Chapitre 6 : Deling City « partie 1 »

Comme Seifer pouvait le constater, la gare de Deling City était réputée pour sa foule quotidienne et son brouhaha permanent. Le balambien était à la recherche d'une cabine, mais ça Ellone ne le savait pas. Et elle ne préféra rien dire, vu que Seifer avait l'air enragé. Après 100 mètres de marche à travers la gare, il trouva l'insigne du téléphone et accéléra le pas, au grand dam d''Ellone.

Il se dirigea vers la cabine où se trouvait le moins de monde, décrocha le combiné, s'apprêta à mettre quelques pièces dans l'appareil lorsque soudainement il se rappela qu'il n'avait plus son portefeuille et par conséquent pas de monnaie.

Indigné, il envoya valser le combiné. Voyant cela, Ellone tenta le tout pour le tout.

« - Qu'est-ce qu'il y a ?

Ca se voit pas ! je peux pas téléphoner !

Si tu veux j'ai quelques pièces… »

Ellone se mit à fouiller dans son sac et ressortit une dizaine de fils. Elle commençait à compter lorsque Seifer lui prit violemment les pièces de samain et commença à les introduire aussitôt dans la machine. Il composa le numéro des renseignements et :

« - Vous désirez ? demanda une voix de standardiste.

avoir un taxi.

Très bien, dans ce cas composez aussitôt le 00XXXXXXXX et aussitôt on vous répondra… »

Seifer mémorisa le numéro dans sa tête et raccrocha le combiné sans même dire au

revoir.

Puis il composa le numéro et une standartiste lui répondit :

« - Taxis de Deling, bonjour ?

Je voudrais qu'on vienne me chercher à l'aéroport côté arrivées.

Très bien, votre nom ?

Almasy.

Merci, vous en avez pour 5 minutes d'attente, un taxi viendra vous prendre à l'endroit que vous nous avez indiqués , au revoir monsieur. »

Comme d'habitude, Seifer raccrocha après que sa demande fut acceptée.

Il se retourna en regardant Ellone qui était un peu distraite et qui lança d'un ton nonchalant :

« - On va au centre ville ?

Non, on réserve à l'hôtel et on y reste. »

A présent, Seifer et Ellone étaient dehors. Ellone observait le paysage : des voitures de partout, des buildings et beaucoup de gens de partout qui créaient un brouhaha incessant ! Elle n'avait pas du tout l'habitude de tout cet univers qui se présentait à elle. La winhilloise observa Seifer d'un œil aguet qui commençait à s'impatienter avec un regard comme pour dire

« S'il n'est pas là je défonce ce trou à rats ! »

Une minutte s'écoula et un taxi se gara à la place qu'il lui était réservé. Aussitôt Seifer se précipita vers la bagnole suivit de près par Ellone. Un homme en ressortit, ouvrit les portières et le coffre et demanda :

« - Bonjour monsieur…Almasy, vous avez que ça comme bagage ?

Oui.

Très bien alors montez,montez. »

Seifer et Ellone s'instalèrent à l'arrière, le gars régla son rétroviseur à travers lequel il regarda Seifer en disant :

« - Je vous mène où ? en mâchant son chew-gum.

A Galabadia Hôtel

Okay, okay . Ca vous gène pas qu'en chemin je m'arrête pour acheter des clopes… Seifer hocha horizontalement la tête en guise de réponse et le chauffeur acquiesça.

Okay, okay , dans ce cas, on est go ! »

Puis il avança et s'engagea dans la route. Ils roulèrent à une vitesse constante pendant 5 minutes sans dire un mot lorsque le chauffeur ralentit, se gara près du trottoir et dit tout en laissant le contact.

« - 'reviens tout d'suite. »

Il sortit du taxi pour rentrer dans un bureau de tabac où l'on pouvait voir le comptoir grâce à la grande vitrine. Ellone le regarda un instant puis se tourna pour voir Seifer. Celui-ci regardait du côté de sa fenêtre, le coude appuyé, sa main supportant son menton et son pied droit sur la banquette. Sans mégarde il se retourna vers Ellone et :

« - Quoi ?

Tu es déjà venu à Deling ?

Ouai et alors ?

Heu…non c'était juste pour… »

Soudainement la voiture avança. Instinctivement, Ellone regarda le chauffeur qui se trouvait toujours dans le bureau de tabac. Ce dernier regardait le taxi mais il avait l'air de tenir quelque chose dans les mains, de plus le commerçant regardait lui aussi le véhicule d'un air amusé.

« - Hééééé ! Qu'est-ce qui se passe ! paniqua Ellone

Abrutie ! On s'est fait manipulés ! Ils ont saboté la caisse ! » cria Seifer.

Plus le temps passait, plus la voiture avançait de plus en plus vite. Seifer gagna la place du chauffeur et se mit en dessous du volant pour essayer de couper les fils de l'accélérateur. Ellone, elle, était paniquée. Elle avait la tête sur ses genoux repliés sur elle-même et tremblotait lorsque…

« ELLONE ! Qu'est-ce que tu fous ! On va avoir un accident là, merde ! Prends-le volant ! »

Tout de suite, elle s'éxécuta pour rejoindre la place du chauffeur, laquelle Seifer se trouvait juste en dessous, par conséquent elle devait écarter les jambes à cause du Balambien.

Celui-ci cherchait un moyen pour débrancher le système mais devait réfléchir pour trouver les bons fils au risque de se tromper de contact et de faire une grosse connerie.

Inconsciemment, celui-ci arrêta son travail et jeta un œil à la culotte en soin bleu cyan d'Ellone.

Celle-ci demanda, toujours paniquée :

« Tu…t'en sors ?

Non, cette putain de caisse est faite pour le sabotage ! Je vais essayer d'autres fils mais j'ai bien peur que ça ne marche pas. Et toi ? demanda t-il, des gouttes de sueur coulant sur son front.

On est à plus de 160 à l'heure et on file tout droit dans la baie !

QUOI !

A…adieu ! Je crois bien que c'est la fin.

IMBECILE ! »

Seifer se débattit pour rejoindre la place d'à côté mais il n'eût le temps de ne rien faire car à ce moment-là le taxi était en train de faire un saut digne d'une superproduction de films de cascade. A présent ils étaient dans l'eau.

Seifer, blanc comme un cachet d'aspirine dit :

« Retiens ton souffle hein ! »

Ellone ne répondit pas. Elle avait tellement peur qu'elle en suffoquait. Elle regardait ses pieds qui étaient depuis quelques secondes englouttis dans l'eau dont le niveau montait très rapidement. Puis Seifer reprit :

« Ecoute-moi, on va sortir de là et on va rejoindre l'autre rive okay ? Ne me lâche pas et retiens ta respiration ! »

Puis il ouvrit sa portière qui cette fois les submergeait totalement dans l'eau, tout en tenant fermement l'avant-bras d'Ellone.

Il nagea rapidement pendant deux minutes pour s'accrocher à un rocher. Il sortit de l'eau tout en soulevant Ellone. Il gagna le rivage et toucha enfin le sol. Il aida ensuite à sortir Ellone de la flotte. Celle-ci toussotait.

pff…elle a bu la tasse, la niaise.. pensa le blond. Les deux accolytes étaient trempés de la tête au pieds, le manteau de Seifer semblait peser 5 kilos de plus au moins. Ce dernier leva les yeux vers la jeune fille qui s'étouffait, intrigué par la transparence de ses habits collés à sa peau…

imbécile ! c'est pas le moment de penser à ça ! Seifer détourna vite le regard, il avait reprit des couleurs.

La jeune femme quand à elle, enleva ses chaussures, il était clair qu'elles étaient à présent inutilisable. Quelle ne fut sa surprise lorsque Seifer déposa sa veste sur ses épaules !

« - AAAh ! mais c'est glacé ! t'es fou ou quoi , ta veste est trempée !

met là et ne discute pas . »

Répondit froidement le blond qui n'avait nullement envie d'être troublé.

Ils avaient marcher plusieurs heures, Ellone était à bout de souffle, ses habits et ses pieds étaient sales à cause de la terre, mais enfin ils étaient arrivés à leurs hôtels.

L'ex-SeeD s'avança vers le comptoir et dit :

« - Une chambre 2 places pour une nuit s'il vous plait, et avec le service repas inclus.

Bien…voici votre clé ça vous fera 300 gils s'il vous plait.

Je paye au compte du C.A.G.

Ah ! alors attendez…L'homme de l'acceuil fouilla dans ses documents et sortit une feuille qu'il tampona.

Voilà, cochez ici s'il vous plait, c'est la case C.A.G et dans la case du dessous vous devez mettre votre signature. »

Seifer emprunta un stylo et s'executa. En rendant la feuille il s'aperçut que le type de l'acceuil le dévisageait.

« - Qu'est-ce qu'il y a ? demanda le blond.

Nous avons un service de lavage et de fourniture de vêtements si cela vous interresse, ça coûte 30 gils, je peux le retirer également de votre compte si vous le désirez, ça sera fait directement et je pense que vous en avez bien besoin…

Ah…d'accord. »

Le type tapa des données sur un ordinateur et rangea la feuille dans un casier.

« - Les vêtements et le service de nettoyage se trouvent directement à l'étage où vous vous rendez, bon séjour parmi nous. En revanche j'aimerai vous prévenir que l'ascenseur est en….monsieur ? Monsieur ? »

Trop tard, le pêcheur avait déjà filé et emporté la jeune Ellone avec lui.

Ils s'engouffrèrent dans l'engin et Seifer appuya sur le bouton « 7 », l'étage où ils devaient se rendre.

L'ascenseur commença à monter, les deux jeunes gens faisaient silence. Soudain l'ascenseur s'arrêta tout d'un coup et s'éteignit.

« - Oh mon Dieu ! Nous sommes bloqués ! cria Ellone en mettant les bras en avant pour chercher un repère. Elle toucha sans faire exprès le nez de Seifer du bout des doigts.

Hey ! Dégage tes mains de là ! Il attrapa les mains d'Ellone et la repoussa contre le mur. »

Le blond n'avait biensûr aucune magie sur lui qui auraient pu les éclairés. Il s'assit dans le noir et attendit.

« - Seifer, on ne va pas rester comme ç…

Tais-toi, je réfléchis.

Oui mais fais viiite ! En plus j'ai froid moi !

Arrête de brailler, ça ne servira à rien ! »

Soudain une clochette retentit et les deux partenaires purent entendre une voix :

« Galbadia Hôtel, bonsoir. Veuillez nous excuser de ce problème technique, pour débloquer l'ascenseur, veuillez enclencher le système manuel qui se trouve à côté de la porte. Nous vous remercions d'avoir choisi notre hôtel et vous souhaitons un agréable séjour. »

Ellone s'avança pour appuyer sur le bouton en même temps que Seifer dont le réflexe avait été immédiat. Leurs mains se touchèrent et la jeune fille, bien que Seifer ne put le voir puisqu'ils étaient dans le noir, était rouge comme une tomate.

« - Dégage ta main de là, idiote. »

Le blond eût un petit sourire, il appuya et l'ascenseur poursuivit sa route normalement.

Une fois arrivés à l'étage, Seifer et Ellone se rendirent à leur chambre, après avoir emprunté des vêtements et des sous-vêtements fournis dans un sachet, pour homme et pour femme.

C'était une grande chambre luxueuse avec un lit à baldaquins deux places et d'immenses vitraux qui laissaient entrevoir la grande ville qu'était Deling City.

« - Magnifique ! s'éclama Ellone enthousiaste »

Seifer, quand à lui, vérifiait à nouveau l'état et la sûreté des lieux, apparement tout avait l'air normal.

Ellone fonça tout droit à la salle de bain, avec ses vêtements de rechange mais Seifer l'interpella.

« - Bouge ton cil Ellone, moi aussi je veux me laver !

Oh, et bien tu attendras un peu , d'accord !

Ouai , si t'as pas fini à temps je viens te chercher. » Répondit-il ironique, avec un petit sourire au coin des lèvres.

Ellone leva les yeux au ciel et referma la porte de la salle de bain. Bizarrement et pour la première fois, l'ambiance paraissait détendue entre eux.

Seifer faisant déjà sécher sa veste, son pantalon et son débardeur après les avoir lavé, à côté se trouvaient également les vêtements d'Ellone qui avait déjà emprunté les vêtements de rechange.

L'ex-SeeD alluma la télé et tomba sur un programme de musculation.

pff, le genre d'émission que suivraient les bouffons comme Zell…

A l'émission se trouvait un homme moustachu, paraissant aussi fort qu'idiot et qui montrait ses muscles après son entraînement en paraissant très fier de lui.

« - Quelle mauviette ! »

lança Seifer qui contrasta ses muscles et put s'apercevoir avec joie que les siens étaient plus dévellopés. Il esquissa alors un sourire en coin qui s'effaça très rapidement lorsqu'il s'apperçut qu'Ellone le scrutait avec des yeux ronds.

« - Oh Seifer…Je ne savais pas que tu suivais ce genre d'émissions.. »

Le grand blond, dans un élan de rage s'avança vers Ellone et se pencha sur elle, le regard mauvais.

La jeune Winhilloise se dispensa de tout commentaires.

Satisfait, Seifer se dirigea à son tour partit en direction de la salle de bain et entra dans la douche. Alors qu'il commençait à se laver, il remarqua un shampoing rose avec une fraise dessinée dessus et avec écrit :

« Stramberry-Shampoo ! »

pff…Ellone utilise ce genre de machins pour gosses…elle aurait pu le reboucher.. Il prit le shampoing et le renifla. Puis il le referma et le reposa, enfin il choisit un shampoing pour hommes et l'utilisa.

Ellone, quand à elle, regardait un feuilleton dramatique sur l'amour impossible entre un homme submergé par son travail et une pauvre paysanne aveugle.

La jeune fille en avait les larmes aux yeux. Soudain la télé s'éteignit ce qui fit sursauter Ellone qui était complètement à fond dans le drame.

« - Le repas est arrivé. Dit Seifer qui faisait tournoyer la télécommande dans sa main.

Mais Seifer ! C'était la scène la plus importante ! »

Seifer n'écoutait pas et avait déjà attaqué son poulet avec les mains. Ellone soupira et le rejoint. A part le bruit des assiettes et des mâchements, on n'entendait plus grand chose.

Ellone, comme à son habitude désormais, brisa le silence.

« - Au fait Seifer,

Quoi ? demanda t-il.

On fait comment pour le lit ?

T'en fais pas, j'ai fait amener un lit pour toi.

Où est-il ?

Derrière le grand lit. »

Ellone se leva, ignorant le sourire qu'affichait Seifer et quelle ne fut sa surprise de voir un petit clik-clak taille enfants !

Hey ! mais…Oh mais c'est pas vrai ! protesta t-elle pour elle-même.

A présent elle regardait Seifer d'un air hargneux. Qu'avait-elle fait pour qu'il la traite de cette façon ? Elle regarda son assiette qu'elle n'avait pas encore touché, puis se mit à parler :

« - Pourquoi devrais-je dormir dans ce clik-clak pour enfants ?

le balambien la regarda alors qu'il machouillait son aile de poulet, s'essuya les lèvres avec sa serviette puis dit :

Ben quoi ? T'as vu comment t'es petite et chétive ? T'as pas besoin d'un grand lit pour toi toute seule !

Et toi ! T'es pas gros pour avoir un grand lit pour toi que je sache !

Ca, ça me regarde ! A présent mange ton assiette, ça va refroidir !

Comment ça, ça te regardes ? T'es qui pour me dire ça ! »

Ellone s'était légèrement redressée après la fin de sa phrase. On pouvait voir les cordes vocales bouger, signe qu'elle était hors d'elle.

« - Oh, oh, relax bébé ! Je suis Seifer Almasy pour te dire ça.

Et alors ! Ce n'est pas ton nom qui va changer les choses ! Je te signales que tu es entre les mains de l'armée et surtout, tu n'es qu'un pion pour eux !….

TA GEULE ! »

Seifer s'était à présent levé de sa chaise et avait fait taper son poing rageur sur la table le même qui avait frappé le lascar dans la prison, ce qui fit rebondir les assiettes et la carafe d'eau.

Quand à elle, la Winhilloise sursauta. Elle aurait voulu continuer de faire sa crise, mais lorsqu'elle avait vu ce que pouvait faire l'ex-SeeD avec la table, elle ne put s'imaginer ce qu'il pourrait faire avec elle. Elle baissa la tête puis dit d'un ton très bas :

« - Cette dispute n'a aucun intérêt. Repartons à zéro, comme si de rien n'était.

Grumph ! »

Seifer prit sa veste et claqua la porte, ce qui eut pour effet un léger courant d'air dans la pièce et un haut-le-corps pour Ellone.

Zut…j'espère qu'il va revenir !

Sur ce, elle se mit lentement à la décision de manger son repas. Comme l'avait dit Seifer plus tôt, son repas était devenu tiède. Mais bon, Ellone avait d'autres préoccupations plus importantes pour le moment. Car, à présent, elle savait jusqu'où pouvait atteindre la patience du balambien. Ca n'avait rien de glorieux mais…au moins elle le savait. Elle finit son assiette de pommes dauphines et sa cuisse de poulet dans le silence.

Ensuite elle se leva pour appeler un garçon de la réception. En attendant son arrivé, elle s'installa sur le canapé, sur quoi elle tomba sur une émission de divertissement car c'était bien l'heure à les diffuser. Quelques minutes plus tard, on tocqua à la porte et :

« - Service d'étage !

Oui j'arrive !

La jeune fille ouvrit la porte et fit entrer le jeune homme :

Bonsoir ! »

Celui-ci la salua et débarrassa la table et mit les couverts sur un chariot. Enfin il nettoya la table avec une éponge et demanda à Ellone :

« - Désirez-vous qu'on vous apporte quelque chose ?

Euh…une infusion à la cannelle et du Berrier…de Balamb .

Très bien, je vous l'apporte dans quelques instants.

Merci, à tout de suite. »

La Winhilloise referma la porte après que le jeune homme fut sortit. Elle s'assit sur le canapé en croisant les jambes malgré sa longue robe. Après tout, elle pouvait s'asseoir comme elle voulait, il n'y avait pas Seifer !

On toqua à la porte de nouveau, Ellone remit ses jambes comme il faut et le laissa entrer. Le garçon déposa la tasse où se trouvait de l'eau bouillante avec un sachet sentant la canelle sur la table basse et décapsula la canette de berrier.

Puis il repartit en disant :

« - Voilà mademoiselle, Si vous avez quelque chose à demander, n'hésitez pas.

D'accord, merci au revoir.

Au revoir, mademoiselle. »

Cette fois-ci Ellone ferma la porte en étant sûre qu'il n'y avait plus personne. Pour la peine, elle se déchaussa et enleva ses vêtements pour opter pour une nuisette de soie couleur orgeat fournie également par l'hôtel. Elle se laissa tomber sur le canapé en savourant son infusion et en regardant à présent les infos. Quelle ne fut sa surprise lorsque le présentateur annonça que dans un train allant à Deling City, on découvrit 18 blessés dont 2 paralysés à vie. Elle porta sa main à sa bouche et dit à voix haute :

« Mon Dieu…Seifer… »

Bien entendu, le présentateur ne dit pas le nom du fauteur de troubles ni quoi que ce soit et qualifia cette bagarre de 'règlements de comptes entre truands' Alors que les infos étaient finis et que le film du soir s'apprêtait à commencer, on ouvrit la porte. Ellone ne put s'empêcher d'émir un « kyaaa » de stupeur en rabattant les couvertures, qu'elle avait installé sur le canapé pour se relaxer, sur sa poitrine et demanda inquiète :

« - Qui est là ?

Le maire. »

Puis elle soupira. C'était Seifer. Celui-ci la regarda de haut, comme si de rien n'était et se servit du berrier dont il avala plusieurs gorgées aussitôt.

« - Seifer, excuse moi de t'avoir vexé tout à l'heure…Je suis…

…pff, si tu crois que c'est à cause de toi que je suis parti !

… ? Ellone avait à présent les sourcils relevés en accent circonflexe.

Si je suis parti, c'est parce que je venais de me rappeler que j'avais parié de l'argent dans une course de chocobo, il y a quelques jours, et que je savais pas si j'avais gagné ou pas. Donc je suis allé à un bureau de tabac pour savoir si j'avais un ticket gagnant.

Et alors ?

Alors quoi !

Tu as gagné ?

pff… »

Seifer tout en levant sa veste, jeta dans les mains d'Ellone une pièce de 10 gils. Ellone regarda la pièce et dit d'un air compatissant :

« - Tu sais, c'est le début d'une fortune. Mon oncle Laguna à commencé comme ça tu sais…

Je m'en fous de ta famille ! »

Puis il prit la télécommande et sélectionna les chaînes par satellite où il laissa diffuser un film d'action et s'essaya sur le canapé.

Ellone, exaspéré par le comportement indescent du blond prit les couvertures qu'elle arrangea sur son lit, se coucha et tourna le dos à la télévision.

Seifer, lui ne faisait pas attention à la jeune fille. D'ailleurs lui aussi était fatigué et se coucha lassé par les scènes répétitives de ce film. Le noir et le silence présents, Seifer se mit en caleçon et gagna son lit deux places deux places pour la simple et bonne raison que celui-ci était habitué à s'endormir dans un grand lit pour lui tout seul et s'endormit en jetant un coup d'œil vers Ellone…

A suivre…