Avant toutes choses, merci à ceux et celles qui m'ont rewiewé. Voici la
suite !^^
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Fort des conseils de son cousin, Drogon Sacquet entreprit d'écrire une lettre à ses parents pour les informer de son départ pour Château-Brande. Il prit ensuite quelques affaires, sella son poney et se mit en route. Quelques heures plus tard, le jeune hobbit se trouvait devant la porte du grand smial, se demandant ce qu'il allait bien pouvoir dire à Primula. Après quelques minutes d'hésitation, il se décida enfin à actionner le heurtoir de la grande porte ronde. Au bout d'un moment qui parut durer une éternité au pauvre Drogon, Primula vint finalement ouvrir la porte. Mais en se trouvant enfin face à son bien-aimé, la jeune fille oublia d'un seul coup tout ce qu'elle avait projeté de dire.
« Oh..euh...bon...bonjour, Monsieur Sacquet, parvint-elle finalement à articuler. Que nous vaut le plaisir de cette visite ? »
« Et bien, je suis de passage au Pays de Bouc et je me demandais si votre père, au nom de notre parenté, voudrais bien m'accorder l'hospitalité de son toit pour quelques jours, dit le hobbit sur un ton gauche, mais qui se voulait détaché. »
« Oh, mais oui, bien sur, répondit Primula en reprenant un peu d'assurance. mais que tenez-vous là, dans votre dos ? »
« Ca ? Oh, c'est...c'est pour vous, Mademoiselle, dit Drogon en tendant à Primula un magnifique bouquet de fleurs. Je..j'espère qu'il vous plaît. C'est bien peu de chose pour une aussi ravissante demoiselle. »
« Oh, merci, merci ! Mais entrez donc ! Mes parents seront sans doute enchantés de cette visite ! »
Comme l'avait prévu Primula, Gorbadoc accueillit Drogon royalement. Le vieil hobbit, connaissant les sentiments de sa plus jeune fille, était désireux de lui complaire et lui-même appréciait énormément le jeune hobbit qui était agréable tout à la fois de tournure et de caractère. Pendant tout le dîner, Primula n'eut de cesse de dévorer le jeune hobbit du regard, malgré les remontrances discrètes mais répétées de sa s?ur aînée Asphodel, choquée par ce qu'elle jugeait comme un manque de dignité de la part de sa jeune s?ur. Drogon quant à lui ne sembla pas remarquer le manège des deux femmes, absorbé qu'il était par le somptueux repas offert par Gorbadoc. Après le dîner, le vieil hobbit convia son hôte ainsi que ses fils Rorimac, Sarados, Doulinas et Dinolas dans le petit salon tandis que les femmes achevaient de faire la vaisselle, accompagnées du petit Saradoc.
« Vous avez vu cette bande de machos, Mère ? Dit en riant Ménégilda à sa belle-mère. Pas un ne nous a proposé son aide ! »
« Moi, quand je serais grand, je serais pas un macho, Maman ! Dit fièrement Saradoc. »
« Mais oui, mon chéri, tu es un bon garçon. »
« Oui ! »
« Et bien, nous avons fait un bon petit dîner ! Dit joyeusement Mirabella Brandebouc. »
« Oui, Mère, si l'on excepte l'attitude inqualifiable de votre benjamine, s'exclama Asphodel. »
« Mais je n'ai rien fait ! Protesta vivement Primula. »
« Rien fait ? Tu déshabillait pratiquement notre hôte des yeux ! Ce ne sont pas des manières qui conviennent à la fille du grand maître du Pays de Bouc ! »
« Mais Drogon est venu pour moi ! Il m'a même offert des fleurs ! »
« Oh, mais c'est la coutume hobbite que d'offrir des fleurs à la plus jeune des filles de la maison ! Si Drogon Sacquet voulait de toi, il l'aurait déjà fait savoir ! Arrêtes donc de rêver, ma pauvre fille ! »
« Oh ! Mère...puis-je..puis-je me retirer ? Demanda Primula, la voix entrecoupée de sanglots. »
« Et bien..euh...oui, mon enfant. »
Sans demander son reste, Primula sortit en courant de la cuisine sous le regard ébahi du petit Saradoc.
« Maman, pourquoi elle est triste, Primula ? »
« Ce sont des histoires de grandes personnes, mon chéri. »
« Je peux aller la consoler ? »
« Oui, si tu veux. »
« Mais enfin, Aspho, qu'est ce qui t'a pris de parler comme ça à Primula ?Gronda Amarrante. »
« Il est temps que la petite princesse cesse de croire que le monde tourne pour elle ! »
« Mais tu ne vois pas qu'elle est amoureuse de ce garçon ? »
« Et bien... »
« Tu es vraiment trop bête ! Mère, si vous le permettez, je vais aller relayer Sarry. »
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Quelques instants plus tard, Amarrante rejoint sa petite s?ur qui pleurait à chaudes larmes, affalée sur son lit, avec à son côté le petit Saradoc qui tentait vainement de la consoler.
« Sarry, mon grand, vas te coucher maintenant. »
« Mais Tatie.. »
« Il est tard. Fais ce que je te dis. »
« Bon. Oui, Tatie. »
Quand Saradoc fut enfin sorti, Amarrante s'approcha doucement de sa petite s?ur et lui caressa les cheveux.
« Primula, ma chérie, ne pleures plus, je t'en prie ! »
« Mais tu as entendu ce qu'a dit Asphodel ? »
« Oui. C'était assez méchant. Et nous le lui avons toutes fait remarquer. »
« Oh, je l'aime, Amarrante, si tu savais comme je l'aime ! »
« Oui, ma douce, oui. Mais lui, il t'aime ? Aspho n'a pas tort, tu sais, il aurait pu manifester son intérêt plus tôt. »
« Mais s'il est là, c'est parce que..parce que.. »
« Parce que quoi ? »
« J'ai dis...enfin...j'ai demandé à Bilbon..de lui dire que je l'aimais ! »
« Mais Primula, une Brandebouc n'a pas à courber la tête devant un Sacquet ! Si ce que tu dis est exact, il aurait du demander ce soir ta main à Père..ou faire part de ses intentions ouvertement. J'ai bien peur que ce garçon ne partage pas l'intérêt que tu as pour lui. Ou alors..il est idiot ! »
« Non ! »
« Bon, bon, soit. Mais calmes-toi maintenant, ma chérie. Sèches tes beaux yeux et essaies de dormir un peu. »
« Snif ! Oui. »
« Bien. Bonne nuit, Primula. »
« Bonne nuit, Amarrante. »
Primula attendit que sa s?ur fut sortie, puis se leva et alla à son armoire.
« Drogon ne m'aime pas ? C'est ce que nous allons voir ! Dit la jeune fille sur un ton de défi en adressant un regard provocant à son reflet dans le miroir. »
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Confortablement assis dans un des fauteuils de la chambre que lui avait fait donner Gorbadoc, Drogon sirotait sa bière et fumait sa pipe en repensant aux événements de la journée. La vue de Primula avait réveillé en lui de vieux scrupules. Comment pourrait-il être assez égoïste pour ravir à cette belle enfant tout espoir de fonder un foyer ? Elle était si vive, si charmante, elle trouverait sans doute facilement à le remplacer et bientôt...
« Bonsoir, Drogon, fit une voix suave qui venait de la porte. »
« Oh, Primula ! Mais voyons, couvrez-vous, vous allez prendre froid ! »
En effet, la jeune fille n'était vêtue que d'une fine chemise de nuit de soie blanche et ses bras et ses épaules étaient nus.
« Froid ? Dit-elle en éclatant d'un rire cristallin. Mais nous sommes presque en été ! »
« Euh..oui, oui, mais votre tenue..me trouble. »
« Vous ne me trouvez pas jolie ? »
« Oh, mais si ! C'est là tout le problème. »
« Le problème ? Mais vous êtes venu pour moi, n'est ce pas ? Permettez que je m'asseye, dit Primula en investissant aussitôt les genoux de Drogon et en passant ses bras autour de son cou. »
« Mais voyons, Primula, que dirais votre père s'il vous trouvait ainsi avec moi ? »
« Il ne dirait rien car il vous tient en très haute estime ! »
« Ne faites pas l'innocente ! »
« Je ne prétend pas l'être ! Embrassez-moi ! »
« Mais Primula... »
« Embrassez-moi, je le veux ! Fit Primula en adressant à Drogon un regard tout à la fois chargé d'amour et de provocation. »
N'y tenant plus, Drogon rendit son étreinte à la jeune fille et approcha ses lèvres des siennes, prêt à partager avec elle le plus passionné des baisers quand soudain...
« Drogon, mon garçon, êtes-vous là ? »
« Oh, c'est mon père ! Dit Primula en bondissant des genoux de Drogon. Je dois m'en aller ! Mais ce n'est que partie remise. »
Sur ce, la jeune fille déposa un rapide baiser léger comme une plume sur les lèvres d'un Drogon médusé et s'en fut prestement par une porte dérobée.
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Le lendemain, Primula se leva de bonne heure avec la ferme intention de poursuivre cette entrevue qui avait si bien commencé, mais en un lieu cette fois plus intime, ou nul ne viendrais les déranger. La jeune fille se dirigea vers la fenêtre ; dans le ciel, la soleil brillait, laissant présager une belle journée mais quelques nuages gris, à peines perceptibles, se profilaient au nord.
« Bien, se dit Primula, excellente journée pour aller dans les bois du Pays de Bouc ! Reste à convaincre Père de me laisser y aller seule avec Drogon ! Ca ne sera pas trop difficile.. »
Sur cette heureuse pensée, Primula s'habilla avec soin afin d'être sure d'éblouir son hôte sur qui elle avait déjà fait forte impression la veille, brossa ses beaux cheveux bruns et courut rejoindre la famille dans la salle à manger.
« Alors, Monsieur Sacquet, avez-vous bien dormi, cette nuit ? Demanda aimablement Mirabella. »
« Oui, je vous remercie, Madame Brandebouc. Et j'ai fait de bien beaux rêves...ajouta Drogon en adressant à la dérobée un doux regard à Primula. »
« J'en suis heureuse. Qu'avez-vous prévu de faire aujourd'hui ? »
« Ma foi, je ne sais pas. Je ne connais guère les environs. »
« Primula, ma chérie, peut-être pourrais-tu faire visiter le Pays de Bouc à notre hôte, dit Mirabella. »
« Bien sur, Mère ! Répondit Primula, ravie de se voir suggérer cette idée avant même de l'avoir formulée. »
« Il fait une belle journée, vous n'attraperez certainement pas la pluie ! »
« Non, non, certainement pas ! Répondit Primula avec un imperceptible regard malicieux. »
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Peu après le déjeuner, Primula et Drogon prirent congé de la famille Brandebouc et prirent ensemble le chemin du bois. La journée fut exceptionnellement chaude et ensoleillée, mais en fin d'après-midi, de gros nuages noirs obscurcirent le ciel et une forte pluie commença à tomber.
« Nous ne pouvons rentrer à Château-Brande, dit Primula, manifestement très satisfaite de la situation. C'est beaucoup trop loin, nous aurions dix fois le temps de mourir noyés avec ce déluge. Suivez- moi. »
Primula saisit vivement Drogon par la main et le conduisit à une petite maison à l'orée du bois. Puis la jeune fille se saisit d'une clef déposée sous le paillasson.
« Mais ou sommes-nous, Primula ? Demanda Drogon. »
« Chez moi. Cette maison m'a été donnée par ma grand-mère Adamantha Boulot. Entrez, vous allez prendre mal. »
Joignant le geste à la parole, Primula tira Drogon dans un petit salon. Puis elle alluma un feu dans la cheminée et disparut dans la pièce à côté. Elle revint quelques secondes après armée d'une grande serviette qu'elle tendit à Drogon.
« Tenez, retirez vos vêtement mouillés et faites-les sécher près du feu. »
« Mais, Primula...commença Drogon, visiblement gêné par la situation. »
« Je reviens, je reviens, le coupa Primula en s'éclipsant à nouveau. »
Complètement abasourdi, Drogon retira ses vêtements, se sécha et enroula la serviette autour de ses reins. Quelques minutes plus tard, Primula réapparut dans le salon.
« Oh, mais...fit Drogon en rougissant vivement et en baissant les yeux. »
Comme lui, Primula n'était vêtue que d'une serviette nouée au dessus de sa poitrine et ses longs cheveux humides dégoulinaient sur ses épaules dénudées. La jeune fille chercha à capter le regard de Drogon mais ne put détacher son attention du torse musculeux de son bien-aimé. Drogon lui- même, malgré lui, se sentait de plus en plus attiré par Primula et ne pouvait détacher ses yeux de la naissance de ses seins. Se sentant gênée par ce dialogue sans paroles, Primula se décida enfin à rompre le silence.
« Je crois que nous ne pourrons pas rentrer à Château-Brande avant demain matin. Nous allons dormir ici, suivez-moi. »
Primula conduisit alors Drogon dans une grande chambre.
« Voici ma chambre, prenez-la, je vais prendre celle de Bell qui est plus petite. Bonne nuit ! »
« Non, attendez, Primula, gardez votre chambre, je peux fort bien aller à côté. »
« Mais... »
« J'insiste. »
« Bon. »
Comme Drogon se dirigeait vers la porte, Primula vint s'asseoir sur le rebord du lit. Mais alors que Drogon s'apprêtait à sortir, elle fut elle- même surprise de s'entendre dire :
« Drogon, restez avec moi cette nuit ! »
« Pardon ? »
« Restes, mon amour ! Je veux être à toi ! Maintenant ! »
« Mais Primula... »
« Oui, tu as bien entendu. Restes avec moi, Drogon, à moins que tu n'en aies pas envie. »
« Oh, mon amour, comment pourrais-je ne pas en avoir envie ? Dit tendrement Drogon en courant enlacer Primula. »
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Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !^^ je dois dire que ce chapitre m'a donné pas mal de travail, mais je l'aime bien. Si vous aussi vous l'aimez, mettez-moi une rewiew ! si vous ne l'aimez pas, mettez-moi une rewiew. Bon bout d'an à toutes !
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Fort des conseils de son cousin, Drogon Sacquet entreprit d'écrire une lettre à ses parents pour les informer de son départ pour Château-Brande. Il prit ensuite quelques affaires, sella son poney et se mit en route. Quelques heures plus tard, le jeune hobbit se trouvait devant la porte du grand smial, se demandant ce qu'il allait bien pouvoir dire à Primula. Après quelques minutes d'hésitation, il se décida enfin à actionner le heurtoir de la grande porte ronde. Au bout d'un moment qui parut durer une éternité au pauvre Drogon, Primula vint finalement ouvrir la porte. Mais en se trouvant enfin face à son bien-aimé, la jeune fille oublia d'un seul coup tout ce qu'elle avait projeté de dire.
« Oh..euh...bon...bonjour, Monsieur Sacquet, parvint-elle finalement à articuler. Que nous vaut le plaisir de cette visite ? »
« Et bien, je suis de passage au Pays de Bouc et je me demandais si votre père, au nom de notre parenté, voudrais bien m'accorder l'hospitalité de son toit pour quelques jours, dit le hobbit sur un ton gauche, mais qui se voulait détaché. »
« Oh, mais oui, bien sur, répondit Primula en reprenant un peu d'assurance. mais que tenez-vous là, dans votre dos ? »
« Ca ? Oh, c'est...c'est pour vous, Mademoiselle, dit Drogon en tendant à Primula un magnifique bouquet de fleurs. Je..j'espère qu'il vous plaît. C'est bien peu de chose pour une aussi ravissante demoiselle. »
« Oh, merci, merci ! Mais entrez donc ! Mes parents seront sans doute enchantés de cette visite ! »
Comme l'avait prévu Primula, Gorbadoc accueillit Drogon royalement. Le vieil hobbit, connaissant les sentiments de sa plus jeune fille, était désireux de lui complaire et lui-même appréciait énormément le jeune hobbit qui était agréable tout à la fois de tournure et de caractère. Pendant tout le dîner, Primula n'eut de cesse de dévorer le jeune hobbit du regard, malgré les remontrances discrètes mais répétées de sa s?ur aînée Asphodel, choquée par ce qu'elle jugeait comme un manque de dignité de la part de sa jeune s?ur. Drogon quant à lui ne sembla pas remarquer le manège des deux femmes, absorbé qu'il était par le somptueux repas offert par Gorbadoc. Après le dîner, le vieil hobbit convia son hôte ainsi que ses fils Rorimac, Sarados, Doulinas et Dinolas dans le petit salon tandis que les femmes achevaient de faire la vaisselle, accompagnées du petit Saradoc.
« Vous avez vu cette bande de machos, Mère ? Dit en riant Ménégilda à sa belle-mère. Pas un ne nous a proposé son aide ! »
« Moi, quand je serais grand, je serais pas un macho, Maman ! Dit fièrement Saradoc. »
« Mais oui, mon chéri, tu es un bon garçon. »
« Oui ! »
« Et bien, nous avons fait un bon petit dîner ! Dit joyeusement Mirabella Brandebouc. »
« Oui, Mère, si l'on excepte l'attitude inqualifiable de votre benjamine, s'exclama Asphodel. »
« Mais je n'ai rien fait ! Protesta vivement Primula. »
« Rien fait ? Tu déshabillait pratiquement notre hôte des yeux ! Ce ne sont pas des manières qui conviennent à la fille du grand maître du Pays de Bouc ! »
« Mais Drogon est venu pour moi ! Il m'a même offert des fleurs ! »
« Oh, mais c'est la coutume hobbite que d'offrir des fleurs à la plus jeune des filles de la maison ! Si Drogon Sacquet voulait de toi, il l'aurait déjà fait savoir ! Arrêtes donc de rêver, ma pauvre fille ! »
« Oh ! Mère...puis-je..puis-je me retirer ? Demanda Primula, la voix entrecoupée de sanglots. »
« Et bien..euh...oui, mon enfant. »
Sans demander son reste, Primula sortit en courant de la cuisine sous le regard ébahi du petit Saradoc.
« Maman, pourquoi elle est triste, Primula ? »
« Ce sont des histoires de grandes personnes, mon chéri. »
« Je peux aller la consoler ? »
« Oui, si tu veux. »
« Mais enfin, Aspho, qu'est ce qui t'a pris de parler comme ça à Primula ?Gronda Amarrante. »
« Il est temps que la petite princesse cesse de croire que le monde tourne pour elle ! »
« Mais tu ne vois pas qu'elle est amoureuse de ce garçon ? »
« Et bien... »
« Tu es vraiment trop bête ! Mère, si vous le permettez, je vais aller relayer Sarry. »
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Quelques instants plus tard, Amarrante rejoint sa petite s?ur qui pleurait à chaudes larmes, affalée sur son lit, avec à son côté le petit Saradoc qui tentait vainement de la consoler.
« Sarry, mon grand, vas te coucher maintenant. »
« Mais Tatie.. »
« Il est tard. Fais ce que je te dis. »
« Bon. Oui, Tatie. »
Quand Saradoc fut enfin sorti, Amarrante s'approcha doucement de sa petite s?ur et lui caressa les cheveux.
« Primula, ma chérie, ne pleures plus, je t'en prie ! »
« Mais tu as entendu ce qu'a dit Asphodel ? »
« Oui. C'était assez méchant. Et nous le lui avons toutes fait remarquer. »
« Oh, je l'aime, Amarrante, si tu savais comme je l'aime ! »
« Oui, ma douce, oui. Mais lui, il t'aime ? Aspho n'a pas tort, tu sais, il aurait pu manifester son intérêt plus tôt. »
« Mais s'il est là, c'est parce que..parce que.. »
« Parce que quoi ? »
« J'ai dis...enfin...j'ai demandé à Bilbon..de lui dire que je l'aimais ! »
« Mais Primula, une Brandebouc n'a pas à courber la tête devant un Sacquet ! Si ce que tu dis est exact, il aurait du demander ce soir ta main à Père..ou faire part de ses intentions ouvertement. J'ai bien peur que ce garçon ne partage pas l'intérêt que tu as pour lui. Ou alors..il est idiot ! »
« Non ! »
« Bon, bon, soit. Mais calmes-toi maintenant, ma chérie. Sèches tes beaux yeux et essaies de dormir un peu. »
« Snif ! Oui. »
« Bien. Bonne nuit, Primula. »
« Bonne nuit, Amarrante. »
Primula attendit que sa s?ur fut sortie, puis se leva et alla à son armoire.
« Drogon ne m'aime pas ? C'est ce que nous allons voir ! Dit la jeune fille sur un ton de défi en adressant un regard provocant à son reflet dans le miroir. »
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Confortablement assis dans un des fauteuils de la chambre que lui avait fait donner Gorbadoc, Drogon sirotait sa bière et fumait sa pipe en repensant aux événements de la journée. La vue de Primula avait réveillé en lui de vieux scrupules. Comment pourrait-il être assez égoïste pour ravir à cette belle enfant tout espoir de fonder un foyer ? Elle était si vive, si charmante, elle trouverait sans doute facilement à le remplacer et bientôt...
« Bonsoir, Drogon, fit une voix suave qui venait de la porte. »
« Oh, Primula ! Mais voyons, couvrez-vous, vous allez prendre froid ! »
En effet, la jeune fille n'était vêtue que d'une fine chemise de nuit de soie blanche et ses bras et ses épaules étaient nus.
« Froid ? Dit-elle en éclatant d'un rire cristallin. Mais nous sommes presque en été ! »
« Euh..oui, oui, mais votre tenue..me trouble. »
« Vous ne me trouvez pas jolie ? »
« Oh, mais si ! C'est là tout le problème. »
« Le problème ? Mais vous êtes venu pour moi, n'est ce pas ? Permettez que je m'asseye, dit Primula en investissant aussitôt les genoux de Drogon et en passant ses bras autour de son cou. »
« Mais voyons, Primula, que dirais votre père s'il vous trouvait ainsi avec moi ? »
« Il ne dirait rien car il vous tient en très haute estime ! »
« Ne faites pas l'innocente ! »
« Je ne prétend pas l'être ! Embrassez-moi ! »
« Mais Primula... »
« Embrassez-moi, je le veux ! Fit Primula en adressant à Drogon un regard tout à la fois chargé d'amour et de provocation. »
N'y tenant plus, Drogon rendit son étreinte à la jeune fille et approcha ses lèvres des siennes, prêt à partager avec elle le plus passionné des baisers quand soudain...
« Drogon, mon garçon, êtes-vous là ? »
« Oh, c'est mon père ! Dit Primula en bondissant des genoux de Drogon. Je dois m'en aller ! Mais ce n'est que partie remise. »
Sur ce, la jeune fille déposa un rapide baiser léger comme une plume sur les lèvres d'un Drogon médusé et s'en fut prestement par une porte dérobée.
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Le lendemain, Primula se leva de bonne heure avec la ferme intention de poursuivre cette entrevue qui avait si bien commencé, mais en un lieu cette fois plus intime, ou nul ne viendrais les déranger. La jeune fille se dirigea vers la fenêtre ; dans le ciel, la soleil brillait, laissant présager une belle journée mais quelques nuages gris, à peines perceptibles, se profilaient au nord.
« Bien, se dit Primula, excellente journée pour aller dans les bois du Pays de Bouc ! Reste à convaincre Père de me laisser y aller seule avec Drogon ! Ca ne sera pas trop difficile.. »
Sur cette heureuse pensée, Primula s'habilla avec soin afin d'être sure d'éblouir son hôte sur qui elle avait déjà fait forte impression la veille, brossa ses beaux cheveux bruns et courut rejoindre la famille dans la salle à manger.
« Alors, Monsieur Sacquet, avez-vous bien dormi, cette nuit ? Demanda aimablement Mirabella. »
« Oui, je vous remercie, Madame Brandebouc. Et j'ai fait de bien beaux rêves...ajouta Drogon en adressant à la dérobée un doux regard à Primula. »
« J'en suis heureuse. Qu'avez-vous prévu de faire aujourd'hui ? »
« Ma foi, je ne sais pas. Je ne connais guère les environs. »
« Primula, ma chérie, peut-être pourrais-tu faire visiter le Pays de Bouc à notre hôte, dit Mirabella. »
« Bien sur, Mère ! Répondit Primula, ravie de se voir suggérer cette idée avant même de l'avoir formulée. »
« Il fait une belle journée, vous n'attraperez certainement pas la pluie ! »
« Non, non, certainement pas ! Répondit Primula avec un imperceptible regard malicieux. »
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Peu après le déjeuner, Primula et Drogon prirent congé de la famille Brandebouc et prirent ensemble le chemin du bois. La journée fut exceptionnellement chaude et ensoleillée, mais en fin d'après-midi, de gros nuages noirs obscurcirent le ciel et une forte pluie commença à tomber.
« Nous ne pouvons rentrer à Château-Brande, dit Primula, manifestement très satisfaite de la situation. C'est beaucoup trop loin, nous aurions dix fois le temps de mourir noyés avec ce déluge. Suivez- moi. »
Primula saisit vivement Drogon par la main et le conduisit à une petite maison à l'orée du bois. Puis la jeune fille se saisit d'une clef déposée sous le paillasson.
« Mais ou sommes-nous, Primula ? Demanda Drogon. »
« Chez moi. Cette maison m'a été donnée par ma grand-mère Adamantha Boulot. Entrez, vous allez prendre mal. »
Joignant le geste à la parole, Primula tira Drogon dans un petit salon. Puis elle alluma un feu dans la cheminée et disparut dans la pièce à côté. Elle revint quelques secondes après armée d'une grande serviette qu'elle tendit à Drogon.
« Tenez, retirez vos vêtement mouillés et faites-les sécher près du feu. »
« Mais, Primula...commença Drogon, visiblement gêné par la situation. »
« Je reviens, je reviens, le coupa Primula en s'éclipsant à nouveau. »
Complètement abasourdi, Drogon retira ses vêtements, se sécha et enroula la serviette autour de ses reins. Quelques minutes plus tard, Primula réapparut dans le salon.
« Oh, mais...fit Drogon en rougissant vivement et en baissant les yeux. »
Comme lui, Primula n'était vêtue que d'une serviette nouée au dessus de sa poitrine et ses longs cheveux humides dégoulinaient sur ses épaules dénudées. La jeune fille chercha à capter le regard de Drogon mais ne put détacher son attention du torse musculeux de son bien-aimé. Drogon lui- même, malgré lui, se sentait de plus en plus attiré par Primula et ne pouvait détacher ses yeux de la naissance de ses seins. Se sentant gênée par ce dialogue sans paroles, Primula se décida enfin à rompre le silence.
« Je crois que nous ne pourrons pas rentrer à Château-Brande avant demain matin. Nous allons dormir ici, suivez-moi. »
Primula conduisit alors Drogon dans une grande chambre.
« Voici ma chambre, prenez-la, je vais prendre celle de Bell qui est plus petite. Bonne nuit ! »
« Non, attendez, Primula, gardez votre chambre, je peux fort bien aller à côté. »
« Mais... »
« J'insiste. »
« Bon. »
Comme Drogon se dirigeait vers la porte, Primula vint s'asseoir sur le rebord du lit. Mais alors que Drogon s'apprêtait à sortir, elle fut elle- même surprise de s'entendre dire :
« Drogon, restez avec moi cette nuit ! »
« Pardon ? »
« Restes, mon amour ! Je veux être à toi ! Maintenant ! »
« Mais Primula... »
« Oui, tu as bien entendu. Restes avec moi, Drogon, à moins que tu n'en aies pas envie. »
« Oh, mon amour, comment pourrais-je ne pas en avoir envie ? Dit tendrement Drogon en courant enlacer Primula. »
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Voilà, c'est tout pour aujourd'hui !^^ je dois dire que ce chapitre m'a donné pas mal de travail, mais je l'aime bien. Si vous aussi vous l'aimez, mettez-moi une rewiew ! si vous ne l'aimez pas, mettez-moi une rewiew. Bon bout d'an à toutes !
