Auteur : olivs

Origine : Gundam Wing.

Disclaimer : les personnages de cette histoire sont la propriété exclusive de Sunrise, Bandaï et Setsu Agency

Genre : Yaoi – UA – kawaii – mélo – bon sentiments et tout le bastringue.

Rating : PG–13 Il y a des mots assez crus et des caresses. Alors dans le doute ne lisez pas.

Type : fanfiction classique forme Heero/Duo, Quatre/Trowa, Wufei/Meiran.

Review : Merci à toutes encore une fois et à Yohina que je n'ai pas pu remercier par mail pour ça très agréable review. A la semaine prochaine pour la suite.

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Une histoire de pas se sentir
Uxmal le 23 mars 2004
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Après s'être copieusement arrosés, coulés, poursuivis dans l'eau et hors de l'eau…

Enfin surtout Quatre et Duo.

Heero ne semblait pas goûter spécialement ce genre de jeux.

Les trois amis finirent par se sécher et s'habiller.

Après tout, ils étaient aussi là pour visiter le site.

Il était déjà assez tard, les bus avaient déjà envahi le parking qui faisait face à l'hôtel

Une joyeuse pagaille de groupes de touristes suivant leur guide et le perdant, était en train de s'animer sous leurs yeux.

Ils traversèrent la foule et se rendirent au guichet pour les ventes de billets individuels.

Alors qu'une foule s'écharpait au guichet suivant, le leur était vide, visiblement peu de gens venaient sur ce site autrement qu'en voyages organisés.

Ils passèrent également sans encombre le portique et commencèrent à grimper la longue allée qui montait à l'ensemble de ruines.

Il ne leur fallut pas longtemps pour se frayer un passage dans la masse compacte et bruyante de touristes en chemises hawaïennes.

Duo, eu un moment d'effroi en pensant qu'à quelques jours près et sans l'avis de Heero sur ses goûts vestimentaires, il aurait pu être pris pour l'un d'entre eux.

Il saisit la main du japonais et s'y accrocha fermement.

Heero émit un petit « hum » de surprise.

– Hee–Chan Tu te rends compte que sans toi je leur ressemblerais.

Quatre se mit à glousser de rire.

– Quand je te disais que l'académie du bon goût en serait éternellement reconnaissante à Heero.

– Tu aurais pu me prévenir Quatre.

– Visiblement il faut être Heero pour parvenir à te persuader de certaines choses, répondit Quatre sardonique.

– Tu sous–entends quoi, là ?

– Il sous–entend qu'il nous en veut de nous être allié dans la piscine pour le couler, dévia Heero ne voulant pas que la conversation débouche sur un sujet qu'il savait délicat.

Quatre comprit l'esquive.

Il fallait éviter de gâcher la journée.

Alors en réponse au japonais, il assura qu'il aurait bientôt sa revanche.

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La foule était de plus en plus compacte à l'approche de la pyramide du Devin.

Heero étudia un moment les mouvements de la foule et le plan sur le guide.

– Bon si on reste dans le coin, on va se retrouver noyé par cette marée, je propose que l'on aille au plus profond du site et que l'on visite tout ce qu'ils ne vont pas aller voir. Je suis prêt à parier que, dans l'après–midi, ce sera vide par ici.

Quatre acquiesça lui demandant de leur montrer le chemin.

Heero hocha la tête et parti devant fendant la foule

Ils arrivèrent en haut de la bute et Duo se figea.

– C'est magnifique !

« La pyramide du devin » lut Heero à voix haute.

– C'est marrant, elle a une base ovale celle–là ! Elle est vachement plus haute que celle de Chichen Itza, non ?

Heero continua à scruter le bouquin,

tourna quelques pages,

avant de pouvoir répondre qu'elle faisait bien onze mètres de plus

et invita Duo à se presser.

Mais il ne bougeait pas.

– C'est grandiose.

Quatre s'impatientait

– Bon Duo on te laisse là à baver et on repasse te chercher ce soir ?

L'américain souffla visiblement contrarié

– Bon ça va si on peut pas profiter un petit peu de ce que l'on vient voir.

Heero insista un peu plus promettant qu'ils reviendraient dès qu'il y aurait moins de monde.

Duo finit par suivre, traînant des pieds.

Le jeune arabe et le japonais avaient quelques longueurs d'avance.

Quatre lisait clairement l'étonnement de Heero devant l'attitude extatique de Duo.

– Quand on a visité Chichen Itza, il a passé une première moitié de la journée à courser les iguanes ensuite on est monté en haut de la pyramide et là il a bloqué. Il a dû rester une demi–heure sans bouger le regard perdu sur la canopée.

Heero hocha la tête pour remercier Quatre de son explication.

Il se retourna pour constater que Duo s'était arrêté de nouveau pour regarder une sculpture.

– Duo ! Tu viens ?

– Mais Hee–Chan on a même pas le temps de regarder !

Heero fit marche arrière et pris Duo par la main, mimant une pointe d'exaspération.

– Allez rapplique !

– Bah tu as pas besoin de me tirer comme ça !

– Sinon tu n'avances pas.

Heero fit donc accélérer le pas à Duo le traînant toujours par la main.

Au bout d'un moment, l'américain accepta le rythme des pas des deux autres et la promenade reprit normalement.

Cela faisait quelques bonnes minutes qu'ils marchaient comme cela main dans la main sans s'en rendre vraiment compte sous le regard amusé de Quatre.

Ils ne se seraient pas lâchés jusqu'au soir, s'ils n'avaient pas croisé un duo de jeunes filles qui a leur hauteur s'était permis de se moquer ouvertement d'eux, mimant des manières efféminées.

Cela eut pour effet immédiat d'enrager le Dudule, qui pesta, grogna et lâcha à regret la main de son ami.

– Non mais pour elles se prennent ses connes.

– Tout doux Duo ! Essaya de tempérer Quatre

– Elles ont de la chance les morues, sinon ça aurait été des mecs, elles s'en prenaient une.

– Duo calme toi, c'est pas grave.

Tenta à son tour Heero, lui passant le bras autour de ses épaules pour le réconforter, mais la réaction du châtain fut des plus brusques.

– Lâche moi, j'ai pas envie qu'à cause de moi, tu passes pour un pédé.

– Je m'en fous des autres Duo !

– Pas moi je ne veux pas que les gens se moquent de toi !

L'américain avait prononcé ces mots avec plus d'amertume de conviction.

Quatre fit un geste à Heero, l'air de dire « laisse tomber ».

Et c'est dans un silence pesant qu'ils poursuivirent leur chemin.

Ils montèrent l'emmarchement qui donnait accès à l'immense terrasse où se dressait le palais du gouverneur.

L'édifice était surprenant, très étroit il faisait plus de cent mètre de long.

Ils se retournèrent pour admirer la vue que donnait cette position dominante sur le reste du site.

Devant eux s'étendait une forêt dense d'où émergeait sur leur droite la pyramide du devin.

En face d'eux le jeu de pelote formait comme une allée conduisant au quadrilatère des nonnes.

C'était impressionnant.

Ils restèrent là quelques minutes alors que Heero leur lisait le guide.

Ils longèrent par–derrière le palais du gouverneur pour se rendre à la grande pyramide qu'ils escaladèrent tranquillement, la foule multicolore des touristes venait rarement y lâcher quelques grappes.

De là–haut le spectacle était encore plus magnifique et il leur fallut un bon moment pour en déloger Duo qui s'était assis à l'ombre du petit temple qui se trouvait au sommet de la pyramide.

Son ami japonais dans les bras.

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Heero les invita à prendre un chemin qui partait derrière le palais et plongeait dans la forêt pour rejoindre un petit groupe de ruines qui se trouvaient à quelques centaines de mètres de là.

Ils arrivèrent près d'un enclos où se dressaient une trentaine de phallus de pierres d'une soixantaine de centimètres de haut.

L'image fit sourire Duo.

Heero expliqua alors que quand les Chrétiens avaient découvert le site et étaient tombés sur l'édifice qu'ils ornaient, ils les avaient fait casser.

Une voix derrière lui s'étonna que l'américain ne s'asseye pas dessus rajoutant, « tu as vu Wufei les vacances sont finies c'est le retour du shazi. »

Duo échappant à Heero qui avait tenté de le rattraper au passage, sauta à la gorge de celui qui l'avait insulté.

Entre deux coup portés et un reçu, il reconnut celui–ci.

– Toi tu as eu du bol de t'en sortir la dernière fois, mais là tu ne vas pas y couper.

Quatre tentait de demander aux deux garçons de s'arrêter, mais ne semblait pas être entendu.

Heero s'adressa au chinois qui semblait accompagner celui qui était aux prises avec son ami en lui lançant une remarque sur leur comportement totalement stupide et sur leur manque manifeste d'honneur.

Il y eu comme un déclic dans la tête de Wufei qui a son tour se jeta sur le japonais.

Duo s'en rendant compte tenta de se défaire de la joute qui l'opposait au français pour venir à la rescousse de son ami.

Les quatre garçons étaient maintenant à terre dans une mêlée, d'où dépassait par moments un pied, un poing, une tête, une natte sans que l'on puisse réellement dire à qui appartenait quoi.

Quatre s'assit par terre et pris sa tête dans ses mains.

Au bout de quelques minutes, il se releva et hurla à s'en faire exploser les poumons.

– Vous aller pas bientôt arrêter de vous comporter comme des gamins de cinq ans ?

Les quatre autres surpris par la colère du petit blond s'arrêtèrent d'un bloc, leurs gestes restant en suspens et se tournèrent vers lui.

Duo laissa quand même tomber son poing presque négligemment sur la joue du français qui lui renvoya un violent coup de coude en retour.

– J'ai dit assez. Tout le monde debout.

Les quatre garçons se relevèrent, l'air penaud, regardant leurs pieds et chassant les brindilles et la poussière de leurs vêtements.

– Vous avez l'air malin, va, commenta Quatre.

Puis il s'avança vers le chinois et lui tendit la main.

– Bonjours, je m'appelle Quatre Raberba Winner.

Le chinois quoique très surpris, répondit au geste et se présenta.

Puis il se retourna vers le jeune homme à l'œil vert émeraude et lui tendit la main à son tour, l'autre la lui serra.

– Trowa Barton.

– Et les deux autres sont Duo Maxwel avec la lèvre explosée et Heero Yuy avec la chemise en lambeaux.

Les deux en question sentant qu'ils n'avaient pas trop le choix s'approchèrent et tendirent à leur tour leurs mains.

Quatre satisfait de la façon dont les choses étaient en train de tournées continua sur sa lancée.

– Bon maintenant toi Trowa tu vas t'excuser auprès de Duo pour l'avoir traité de singe…

– Vous parlez chinois ?

Questionna, surpris Wufei.

– Oui vu le nombre d'usines que mon père a en Chine… Mais ce n'est pas le sujet, j'ai dit Trowa tu t'excuses pour avoir insulté Duo.

Le français regarda le jeune homme à la natte et après avoir lâché un soupir, il s'exécuta.

– Duo je te présente mes excuses.

– Duo tu acceptes ses excuses et tu t'excuses à ton tour pour lui avoir sauter à la gorge et avoir voulu l'écraser l'autre jour.

Trowa souleva un sourcil circonspect.

– Muemirme, j'mexcuse, baragouina l'américain.

– Mieux que ça Duo !

– J'accepte tes excuses et je te présente les miennes.

Trowa hocha la tête en signe d'acceptation et tendit la main au garçon.

– Heero maintenant à toi, tu t'excuses auprès de Wufei parce que je sais pertinemment que tu as fait exprès de choisir les mots précis que tu as employés pour le mettre hors de lui.

– Hn ? Wufei, je n'ai jamais mis de doute sur ton honneur et je n'ai fait cela que dans le but de te provoquer.

– Mais c'est qu'il a de l'éducation notre japonais ! Railla le jeune blond.

Le chinois regarda Heero dans les yeux et s'excusa à son tour.

– Je n'aurais pas dû réagir de la sorte, j'aurais dû me contrôler.

– Wouaip, vous êtes quatre dans ce cas–là ! Bon et pour finir Trowa, tu me présentes des excuses pour m'avoir draguer de façon plus que vulgaire à Chichen Itza.

Le français reçut la remarque de Quatre comme une gifle.

Il ne s'attendait vraiment pas à ce que ce jeune homme a l'allure si sage, ose remettre ça sur le tapis de façon aussi directe.

Il ne se démonta pas pour autant.

– Il est clair que si j'avais su que j'aurais la chance de te recroiser, je n'aurais pas commis une telle bourde. Je m'en veux énormément.

Quatre lui jeta un regard gentiment assassin.

– Bon va dire que ça va aller.

Puis il s'avança encore plus près du garçon à la mèche et souleva celle–ci.

– Tu vois Duo, il a ni œil de verre ni cicatrice monstrueuse. Il est tout plein mignon.

Le français rougit d'un seul coup alors que les autres garçons regardaient Quatre avec stupéfaction.

– Bon vu l'état de chacun, je propose que l'on retourne à l'hôtel, on reviendra quand certains se seront changés et qu'il aura soigné un troisième.

La dite proposition tenait plus de l'ordre martial que de la suggestion amicale.

– Mais on en a pas encore visité la moitié, protesta le chinois.

– Nous non plus on venait juste d'arriver ! On reviendra plus tard dans la journée, pour l'instant on va prendre un verre tous ensemble pour fêter notre nouvelle amitié.

Lança le bond ironique.

– Quatre, Wufei doit repartir ce soir pour être à Mexico dans deux jours et on voulait tenter de visiter au moins un site cet après–midi. On a fait une halte à Mayapan hier et contrairement à ce que l'on aurait voulu, on a pas pu arriver aux aurores ici ce matin, il n'y a rien pour se loger à moins de 16 km.

– Deux jours ?

Quatre regardait le duo dont il venait de faire connaissance avec des yeux grand comme des soucoupes ?

Pendant ce temps Heero, nettoyait la lèvre meurtrie de Duo avec un bout de sa chemise qu'il avait humecté.

– Oui nous nous voyageons en bus, on est pas des fils à papa.

Le jeune arabe fusilla du regard Trowa avant de se retourner vers lui et de le sermonner d'un ton les plus cassants.

– Toi encore une réflexion de ce genre et tu perds à tout jamais tes chances de te mettre un certain blond vierge sous la dent. Puis se retournant vers Wufei, il repris plus calme. tu dois être quant à Mexico ?

– Jeudi dans la journée. Les compétitions commencent vendredi, il faut que je sois aux côtés de ma femme.

– Ok et on est mardi !

Quatre sortit son téléphone portable de sa poche et s'éloigna un moment. Quand il revint, il avait un air satisfait.

– Wufei, tu as un siège réservé sur un vol Mérida – Mexico jeudi. Cet après–midi, on fait les sites que vous aviez prévu de visiter, ce soir, vous dormez au Lodge avec nous. Demain matin, on pourra ainsi être ici très tôt. Ensuite on passera une dernière soirée ensemble à Mérida avant de mettre Wufei dans son avion le lendemain. Est–ce que cela convient à tout le monde ?

– Quatre, on a vraiment pas l'argent Wufei et moi pour se payer ce genre d'hôtel !

Heero quitta un instant la lèvre de Duo pour se retourner vers les trois autres garçons.

– Pour le Lodge, il n'y a pas de problème, ils se sont trompés, ils nous ont donné trois chambres alors que nous partageons toujours la nôtre avec Duo depuis le début de notre périple, nos affaires sont un peu mélangées dans nos bagages. Donc si Quatre accepte de partager son lit avec Trowa, moi je peux laisser ma chambre à Wufei. De toute façon tout est déjà payé.

Duo marqua son étonnement d'un regard ébahi.

– bah vous auriez pu le dire que vous aviez payé, vous m'avez rien demandé !

– On s'est dit que tu payerais le dîner et les conso d'aujourd'hui.

Quatre jouait à fond dans le gentil mensonge initié par le japonais.

– Ah Ok pas de problème, mais tu aurais pu m'en parler Quatre, moi je voulais inviter Hee–Chan !

– Donc tout est arrangé n'est–ce pas ? Conclu celui qui était en train de s'imposer comme l'animateur du groupe.

Heero repris donc ses soins sur Duo.

Wufei de son côté semblait plus que gêné.

Trowa lui vint en aide.

– Je ne vois pas en quoi ? Il reste encore la nuit à Mérida que Wufei et moi on éviterait bien à cause du prix des hôtels et son billet d'avion.

– Le billet d'avion c'est mon cadeau perso pour excuser le comportement de mes petits camarades qui vous ont fait perdre du temps aujourd'hui. Pour l'hôtel à Mérida, si je ne ronfle pas trop fort tu accepteras peut–être de repartager ma chambre. Et pour la chambre de Wufei on se cotisera et on lui offrira comme cadeau d'adieux !

– Je me dois de décliner votre invitation. Je ne peux accepter votre charité.

– Ecoute Wufei, mon père exploite sans gêne des milliers de chinois dans ses usines. Alors si tu ne l'acceptes pas comme un cadeau personnel prend le comme des excuses de la famille Winner envers le peuple chinois dont elle est particulièrement redevable.

– Dans ce cas, je ne peux qu'accepter.

– Génial. Conclu le blond visiblement très satisfait.

Quatre parti devant glissant au passage un petit mot de félicitation à Heero pour son numéro d'acteur.

Heero lui chuchota sa réponse.

– Tu sais ça a quand même été mon métier, et je n'ai pas mentit sur tout on partage bien notre chambre depuis le début du séjour et on fait valises communes.

– Tu as juste pas précisé que le périple a commencé hier.

Heero lui souri d'un air complice. Duo saisissant par le bras les deux autres garçons restés en retrait les invita à suivre leurs éclaireurs.

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Ils étaient maintenant tous les cinq installés dans les hauts fauteuils du bar de l'hôtel le long du comptoir.

Quatre à un bout, Trowa à sa droite, Wufei au milieu, Duo et Heero sur un même fauteuil, le second en partie sur les genoux du premier.

Sur le chemin, tout le monde s'était plus ou moins présenté et l'américain ayant appris quelles études suivait le chinois l'assaillait de questions.

Les deux garçons l'écoutaient avec une grande attention.

De l'autre côté, le blond aux yeux bleus ne se démontait pas devant le regard suspicieux du français qui lui parlait à voix basse.

– Ils partagent leur chambre depuis le début de leur périple ?

– Oui !

– On a croisé le brun à Chichen Itza, il y a deux jours avec un troupeau d'étudiants. Il a commencé quand leur périple ?

– Dans la nuit suivante.

– Et bien c'est ce que l'on peut appeler un coup de foudre.

– Ils ne sont pas ensemble, précisa Quatre une teinte de tristesse dans la voix.

– Tu te fous de moi ?

– Hélas non !

– Mais attends, ils font plus couple que…

Quatre regarda un instant amusé Trowa chercher ses mots. Il large sourire apparu sur son visage quand l'idée de ce qu'il allait dire lui vint à l'esprit.

– Que toi et moi?

– Oui par exemple, répondit machinalement le français.

– C'est quand même facile ça, il ne s'est rien passé entre nous.

– C'est pour ça que ce n'est pas l'exemple que j'aurais choisi en premier.

Quatre était hilare et Trowa gêné.

– Je te taquinais. En fait Duo rejette son homosexualité, mais il a vraiment eu un coup de foudre pour Heero. Quant à Heero, lui, il aurait plus tendance à rejeter l'idée de s'attacher à quelqu'un ou d'avoir peur que quelqu'un s'attache à lui. Visiblement, il a toujours vécu vraiment seul donc le fait de se sentir aimer et d'aimer en retour le perturbe.

– Pourtant c'est pas l'impression qu'ils donnent.

– Je sais, mais c'est la triste réalité. Le seul bon côté des choses c'est qu'il ne semble pas qu'ils retiennent les gestes qu'ils ont envie d'avoir l'un en vers l'autre. Il leur reste une barrière à franchir, j'espère qu'ils y arriveront.

Trowa regarda les deux garçons dont il était question d'un air perplexe.

Puis il se retourna de nouveau vers le blond.

– Et tu étais sérieux tout à l'heure pour nous deux ?

– Et toi ?

– Ben je te trouve mignon, c'est clair. Mais il y a un truc qui m'a quand même étonné.

– Ma virginité ?

– Oui.

Étonnamment Trowa semblait beaucoup plus embarrassé que le jeune homme qui lui faisait face.

Le percevant Quatre entreprit de s'expliquer.

– Bon alors il faut que je te raconte tout ! Je suis d'origine marocaine et mon père avait décrété que je marierais avec la fille de son meilleur ami. J'ai toujours vécu avec cette idée et ça ne m'a jamais perturbé. Il y a quelques mois mon père a convaincu son pote d'abandonner l'idée de ce mariage et m'en a fait part, il y a quelques jours. Depuis je sens un vide immense en face de moi. Je ne m'étais jamais même demandé si j'aimais vraiment les filles. Si tu te souviens à Chichen, on était avec une fille.

– Possible.

– Bon elle a décidé de faire mon éducation et ça a été un vrai fiasco. Par contre quand tu as sorti cette connerie à Chichen, j'ai vraiment rougi et j'ai senti comme une chaleur en moi.

– Mais tu n'as pas l'impression d'aller un peu vite ?

– Pourquoi ? Je te plais non ? Tu me plais aussi, tu t'en doutes. Alors si ça peut marcher entre nous ce serait merveilleux. Il faut juste essayer.

Trowa était sidéré. Il assumait depuis longtemps son homosexualité en jouait même avec provocation. Mais la candeur de quatre et son naturel le déstabilisait totalement.

– Mais tu n'as pas peur de t'engager comme ça, tout de suite ?

– Non, lui répondit Quatre d'un air penaud.

Il y eu un flottement.

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Trowa ne s'avait comment réagir.

Les autres fois c'était simple.

Il draguait un mec en boîte.

Il le ramenait chez lui.

Ils baisaient ensemble et quand le mec partait Trowa était triste.

Si jamais le type revenait, il tombait immédiatement amoureux et était près à subir les pires humiliations pour essayer de transformer un coup en histoire.

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Là il avait en face de lui quelqu'un qui voulait l'inverse.

Il n'y croyait pas.

– C'est stupide !

– Pourquoi tu dis ça ?

– Parce que je suis du genre à tomber très vite amoureux, à m'engager très vite et à me prendre des taules effroyables quand je me fais plaquer. Et je souffre comme un con à chaque fois, expliqua alors le français.

– Je ne sais pas ce que ça peu faire de se faire plaquer quand on aime quelqu'un. Je verrai bien le moment venu. Mais si ça devait marcher entre nous, je m'en voudrais d'avoir laissé passer ma chance.

Il regarda le jeune homme blond avec une infinie délicatesse.

– Ça veut dire qu'il faut que je t'embrasse ?

– Ce serait bien.

Trowa joignit le geste à la parole.

– Eh vous deux ! il y a des enfants qui regardent.

Les deux nouveaux amants se séparèrent à l'exclamation de l'américain.

– Je commençais à mourir de soif Quatre me donnait un peu de salive.

– Bah tien ! fit un Duo faussement outré.

Trowa sourit avant de se retourner vers le petit bâtiment dans lequel avait disparu le serveur auquel ils avaient passé leur commande.

– N'empêche qu'est–ce qu'ils foutent ? Ça ne prend pas deux heures pour verser le contenu d'une bouteille de jus d'ananas dans un verre !

– Sauf qu'ici Trowa, ils pèlent l'ananas et le pressent.

Le français se retourna dubitatif vers l'américain en sifflant un « – Tu rigoles ? » admiratif.

– Ben non mon vieux ! Et c'est même pas pour la frime. Visiblement, ils font ça pour nous faire plaisir. Faut juste être patient, mais on est en vacances. Faut arrêter de se comporter comme des touristes à la con.

Trowa s'adressa tout bas à son nouveau petit ami.

– Je le croyais beaucoup plus gros con américain que ça !

– Il l'était ! C'est le second effet Heero Yuy, lui souffla Quatre dans l'oreille.

– Qu'est–ce que vous êtes en train de dire comme mal de moi derrière mon dos tous les deux ?

– Absolument rien de mal.

– Arrête Trowa, je sais très bien que les Français nous prennent pour des gros cons primaires.

– Et que les Américains nous prennent pour des prétentieux arrogants.

– Un a priori ça ce change quand on connaît les gens, c'est un très bon ami à moi qui m'a dit ça.

– C'est exactement ce qu'il me redisait.

Les verres d'un demi–litre de jus d'ananas frai pressé arrivèrent sous le nez de nos amis et devant le regard perplexe de Trowa qui ne pouvait que constater que le garçon aux cheveux nattés avait dit vrai.

Quatre commanda une assiette de guacamole, des tortas et des ampanadas afin de caller le petit creux qui se faisait sentir dans leurs estomacs.

Après une brève hésitation Duo fit la fête à tout ce qu'il avait à porté de main et commanda une autre tournée.

Trowa tenta un : « je croyais que les Américains ne se nourrissaient que de pizzas et de hamburgers. » à quoi Quatre répondit un « C'est une légende.» ironique.

Leur collation finie, ils se dirigèrent vers la voiture et prirent la route de Kabah.

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C'était un site de moindre importance, mais malgré sa retenue habituelle Wufei avait du mal à cacher son impatience.

Dès que la voiture se fut arrêtée, il en bondit comme un jack in the box.

Il trouva, non sans mal, le gardien du site et acheta les billets.

Puis revint à la voiture pour presser ses amis de le suivre.

Il leur fit gravir le haut emmarchement qui conduisait à la terrasse sud.

Duo ne pu cacher sa surprise.

– C'est géant ! Tu savais qu'il y avait ça ici ?

– C'est une des façades maya les plus connues, ce sont des masques de Chac, on en dénombre plus de trois cents. Lui répondit–il sa voie emprunte de fierté.

Les cinq garçons firent le tour de l'édifice, de la pyramide qui se trouvait derrière…

Ils passèrent le site en entier au peigne fin sous les commentaires avisés de l'étudiant en civilisations anciennes.

Trowa ayant du mal à se départir de ses a priori était particulièrement surpris de voir l'attention que l'américain portait à ce que disait le chinois.

Notant la surprise du français son ami lui expliqua combien cet amour pour la civilisation maya était récent et que s'il n'avait pas eu le concours d'Hilde puis de Heero, Duo serait encore dans une piscine, comme tout bon Américain en vacances à Cancun qui se respecte, à se bourrer la gueule du matin jusqu'au soir.

Après plus de deux heures à épier la moindre pierre, ils reprirent la voiture en direction du site suivant : Sayil.

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C'était un tout petit site archéologique sur lequel un palais avait été arraché de la végétation qui l'avait recouvert.

Il était à moitié totalement détruit.

Le reste, encore debout, était vraiment somptueux, ce palais avait dû être à l'époque celui un notable particulièrement prestigieux.

Ils s'installèrent à l'ombre des arbres pour écouter le cours de Wufei, finalement pas mécontent d'avoir rencontrer cet auditoire.

Bien entendu, Quatre s'était lové dans les bras de Trowa et Heero s'était installé entre les jambes de Duo son dos reposant sur le torse de son camarade qui s'était adossé à un arbre.

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Lorsqu'ils quittèrent Sayil, il était trop tard pour se rendre à Labna.

Ils prirent la route du camping afin de récupérer les affaires des deux aventuriers.

Puis retournèrent à leur hôtel.

Au dîner, Duo changea complètement de menu, et même d'apéritif acceptant enfin de goûter à la Margarita.

La soirée fut longue et chacun raconta plus ou moins sa vie.

Tous sauf un qui toujours dans les bras de Duo qui s'était installé dans un rocking–chair, s'endormit la tête posée sur l'épaule de l'américain sans avoir dit un mot.

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A suivre…