Chapitre 7 : Deling city ( 2ème partie)

C'est parce qu'Ellone avait froid qu'elle s'était réveillée. La couverture était tombée à terre mais la jeune fille n'avait pas la motivation de bouger. Elle cligna seulement des yeux et les détourna sur le côtés et là, elle vit quelque chose d'étrange. Derrière l'accoudoir du canapé, une tête apparaissait. Des cheveux noirs. Dans la semi-ombre, Ellone ne distinguait pas bien mais la chose semblait ramper doucement, sans faire de bruit. Il semblait que c'était une femme, dont le visage était caché par les cheveux.

Le cœur d'Ellone fit un énorme bond dans sa poitrine et, figée par la peur, elle n'osait pas bouger. La femme, quand à elle, retournait lentement sa tête et Ellone perçut clairement alors un visage blanc où apparaissait quelques veines au niveau des joues, une bouche mi-ouverte et rougie par du sang, des petites fentes en guise de narine et les yeux, inexistants, laissaient place à une orbite titanesque. Cette femme monstrueuse, se leva rapidement et bondit sur le lit. La pauvre Winhilloise poussait des suffoquements mais ne bougeait pas, sans doutes trop paralysée par la peur. Un bruit horrible de bourdonnement raisonnait à ses oreilles, elle s'enfonçait de plus en plus dans le lit, sous les draps, vraiment trop effrayée. La femme avança alors très rapidement sa tête en ouvrant sa bouche qui dévoilaient des dents pointues et une langue de serpent, juste en face d'Ellone et cette dernière hurla, de toutes ses forces.

Ellone n'avait pas hurlé, elle s'était juste réveillée en sursaut et en sueur. Elle avait la respiration haletante après cet horrible cauchemar qu'elle venait de faire.

La jeune fille levait ses yeux encore effrayés vers le grand lit et constata que Seifer y dormait encore. Elle posa lentement les pieds au sol dans un silence absolu et s'avança vers ce dernier. Elle prit doucement la couverture et la recouvra, au moins jusqu'aux reins. Puis elle s'assit sur le rebord du lit tout en continuant à regarder la silhouette de son coéquipier, fondue dans la pénombre des volets clos. Sans savoir exactement pourquoi elle le faisait, Ellone repoussa une mèche de cheveux qui retombait sur le visage du blond endormi. Elle le regardait avec les yeux d'une mère et le sourire d'un enfant. Ce même sourire qui s'effaça rapidement lorsque Seifer ouvrit un œil. Rapidement et comme si de rien était, Ellone se recoiffa et s'assit dos à lui, alors qu'il s'étirait longuement en poussant des râles. Puis il se leva tout en restant assis sur le lit et regardant Ellone d'un œil mauvais.

« - Qu'est-ce que tu faisais ? demanda t-il

euh…rien. Répondit la jeune femme d'un ton génée. Il y eût un silence bref et Seifer poursuivit.

Bon, rends-toi utile un peu, passe un coup de tel à la réception et demande-leur le ptit dej ! Magne-toi ; notre vol est à 11h40 ! Et demande-leurs s'ils ont des Bretzels aussi ! »

Voyant qu'Ellone ne bougeait pas il lui donna une petite claque dans le dos en disant « allez ! » ce qui la fit sursauter et se relever. Puis elle s'indigna en lâchant un « hey ! » de désarroi, mais s'exécuta tout de même à l'ordre.

Au téléphone, elle eût une femme, après avoir passé sa commande elle se rappela :

« - Ah oui, au fait ! Vous avez des Bretzels ici ?

….Non….(il y eût un temps de silence)…non nous n'en faisons pas.

Ah d'accord. »

Ellone et Seifer s'étaient déjà préparés et habillés alors que leur déjeuner arrivait à peine.

« - Et les Bretzels ! Oh ! C'est quoi cette arnaque !

Mais non, ils en avaient pas !

putain, ce sont vraiment de gros branleurs dans c't'hôtel !

Chut ! Parles pas comme ça Seifer ! Tu es trop vulgaire !

Mais je t'emmerde, moi !

… »

Ainsi se poursuivit cet agréable petit déjeuner avant qu'ils ne quittent enfin leur hôtel. L'aéroport n'était, par chance, pas bien loin de l'hôtel où Ellone et Seifer avaient passé la nuit.

Ils pouvaient donc y aller à pied. Avant de se rendre directement à l'aéroport, ils passèrent dans un magazin de vêtements car Ellone protestait pour acheter de nouvelles chaussures.

Seifer s'était assis sur un siège à l'entrée du magazin pendant qu'Ellone faisait ses essayages. Une femme habillée d'une manière plutôt osée et énormément maquillée s'approcha de Seifer qui dû alors retenir sa respiration pour ne pas s'empoisonner avec le parfum beaucoup trop fort de cette femme.

« -Bonjour, puis-je vous renseigner sur quelque chose ?

Non. Répondit-il simplement à cette femme qui s'avérait être une vendeuse.

Vous attendez quelqu'un ? »

Avant que Seifer ne puisse répondre, Ellone accouru vers eux avec une botte marron qui remontait jusqu'au mollet de sa jambe gauche et une chaussure noire, simple et plate à la jambe droite. Un grand sourire éclairait son visage et elle lança avec enthousiasme :

« - Seifeeeer ! Regarde ! Tu préfères laquelle !

Oh ! la botte vous sied à ravis ! répondit la vendeuse

C'est vrai ? En plus elle me plait beaucoup ! T'en penses quoi Seifer ?

Je m'en fous.

Mais Seifer…

J'en ai rien à foutre putain, trouves-toi une paire et on se tire ! »

Finalement Ellone opta pour les bottes et comme à son habitude désormais, Seifer paya au compte du C.A.G.

Ils repartirent donc en route, Ellone ayant mis ses nouvelles bottes. En chemin, elle entama une discution :

« - Elles sont belles hein ! Elles me font un peu penser aux tiennes mais en marron !

N'importe quoi. Les miennes sont beaucoup mieux.

Qu'est-ce que tu en sais d'abbord !

Les miennes, elle risquent pas de s'abîmer en marchant dans l'eau où dans la boue et puis y a pas ces espèces de fantaisies qui ne servent à rien ! »

Ellone regarda alors ses bottes en constatant qu'il y avait de petites étoiles rouges brodées dessus. Ben quoi, c'était mignon ! Enfin biensûr, Seifer n'avait pas cette même conception.

Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent devant l'entrée de ce fameux aéroport. Comme d'habitude, Ellone fut émerveillée devant la grandeur de ce batiment et devant la grandeur de ce batiment et devant la multitude de foule qui faisaient des va-et-viens à travers l'enceinte de cet établissement. La jeune fille scruta le plan de l'aéroport : cette battisse était composée de 2 parties identiques : l'une pour les arrivées et l'autre pour les départs. Chaque partie avait 3 étages : un pour l'administration, un pour les portes d'embarquement/ débarquement et un étage pour les magasins, cafés, restaurants.

Ellone pouvait aussi voir deux autres bâtiments externes : un pour le parking et l'autre pour l'enregistrement des billets. Elle commençait à s'extasier devant la multitude de magasins qui se trouvaient juste sous ses yeux lorsque Seifer la rappela à l'ordre :

« Mais qu'est-ce que tu fous putain ! On n'est pas venu faire du tourisme alors grouille-toi de rentrer ! »

Puis il serra son bras pour l'entraîner dans le hall de l'aéroport. Ellone protesta

« - Héééé ! Attends une minute, Seifer ! Les bureaux d'enregistrement se trouvent en face !

Mais on a déjà les billets ! dit-il en les montrant

Oui mais on doit y aller pour les faire confirmer !

Roh, la ferme ! »

Puis tout en tenant toujours le bras d'Ellone, Seifer accourut devant un comptoir où était écrit :

« EstharEmbarquement »

Il y avait une longue file d'attente devant le comptoir mais le blond ne semblait pas s'en soucier et bouscula la personne qui se trouvait le plus près du comptoir. Celle-ci se trouva par terre et émit un « hey » d'étonnement et de stupéfaction. Ellone quand à elle semblait génée par la conduite de son garde du corps et surprise par la violence par laquelle il exécutait toutes ses actions. Le bonhomme qui se trouvait derrière le comptoir n'avait pas levé un seul regard devant la scène et dit simplement :

« Bienvenue Monsieur. »

Seifer jeta sur le comptoir les deux billets et aussitôt le personnage put constater :

« - Désolé, Monsieur, mais vous devez d'abbord aller au bâtiment d'en face pour faire enregistrer vos bagages.

J'ai pas de bagages !

Bien…Dans ce cas, veuillez faire la queue comme tout le monde je vous prie. » Répondit-il tout en ne levant toujours pas le regard ce qui commença sérieusement à exaspérer le balambien.

Seifer prit le bonhomme par le col de sa chemise, le souleva et approcha son visage du sien en disant :

« - Putain, tu fais vraiment chier toi ! Est-ce que tu crois que j'ai le temps de faire la queue comme un pauvre con ? Non ! alors grouille-toi abrutit ! »

Les protestations d'il y avait quelques minutes stoppèrent aussitôt dans la file d'attente. Plus aucun mot. Seul quelques chuchotements à propos du geste déplaçé de Seifer avaient lieu. Ellone qui se sentait génée malgré tout, laissa faire son co-équipier en n'ajoutant aucun mot. Le bonhomme, lui, s'éxécuta à la tâche en tapotant sur son clavier. Puis, il sortit un instrument et demanda à Seifer tout tremblotant :

« Bi…Bien. Main…maintenant, posez votre pou….pouce sur le déco….deur d'empreintes digitales s'il vous pl…plait. »

Seifer posa donc son pouce sur la machine qui émit un « bip » et afficha de la lumière verte, signe comme quoi il s'agissait bien du vrai Seifer Almasy. Ellone fit de même et tout rentra dans l'ordre. Le bonhomme rangea sa machine et distribua les billets en disant :

« Mer….merci, veuillez attendre pr…près de la porte d'embarquement. Bon…bon voyage. »

Seifer prit les billets et partit, Ellone, elle, salua le monsieur et le suivit.

Ils passèrent devant un douanier qui vérifia s'il n'avait rien de dangereux. Seifer montra la carte du C.A.G pour expliquer le port de sa gunblade. Les douaniers les laissèrent passer, puis ils arrivèrent devant un énorme hangar vitré où des sièges, des distributeurs de boissons et de gourmandises et des toilettes étaient dispersés de toute part. Seifer trouva facilement le numéro de sa porte Esthar étant un vol très populaire et fit asseoir Ellone là où pouvait se trouver le moins de monde. Il dit :

« - Je reviens, attends-moi là.

Hééé ! Où vas-t…. ! »

Trop tard, il était déjà parti. Ellone, exaspérée, sortit une bouteille d'eau de son sac à dos pour se désaltérer. Puis il détourna son regard pour voir qu'il n'y avait pas que le vol d'Esthar qui allait partir, il y avait aussi Timber et Horizon. Et la porte d'embarquement d'Horizon, elle pût percevoir 3 hommes qui semblaient la regarder seulement elle derrière leurs lunettes noires.

Un avait la peau très mattes, une pilosité importante sur ses avant-bras et portait une barbes de quelques jours, ses cheveux étaients noirs. L'autre était brun et avait une coupe à l'iroquoise, enfin le dernier des trois avait les cheveux chatains foncés et commençait à avoir une calvitie. Leur point commun est qu'ils étaient tous les trois costauds et bien portant et qu'ils avaient tous les trois le même pantalon. Ellone continua toujours à les scruter alors eux détournaient le regard comme s'ils avaient été découverts lorsque :

« - Qu'est-ce que tu regards ?

Cette question fit sursauter Ellone. Seifer. Il arrivait tout pépère comme si de rien n'était. Elle répondit :

Pourquoi tu m'as laissé toute seule ? Où étais-tu passé ?

Putain, vous allez tous me le demander où quoi ? J'était aux W.C ! J'allais quand même pas te laisser près d'un urinoir quand même ! »

Ellone rougit et baissa la tête

« Par…pardon. »

Puis ce fut le silence pendant plusieurs minutes. La jeune Winhilloise prit un magazine qui se trouvait sur une table tandis que Seifer était perdu dans ses pensées, les jambes croisées.

Puis une voix d'hôtesse de l'air dans un micro déclara :

« Tum Tim Tum♫…Bonjour. Les passagers devant se rendre en destination D'Esthar sont priés de se rendre au comptoir de la porte d'embarquement pour monter dans l'avion…Tum Tim Tum♫…Bonjour. Les passa…. »

« - C'est nous, allez on y va. Déclara Seifer en se levant

Bien, je te suis. » Répondit Ellone

Ils se présentèrent devant le comptoir (en doublant plusieurs personnes) puis entrèrent dans l'avion après avoir déambuler dans un couloir sombre et de courant d'air. Ellone fut encore chamboulée par la nouvelle technologie, dont elle n'avait décidement pas l'habitude.

La jeune fille qui, pour une fois était 'devant Seifer' se dirigea vers la place indiquée sur son billet. Mais lorsqu'elle se trouva devant la-dite place, elle s'apperçut que celle-ci était déjà occupée par un homme d'affaires quelque peu enrobé. Celle-ci dit à voix très basse :

« - Heu…monsieur. Vous êtes à ma place.

Et alors, vous pouvez vous asseoir ailleur non ? Il plus a encore plein de place vides. »

Ellone se mordit les lèvres, elle connaissait déjà le sort de ce pauvre type…Comme prévu, Seifer intervint et avec un regard menaçant lança à l'homme :

« - T'as entendu gros lard. C'est pas ta place alors casses-toi de là !

Très….très bien. »

Puis celui-ci partit. Seifer s'assit près du hoblot tandis que la Winhilloise prit place sur le siège côté couloir. Celle-ci prit la parole :

« - Ben dis donc…tu sais vraiment y faire avec ce genre de types.

Pfff…Il suffit de les serrer un peu et le tour est joué. Je n'ai pas de mérite. »

Puis après ce léger discours et l'éternelle démonstration d'exercice de sauvetage en cas d'accident, l'avion décolla sous les yeux ébahis d'Ellone.