Le point de vue

La focalisation interne

Qu'est-ce que c'est que la focalisation interne ? Il s'agit d'écrire à la troisième personne du singulier, de relater simplement l'histoire, mais en révélant les sentiments et pensées d'un ou plusieurs personnages.

Adopterez-vous le même point de vue que l'auteur ? J. K. Rowling a choisi la focalisation interne centrée sur Harry (sauf le premier chapitre des tomes 1 et 4). On voit donc les mêmes choses que Harry, on connaît ses sentiments, ses doutes, ses interrogations. On ne connaît ceux des autres personnages que lorsqu'ils lui en font part. on devine leurs réactions et leur sentiments à travers la vision d'Harry.

Cela permet de ménager la surprise des événements à venir, et de mieux identifier le lecteur au héros.

On peut aussi choisir la focalisation interne au niveau de tous les personnages, ou alterner les points de vue.

Ce système peut rendre les choses moins mystérieuses, moins intimes et moins palpitantes. mais c'est très intéressant et efficace pour confronter les différentes visions des personnages et de suivre des actions actions auxquelles le héros n'est pas mêlé. Cela met aussi en valeur de nombreux rôles secondaires ou des groupes de personnages distincts.

Une mode consiste à choisir le point de vue d'un personnage différent à chaque chapitre.

Ainsi, Alohomora nous fait naviguer régulièrement entre ses héros : Harry, Drago, James et Lily dans Les portes.

Dans Journaux croisés, de Guezanne, nous avons alternativement les entrées des journaux intimes de Remus et de Isolde.

Il y a aussi le concept de Fic-mirroir : une fic reprend la même histoire d'une autre mais en choisissant une autre personnage comme acteur de la focalisation.

Ainsi, Parfois, les Gryffondor aussi ont peur ! de The French Padfoot reprend Parfois, les Serdaigles aussi sont courageux ! de Fred et George, mais du point de vue de Remus.

La focalisation externe

L'auteur a ici un point de vue extérieur et ne raconte que ce qu'un spectateur pourrait voir. Cela permet d'avoir une vision plus large puisqu'on peut suivre toute les scènes et tous les personnages sans trouver de prétexte pour que notre héros soit présent.
Mais en revanche, on ne sait rien des motivations et des sentiments des personnages, ce qui nuit à l'attachement du lecteur pour ces derniers.

Le style narratif

L'auteur utilise le « je », la première personne du singulier.
Cette méthode permet de donner une atmosphère particulière à votre récit et dispose le lecteur à éprouver un fort attachement envers le narrateur. En effet, on se retrouve plongé dans les réflexions intimes à ce dernier.
Le style est plus informel aussi : on peut se permettre d'écrire comme le personnage parlerait, ou même penserait, avec des phrases qui se coupent et qui sautent du coq à l'âne.
Attention cependant de ne pas oublier de décrire les décors et l'action, ainsi que de conférer au personnage un niveau de langage et une réflexion qui correspondent à son âge, son sexe et son niveau social.

Pour avoir une idée, vous pouvez vous rapporter à L'âge de Raison ou ma sixième année de Zazan, qui adopte Drago comme narrateur, ou Malfoy cherchent bébé désespérément, du même auteur qui choisit Narcissa mais en adoptant la seconde personne du pluriel, ce qui donne un style original et intéressant.

Vous pouvez aussi lire Le secret de ma mère d'Alohomora, qui expose les pensées et recherches de Drago sur le passé de sa mère, et aussi
Gynny la furie en sixième année d'Alixe, qui est le journal intime de Ginny pendant la septième année de Harry.

Mine de rien, tout le monde, sauf ceux qui écrivent des fic-journaux intimes, utilise la focalisation interne, plus ou moins efficacement.