N/A : Oup ! Encore ! Mais où avais-je la tête lorsque j'ai relu ce texte ? On se le demande… Dans les chapitres précédents, une erreur s'est glissée… Celle qui fait battre le cœur de Harry se nomme bien Eloise et non pas Elodie… Mille excuses, j'implore votre pardon ! lol (Merci à Nymphelane… Au moins, je sais qu'il y a une personne qui lit réellement mes platitudes ! loll)

Pas de RAR (je suis blessée à l'épaule et du coup, taper m'est pénible…) mais sachez que vos reviews me font chaud au cœur et que c'est toujours une joie que d'avoir vos commentaires… Merci à ceux qui prennent le temps de me laisser un petit mot, c'est grandement apprécié.

Chapitre troisième : Prise de décision

Inutile de dire que cette constatation me laissa désorientée et quelque peu mal à l'aise pour la suite de mon séjour parmi la famille Eliot. Je me suis tout de même arrangée pour tenter de ne rien laisser paraître, surtout pas à Elie, je serais morte de honte si elle avait deviné à ce moment. J'avais peut-être avoué à mon ''moi-même'' que j'étais attirée, pire, amoureuse d'une femme mais il y avait un monde à franchir avant d'en arriver à la confrontation avec l'objet de mon désir ! Je n'étais pas prête… Et à ce moment, je me demandais si un jour j'allais l'être !

Je suis donc retournée en Angleterre avec Hermione et Ron peu après cet incident si révélateur. J'avais une tâche d'enseignante qui m'attendait et qui m'offrit un2 échappatoire décente pour tenter d'oublier ce qui s'était passé.

À Pâques, je rendis visite à ma mère et mon père qui pour l'occasion, organisèrent un repas familial. J'étais heureuse de me retrouver avec ma famille. Les Weasley aussi savent animer une soirée ! Mais lorsque mon regard tombait sur l'une de mes belles-sœurs, ou même sur l'un de mes neveux, mon cœur se serrait me laissant un goût amer dans le fond de la gorge. Comme j'aurais aimé qu'elle soit là. J'aurais aimé lui présenter ma famille. Je l'aurais mise en garde contre les jumeaux, puis contre les monologues de Percy… Puis je me suis souvenue qu'elle les connaissait déjà tous… Elle avait vécu un an parmi nous, sous le même toit… Pourtant, cette époque me semblait appartenir à une autre vie. Lorsque j'ai rejoint à nouveau Poudlard, je me suis surprise à penser à ce que ma vie pourrait être si…

Si… Pendant des mois, je me suis fait des scénarios avec tellement de variantes de ''si'' que j'en ai perdu le compte. Si Elie se trouvait un emploi en Grande-Bretagne. Si je postulais pour une fonction au Canada. Si patati et si patata…

Chaque matin, je vivais dans l'espoir de voir arriver un pélican, porteur d'une missive de celle que j'aimais un peu plus chaque jour. Il n'y avait pas un soir où je ne me couchais en ne me demandant pas comment je pouvais tenter de simplement savoir s'il pourrait y avoir possibilité que peut-être, éventuellement, on ne sait jamais, qu'Elie Eliot pouvait éprouver le même genre de sentiment à mon égard. À tout coup pourtant, je terminais mes réflexions en tentant de me convaincre qu'elle était purement et simplement hétérosexuelle, que je n'avais aucune chance avec elle et que je devrais mettre mes énergies uniquement dans la continuité de notre amitié plutôt que d'oser rêver à un futur hypothétique et vainement utopique ! Ainsi, j'avais l'illusion que je souffrirais moins le jour où Elie m'annoncerait qu'elle avait trouver l'homme de ses rêves.

Puis finalement, la fin de l'année approchant, le remplaçant de Binn annonça qu'il ne désirait pas renouveler son contrat, laissant la place libre pour quelqu'un de qualifié en Histoire de la Magie. Évidemment, je proposai immédiatement le nom d'Elie à Minerva, qui m'apprit que je ne n'étais pas la seule à avoir nommé cette possibilité. Apparemment, Hermione, qui travaillait au Ministère depuis la fin de la guerre, avait eu vent du poste vacant et avait écrit à son ancienne mentor pour lui suggérer la canadienne également. J'ai appris pas la suite que le nom de mon amie était revenu régulièrement dans les discussions sur le sujet. L'aide apportée lors de la guerre, sa personnalité enjouée et sa passion pour l'Histoire faisait d'elle une candidate parfaite pour le poste. Minerva également pensait comme nous, c'est donc elle qui envoya un pélican cette fois, proposant le poste à Elisabeth Eliot.

Cet été-là, j'aidai Ron et Hermione à s'installer dans leur nouvelle demeure, m'occupant un peu l'esprit, m'empêchant de continuellement me perdre dans mes pensées comme le disait si bien Hermione. Début août, se fut la folie pour les préparatifs de leur mariage à venir. Puis finalement le grand jour arriva pour mon frère et mon amie qui allait devenir sa femme.

Harry arriva incognito avec Elie pour assister à la cérémonie intime dans une petite chapelle en Écosse. En ma qualité de demoiselle d'honneur je me fis un devoir que de bien accueillir les invités, surtout l'une en particulier mais cela on ne le mentionnera pas trop. Lorsque je me suis avancée dans l'allée, devant Hermione au bras de son père, j'ai senti tous les regards sur moi puis ensuite tous se braquèrent sur la mariée qui était plus que ravissante. Quand je suis passée au niveau de la rangée où avait pris place Elie, je n'ai pu m'empêcher d'y jeter un petit regard, tentant de voler une image d'elle pour me tenir compagnie dans mon esprit pendant la cérémonie. Je fus surprise de tomber directement dans son si beau regard bleu ciel. Elle me sourit gentiment et j'ai continuai ma marche, résolue à ne pas déroger à mon rôle de demoiselle d'honneur.

Ron était tellement nerveux, le pauvre. Harry, son témoin, avait toutes les misères du monde à le calmer et à l'apaiser. Lorsque je suis arrivée près d'eux, j'ai échangé un regard compatissant avec Harry et j'ai fait une bise à mon grand frère qui se remit à respirer un peu plus normalement par la suite. Il n'avait d'yeux que pour Hermione, je doute qu'il ait seulement eu conscience de ma présence ou de celle de Harry à ses côtés. J'imagine qu'il en ait ainsi pour tous les hommes qui sont sur le point de se marier.

Ce fut l'une des plus belles célébrations, du moins, à mon avis. La petite fête qui suivit par la suite permis à bien du monde de renouer avec Harry qui avait quitté le pays depuis plusieurs mois. Ce dernier, bien que mal à l'aise au départ, pris de plus en plus d'assurance, réalisant qu'il ne s'agissait pour la plus part des invités que de gens avec qui il avait combattu et grandit.

Pour ma part, je m'arrangeais pour n'être jamais très loin d'une grande blonde magnifique ce jour-là dans cette jupe longue aux motifs estivaux, agencée avec une chemise au décolleté qui me donna quelques coups de chaud ! Elle était tellement jolie. J'avais toutes les misères du monde à la quitter du regard. Je n'étais pas la seule à penser ainsi, plusieurs tentèrent leur chance auprès d'elle ce soir-là, même mon frère Fred ! Heureusement pour moi… Elle déclina toutes les propositions gentiment, ce qui étrangement et futilement sûrement, mis un baume sur mon cœur. Cela ne voulait rien dire, elle pouvait tout simplement n'être intéressée par personne ou avoir déjà quelqu'un, ce qui justifierait ses refus. Cependant, une partie de moi ne put s'empêcher d'espérer que c'était peut-être dû au fait qu'elle partageait le même genre de sentiment que moi. Je savais que c'était très peu probable, sans doute impossible mais ne dit-on pas que l'espoir fait vivre ? Et à ce moment-là, j'avais besoin de tout l'espoir que je pouvais trouver !

En fin de soirée, nous avons pu nous échapper un peu du reste de invités et nous nous sommes dirigées vers un petit banc de pierre sous un grand arbre où l'on prit place pour discuter de tout et de rien. J'avais de la difficulté à me concentrer sur ce qu'elle racontait, j'étais troublée comme jamais par la proximité de son être. Le subtil parfum de son corps m'intoxiquait. Les reflets de la lune dans sa chevelure de blé m'hypnotisaient. Je n'avais jamais assisté à rien de plus sensuel que les doux mouvements de ses lèvres. Je me surpris à me demander si elle embrassait bien, si ses lèvres étaient aussi douces qu'elles le paraissaient. Quel goût pouvaient-elles avoir ?

Encore aujourd'hui, des années après, je ne pourrais affirmer avec certitude ce dont il avait été question ce soir-là dans notre semblant de discussion. En fait, elle parlait et moi j'écoutais, je me berçais au son de sa voix mélodieuse, m'empreignant de son être. Je me souviens qu'elle m'a taquiné sur la présence de froufrous sur ma robe mais qu'elle m'avait tout de même complimenté sur ma beauté. Inutile de dire que cela m'avait fait chaud au cœur, ajoutant un peu à mon espoir.

Ce soir-là, je me suis endormie avec un sourire nais aux lèvres. J'avais passé un bon trente minutes à tenté de m'imaginer son corps sur le mien, ses lèvres sur les miennes, ses mains sur moi, en moi… J'ai fantasmé jusqu'à ce que le sommeil vienne me chercher cette nuit-là.

Quelques jours plus tard, je la recroisais dans les couloirs de Poudlard alors que McGonnagall lui faisait faire une visite guidée avant l'arrivée des étudiants pour le festin de début d'année.

« Mademoiselle Weasley... » commença la directrice. « Peut-être seriez-vous libre pour terminer la visite des lieux à notre nouvelle enseignante ? Vous me rendriez grandement service… »

Qui étais-je pour refuser de rendre service à la directrice de Poudlard ? Savait-elle que c'était plutôt elle qui me rendait service que l'inverse ? J'avais l'occasion de passer du temps, seule à seule avec l'objet de mon désir… Allais-je dire non ?

Évidement, en bonne historienne, Elie en connaissait sans doute plus que moi sur Poudlard et son histoire mais j'avais l'avantage d'y avoir fait mes études. J'ai ainsi pu lui montrer des recoins secrets, quelques passages utiles, la mettre en garde contre les marches piégées, etc. Nous visitions en discutant allégrement, inconscientes du temps qui passait. Il fallut que Draco lui-même se mette à notre recherche pour nous rappeler à l'ordre et nous aviser que les étudiants commençaient à arriver au château.

Gênées, nous nous rendîmes à la grande salle où l'on attendit le début du festin avec le reste du corps enseignant. Elie fut présentée aux professeurs qui n'avaient pas eu le loisir de la connaître auparavant. Je l'ai regardé sympathiser avec les autres, lui enviant cette facilité d'approche qui était sienne. Certes je n'étais pas du genre timide ou farouche mais il y avait chez elle quelque chose de naturel, d'aisé, ce qui lui donnait à mes yeux un cran de plus sur son échelle de perfection.

Les élèves lui réservèrent un accueil poli mais respectueux. Les plus vieux commentant qu'elle était bien plus jolie que Binn, ce qui donnerait envie de rester éveillé en cours. À ce commentaire, j'ai souris, je ne pouvais qu'approuver. Avoir eu dans mon temps, moi aussi une aussi jolie enseignante, il est certain que je ne m'aurais jamais endormi pendant mes cours d'Histoire de la Magie ! J'aurais eu bien mieux à faire…

Après le festin, j'offris à Elie de la raccompagner jusqu'à ses appartements qui, merci destin, se trouvaient tout près des miens. En chemin nous avons une fois de plus discuté de tout et de rien, comme nous le faisions si souvent. J'appréciais grandement, j'apprécie toujours, cette facilité que nous avons à communiquer elle et moi. Une belle complicité nous unissait déjà à ce moment et encore aujourd'hui, elle ne fait que se forger d'avantage.

« Tu veux venir prendre une dernière tasse de thé avec moi ? » me demanda-t-elle.

Savait-elle qu'elle jouait avec le feu dangereusement ? Non, évidement, elle ne pouvait pas avoir la moindre idée du désir qu'elle allumait en moi, sinon, jamais elle ne m'aurait offert d'entrer dans ses appartements si tard le soir. J'ai hésité, cela a dû se faire voir sur mon visage car elle ajouta prestement :

« Tu n'es pas obligée tu sais, c'était simplement une offre sans arrière-pensée, si tu préfères te coucher tôt à cause des cours de demain, je comprendrais tu sais… pas de problème… »

Je crois que je n'ai pas entendu la moitié de ce qu'elle m'a dit ce soir-là, dès le départ j'étais rivée à ses lèvres si invitantes. Sans même que j'en ai conscience, je me suis rapprochée d'elle, au point où je partageais le même espace qu'elle ! J'eus conscience qu'elle cessa de parler et qu'elle se figea. Mon regard, jusqu'alors fixé sur ses lèvres remonta de lui-même pour se plonger dans celui troublé d'Elie. Je ne sais toujours pas ce que j'y cherchais, sans doute une confirmation quelconque, de quelque sorte. Je ne sus déchiffrer l'émotion au fond de ses yeux si bleus mais je sentis son souffle sur mes propres lèvres. Il faut dire que les miennes étaient dangereusement près des siennes !

Avec le recul, je ne sais vraiment pas où j'ai trouvé le courage ce soir-là de fermer la distance qui nous séparait et d'apposer ma bouche sur la sienne. Gryffondor en personne aurait été fier de moi ! Le contact fut court, trop bref à mon goût mais j'avais tellement peur. Peur qu'elle me rejette, qu'elle me frappe, qu'elle me …

Merlin, j'avoue que jamais je n'aurais imaginé ce qui a suivit. Dès le moment où mes lèvres ont quitté les siennes, mes yeux se sont ouverts, ronds de peur et je fis un pas en arrière. Je la fixais à m'en brûler la peau. Elle s'était appuyée sur sa porte toujours close, ses yeux étaient fermés, un petit sourire aux lèvres. Je l'entendis soupirer puis je la vis ouvrir lentement les yeux. J'aurais voulu fuir mais mes jambes refusaient de bouger, j'étais clouée sur place. Mon esprit mit plusieurs secondes à enregistrer ce qu'elle venait de chuchoter :

« Enfin ! »

Lorsque je percuta finalement, j'ouvris la bouche pour répliquer mais rien ne sorti. Je suis restée là à la fixer, l'air bête. Puis j'ai retrouvé une partie de mes sens et arriva à demander éberluée :

« Enfin ? »

Toujours appuyée contre sa porte et arborant encore ce petit sourire que je ne lui connaissais pas, elle se contenta d'hocher doucement la tête avant d'étendre son bras droit, de se saisir d'un pan de ma robe sorcière et de me rapprocher d'elle. J'ai frissonné lorsqu'elle passa ses bras autour de mon cou et qu'elle glissa lentement un doigt de haut en bas sur la peau de ma nuque, plongeant son regard dans le mien.

Ce sourire ! Il me narguait, l'air de dire : Moi je sais et pas toi ! Je me ressaisis et ordonna à mes bras de l'enlacer également, plaçant mes mains sur ses hanches. Maintenant, l'une de ses mains était perdue dans mes cheveux me procurant une sensation extraordinaire. Ce fut à mon tour de soupirer et de fermer les yeux. Lorsque je les ouvris à nouveau, son sourire s'était agrandi, éclairant entièrement son si joli visage. J'ai demandé à nouveau, mais cette fois sur un ton un peu moins surpris et plus implorant :

« Enfin ? »

Elle eut un petit rire, tout mignon, pas le moins du monde ironique ou sarcastique. Puis elle m'embrassa sur le bout du nez avant de coller son front au mien sans pour autant briser le lien visuel qui nous unissait.

« Oui enfin ! J'avais peur que jamais tu ne sois prête… »

Décidément, elle cherchait à m'embrouiller ou quoi ? Elle le sentit sans doute dans ma posture ou le vit dans mon regard parce que son petit sourire revint au galop.

« Prête à quoi ? » que j'ai demandé.

« À m'embrasser… » a-t-elle répondu tout simplement, me jetant en bas des nues. Et toujours se fichu sourire…

« Et qu'est-ce qui te fais dire que j'avais envie de t'embrasser ? » aie-je répliqué reprenant peu à peu mon sens de la répartie. On pouvait jouer ce jeu à deux après tout.

« Bah, je sais que moi j'en avais envie. Depuis longtemps en plus… » répondit-elle. Son sourire changea pour un plus coquin, plus invitant…

« Qu'est-ce que tu attends pour recommencer alors ? » m'écriais-je en levant les yeux au ciel et en la plaquant d'avantage contre le bois de la porte. Mon assurance ayant retrouvé le chemin finalement.

Et elle s'exécuta mais pas avant d'avoir laissé échapper un petit rire qui fit la joie de mon âme. Je me souviens encore du goût exact de ses lèvres, de la douceur de celles-ci également. Je m'étais demandée si elle embrassait bien ? Eh bien, je n'ai jamais été embrassé comme cela auparavant. C'était si doux, si tendre, si plein de promesse. Je dois avouer qu'encore aujourd'hui, un simple baiser d'elle suffit pour me faire voir la vie en rose. C'était magique, c'est magique… Je sais, ça fait cliché que de dire cela, en tant que sorcière, je devrais savoir que ce n'est pas réellement le cas mais personne ne me fera penser le contraire. En l'embrassant ce soir-là, contre la porte de sa chambre, en plein couloir dans Poudlard, je sus qu'il s'agissait bien plus qu'un banal baiser.

Lorsque le manque d'air se fit sentir, nous nous sommes séparées, du moins, au niveau des lèvres puisque, de contentement, j'ai laissé tomber ma tête sur son épaule. Elle appuya simplement sa joue contre mes cheveux, sa main massant toujours soit ma chevelure ou ma nuque, me faisant me sentir si bien. Combien de temps est-ce que l'on est restées ainsi ? Je ne pourrais le dire mais lorsque des bruits de pas se firent entendre, je me suis relevée, à contrecœur. Elle ouvrit tout simplement la porte de sa chambre, finalement, et me fit signe de la tête de la suivre à l'intérieur.

Cette nuit-là, il n'y eut rien d'autre que quelques baisers volés et beaucoup, beaucoup de discussion. Je n'étais pas prête à franchir le pas nous menant à l'acte sexuel. Pour tout dire, j'étais terrifiée. Je n'avais jamais eu de relation avec une femme auparavant, je me doutais bien de comment faire en théorie, j'étais pas si sotte que cela tout de même… Mais … Il y a toujours un mais !

J'ai passé l'une des plus belles nuits de ma vie ce soir-là. Avec Elie, nous nous sommes étendues sur son lit, j'ai placé ma tête près de son épaule et un bras en travers de son ventre. Elle a passé un bras en dessous de mes épaules et sa main jouait négligemment avec mes cheveux. Un geste, qui je le sais maintenant, qu'elle affectionne tout particulièrement. Elle adore laisser glisser ses doigts dans mes cheveux et je suis loin de m'en plaindre lorsqu'elle le fait. J'aime les douces caresses de ses doigts dans ma chevelure et si je suis honnête, partout ailleurs sur mon corps également ! Nous avons tout simplement parlé. Échangez sur nos sentiments, sur la possibilité d'une relation entre nous, sur notre désir de concrétiser cette dite relation. J'ai trouvé le courage de lui parler de mes peurs, de mes incertitudes. Elle m'a écouté et j'en suis persuadée, comprise également. Elle s'est montrée tellement réceptive, si attentionnée.

Nous avons que très peu dormi cette nuit-là. Quand le réveil matin sonna pour nous tirer du lit et nous pousser à nous préparer pour cette première journée de classe, je ne pus me retenir d'éclater de rire. Elie avait d'immenses difficultés à être fonctionnelle si tôt au saut du lit mais je pouvais dire sans l'ombre d'un doute qu'elle faisait des efforts surhumains pour tenter d'être aimable et sociable ce matin-là. L'effort était louable bien que le résultat pas fameux. Lorsque nous nous sommes séparées, chacune pour aller prendre une douche dans nos appartements respectifs avant de descendre pour le repas, nous avons échangé un rapide baiser sur le pas de sa porte.

On s'est retrouvée dans la grande salle et là, je dois avouer, qu'Elie était entièrement réveillée maintenant. Elle discutait avec McGonnagall lorsque je suis entrée. Dès qu'elle me vit, elle me sourit, j'eus de nouveau droit à ce petit sourire taquin, coquin qui me plaisait tant. Évidement, je lui rendis et alla prendre place près d'elle, saluant mes collègues au passage, ce n'est pas parce que l'on est amoureuse que l'on doit oublier ses bonnes manières.

Cette première nuit, nous avions établi des règles de conduite. Nous voulions que notre relation fonctionne et évolue mais nos vies professionnelles ne devaient pas en souffrir ou en dépendre. Alors nous avions convenu de minimiser le plus possible les démonstrations d'affection en public. D'un côté comme de l'autre, nous ne voulions pas que notre relation fasse les choux gras des potins intra Poudlard. Elie ne connaissait pas encore très bien le mode de fonctionnement des étudiants de notre collège mais elle m'avait avoué avoir vécu le même genre de scolarité chez elle… Les jeunes sorciers sont partout les mêmes apparemment !

N/A : Alors, je vous mets le dernier chapitre ou je le garde pour moi ? lolll