Chapitre 2

Au même moment sur Gaïa….

Merle était toujours assise au chevet de Van. Son état l'inquiétait de plus en plus. Depuis qu'Hitomi était parti, il n'avait plus jamais été le même. Plus rien ne l'intéressait sauf ses responsabilités de roi de Fanélia. Il s'était lancé dans le travail comme si c'était la seule chose qui pouvait lui faire oublier qu'il n'avait pas su la retenir. Pourtant il n'aurait fallu que deux simples mots. Mais comme toujours lorsqu'il était question de parler de ses sentiments, quelque chose en lui, bloquait. Depuis quatre ans qu'il se reprochait de ne pas avoir su lui dire les mots qu'il fallait. Et maintenant son travail avait pris le dessus de lui et de sa santé. Cela avait commencer par un simple coup de froid, enfin c'est ce qu'il croyait, et aujourd'hui il n'était même plus capable de se lever. Les médecins ne savaient pas ce qu'il avait et ils avaient peur que le jeune roi, pourtant si fort et courageux ne puisse s'en sortir. La fièvre avait pris possession de son esprit depuis maintenant près d'une semaine et il délirait de plus en plus. Tout ce qu'il disait se référait à Hitomi. Merle, elle, savait que le roi ne se mourrait pas pour rien. Les médecins étaient des incapables. C'était si simple. Van se mourait de ne pas avoir Hitomi à ses côtés. Mais pourquoi celle-ci ne revenait-elle pas ? Elle devait bien savoir que Van souffrait. « Quelle petite égoïste que cette Hitomi, pensa merle. Elle ne peut que savoir qu'il souffre, alors pourquoi ne revient-elle pas ? » Merle senti des larmes lui picoter les yeux. En fait, elle savait très bien qu'Hitomi n'avait aucun moyen de revenir. Le pendentif brillait sur le torse couvert de sueur de Van. Pourquoi le lui avait-elle donné ? Merle poussa un miaulement de désespoir. Au même instant la porte s'ouvrit et Allen entra.

Il regarda vers le lit et voyant que Van n'était toujours pas mieux poussa un soupir. Il s'approche de merle et lui prit la main.

Il ne va toujours pas mieux, demanda-t-il un peu d'espoir au fond de ses yeux bleus.

Merle Hocha la tête. Elle savait bien qu'Allen s'inquiétait autant qu'elle au sujet du roi. Au fils des années ces deux là avaient finit par développer une complicité tel celle de deux frères. Après la guerre Van avait demandé à Allen de rester et de l'aider à rebâtir son royaume. Allen accepta et devint finalement l'un des conseillers de Van. Les tensions qui avaient pues exister entre ces deux là lorsque Hitomi était parmi eux n'était que mauvais souvenirs.

Merle regarda Allen soudain inquiète.

Tu as l'air épuisé. Tu ne nous feras pas une maladie comme maître Van n'est-ce pas ? Demanda-t-elle avec des larmes dans les yeux.

Mais voyons que vas-tu t'imaginer là. Dit-il en la prenant dans ses bras.

J'ai tellement peur qu'il ne s'en sorte pas. Oh si tu savais à quel point j'ai peur.

Allen la berça en lui assurant que Van s'en sortirait. Il savait que s'il mourait, Merle ne survivrait pas à sa disparition. Il était la seule famille qu'il lui restait et elle lui vouait une adoration sans borne. Lorsqu'il les avait connus, il s'était dit que Merle était obsédée par son maître. Mais lorsque qu'il connût son histoire, il comprit immédiatement. Ne plus avoir personne à aimé était la pire chose qu'un être ait à vivre. Lui-même l'ayant vécu après la disparition de sa sœur, celle de sa mère et la mort de Marlène. Mais maintenant qu'il avait retrouvé sa sœur, il se dit qu'il en mourrait sûrement s'il venait à la perdre une seconde fois. Merle se reprit et demanda à Allen :

Est-ce que tu vas finir par me donner des nouvelles de Pallas ?

Oui, Oui désolé j'avais complètement oublié. Que veux-tu savoir ?

Tu le sais très bien Allen Schézar ce que je veux savoir. Dit-elle bourrue.

Allen se mit à rire. Et bien voici que la vraie Merle était de retour avec son mauvais caractère..

Mirana va bien. Dryden est aux anges. Que veux-tu savoir de plus ?

Allen tu le fais exprès. C'est une fille ou un garçon?

Fille.

Merle bouillait. Elle détestait qu'on lui donne les renseignements au compte goutte. Et Allen le savait bien.

Allez dis-moi tout, Miaooww. Se faisant câline

Allen détestait lorsqu'elle faisait ça. Il avait du mal à lui résister et bien qu'il ait la ferme intention de tourner autour du pot juste pour la taquiner un peu, il en fût bien incapable.

Je plein le pauvre Gadès.

Pourquoi, fit-elle malicieuse.

Tu le sais très bien pourquoi espèce de petite manipulatrice.

Ils éclatèrent de rire.

Et bien, Allen, Vas-tu me dire comment s'appelle cette petite princesse ?

Mélodies.

Et c'était quoi cette petite allusion à Gadès ?

Tu sais très bien qu'avec une femme comme toi le pauvre n'a tout simplement pas le choix de t'obéir au doigt et à l'œil.

Depuis un ans déjà que merle et Gadès étaient mariés. Étonnant que deux personnes qui se tapaient royalement sur les nerfs, aient finit par être ensemble. Mais comme le disait si bien Séréna, on ne peut prévoir ce que l'amour décidera. Cette union avait été spécialement bénie par Van qui s'était dit qu'avec un mari du calibre de Gadès, Merle deviendrait un peu plus adulte et calmerait son caractère. Mais o surprise, c'était tout le contraire. Merle, que Gadès adorait, pouvait lui faire faire tout ce qu'elle voulait. Certaines personnes malveillantes disaient que Merle ne l'avait épousé que pour être bien vu du roi, mais ce qu'il ignorait c'était qu'elle aimait réellement son mari et qu'elle n'avait pas besoin de rien pour être dans les bonnes grâces du roi.

Tu sais bien que j'aime Gadès plus que tout au monde. Dit-elle tristement. Car toutes ses rumeurs lui faisaient une peine incroyable. Elle aimait son mari et jamais elle ne l'aurait épousé pour sa position de chef de la garde royale

Je sais. Et il t'aime plus que tout lui aussi.

Merle lui fit un joli sourire. Avec les années elle était devenue très belle et plus d'un aurait voulu pouvoir être à la place de Gadès.

En parlant d'un couple qui s'aime, dit Allen, je n'ai jamais vu Mirana et Dryden aussi heureux. Qui aurait pue croire qu'un jour il reviendrait ensemble !

Oui c'est assez étonnant.

Les deux amis regardèrent le lit où Van recommençait à délirer.

Ça fait presque 5 jours qu'il est comme ça.

Hitomi…..Ne pars pas …..Je t'…..Non…ne lui touché pas!

Allen ressenti un point au cœur en entendent le nom de celle qu'il n'avait jamais pu oublier.

Merle tu dis que ça fait près d'une semaine que Van délire. Mais les médecins ne font rien ? Dit-il choqué

Non il dise qu'il faut que la fièvre passe. Mais moi je dis qu'il faudrait qu'Hitomi revienne. Van se meure de son absence.

Il ne le savait que trop. Lui aussi elle lui manquait terriblement. Il aurait tellement voulu qu'elle l'épouse. Mais ce n'était pas son monde. Et puis elle aimait Van. Il était impossible pour lui de l'oublier. Non pas qu'il n'ait essayer. Comme Van, il s'était investi à fond dans son travail et il n'y avait plus repensé. Mais maintenant son souvenir s 'accrochait à lui avec une puissance inouïe. Allen ne disait plus rien et Merle savait qu'il pensait à Hitomi.

Tu n'arrives pas non plus à l'oublier n'est-ce pas ?

Non…

Tu pensais avoir réussi à la chasser de tes pensées, mais elle est toujours présente et encore plus qu'avant. Comme nous tous elle te manque cruellement !

Allen Regarda Merle avec surprise.

Elle te manque ? Il savait que les deux jeunes filles ne se détestaient plus mais de là à pensé qu'elles étaient devenues amies, il ne pouvait y croire.

Oui, et malgré le fait que cela puisse te paraître bizarre, j'aimerais qu'elle revienne. Je sais pourtant que je ne m'entendais pas très bien avec elle, mais c'était la jalousie qui prenait toute la place. Dans le fond de moi-même je sais que je l'appréciais beaucoup. Et je suis persuadé que si elle revient c'est ce qui sauvera maître Van.

Tu as un grand cœur Merle. Ne t'en fais pas je suis certain qu'elle trouvera un moyen de revenir. Elle n'abandonnerait pas Van.

Prononcez ces mots lui porta un coup au cœur. Il sentit un nœud se nouer dans son estomac. Il ne pouvait rester dans cette pièce. Savoir que Merle pourrait voir les larmes qui commençaient à prendre forme dans ses yeux, lui était impossible. Il murmurra un au revoir inaudible et parti vers ses appartements.

Dans le lit, Van prononçait inlassablement le nom d'Hitomi.

Merle regarda Van avec un sourire malheureux. Elle prit alors une serviette et lui épongea le front de nouveau.