Alors, voici le dénouement(pas super heureux) du chapitre précédent. Merci pour vos rewiews et bonne lecture !

Malgré les efforts de Bilbon et de tout le clan Brandebouc pour remonter le moral de Primula, cette dernière s'étiolait de jour en jour. Un temps distraite, la jeune Madame Sacquet s'était retrouvée une nouvelle fois en proie à ses vieux démons. Au plus le temps passait, au plus elle désespérait de voir revenir Drogon. Ce désarroi n'échappa point à la vigilance du vieux Gorbadoc, qui, voulant tenter le tout pour le tout pour rendre la joie de vivre à sa fille, décida d'organiser un grand bal pour l'anniversaire de Primula, le 28 Yule. Cette dernière allait avoir 48 ans. Avec la complicité de sa fille Amarrante, de son plus jeune fils Dinodas et de Bilbon, Gorbadoc fit venir des quatre coins de la Comté les plus belles fleurs et les denrées les plus fines, et fit faire par le meilleur joaillier du pays une superbe bague de rubis et de diamants à l'attention de sa fille chérie. La création du modèle avait été confiée à Bilbon, qui, du fait de ses aventures, avait vu beaucoup de belles choses inconnues de la Comté. Bien que touchée par toute l'énergie mise en œuvre par sa famille pour la distraire, Primula n'en fut pas plus joyeuse mais donna le change pour ne pas les attrister. Mais malgré tous ses efforts, Bilbon remarqua que l'état de sa belle cousine ne faisait qu'empirer. Et le sien...également. La mélancolie de Primula lui conférait en effet un charme très spécial, énigmatique, qui mettait plus que jamais les sens du pauvre Bilbon en ébullition. Conscient de son trouble, honteux d'avoir l'idée-même de briser un couple conduit à l'autel par ses propres offices, Bilbon évitait à présent de se trouver seul avec Primula et n'abordait plus avec elle que des sujets futiles. Et ainsi, il parvint à conserver le personnage de vieil ami qui vient pour amuser la galerie jusqu'à s'abuser lui-même, du moins jusqu'au jours dit de l'anniversaire de Primula....

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Ce soir-là, Gorbadoc avait convié toute la bonne société de la Comté, ainsi que quelques membres de la classe laborieuse, dont les Gamegie et leur fils premier-né, Hamson, alors âgé de trois ans. C'était une soirée d'hiver particulièrement agréable. Gorbadoc avait fait installer plusieurs poêles dans les pavillons pour garantir ses hôtes du froid, mais malgré la rigueur de ce mois de Yule, c'était la chaleur qui caractérisait le mieux cette brillante soirée. Les jeunes gens avaient investis la grande piste de danse, les enfants s'amusaient avec les magnifiques jouets offerts par le maître du Pays de Bouc. Quant aux plus âgés, ils appréciaient à leur juste valeur la chère et la boisson mises à leur disposition. Mais le clou de la soirée était incontestablement la reine du bal. vêtue d'une robe de soie et de velours rouge brodée d'or, Primula étincelait comme un joyaux. Ses longues boucles brunes étaient maintenues en un chignon lâche qui laissait retomber quelques mèches autour de son visage d'albâtre, et son sourire mélancolique lui conférait un charme irréel. Les femmes lui lançaient des regards tout à la fois jaloux et admiratifs, et les hobbits de tous âges étaient comme envoûtés. Quant à ses anciens prétendants, ils regrettaient plus que jamais d'avoir été supplantés par Drogon. D'abord embarrassée par tous ces regards braqués sur elle, Primula s'égaya peu à peu par l'office des mets succulents et de la boisson. La mélancolie de son visage fit place à une expression joyeuse et provocante dont Bilbon fut la première victime. Primula insista pour être sa seule partenaire de danse, et, de valse en valse, le pauvre hobbit parvenait de moins en moins bien à dissimuler son trouble et son désir. Par chance, les convives ne remarquèrent rien de ce qui se tramait, absorbés qu'ils étaient eux-mêmes par l'ambiance le la fête. Primula profita alors de l'euphorie générale pour entraîner Bilbon à l'écart.

« Tu ne trouves pas que le bruit est assourdissant ici ? Dit Primula dans un petit sourire malicieux. »

« Euh.....ben....euh....oui, balbutia Bilbon en se balançant de gauche à droite comme un collégien maladroit à son premier rendez-vous d'amour. »

« Si nous rentrions à l'intérieur ? »

« Et ben......la danse m'a donné chaud. Tu ne préfères pas que j'aille nous chercher à boire ? Ton père va se demander ou nous sommes passé, Primula. »

« Mais non, pas de danger, il est trop occupé à faire le beau avec tous ses invités ! Dit Primula sur un ton velouté. Allons, viens avec moi ! »

D'un geste félin, Primula saisit la main du pauvre Bilbon qui ne savait plus très bien s'il était dans le rêve ou dans la réalité. Les deux cousins entrèrent alors main dans la main dans le grand smial. Primula conduisit Bilbon dans un petit salon, le fit asseoir et lui servit un grand verre de liqueur de noisette.

« J'ai toujours eu envie d'y goutter , dit Primula en se servant à son tour. »

« Mais....euh....tu ne crois pas que tu as assez bu, Primula ? »

« C'est mon anniversaire, je fais ce que je veux ! »

« Oui, bien sur, mais.... »

« Et puis je suis si malheureuse ! Mon mari m'a abandonnée ! »

« Mais non, Primula, il était obligé de partir. »

Comme si elle n'avait pas entendu son cousin, Primula poursuivit :

« Et d'abord, c'est un menteur ! Tu sais que c'est à cause de lui que je n'ai pas d'enfant ? »

« Non, Primula, mentit Bilbon, ému par la détresse qu'il percevait à travers l'ivresse de sa cousine. »

« Oui, c'est un menteur ! Il savait qu'il était stérile avant de m'épouser ! Il le savait et il ne me l'a pas dit ! C'est immonde ! »

« Mais il ne faut pas dire ça, voyons ! Drogon t'aime sincèrement ! »

Soudain, les yeux de Primula s'éclairèrent d'une lueur folle.

« Non, il ne m'aime pas ! Il ne m'aime pas, il a gâché ma vie ! Il n'est pas bon ! »

Puis, Primula se leva de son fauteuil d'un mouvement sensuel, puis vint s'asseoir sur les genoux de Bilbon et passa ses bras autour de son cou. Elle reprit d'une voix chaude :

« Mais toi, Bilbon, tu es gentil, hein ? Tu ne me ferais aucun mal, pas vrai ? »

« Non, Pri.... »

Mais Primula ne laissa pas à Bilbon le loisir d'achever. elle avait posé ses lèvres sur celles de son cousin. Leurs bouches s'unirent dans un baiser gourmand qui scellait pour Bilbon l'aboutissement de près de 20 ans de convoitise. Mais il n'était pas au bout de ses surprises. Primula se détacha de son étreinte, mais ce qui allait suivre dépassait de beaucoup les espérances du pauvre Bilbon. Sans dire mot, Primula se leva, saisit la main de Bilbon et le conduisit dans sa chambre. Là, sans détacher son beau regard bleu des yeux de Bilbon, elle entreprit de délacer sa robe, la fit glisser sur le sol, puis vint s'allonger nonchalamment sur le lit.

« Viens, dit-elle en toisant Bilbon d'un regard provoquant. »

« Oui....oui, Primula, répondit le pauvre hobbit en se dirigeant vers le lit comme poussé par une force surnaturelle......... »

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Voilà, c'est fini pour aujourd'hui ! ! vous voulez la suite ? rien de plus simple, laissez-moi une ch'tite rewiew !