait peu !
Mais c'était un début non ?
– Enchanté Heero. Tu as qu'à prendre ce lit, moi je dors dans l'autre.
Heero hocha la tête sobrement.
L'américain lui proposa de se mettre à son aise pendant que lui allait se changer.
Duo saisit un caleçon dans sa valise au passage et se dirigea vers la salle de bain dont il ressortit quelques secondes plus tard se frictionnant vigoureusement la natte avec une serviette–éponge.
L'autre n'avait pas bougé.
– Tu as besoin de quelque chose ?
– Hn, tu aurais une serviette à me prêter.
Duo rosi de sa bévue.
Il retourna d'où il venait et revint avec un drap de bain qu'il tendit à celui qu'il voyait déjà comme son nouvel ami.
À la grande surprise de l'américain, il posa la serviette sur le lit et sortit de son sac un ibook blanc.
Il s'appliqua alors à essuyer délicatement le petit ordinateur portable.
Duo secoua la tête de découragement.
Ce type était impossible
– T'es pas normal toi ! Tu es trempé comme une soupe et la seule chose qui te préoccupe c'est ton ordinateur portable.
– C'est la seule chose à laquelle je tienne.
Duo s'approcha du brun et lui prit la veste par le col pour le forcer à la sortir.
Il se laissa faire à la grande surprise du châtain.
– Regarde moi ça même ta chemise est trempée. Il faut que tu te changes.
– Je n'ai rien pour me changer!
Duo commença à défaire les boutons de la chemise de Heero
Celui–ci continuait à s'affairer sur son ibook.
Sans protester, ni même faire un mouvement de contrariété.
– De toute façon si tout est assorti à ce que tu portes, ça n'aurait pas été super discret pour te balader.
Duo continuait à parler.
Il faisait maintenant glisser sa chemise sur les épaules de Heero.
Ce dernier avait allumé l'ordinateur et commençait à aller d'un fichier à l'autre.
Il était debout devant son ordinateur.
Duo lui séchait le dos.
Il enleva ses chaussures sans quitter l'ordinateur des yeux.
Puis il glissa une main sur sa ceinture et en défit la boucle.
Il fit sauté le bouton.
Mais n'alla pas plus loin.
Duo avait décidément du mal à comprendre ce garçon.
– Mon fute aussi est trempé.
Alors il fit glisser le vêtement le long des jambes de Heero et lui frotta vigoureusement les jambes.
Heero grommela quelque chose qui ressemblait à un merci.
Il avait tout sur son ordinateur.
Tous ses comptes en banques y étaient répertoriés.
Ses cours recopiés.
Il avait besoin de se rassurer que tout était bien là.
Pendant ce temps, un garçon était en train de le sécher.
Ce n'était pas désagréable.
Il lui avait l'air sincère.
Il voulait l'aider.
Il s'occupait de son corps.
Cela lui permettait de s'occuper de sa tête.
De se rassurer.
Ce Duo était quelqu'un de bien.
Du moins il en avait tout l'air.
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Duo avait fini de le sécher.
Il lui avait sorti ses chaussettes.
Et l'autre avait enfin refermé son ordinateur.
– Je vais te prêter un caleçon pour la nuit. Demain on verra ce qui peut t'aller dans ma valise. Quoiqu'en juger par ta taille, on devrait pas avoir de problème. Tu fais du 36 en pantalon, c'est ça ?
– Je ne sais pas je ne porte que cet uniforme depuis six ans et c'est du sur mesure.
Duo pris la taille du brun entre ses mains, puis fit de même avec la sienne.
Puis il tendit un caleçon au brun.
– Bah oui visiblement on est gaulés pareil, pas bien épais l'un comme l'autre.
Heero hocha la tête en guise de remerciement.
Il quitta le dernier vêtement qu'il avait sur lui et se sécha là où Duo n'avait pas osé aller.
Duo quelque peu gêné par la nudité du brun préféra éviter la suite du spectacle et fonça sur son lit s'enfouir sous les couvertures.
Quelques instants plus tard Heero éteignait la lumière de son côté.
– Merci.
Duo sursauta en entendant ce mot.
– Pourquoi ?
– Pour ce que tu as fait pour moi… C'est la première fois que quelqu'un fait quelque chose pour moi de façon désintéressée. Si c'est bien désintéressé bien sûr !
– Tu crois quoi que je voulais te coller dans mon lit ?
Malgré lui Duo laissa transpirer une pointe d'énervement dans sa dernière réplique.
– Non, ça c'est excusable, répondit platement le brun.
– Alors je vois pas de quoi tu parles ! J'ai pas l'intention de te demander de payer la moitié de la chambre où la location de mon caleçon.
– Alors merci Duo.
– Je t'ai dit, c'est rien. Bonne nuit.
– Toi aussi.
Heero ferma les yeux heureux de la tournure qu'avaient pris les événements.
Duo se retourna dans son lit plusieurs fois.
Ce garçon était vraiment une énigme.
Il n'avait pas dit un mot au début.
Et petit à petit il semblait lui faire confiance.
Jusqu'à ses derniers mots qui avaient été dit avec douceur.
Il se retourna de nouveau regardant dans la direction du garçon qui dormait maintenant à moins d'un mètre de lui.
Il sourit.
Il était pas mécontent de sa découverte.
Finalement il était bizarre ce type.
Mais il lui plaisait bien.
Il sourit de nouveau à cette pensée.
Et, avec un magnifique sourire aux lèvres il sombra dans le pays des rêves.
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Le lendemain matin Duo fut réveillé à huit heures par un garçon d'étage armé d'une photo du jeune japonais en uniforme de son école.
Mal réveillé, sa réaction fut des plus vives.
Et le pauvre employé de l'hôtel fut accueilli par des…
"Non mais ça va pas de déranger des gens à des heures pareilles ?"
"Qu'est ce que vous voulez que je foute avec un premier communiant dans ma chambre ?"
"Cassez–vous et faites–moi porter un double petit–déjeuner pour onze heures, j'ai super faim."
Égaillés de quelques jurons et insultes.
La porte claqua sur le nez du mexicain et lui retourna se coucher.
– Tu peux sortir de la salle de bain, il est parti et à mon avis il retentera pas sa chance avant longtemps.
Heero rejoignit à son tour son lit.
Les deux jeunes hommes se rendormirent jusqu'à l'arrivée du petit–déjeuner.
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– Désolé on va être obligé de partager la tasse, par contre pour le jus d'orange tu trouveras un verre propre dans la salle de bain…
Duo comme à son habitude commença à meubler le silence du petit–déjeuner en racontant sa vie.
Heero ne se donna pas la peine d'en faire autant.
Lorsqu'il eu engouffré une bonne partie du plateau Duo passa sous la douche et revint habillé comme à son habitude d'un bermuda et d'une chemise à fleur.
Devant ce spectacle Heero, qui était en train de pianoter sur son ordinateur ne pu s'empêcher une petite grimace.
Duo pensa que la moue de son ami était due à un problème informatique.
Il l'invita à le remplacer dans la salle de bain.
Ce que le brun s'empressa de faire.
Quand Heero ressorti de là il trouva posé sur son lit un bermuda pareil à celui que portait son ami et une chemise décorées d'énormes bégonias rouge vif sur fond blanc.
Il grimaça de nouveau et tenta de trouver le ton juste pour ne pas vexer son hôte.
– Euh ! Tu n'aurais pas quelque chose de moins… Je ne suis pas habitué à m'habiller comme ça.
– Ah ! Désolé. Je vais regarder ce que je vais pouvoir trouver dans ce bordel.
Il commença donc à fouiller dans le souk de sa valise et en sortit un jean clair et une chemisette blanche.
– Ça te va ça ? C'est ce que j'ai de plus sobre. Ah j'oubliais, il te faut aussi un caleçon, il doit m'en rester un…
Duo se remis à explorer frénétiquement son bagage avant de devoir constater un peu gêné qu'il n'en avait plus un seul de propre.
– C'est bon, j'ai pris le caleçon que tu avais laissé dans la salle de bain.
Duo le dévisagea stupéfait.
– Ça va pas ? il est crade !
Heero haussa les épaules.
– Le mien aussi et en plus il n'est pas sec et je n'aime pas garder celui avec lequel j'ai dormi. Celui–là ira très bien, je me changerai tout à l'heure quand je te rendrai tes fringues. Dis moi où je peux te les laisser, je vais aller faire quelques courses.
– C'est bon, je te les donne. Par contre, c'est clair qu'il va falloir aller faire les boutiques…
Il hésita un instant.
Il avait méchamment envie de s'imposer.
Si Heero partait seul.
Rien ne pouvait lui laisser croire qu'il le reverrait.
Mais d'un autre côté si l'autre avait fui ce n'était peut–être pas pour se retrouver avec un pot de colle aux fesses.
Le japonais comprit la gène de Duo.
Ça ne lui était pas tellement égal.
Il avait envie de se retrouver seul.
Il avait fui cet établissement pour essayer enfin d'être libre.
Pour goûter cette liberté qu'il n'avait jamais connue.
Les années avec Odin il avait été son esclave.
Avait suivi le procès et un an passé dans un institut à Bordeaux.
Puis cet établissement à la discipline de fer dans les Alpes.
Mais il ne ressentait pas la présence de Duo comme une contrainte.
Au contraire.
C'était comme si ce type bizarre avec sa natte étaient la matérialisation de cette liberté.
Alors oui il avait vraiment envie de rester avec lui.
Et que l'autre l'accompagne.
– Merci pour le jean et la chemise. Tu m'accompagnes ?
Duo sauta de joie.
Et se retint de lui sauter au cou.
– Bouge pas je vais me changer moi aussi, je ne voudrai pas te faire honte avec mes chemises à fleur.
– Comme tu veux, tu ne me fais pas honte.
– Ne me mens pas tu as fait une grimace quand tu m'as vu sortir de la salle de bain. Maintenant je sais très bien que c'est à cause de ça.
Les lèvres du japonais se pincèrent dans un demi sourire.
Duo reparti donc dans la salle de bain pour en ressortir vêtu d'un jean semblable à celui qu'il avait donné à Heero et d'une chemisette blanche.
Il colla sur la tête du brun une casquette de l'armée afin de dissimuler une partie de son visage et l'entraîna avec lui dans les couloirs de l'hôtel.
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Ils y revinrent quelques heures plus tard après avoir dévalisé une partie des boutiques de la ville.
Duo avait eu du mal à se laisser convaincre de ne pas tout payer.
Heero tentait de lui expliquer qu'il n'était pas sans le sou.
La scène s'était répétée de boutique en boutique.
Toujours la même : ridicule.
Duo profitant que Heero soit en train d'essayer un vêtement soudoyait le commerçant pour qu'il prenne sa carte bleue au lieu de celle de son ami.
Dans la boutique suivante le jeu était inverse.
Duo avait étrangement décidé de refaire sa garde–robe.
Il avait aussi au passage convaincu Heero de rester quelque jour avec lui et ses amis.
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Ils passèrent dans la chambre pour déposer leurs achats respectifs avant de descendre retrouver Quatre et Hilde qui venaient, chacun à son tour, d'appeler l'américain, s'inquiétant de son retard.
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Les deux amants d'une nuit les attendaient pour le déjeuner au restaurant de leur hôtel.
Ils étaient descendus les attendre là.
Installés à une table pour quatre.
Bavardant de tout et de rien.
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Quelques minutes plus tard,
ils le virent donc débarquer,
tenant un garçon par la main.
L'image était amusante.
Et fit bien rire Hilde et Quatre.
Les deux jeunes hommes étaient habillés de la même façon.
portaient la même casquette
et les mêmes lunettes de soleil.
La seule différence réellement notable,
quand on les regardait de face,
la natte dans le dos de son propriétaire,
était le rictus de leurs lèvres.
Souriant pour l'un.
Fermé pour l'autre.
Bien sûr Quatre ne put que remarquer, on ne peu plus amusé que Duo avait abandonné ses horribles chemises à fleurs.
Duo, sans gêne aucune, expliqua que c'était pour ne pas faire honte à Heero.
Il raconta aussi comment il l'avait trouvé la veille au soir avec moult détails.
Le blond remercia alors le nouveau venu au nom de lui–même et de l'académie du bon goût.
Duo haussa les épaules au son d'un "m'enfin" faussement vexé.
Heero ne moufta pas.
Hilde plaisanta sur le fait que Duo devrait choisir une carrière de détective privé et demanda pourquoi il ne l'avait pas collé son avion.
Duo s'installa à la table et commença à lire le menu tout en répondant à Hilde qu'il avait accordé l'asile politique à Heero.
Heero prit place à son tour sans dire un mot.
La pipelette américaine continua de parler
Et de parler.
Racontant leur matinée.
Créditant Heero de moult qualités.
Il en faisait trop ?
Oui bien sûr !
Mais le jeune japonais ne disait toujours rien et laissait parler Duo.
Au bout d'un moment, agacée d'entendre le jeune américain se répandre de la sorte Hilde ne pu s'empêcher de l'attaquer.
Sous–entendant clairement qu'elle était très heureuse pour Duo qu'il ait trouvé un partenaire pour baiser la nuit passée.
Bien sûr Duo s'énerva.
Bien sûr il se mit à rougir.
Bien sûr il ne savait plus où se mettre.
Bien sûr pendant un moment il ne savait plus quoi dire.
Il bafouilla.
Puis se repris.
Regarda Hilde d'un œil assassin.
Et Quatre aussi qui n'avait rien dit.
Il aurait pu le défendre non ?
Enfin il repris son souffle.
– Heero je suis désolé. C'est Hilde, elle a décrété que j'étais gay et elle veut absolument que j'ai couché avec tous les garçons que je rencontre. Avant–hier elle m'avait déjà fait le coup avec Quatre.
Heero le regarda d'un air vaguement surpris.
Puis il haussa les épaules pour bien montrer qu'il en avait rien à secouer de ce que pouvait penser la jeune allemande.
Il ne rajouta rien de plus.
Jusqu'à la fin du repas.
Et quand Quatre proposa de se rendre a Uxmal.
D'y passer la nuit car c'était à plus de six heures de voiture.
Hilde déclina l'offre argumentant qu'elle avait déjà donné la veille.
Et qu'elle ferait peut être mieux d'aller chasser sur d'autres parcelles.
Duo sembla manquer d'enthousiasme.
Il chercha vainement dans le regard de Heero un soupçon d'intérêt pour la proposition de Quatre.
Mais n'y parvenant pas il proposa de retourner à la plage.
Le jeune arabe était déçu, mais ne le montra pas.
Ils se donnèrent donc tous les trois rendez–vous sur le sable.
Le temps que chacun retourne à sa chambre mettre un maillot de bain.
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Heero fouillait dans les différents sacs qu'ils avaient ramenés de leurs emplettes à la recherche de son maillot de bain.
Duo faisait de même, mais d'une façon plus anarchique.
Presque à voix basse,
comme s'il se parlait à lui même,
Heero fit remarquer que cela était dommage pour Uxmal.
L'autre se redressa presque brutalement fixant le brun qui continuait imperturbable à ouvrir les sacs les uns après les autres.
Duo était stupéfait.
– Pourquoi tu n'as pas dit que tu voulais y aller ?
– Tu n'avais pas envie. Je ne voulais pas y aller avec Quatre et te laisser seul ici.
– C'est malin ! J'appelle Quatre commence à préparer tes affaires.
Heero se contenta de hocher la tête sous le regard incrédule de son ami.
Un coup de fil plus loin…
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Appel durant lequel Duo expliqua que son avion était prévu l'après midi même.
Que s'il n'avait pas rencontré Heero il serait parti sans lui dire au revoir.
Qu'il avait été choqué parce qu'ils avaient fait avec Hilde.
Qu'il avait décalé son vol pour rester avec Heero.
Qu'il était vraiment contant de ses vacances
Que Heero était vraiment un type super.
Que tout ça était cool pas possible.
Que ça allait être génial
Que Heero…
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Bref il fut décidé que tout le monde rendrait sa chambre et qu'ils mettraient cap à l'ouest.
Il restait quatre jours à Quatre et lui en avait assez de Cancun.
Après Uxmal, ils iraient à Merida et ne reviendraient à Cancun uniquement pour prendre leurs avions.
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Ayant écouté ce que Duo disait le jeune japonais changea son activité.
Il sortait maintenant tout ce qu'il y avait dans les sacs pour le ranger dans un grand sac de voyage acheté lui aussi le matin même.
Sur le même ton qu'il avait fait sa remarque sur Uxmal.
Une fois que Duo eu raccroché.
Il lança – « Qu'est–ce qui te permet de dire que je suis quelqu'un de bien ? »
Cette fois–ci Duo ne fut pas étonné par la remarque de son pote.
Il se tourna pour enfourner dans sa valise tout ce qui traînait dans la chambre.
Il laissa passer quelques secondes avant de répondre.
– Je sais pas je le sens ! Je me trompe ?
– Je ne sais pas ! Je n'ai pas l'habitude d'être apprécié pour moi–même.
Duo sorti la tête de sa valise pour se tourner vers son ami en souriant.
– Et puis je pourrais te renvoyer le compliment. Pourquoi tu me fais confiance et pourquoi tu as accepté de rester avec moi.
Heero se contenta de hausser mollement les épaules au son d'un "Je ne sais pas, je l'ai ressenti comme ça."
Le silence s'installa de nouveau entre les deux garçons.
Duo était maintenant assis sur sa valise pour essayer de la fermer.
Quand il réalisa que…
Qu'il avait totalement oublié d'y mettre dedans ce qu'il avait acheté pour lui le matin même.
Ses yeux fixèrent le plafond en signe de grand désespoir.
Heero qui avait fini son sac le regarda vaguement amusé.
Duo lui était d'une grande distraction.
Il savait très bien ce que ce jeune homme avec sa natte bizarre avait comme problème.
– J'ai mis tes affaires neuves dans le sac de voyages que tu m'as acheté, ce n'était pas la peine quelles se froissent avec le reste.
Les yeux améthyste redescendirent sur celui qui venait de parler.
Soulagé.
– Merci, t'es un am…
Il se tue se rendant compte de ce qu'il allait dire.
Heero le regarda un rictus rieur au coin des lèvres.
Il s'approcha du gaffeur.
Il frictionna le crâne de son ami amicalement.
– Toi aussi tu es un amour. Ça ne me choque pas que tu le dises. C'est amical c'est tout.
Les joues de Duo s'empourprèrent légèrement.
Puis petit à petit il reprit confiance en lui et ouvrit la porte de la chambre.
Heero de son côté ne montrait pas son trouble.
Pour la première fois de sa vie, il se sentait suffisamment bien avec quelqu'un pour pouvoir le considérer comme un ami et accepter l'amitié qu'on lui témoignait.
C'était tellement nouveau pour lui.
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A suivre
